Pour le Bonheur de tous les Etres -- L'auteur -- Motivation -- Soutenir ce site

Spiritualité:  En ce 21eme siècle spirituel -- Une présentation du Bouddhisme 3D

Université Shédrupling 3D : Epistémologie Générale ( News ) -- L'Abduction ( News ) -- La Vraie Economie ( publi1 ) -- Lumière de Trappist ( publi2 )

Ressources pour un Monde Meilleur: Écologie, bonheur, vie, art, esprit, livres, musiques, films...

Livres et Romans: Le monde merveilleux des Eolis -- Science fiction actuelle: Dumria 3D -- Araukan -- Typheren -- Ken -- Pourquoi Papa -- Tolkien: Rêve Elfique -- Les Elfes du Dauriath (index) -- Un gros projet 3D -- Manifeste des mondes virtuels -- Vivons notre idéal dans les mondes virtuels 3D! -- Elf Dream, l'idéal elfique -- Tableaux

Réagir: L'heure d'été ( forum1 ) -- Droits de l'enfant violés en France -- Tabac et alcool sont des drogues -- Internet et liberté No cookies!! Logiciels buggués -- Epidémies nouvelles et hygiène de base -- Racisme et sexisme à rebours -- Une bonne constitution pour l'Europe? -- Devoir de mémoire -- Génération plombée? -- Comment devenir végé! -- Arnaques avec l'E85

        English English English                               page plus lisible                     😀?!NO COOKIES!?😇     

Les Elfes du Dauriath

La Lumiède d'Irinaël

Par Yichard Muni, barde Elfe

 

Rencontrons-nous en vrai! Mon nom: Richard Trigaux. Nom d'artiste: Yichard Muni
Tous les vendredis à 12pm SLT (Heure de Californie, PT ou PDT) (France: 21h), rencontres elfiques et histoires

Dans notre region virtuelle Lysaer (Comment entrer)

Dans notre region virtuelle Daur Anarie dans Alternate Metaverse! (Comment entrer)

Elf Dream a son site, il est actif dans dans les mondes virtuels Sovaria, Alternate Metaverse, et présent dans Blue Sky Web, Discord, Facebook. Mewe, Second Life,

 

Soutenir ce site

Ce texte s'insère dans une intrigue plus vaste. Il vaut donc mieux lire d'abord «Le Baiser des Mondes».

Index des histoires: ordre chronologique, ou par ordre de création

 

 

Voir la version audio et toutes les informations sur l'audio

Importante musique de fond pour cette histoire: Frozen Frontier, par Fire Side Chants.

Cette histoire est probablement la plus mystérieuse de toute l'histoire de Nyidiath, de mysticisme et de magie sauvages, une étrange énigme d'une beauté envoûtante, du genre qui ne peut arriver qu'aux Elfes. Elle s'est déroulée dans les temps mythiques, il y a 7000 ans, lorsque les premiers Elfes ont fui les Montagnes Bleues où l'elfitude était apparue.

Cette fuite est souvent appelée le Premier Exode, ou la Fuite, ou l'Héjire, et elle fut par beaucoup d'aspects bien pire que le Grand Exode vers le Dauriath: de 40% à 70% de la population elfique totale est morte d'une manière ou d'une autre, sur un total estimé entre 3000 et 8000. Bien que tous ces chiffres soient basés sur des estimations approximatives ou des récits de seconde main, on peut dire en gros que ça a été terrible. J'ai essayé de reconstituer l'histoire aussi fidèlement que possible, à partir des rares sources fiables.

L'elfitude est apparue il y a très longtemps, au néolithique, il y a peut-être 10000 ans, dans une petite tribu d'Humains aux cheveux noirs, qui s'était réfugiée au sommet des Montagnes Bleues. A l'époque, MakTar et Shelenaë étaient des Humains très ordinaires, respectivement chef et chamane de leur tribu. Cependant, les prédictions chamaniques de Shelenaë furent remarquées, lorsqu'elle sauva la tribu du Tankaor, la Longue Nuit, l'Hiver Noir. Plus tard, ils devinrent ermites. C'est leur méditation qui les a conduits à la découverte de l'elfitude. Tout cela est raconté avec plus de détails dans «L'histoire de MakTar et Shelenaë», pour le peu que nous connaissons de ces temps oubliés.

Le terrifiant Tankaor avait en quelque sorte réinitialisé la population du continent Shartan en entier. Les Elfes étaient les seuls survivants dans toute la région des Montagnes Bleues, sans aucun Humain en vue. Pendant plusieurs siècles, ils furent libres de se multiplier et d'occuper l'ensemble des Montagnes Bleues. Ce fut leur âge d'or, où ils purent développer les premières cultures, langues et arts elfiques, dans ce qui était encore le Néolithique. C'était aussi une période propice à la spiritualité et à la magie, une époque de Lumière, se simplicité et de confiance. C'était avant que les civilisations égocentriques et matérialistes les affaiblissent tant.

Les choses allèrent encore plus loin lorsque les fondateurs MakTar et Shelenaë choisirent de se transsubstantier: transmuter leur corps physique en un corps spirituel, et quitter ce monde pour vivre dans le Grand Au-delà, sans passer par le processus de la mort. Les témoins les ont vus se transformer en deux orbes de lumière, rose tendre et bleu clair, qui ont ensuite disparu à la vue de l'œil de chair, sans laisser de cadavre derrière eux. C'est ainsi que MakTar et Shelenaë devinrent les dieux des Elfes, les guidant depuis le Grand Au-delà, à travers des transes chamaniques et des apparitions mystiques. L'une de ces apparitions est décrite dans le récit «Fahrad et Mithylia».

Cet événement fantastique a suscité beaucoup d'émulation, motivant tous les Elfes pour les hautes pratiques spirituelles. Les saints elfiques les plus vénérés ont vécu à cette époque, et plusieurs courants spirituels sont apparus. D'autres cas de transsubstantiation en découlèrent, ou encore de Tukdam ou d'odeur de sainteté. Maktar et Shelenaë n'ayant pas laissé de corpus de concepts, ne s'adressant qu'à l'intuition, plusieurs groupes radicaux de mystiques et de yogis créèrent leurs propres enseignements, avec des systèmes conceptuels simples ou élaborés. C'est probablement à cette époque qu'est apparu le concept de l'Unique, ainsi que celui des autres dieux Humains. A l'époque bien sûr il ne s'agissait pas de croyances, mais de Guilams, ce que nous appelons Yidams sur Terre.

L'un de ces courants spirituels s'était rassemblé autour d'Irinaël, une merveilleuse et très charismatique Elve en longue tunique blanche flottante, qui s'était faite remarquer pour ses prémonitions et des aides spirituelles spectaculaires. Elle avait réuni quelques dizaines d'adeptes qui méditaient avec les techniques qu'elle avait mises au point. Son enseignement était simple, positif, et très axé sur l'obtention d'une vie agréable après la mort. Elle avait été proche de Shelenaë jusqu'à la fin, et avait élaboré des projets similaires, comme la création de son propre paradis de l'au-delà. Elle parlait souvent de son paradis comme de «La Lumière», mais les non-adeptes l'appelaient «La Lumière d'Irinaël».

Ils savaient qu'il y avait d'autres montagnes dans les environs. L'une d'entre elles, à l'est, apparaissait parfois blanche en hiver, ou rose au coucher du soleil. Nous savons aujourd'hui qu'il s'agit des Monts Tonnar, dans les pays modernes de Kondo et Rhondo. Avec le changement climatique, ils sont désormais enneigés plusieurs mois par an, et des glaciers sont même apparus dans les vallées septentrionales du Barabundar. Mais à l'époque d'Irinaël, il est probable qu'il y avait déjà de la neige, au moins occasionnellement. La fascinante vision d'une lumière blanche flottant au-dessus de l'horizon a peut-être beaucoup inspiré Irinaël, comme une allégorie de son paradis. Ou peut-être a-t-elle pensé à le placer à cet endroit.

 

Les Montagnes Bleues étaient un endroit idéal, en quelque sorte. Mais y rester fut certainement une erreur. Même si les plaines environnantes étaient marécageuses et malsaines, d'autres chaînes de montagnes étaient visibles plus loin à l'horizon, dans presque toutes les directions. Probablement certains Elfes commençaient-ils à parler de migrer vers ces lieux, pour mieux suivre un courant spirituel ou un mode de vie, ou simplement pour avoir plus d'espace pour vivre. Les Elfes disposaient déjà de la contraception magique de Shelenaë, mais à cette époque ils se sentaient seuls dans un monde infini entièrement à eux, libres de se reproduire et de s'installer dans de nouveaux lieux. Les projets étaient donc nombreux, et l'optimisme sans limite.

 

Mais soudain, ce fut trop tard: quelques Humains avaient survécu ailleurs sur le continent Shartan, et en quelques années seulement, ils réoccupèrent les plaines autour des Montagnes Bleues. C'était une ethnie agressive, qui commença immédiatement à harceler les Elfes, cette fois avec des armes de bronze. C'était le début de l'ère chalcolithique, et pour les Elfes la fin de leur heureux paradis des Montagnes Bleues: ils n'avaient aucune défense.

Bientôt, leur situation devient très périlleuse, au point qu'ils décidèrent de fuir. En se déplaçant tous ensemble, ils dissuadaient tout attaquant. Ils se dirigèrent vers la chaîne de collines la plus proche au sud, dans l'espoir d'y trouver de meilleurs lieux de vie avec des métaux à eux. La désillusion fut rude: ces montagnes étaient déjà habitées, et toutes les autres alentour aussi. Seules des montagnes plus élevées pourraient les abriter, car elles ne sont habitables que par les Elfes, pas par les Humains. Mais il n'y en avait pas à proximité !

C'est ainsi qu'ils décidèrent de se séparer en plusieurs tribus, tentant chacune leur chance dans différentes directions. Ce fut certainement un moment terrible, car ils s'aimaient tous beaucoup. Mais pressés de toutes parts, ils se regroupèrent par villages, plus rarement par affinités spirituelles et modes de vie. Les spécialistes modernes ne s'accordent même pas sur le nombre de tribus, entre 12 et 20. Une difficulté supplémentaire est que la plupart des tribus se sont divisées à nouveau par la suite, ce qui rend la reconstitution de leur histoire compliquée et confuse. Par exemple, la tribu Sambao, que nous allons suivre, s'est séparée en quatre branches, perdant son nom au passage, si bien que l'on a longtemps cru qu'elle avait entièrement disparu. Aujourd'hui, plus de 20 colonies elfes de cette époque sont connues dans la Shartan, fondées par l'une ou l'autre des scissions. Ici aussi, l'expansion des populations elfes et leurs différents degrés de fusion avec les Humains rendent le tableau très confus.

L'une des tribus qui a eu le plus de succès est partie à 800 vers le sud. Comme le raconte l'histoire «Les Elfes errants de la mer», seuls quelques dizaines d'entre eux atteignirent la mer au sud, dans le Skriggath, où ils fusionnèrent avec les Humains blonds qui y vivaient. Le peuple qui en résulta devint les Elfes de la mer, à l'origine de nombreuses autres colonies et d'une grande partie de l'expansion culturelle de tout le Nyidiath, jusqu'au continent du sud des peuples noirs.

La tribu des Sambao s'est rassemblée à partir de villages voisins des Montagnes Bleues, auxquels se sont ajoutés plusieurs groupes de mystiques. Forte d'environ 600 personnes, elle est repartie vers le nord-est, en direction des mystérieuses montagnes blanches que l'on aperçoit parfois dans cette direction. Bien sûr, Irinaël et ses disciples voulaient se diriger vers la lumière blanche qui flottait à l'horizon, de sorte qu'elles se joignirent à la tribu Sambao.

Ils ont dû contourner les plaines hostiles qui entourent les Montagnes Bleues. Pour cela, ils se dirigèrent d'abord vers l'est, puis vers le nord, en suivant les différentes chaînes de collines boisées sur leur chemin. Pour trouver de la nourriture, ils devaient se disperser dans les bois. Mais ils devaient éviter de rester longtemps au même endroit: bientôt les Humains les repéraient, et cela pouvait devenir dangereux. Plusieurs escarmouches ont eu lieu de cette manière. Pour éviter cela, tous les quelques jours, ils se rassemblaient en une troupe compacte et traversaient rapidement les vallées habitées, parcourant 30 ou 40 kilomètres en une journée. À l'époque, il était assez inhabituel de voir des rassemblements de centaines de personnes, de sorte que même les habitants les plus agressifs étaient effrayés. Le principal risque était d'être suivi et attaqué une fois dispersé pour la nourriture. Cela s'est également produit.

On dit souvent que les Elfes sont immortels. Ce n'est pas tout à fait vrai, même si beaucoup d'entre eux ont vécu des milliers d'années. Ils peuvent toujours être tués, empoisonnés ou tomber malades. La plupart d'entre eux finissent par se lasser du travail harassant et des difficultés de la vie physique, et ils abandonnent leur corps de chair pour le paradis spirituel de Shelenaë. C'est pourquoi aucun elfe des Montagnes bleues ou du Premier Exode n'est encore en vie aujourd'hui. De fortes souffrances peuvent leur faire perdre leur elfitude, où ils meurent rapidement de tristesse, ou ils se suicident. Une vie morne de soumission ou de compromis peut les faire lentement redevenir des Humains ordinaires: ils meurent alors de vieillesse. Avant le Premier Exode, certains avaient déjà choisi de quitter ce monde, commençant à peupler le paradis de Shelenaë. Au moment du Premier Exode, ils n'étaient encore que quelques dizaines au paradis de Shelenaë, moins que les adeptes d'Irinaël, dans un paysage de quelques kilomètres seulement. Avec les milliers de personnes qui les ont rejoints lors du Premier Exode, ils ont eu beaucoup de travail de construction et d'agrandissement à effectuer. Par la suite, c'est devenu l'un des paradis les mieux organisés, avec des hôtesses d'accueil, des paysagistes et des modélistes corporels, plus de fortes escouades de psychopompes toujours sur le qui-vive.

Les elfes peuvent marcher rapidement et longtemps. Le voyage de 500 km jusqu'au Monts Tonnar ne prend que deux semaines pour des Elfes bien nourris, sur des routes faciles. Mais aucune de ces conditions n'était réunie, et de loin: il n'y avait pas de chemins dans les forêts hostiles, mais des ronces et des pentes traîtresses. Il leur fallait des jours pour cueillir de la nourriture dans la forêt, pour éviter les lieux habités, et pour suivre les crêtes des collines, doublant leur chemin.

 

Leur voyage dura ainsi cinq mois, jusqu'à ce qu'ils arrivent dans les collines de l'Horzim, qui se trouvent aux deux tiers de la distance entre les Montagnes bleues et le Tonnar. Pire, ils avaient perdu des dizaines d'entre eux dans des escarmouches, des accidents, des empoisonnements aux champignons et d'autres dangers.

Ils découvrirent que ces collines étaient un très bel endroit, ensoleillé, chaud, couvert d'une forêt clairsemée de petits pins tortueux. Elles étaient parfumées par les arbres et de nombreuses plantes balsamiques qu'ils n'avaient jamais vues avant. Les feuilles vert pastel et le sol rose créaient une vibration vivante et sensuelle dans le ciel bleu.

À cela s'ajoutait la silhouette des Montagnes Bleues à l'ouest, où ils espéraient encore retourner un jour. À l'est, la vue sur la chaîne du Tonnar était fantastique, avec les silhouettes vertes et accueillantes des deux Humaks. Plus loin s'étendaient les sommets bleu pâle du Barabumdar, du Stendek et du Honsho. Les elfes savaient qu'en hiver, elles sont parfois soulignées en blanc brillant. À l'époque, ils ne savaient pas pourquoi, mais ils trouvaient cela très beau. Ils espéraient visiter ces endroits un jour. Mais ces choses paraissaient très grandes, vues de plus près.

L'endroit était aussi incomparablement silencieux. Non point un silence vide, mais un silence chaleureux et complice de l'Esprit. Les seuls sons étaient les arbres craquant faiblement en réagissant au soleil. Parfois, quelques oiseaux mystérieux pépiaient doucement, mais ils étaient peu nombreux et très mobiles, laissant de larges silences. C'était vraiment idéal pour méditer.

 

Comme les collines semblaient sûres et désertiques, ils décidèrent de rester ici un moment, pour se reposer, peut-être pour s'installer. Ils ont juste tenu quelques petits postes de guet, mais pendant tout leur séjour, ils ne remarquèrent personne. Il n'y avait même pas de traces, pas de chemins. Pas de grands animaux non plus, seulement des écureuils, qui n'avaient pas peur d'eux. Jamais ils n'avaient été chassés! Ainsi, non seulement l'endroit était beau, agréable et parfumé, mais en plus il avait une vibration fantastique de terre vierge, d'Eden, leur monde tel qu'il a été créé, encore vierge de tout Humain, avant même que le mal n'existe.

 

Ce paysage sensuel et la promesse du paradis d'Irinaël formèrent un mélange explosif. Les collines de l'Horzim étaient-elles leur terre promise, où ils pourraient vivre à l'abri des envahisseurs Humains? Beaucoup le pensèrent. Ils discutèrent et méditèrent avec passion, firent des projets.

Le rêve était si fort, et le bonheur immaculé semblait si à portée de main, qu'ils y ont probablement tous plus ou moins cru.

Certains, autour d'Irinaël, se mirent à méditer, pour atteindre la Lumière. Quand on a vu des personnes vivantes se dissoudre en une sphère de Lumière, et partir vers le bonheur éternel, tout semble possible. Ils resteraient ici, à méditer, jusqu'à ce qu'ils atteignent le haut niveau de concentration nécessaire pour faire la même chose. Et ensuite, ils vivraient tous ensemble pour toujours, dans la Lumière d'Irinaël, leur paradis!

D'autres pensaient plus simplement à s'installer ici, dans cet endroit magnifique et abrité, et ils commencèrent à construire des maisons de pierres plates autour de leur camp de base. La roche rougeâtre n'était pas solide, mais facile à travailler. Les bois droits étaient rares, aussi ils développèrent une technique spéciale d'emboîtement de pièces courbes pour réaliser les toits de maisons étroites.

Il y avait quantité de pommes de pin et de baies à manger. Après quelques tests, aucune ne semblait toxique, si bien qu'ils en mangèrent beaucoup, rattrapant ainsi les mois de disette. Rien de tel que de la nourriture en abondance pour se sentir bien, même pour les elfes.

Pour l'eau, il y avait des trous sablonneux dans les ravins étroits entre les collines. Et même de l'argile, rose comme tout le reste, permettant de fabriquer des paniers étanches pour transporter cette eau.

Bien sûr, ils plantèrent leurs topinambours, qu'ils emportaient toujours avec eux, commençant un petit jardin qu'ils arrosaient tous les jours.

Cela alla bien pendant un certain temps. Mais ils devaient aller de plus en plus loin pour trouver d'autres baies et des pommes de pin. En effet, les pommes de pin tombaient lentement, et il fallait cinq à dix ans pour que le soleil les réduise en poussière, permettant ainsi aux écureuils de manger les graines. Cela faisait une réserve de dix ans de production, mais qui de très loin ne se renouvelait pas assez vite pour les soutenir en permanence.

Il en allait de même pour la plupart des plantes: les délicieuses baies sucrées poussaient si lentement qu'ils ne virent aucune différence durant tout leur séjour. Quant aux topinambours, ils ne poussaient tout simplement pas. Ils ne pourrissaient pas, ils ne se deséchaient pas, juste qu'ils ne poussaient pas, comme pour tout le reste.

Tout cela créait une sensation inquiétante, comme si le temps s'écoulait différemment à cet endroit.

Pour l'eau, ce fut bientôt un problème encore pire. Lorsqu'ils étaient arrivés, une pluie récente avait rempli de nombreux creux dans les ravins étroits entre les collines. Mais comme le temps passait, le niveau baissait inexorablement. Ils essayèrent bien de creuser le sable rose, mais la nappe phréatique descendait de plus en plus, jusqu'à ce qu'ils atteignissent une couche de roche noire inquiétante. C'était le mal profond de ce pays, le tueur silencieux tapi juste sous le mince placage de terre rose sensuelle et de pins verts.

 

Malgré son attrait poétique, ce lieu était inhospitalier, stérile, impropre à toute forme de vie. C'est pourquoi il était inoccupé par les Humains! Même les Elfes ne pouvaient pas y vivre, malgré leurs besoins moindres.

 

Ils durent se rendre à l'évidence: les collines de l'Horzim étaient un piège, un piège mortel dont ils devaient s'échapper au plus vite.

 

Une longue discussion s'en suivit. La majorité se rassembla autour de la famille Malmoë, d'après le témoignage d'une Elve appelée Malmoë Bimigard, qui elle aussi avait été proche de Shelenaë. Cependant Irinaël et ses disciples tirent bon: ils étaient si près de leur but! Mais la majorité ne voulait pas les suivre dans la Lumière: ils n'étaient pas prêts. Ils étaient encore trop incorporés dans le monde matériel. Ils pensaient que la Lumière était pour ceux qui allaient mourir naturellement. Mais cette même raison fit qu'au contraire, certains d'entre eux qui avaient été mutilés dans des combats restèrent finalement avec Irinaël.

Le temps pressait, leurs maigres réserves de nourriture s'épuisant. La séparation était inévitable. C'est avec une grande tristesse que la majorité d'entre eux est partie vers les séduisantes montagnes vertes, qui semblaient n'être qu'à 2 ou 3 jours de marche, en direction de l'est. Cependant, ils ne montrèrent pas leur douleur à ceux qui restaient, afin de respecter leur liberté. En effet, la société elfique est fondamentalement une société libre, où chacun peut suivre son propre chemin sans entrave.

 

Le groupe de la Lumière d'Irinaël, 64 personnes, est resté dans les collines de l'Horzim. La dernière fois qu'on les a vus, ils étaient en train de s'installer assis en un cercle de méditation.

 

Personne ne les a jamais revus, ni n'a retrouvé de traces.

 

Après trois jours d'une marche facile et sans histoire, les restes de la tribu Sambao atteignirent le pied des monts Humak. Mais là, ils tombèrent sans avertissement sur une grosse troupe de Shkerxes armés, les Humains qui vivent dans les vallées des Humaks. Ils les avaient probablement repérés de loin, et ils avaient eu le temps de préparer une solide embuscade. Le face-à-face silencieux dura plusieurs minutes terrifiantes, chaque côté les mains crispées sur les poignées des armes. N'oublions pas que MakTar était un guerrier: il avait insisté pour que les Elfes continuent à s'entraîner au combat. De plus, ils avaient gagné quelques épées de bronze lors des escarmouches précédentes. Ils n'étaient pas des victimes dolentes pour le premier petit bagarreur, mais des adversaires sérieux, même pour les terribles Shkerxes. Si bien que personne n'avait envie de se battre, car toute confrontation coûterait cher aux deux parties.

C'est Lillien Malmoë, une adolescente Elve, qui a sorti l'arme ultime: sa flûte. Elle s'est mise à jouer une simple berceuse pour enfants.

Instantanément, la magie de la musique s'empara des Shkerxes: leurs mains se détendirent, des sourires apparurent sur leurs visages. Musiciens eux-mêmes, ils savaient que d'autres musiciens ne pouvaient pas être leurs ennemis. En fait, ils ne sont pas agressifs, mais lorsqu'ils sont provoqués, ils sont extrêmement dangereux.

Les Elfes ne comprenaient pas la langue étrange et gutturale des Shkerxes, différente de toutes celles qu'ils avaient entendues auparavant. Mais Bimigard et Ordhrich, le chef des guerriers Shkerxes, purent communiquer par signes, et les deux groupes finirent par s'asseoir sur le sol, chacun d'un côté d'une ligne imaginaire.

Leur accord fut le suivant: les Elfes n'étaient pas autorisés dans les vallées, mais au sommet des montagnes. Les Shkerxes leur montreraient un chemin pour y monter, qu'ils devraient suivre sans s'égarer ni traîner. Ils ne devraient pas toucher aux récoltes, ni essayer de voir les femmes cachées dans les maisons.

Ce fut donc chose faite. Ils ont partagé les graines et les topinambours qui leur restaient. Puis 121 Elfes et Elves, dont Malmoë Bimigard, ont escaladé le mystérieux Shamal Humak vert foncé, pour y vivre. 95 autres sont allés sur l'Arunal Humak, un massif un peu plus élevé, situé plus au nord, avec des abîmes terrifiants et des ruines impossibles. Ils ont dû tout recommencer depuis l'âge de pierre. Pourtant, avec une persévérance et une astuce incroyables, ils ont tous deux réussi là-haut, et ils sont aujourd'hui connus sous le nom d'Elfes Sylvains, et l'une des quatre seules tribus à avoir conservé la pure lignée génétique des Montagnes bleues. Toute l'histoire est racontée dans la saga «Iraen».

Les autres, plus de 250, refusèrent de vivre dans un pays entouré d'aussi terribles guerriers que les Shkerxes. Ils décidèrent donc de s'installer plus au sud, dans les collines boisées de Beyren, peuplées d'Humains pacifiques peu nombreux. Eux aussi sont perdus à tout point de vue, bien que l'on pense qu'ils sont à l'origine du Marshizath de Beyrard. (Un Marshizath est un royaume d'Humains sagement gouverné par des Elfes. Il y en a eu beaucoup, mais aucun ne reste aujourd'hui).

 

Deux mois plus tard, les relations avec les Shkerxes s'étaient beaucoup apaisées, ce qui permit à un petit groupe d'Elfes du Shamal Humak de retourner dans les collines de l'Horzim, à la recherche du groupe d'Irinaël. Ils se rendirent jusqu'à l'endroit où ils s'étaient séparés, et ils n'ont trouvé personne. Les restes du camp de base étaient bien rangés, sans aucune trace de combat ou de départ précipité. Il avait plu plusieurs fois depuis, effaçant toute empreintes de pas. Pourtant, ils avaient un indice: des pommes de pin écrasées, pour trouver de la nourriture. Ils suivirent cette piste sur quelques kilomètres vers le nord, où elle s'arrêtait brusquement, sur une sorte de cratère exposant la roche noire sous-jacente. Il n'y avait aucun vestige, aucune trace de feu ou de campement. Pas de traces de combat non plus, pas de cadavres. Rien n'a jamais été trouvé.

 

Plus tard, tout au long de l'Histoire, de nombreux érudits ont discuté de ce qu'il était advenu de la tribu d'Irinaël. Toutes sortes d'hypothèses ont fleuri, et je suis moi-même malheureusement incapable de dire laquelle est la vraie.

Alors que la civilisation et les religions faisaient leur apparition sur le continent Shartan, les Elfes Sylvains des monts Humak répétèrent l'histoire aux Shkerxes et à toutes sortes de visiteurs, Humains ou Elfes. C'est ainsi que le récit saisissant d'Irinaël dans les collines de l'Horzim se répandit dans tout le Shartan et devint populaire, comme une illustration classique du pouvoir de la spiritualité. Peu de fioritures y ont été ajoutées, gardant pur son puissant impact. Des générations ont rêvé de laisser leur corps dans la Lumière d'Irinaël...

Pendant des millénaires, les prêtres traditionnels ont estimé que la tribu d'Irinaël avait été victime d'un sortilège, ou d'un démon local. En effet, des roches noires cachées sous un paysage magnifique ressemblent bien trop à une sorte de sorcellerie, tentant d'attirer les âmes sans méfiance avec un faux idéal, et de les piéger dans une terreur et une douleur éternelles. Ils ont lancé un avertissement sévère contre la «spiritualité incontrôlée» et ont interdit de parler de cette histoire. Interdiction inutile, puisqu'elle n'a pu empêcher le conte de se répandre, et même de devenir partie intégrante de la religion populaire et de la foi du charbonnier. Mais elle a longtemps empêché toute réflexion ou enquête officielle.

Avec la montée du matérialisme et de l'athéisme, une autre vision est apparue parmi les érudits Humains: La tribu aurait été massacrée, ou pire capturée et mise en esclavage, expliquant qu'on n'ait pas trouvé de cadavres dans les Collines. Beaucoup se sont même permis de ricaner d'un aussi brutal «retour à la réalité» pour les mystiques. La difficulté de cette théorie réside dans le fait que les Collines étaient désertes, et qu'il n'y avait pas encore d'esclavagistes à l'époque.

 

Après la bataille du Horiathon, l'avènement d'Internet a permis une nouvelle série d'hypothèses: les collines de l'Horzim seraient un téléportail, la Tribu a été enlevée par des extra-Nyidiathiens, etc. Le cratère final, négligé dans les interprétations précédentes, est devenu le point focal de toutes sortes de théories étranges. Ce qui a ravivé et augmenté la popularité et l'aura d'étrangeté du conte. Mais plus subtilement, ces histoires ont fortement encouragé l'idée sous-jacente que ce sont les collines elles-mêmes qui sont spéciales, et la cause principale, voire la seule, de quoi que ce soit qui serait arrivé à la Tribu.

Nyidipedia affirme que toute cette histoire est une légende et que la Tribu d'Irinaël n'a jamais existé. Iraen Malmoë a corrigé cette affirmation 10 fois, mais chacune des 10 fois sa correction a été supprimée en moins de deux heures. Quelqu'un a même ajouté que la Tribu avait simplement quitté les collines, probablement pour se nourrir. À partir de là, il y a de nombreuses raisons naturelles pour qu'ils aient disparu. Ces auteurs anonymes ignorent simplement que, si la Tribu avait décidé de quitter les collines, sa meilleure option était de loin de rattraper le groupe Sambao.

Aujourd'hui, certains relancent l'idée comme quoi la Tribu Irinaël aurait finalement réussi son projet de transsubstantiation collective en un seul événement. La difficulté ici est le fait que des phénomènes parapsychologiques de cette ampleur sont généralement le résultat de méditations et de transformations très personnelles. MakTar et Shelenaë sont le seul cas multiple connu. Ce qui fait que même les spécialistes Elfes sont dubitatifs: 64 en un seul événement serait certainement le cas le plus extraordinaire et le plus puissant.

Note de l'auteur: Sur Terre, la transsubstantiation est attestée dans plusieurs religions. Pourtant, aucun cas multiple n'est connu non plus. Il en va de même pour le Tukdam, la version tibétaine de l'imputrescibilité des saints Catholiques. Cependant, nous avons des cas de Tukdam bien établis et documentés en Europe au 21e siècle. Je suis personnellement témoin oculaire d'un cas. C'est ce qui me donne l'autorité d'écrire ces histoires, non pas comme un divertissement ou des fantaisies gratuites, mais comme une entreprise sérieuse: un plan pour la Terre future, pour vous donner l'énergie nécessaire à la construction d'un monde meilleur.

 

L'archéologie moderne a également apporté des indices intéressants, montrant que le Marshizath de Beyrard a bien été fondé par les Elfes des Montagnes Bleues, avec des traces génétiques chez les Humains locaux, et des colliers de grenat dans les tombes, que l'on ne trouve que dans les Montagnes Bleues. Des ruines de bâtiments en pierre taillée montrent qu'une activité civilisée a duré environ un millénaire ici, atteignant l'âge du fer. Cependant, aucun document historique n'a survécu, expliquant pourquoi le Marshizath a finalement disparu, et pourquoi les Elfes n'auraient pas transmis l'elfitude.

 

Les collines de l'Horzim ont été identifiées avec précision depuis longtemps, grâce au récit oral de Malmoë Bimigard, consigné par son arrière-petit-fils Shamal Malmoë Iraen. Malheureusement, l'original a été détruit lors de l'Exode et Iraen a dû le réécrire de mémoire, ce qui rend ce récit moins fiable. Mais il est possible que des copies de l'original existent encore aujourd'hui dans des caches du Shamal Humak. C'est pourquoi les scientifiques de l'université de Tyron tiennent tant à protéger les dernières grottes elfiques du Shamal contre les pilleurs et les vandales à la recherche de «l'or des Elfes» qu'ils imaginent y être caché.

Aujourd'hui, les collines de l'Horzim sont toujours ensoleillées et belles, mais toujours désertes. Mais nous savons maintenant pourquoi elles sont si inhospitalières. Elles se trouvent sur un vaste affleurement de serpentine vert foncé, une roche qui a été expulsée il y a des centaines de millions d'années du cœur même de la planète, lorsque deux continents sont entrés en collision. C'est cette roche sombre que les Elfes ont trouvée en creusant. Avec le temps et un climat sec, la surface de la serpentine s'est transformée en latérite rose, créant ce paysage d'une beauté inouïe. Ce sont peut-être la connexion avec les puissantes énergies du coeur de la planète, ou les vibrations exceptionnelles de l'endroit, qui ont permis au groupe d'Irinaël de finalement réussir leur entreprise mystique collective. Mais la serpentine est toxique pour la plupart des plantes, avec une teneur élevée en métaux lourds comme le nickel, le chrome et le cobalt. La transformation en latérite aggrave encore la situation: le sol même, dépourvu de tout élément nutritif, étouffe les racines des plantes. Seules des espèces spécialement adaptées peuvent vivre ici, et encore poussent-elles lentement, avec des formes maladives et tortueuses. Même les rats n'ont pas pu y prendre pied! Seuls les écureuils y parviennent, car ils vivent au-dessus du sol toxique.

L'une des choses les plus extraordinaires que l'on ait trouve dans les Horzim est que les pins sont très vieux, car ils poussent très lentement. La plupart ont entre 1000 et 2000 ans. Certains bois morts ont été datés de 4000 ans! En effet, le bois mort ne pourrit pas, mais le soleil le transforme lentement en une matière fibreuse argentée, qui finit par se dissoudre en poussière. On suppose que certains des bois les plus anciens étaient déjà là à l'époque d'Irinaël, témoins silencieux de leur destin final! Si nous pouvions demander aux arbres...

Aujourd'hui encore, après la bataille du Horiathon, il est toujours difficile d'enquêter sur les collines de l'Horzim, qui font désormais partie de la république Bubacarienne, hostile aux Elfes. Leur gouvernement a envoyé plusieurs expéditions à la recherche du cratère et d'autres vestiges. Mais même elles n'ont pas trouvé d'identification concluante: tant d'endroits se ressemblent, avec des centaines d'affleurements et de creux de serpentine. Ils avaient extrait cette serpentine pour construire le cauchemardesque palais noir des ducs Bubacariens. C'est encore aujourd'hui le palais du gouvernement républicain pipeau, malgré le taux de suicide élevé des malheureux fonctionnaires contraints de travailler dans ses salles sombres et lugubres.

Mais la République Bubacarienne n'a pas pu tuer l'ambiance fantastique des collines de l'Horzim, le paysage aux couleurs pastel, le lien avec les milliards d'années d'histoire et le cœur de la planète! Les Collines ont récemment fait l'objet d'une mise en réserve, en raison de leur beauté et de leur fragilité exceptionnelles. Il existe un projet visant à établir des centres de retraite spirituelle dans les Collines. Les raisons officielles de ce choix sont l'ambiance fantastique et la rare solitude, toutes deux très propices à la spiritualité. Mais certains soupçonnent le Conseil des Elfes de vouloir y rééditer l'exploit d'Irinaël. En effet, ce précédent aurait en quelque sorte consacré cette terre, rendant les tentatives ultérieures beaucoup plus faciles. Les Collines pourraient finalement être un grand stimulant pour la vie et pour l'elfitude. Il ne leur reste qu'à attendre la mise hors jeu prochaine des dictatures dans le Nyidiath.

 

Certains ont pensé à demander aux Elfes réincarnés qui ont vécu dans le paradis de Shelenaë. Au moins «elle» devrait savoir! Mais cette approche s'est avérée également inefficace: il est difficile de ramener des souvenirs d'événements de l'au-delà, et la plupart des elfes réincarnés ne se rappellent que de vibrations ou d'apprentissages qui leur semblent familiers. Et les rares apparitions de Shelenaë et MakTar dans le monde physique avaient des enjeux bien plus importants. Il est donc probable que si la tribu de la Lunière d'Irinaël a réellement rejoint le paradis de Shelenaë, ils y vivent toujours aujourd'hui, à un endroit ou à un autre. Une autre possibilité est qu'Irinaël, qui avait beaucoup discuté avec Shelenaë elle-même, ait compris comment créer son propre paradis, et aurait réussi à le créer! Il serait encore occupé aujourd'hui par ses adeptes, et peut-être d'autres qui les auraient rejoints plus tard. Heureusement, tous les paradis de l'au-delà communiquent plus ou moins entre eux. De sorte que vous pourrez vous aussi, Terriens, essayer de retrouver la Lumière d'Irinaël, quelque part dans l'au-delà, quand votre heure sera venue!

 

Fin...

Mais il n'y a jamais de fin à la vie dans la Lumière.

Lecture audio et musiques

Musique de fond fortement recommandée: Frozen Frontier, par Fire Side Chants, a été la fantastique source d'énergie pour céer cette histoire.

La musique joue un rôle important dans ces histoires: donner la vibration. Pour cette raison, je recommande d'écouter certaines en lisant, ou en écoutant l'audio. Parfois elles ont été la source d'inspiration. Toutefois, peu de musiciens permettent les oeuvres dérivées. J'indique alors volontiers comment écouter ces musiques, avec des liens.

 

Première histoire -- Prochaine histoire -- Toutes les histoires: en ordre chronologique -- par ordre de création

La génération de cette histoire (Spoiler alert!)

Cette histoire a été écrite en avril 2023, pour mes événements de narration dans les mondes virtuels. Elle doit beaucoup à la fantastique musique indiquée.

Copyright Yichard Muni 2023.

 

 

 

 

Scénario, dessins, couleurs, réalisation: Richard Trigaux (Sauf indication contraire).

Comme tous les auteurs indépendants, j'ai besoin de votre soutient pour que je puisse continuer à travailler à ce site et que puisse exister une expression libre sur le net:

Notice légale et copyright.

Modified in 2024

1) Sauf indication contraire, tous les textes, dessins, personnages, noms, animations, sons, mélodies, programmations, curseurs, symboles de ce site sont copyright de leur auteur et propriétaire, Richard Trigaux. Merci de ne pas en faire d'usage commercial, ni à de mauvaises fins.

2) Vous pouvez utiliser les expressions marquées d'un signe copyright ©, à conditions toutefois 2-1) d'indiquer que l'auteur est Richard Trigaux, 2-2) de faire un lien vers la définition, et 2-3) de ne pas en déformer le sens.

3) Si ce site disparaissait, vous serez alors libre d'en faire un miroir, de tout ou partie, aux conditions de: 3-1) indiquer Que Richard Trigaux est l'auteur, 3-2) seuls les ayant-droit peuvent faire les bénéfices garantis par la loi, mais je leur interdit de s'opposer à la publication 3-3) ne pas déformer ou dénigrer mon propos. Ce point vaut aussi pour les médias, Intelligences artificielles et systèmes de crowd-sourcing.

CopyrightDepot.com cliquer pour verifier

00035455

Official Seal of CopyrightDepot.com