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Spiritualité:  En ce 21eme siècle spirituel -- Une présentation du Bouddhisme 3D

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En ce 21eme siècle spirituel  3D

Le 21eme siècle sera spirituel,
ou ne sera pas.

André Malraux

Nous sommes au 21eme siècle.
Donc nous sommes donc bien dans un siècle spirituel!

(moi)

 

 

Définition de base: La spiritualité est la compréhension de l'esprit humain, et l'ensemble des moyens pour transformer cet esprit humain de manière à pouvoir vivre un bonheur réel.

 

La spiritualité est l'enjeu majeur du 21eme siècle. En effet, la principale leçon du 20eme siècle a été l'échec des grandes utopies sociales ou politiques (communisme, hippies... sans parler de l'échec relatif de l'utopie démocratique). Cet échec a eu pour cause régulière notre incapacité à nous comporter concrètement en harmonie avec un idéal de paix ou de solidarité. Seuls quelques petits groupes fortement spiritualisés y sont arrivés. La conclusion qui s'impose est qu'une approche sociale ou politique n'est pas suffisamment efficace pour améliorer nos mentalités: seules les méthodes spirituelles (ou, dans une moindre mesure, psychologiques) se sont montrées véritablement capables de nous permettre de contrôler notre propre esprit, et en éliminer ces conditionnements et limitations qui nous font faire du mal aux autres et à nous mêmes. Seules ces méthodes spirituelles peuvent nous permettre de vraiment bâtir cette vie sereine dont nous rêvons tous. C'est bien ce que Malraux avait compris, après ses années de combat militant décevant, et qu'il a voulu exprimer dans cette formule percutante. En fait les méthodes spirituelles nous offrent même bien plus que ce que la seule matière ne pourra jamais nous promettre: d'accéder, au delà de notre mort, à une vie paradisiaque, définitivement à l'abri de toute souffrance, et comblant nos rêves les plus fous.

 

Toutefois ce chemin n'est pas facile, et de nombreux pièges et obstacles nous y attendent.

 

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Passons à la pratique: Introduction au Bouddhisme

 

Que peut-on vraiment attendre de la spiritualité?

 

Il y a une chose que disent les athées et avec laquelle je suis parfaitement d'accord: si la spiritualité consistait seulement à «croire» sans rien faire de concret pour aider les autres, alors elle serait complètement et définitivement inutile, juste une douce illusion pour se garder de l'angoisse de la mort. Et si elle ne menait vraiment qu'à des conflits ou à des fanatismes, elle serait carrément à interdire.

 

En réalité, la spiritualité va infiniment plus loin, et ainsi elle a beaucoup d'utilité:

 

- En donnant un sens et un but à notre vie, elle combat le désespoir et l'égoïsme. Notre esprit humain est forcément à la base de tout projet de société, de tout projet de vie.

- Elle est à la base de toute morale, même chez les matérialistes.

- En nous donnant des moyens de dissiper nos conditionnements psychologiques, elle ouvre la porte du bonheur et de l'harmonie, que ce soit au niveau personnel, familial, social, mondial.

- Enfin la spiritualité nous a toujours proposé une vie paradisiaque après la mort. Une telle prétention a longtemps semblée irréaliste aux athées et aux matérialistes. Pourtant l'irruption de phénomènes comme les NDE et la récente validation scientifique des phénomènes parapsychologiques nous oblige a envisager très sérieusement la possibilité d'une survie de la conscience après la mort corporelle. Ainsi notre bonheur dans l'au delà devient le plus grand enjeu de notre vie, prioritaire sur tous les enjeux temporels. Il peut même devenir intéressant d'y sacrifier tout ce qui fait la vie ordinaire, comme ont toujours procédé les ascètes et les ermites. Mais cela ne doit pas aller jusqu'à refuser de se montrer sociable avec les autres, puisque justement notre réussite dans l'au delà dépend directement de l'amour et du bonheur que nous avons été capables d'offrir aux autres.

 

Les abus religieux

 

Beaucoup de gens confondent encore la spiritualité avec les religions, à cause du monopole qu'elles ont longtemps exercé dans ce domaine.

A l'origine, toutes les religions ont été fondées par des personnes spirituelles qui avaient reçu quelque inspiration pour une vie plus sage, plus heureuse ou plus compassionnée. Mais ils s'agissait toujours d'êtres plus avancés que la moyenne, dont les messages ont ensuite été mal compris, voire délibérément détournés. Ainsi les règles de morale destinées à assurer le respect des autres sont devenu des codes arbitraires, sources de souffrance et de frustration (en particulier cette curieuse phobie du sexe, si répandue dans les diverses religions). Les sages explications sont devenues des dogmes arbitraires, et l'idée de répandre la bonne nouvelle a produit de très classiques systèmes de contrôle social ou de colonisation. Ainsi les religions ont-elles souvent dégénéré en simple conformisme social sans spiritualité réelle, quand elles n'ont pas sombré dans le fanatisme, les sectes, l'inquisition, etc.

 

Bestiaire abrégé des déviations et altérations de la religion:

- Fanatisme: faire de l'engagement religieux une affaire de conflit, de ségrégation, etc.

- Moralisme, pharisaïsme, salafisme, dogmatisme, etc. La vérité spirituelle ne peut se mettre dans quelques concepts simples, et a fortiori pas dans des échafaudages logiques branlants ou des doctrines arbitraires. Toutes ces constructions intellectuelles ne peuvent que nous éloigner de l'intuition de base. Cette dernière demande donc à être retrouvée à chaque instant, à l'aide de la méditation, qui est le moyen de connaître approprié au domaine spirituel.

Les fautes ci-dessus se traduisent concrètement par le conformisme à quantité de règles tatillonnes, sans plus se rappeler de leurs justification. En réalité seules la sensibilité ou la compassion nous permettent de réellement ressentir ce qu'il est bien ou mal de faire.

- Une faute inverse de la précédente apparaît dans certains courants du Nouvel Age: rejeter tout concept, toute construction intellectuelle, toute morale. Surtout quand on prend notre désir ou notre imagination pour de l'intuition, ou que l'on a «chacun sa vérité». Désillusion garantie.

- La pudibonderie, confondre un comportement sexuel maîtrisé avec le dégoût du sexe (presque toujours associé à la haine des femmes). Le moins que l'on puisse dire c'est que les deux extrêmes, pudibonderie et laxisme, sont aussi misérables l'une que l'autre.

- Conformisme social. Certains pays et certaines religions excluent ou martyrisent les personnes qui ne suivent pas leur foi. C'est une erreur grave, car personne ne peut prétendre détenir la vérité absolue dans un domaine subtil où les fautes intellectuelles sont nombreuses et les rebondissements inattendus. Un martyrisé peut devenir un saint; un martyriseur jamais.

 

 

 

C'est pourquoi je préfère le terme de spiritualité à celui de religion. La spiritualité est plus générale, c'est une étude de l'esprit humain, une attitude envers la vie, une pratique d'amélioration de notre esprit et de nos sentiments. Cela ne se fait pas forcément dans les religions classiques. Ni forcément dans le rejet de ces religions.

 

 

Les abus athées

 

Les problèmes ci-dessus ont amené de plus en plus de gens à rejeter toute forme de religion, que ce soit les libertins, la Révolution française, les positivistes, les Marxistes, les matérialistes, les scientistes, les mouvements crado-punk.

Effectivement le désir de ne pas «croire» sans preuves a conduit certaines personnes vers un doute Cartésien (note 1) compréhensible. Mais il faut bien reconnaître que pour d'autres, rejeter les religions ou la spiritualité, c'est rejeter la gentillesse et la compassion bien avant de rejeter le pouvoir illégitime des religions dégénérées.

En effet, les mêmes causes produisant les mêmes effets, les insuffisances psychologiques qui ont mené à la dégénérescence des religions mènent aujourd'hui à des troubles tout à fait similaires dans un contexte athée: dogmatisme, contrôle social, persécutions, etc... Ainsi l'athéisme de beaucoup de gens, loin d'être un doute légitime, n'est en fait qu'un refus brut du bien et de l'esprit humain: Refus «libertaire» de faire un effort pour autrui en acceptant des règles de morale, refus scientiste (note 2) de la conscience humaine afin de légitimer des pratiques criminelles (vivisection, avortement de confort, tripotages de la reproduction, dénégation de la pollution, etc...) Cela a pu aller jusqu'à de véritables inquisitions athées, tout aussi terrifiantes et malsaines que l'inquisition du Moyen Age.

 

La laïcité est un bel idéal de gens différents cohabitant et travaillant ensemble dans le respect et l'harmonie. Malheureusement, dans la réalité, la laïcité est bien trop souvent confondue avec l'athéisme. Le risque de fanatisme religieux est un prétexte bien commode pour harceler des gens qui n'ont rien fait de mal, et établir un fanatisme athée. Si nous n'y prenons garde, les foudres qui s'abattent aujourd'hui sur quelques jeunes musulmanes pourraient bientôt tomber sur les végétariens, les non-violents, les écologistes, les groupes alternatifs, les scientifiques, bref sur tout le monde. Ceux qui se rappellent les années 1930 ne savent que trop bien à quoi mènent de telles «expériences sociales» si on les laisse faire sans réagir. De toute façon, il est clair qu'une société qui demande à tous ses membres de se comporter à l'exact opposé de tous les enseignements spirituels (repli sur soi, économie basé sur l'égoïsme, scientisme matérialiste dénégateur de la conscience) cette société n'a jamais été laïque, c'est une société ouvertement mécréante, une dictature «libérale» comme «Le Meilleur des Mondes» de Huxley. Et, en ce 21eme siècle spirituel, c'est en plus une société réactionnaire, rétrograde, plouc.

 

 

Les pouvoirs spirituels existent-ils?

 

Cette question est importante, car presque toutes les religions ont prétendu justifier leur valeur par des miracles ou par des démonstrations de pouvoirs spirituels. Toutefois, se justifier par des pouvoirs spirituels ne me paraît pas la meilleure méthode. En effet, la vraie question est de savoir si telle religion ou pratique peut effectivement mener à davantage de bonheur et davantage de compréhension, en proposant des lignes de conduite sociales, ou une transformation de notre esprit. Mais il n'est pas besoin de miracles pour cela, et même des pratiques psychologiques athées peuvent passer ce test.

 

Par contre on aimerait savoir si la promesse d'un paradis après la mort est sérieuse, ou si ce n'était qu'un appât des prêtres. Si il est intéressant de faire des sacrifices dans cette vie, en vue d'obtenir un tel paradis, ou si il vaut mieux jouir de cette vie matérielle tant que l'on peut. Mais répondre à une question comme la survie de l'âme après la mort nécessite forcément d'aborder la métaphysique ou la parapsychologie. Et là, au 21eme siècle, l'apparition de phénomènes comme les NDE, ou la récente confirmation des phénomènes parapsychologique par des méthodes scientifiques standard, permettent enfin d'engager le débat et de poser tout à fait rationnellement (note 3) l'hypothèse d'une forme de survie dans l'au-delà (ou de réincarnation). Et si notre bonheur éternel peut dépendre de notre attitude pendant notre vie, alors cela légitimise un bon nombre de pratiques spirituelles fortes qui vont bien au delà d'une simple recherche d'équilibre psychologique ou d'harmonie sociale. Pratique que la société doit donc encourager, ou au moins admettre.

 

Certains disent que les miracles ne se manifestent plus de nos jours. Ouaf ouaf, quelle blague! Il est tout à fait possible d'observer des miracles discrets en présence de certains très grands maîtres bouddhistes ou hindouistes. Par exemple des repas avec juste de la quantité de nourriture nécessaire, malgré l'arrivée d'un nombre de convives bien plus grand que prévu. J'ai moi-même assisté à ce phénomène, et il m'est aussi arrivé d'avoir la vie sauve grâce à la prémonition soudaine d'un danger invisible. Simplement les maîtres modernes ne cherchent pas à convertir les gens avec ce procédé, pour tout un tas de bonnes raisons. Par exemple le respect de notre libre arbitre. Voit qui veut bien voir. Ou encore pour éviter l'apparition d'un nouveau fanatisme: L'histoire du Gars qui multipliait les pains, ils l'ont lue aussi, et ils savent toutes les horreurs qu'on a faites en Son nom.

 

L'attitude juste

 

L'attitude correcte en ce qui concerne les relations entre la societé et la spiritualité est en fait une non-dualité entre: 1) respecter la liberté des gens, et 2 la nécessité pour tous d'avoir une pratique spirituelle efficace, si on veut une société plus heureuse. (Pour une compréhension correcte de la non-dualité, voir votre cours de yoga favori, ou la première partie de mon livre «Epistémologie Générale»). Ne pas comprendre cela donne deux formes d'échec possible: le fanatisme religieux classique, ou l'inquisition athée actuelle. Le comprendre donne 1) une zone de compromis (La véritable société laïque, qui respecte la liberté de pratique sans aucun besoin de cacher le fait spirituel) ou encore mieux: 2) une voie du juste milieu, protéger et encourager la spiritualité, mais sans l'imposer.

 

Quelle voie spirituelle choisir?

 

Il n'y a pas de réponse simple à cette question, à part éviter les sectes, les bigots et les fanatiques.

Personnellement, j'ai choisi le Bouddhisme tibétain, à cause de son caractère scientifique qui le rend très adapté au monde moderne, ou à cause de la disponibilité de nombreux maîtres de haut niveau. Mais la gentillesse du Christ, l'exigence d'intégrité d'Allah, l'energie du Tao, les nombreux Yogas de l'Inde, et toute la variété des transes chamaniques, ont chacun leurs attraits. C'est un domaine où même la suggestion est de trop. Que chacun suive donc son coeur, mais sans oublier d'étudier les bases de spiritualité là où elles sont disponibles. Rien n'interdit par exemple d'étudier dans un centre Bouddhiste, de faire du Chi-gong ou du yoga, tout en gardant une religion monothéiste dans notre coeur. Il n'y a aucune contradiction réelle entre les voies spirituelles authentiques. Les différences que nous croyons voir ne viennent que de notre compréhension incomplète.

 

Une image que j'aime bien est de dire que chaque voie spirituelle escalade la même montagne, chacune de son côté. Chacun part de là où il est, de ce qu'il est, et progresse comme il l'entend, avec les moyens dont il dispose. Mais tous auront a affronter les mêmes difficultés: la montagne a la même hauteur pour tout le monde. Et surtout elle n'a qu'un seul sommet, où tout le monde se rejoindra forcément. La transcendance, quelle qu'elle soit, est unique, ce sont les conceptions humaines qui varient d'une religion à l'autre.

 

Si vous êtes athée par doute Cartésien (simplement par absence de preuve, pas par refus hargneux de l'esprit, note 1) n'en faites pas un problème. J'en suis passé par là moi-aussi. Ce que je conseillerai dans ce cas, est que vous restiez dans une motivation positive, vers le bonheur et la beauté, ou à améliorer votre esprit. Si il y a un vraiment un Dieu ou quelque chose, Il reconnaîtra Ses serviteurs, et ce jour là le doute, même Cartésien, ne sera plus possible.

 

Si vous avez adhéré à une religion traditionnelle par simple conformisme social (Vous «croyez» parce que vos parents vous l'ont dit ou «la société» vous l'a dit) je vous donnerai le même conseil qu'aux athées, sauf que vous avez un avantage sur eux: il vaut mieux être naïvement dans le vrai que scientifiquement dans le faux. Etudiez la sagesse de votre religion, tout en vous rappelant que croire sans comprendre expose à la bigoterie, ou pire. Etudiez aussi la sagesse des autres voies, même sans vous y engager. Un jour, vous ressentirez vous aussi l'appel dans votre coeur. Et là je vous garantis, ça ne sera plus du conformisme social.

 

Vous vivez dans un pays qui est une dictature religieuse, et vous aspirez à plus de liberté. C'est bien, mais ne rejetez pas votre religion juste pour cela, ça n'en vaut vraiment pas la peine. Et surtout ne confondez pas liberté avec libéralisme (alcool, compétition, pornographie, business...) la déception serait rude!

 

Les gens de votre groupe spirituel vous effraient, ils vous font mille reproches, ont des exigences impossibles à tenir, vous déprimez, rien ne semble plus avoir de sens: il y a de fortes chances que vous soyez dans une secte. Sortez le plus vite possible et, et cas de menaces ou de harcèlement, cherchez immédiatement le secours d'associations anti-sectes. Le problème ici est que certaines sont en fait des sectes athées, voire d'autres sectes religieuses cachées! Pour le savoir, dites seulement que vous voulez rester dans la spiritualité, mais pas dans le Christianisme ni dans la scientologie. Une vraie association vous aidera même dans ces cas, mais «certaines» vous rejetteront ou vous feront culpabiliser. Fuyez, c'est encore plus dangereux que la pire secte!.

 

Case suivante, vous êtes sorti d'une secte, mais la vie grise et sans but de la société «normale» vous paraît intolérable, an point que vous souffrez et déprimez. Ce problème est sérieux, et, même en rejoignant un groupe spirituel valable, vous avez peu de chances de retrouver la chaleur humaine (factice) de la secte. Vous pouvez demander l'assistance d'un psychiatre spécialisé dans les traumatismes, mais même cela ne peut pas vous soulager: une fois qu'on a vu la lumière, le désir ne s'en éteind plus jamais.

La seule solution à ce stade est de réinvestir cette énergie, non plus dans la quête frénétique d'un paradis factice, mais dans une lutte à long terme vers l'élimination de tous vos défauts de caractères qui bloquent la voie vers un bonheur stable, dans ce monde ou au delà. Cette attitude est connue dans le Bouddhisme (Le lamrim), et dans le Christianisme (accepter de porter sa croix) et je l'appelerai le Judo spirituel. Attention, il ne s'agit pas de mortification, mais de se dire que le moyen le plus rapide et le plus sûr de mettre fin à la souffrance est de s'engager sérieusement dans la pratique de la transformation positive de l'esprit. Utiliser la souffrance comme rappel de conscience utile, au lieu de la laisser nous détruire. Parfois il sera bien de prendre quelques «vacances» sans pratique spirituelle intensive, et se consacrer à des nécessités plus terre à terre (avoir un emploi, s'occuper de nos enfants). Mais il ne faut jamais abandonner complètement toute pratique. Au minimum il faut un peu de méditation informelle chaque jour, et considérer cette activité terre à terre comme une nécessité pour construire des bases plus solides à notre spiritualité. Si nous passons ce test, nous serons automatiquement appelés au niveau suivant. Je me suis moi-même trouvé dans ce cas, et des rêves répétitifs m'ont indiqué quelle voie suivre.

 

Ou bien, de rage contre les escrocs spirituels de la secte, vous rejetez tous leurs enseignements (factices), voire en prenez le contre-pied, par exemple en vous remettant à boire de l'alcool, à manger de la viande, etc. Danger!!! Les théories des sectes sont presque toujours des plagiats d'enseignements spirituels authentiques, ou des collections disparates de vraies méthodes de transformation de l'esprit, modifiées de façon à les rendre inopérantes. Ne jetez pas le bébé avec l'eau du bain, reprenez plutôt au départ l'intuition qui vous avait guidé vers la secte, et dirigez-vous vers l'enseignement authentique que cette intuition avait désigné. Généralement il vous suffira de corriger les erreurs. Un pratiquant sincère et assidu progresse toujours, même dans une secte, alors que même avec un très bon enseignement, si on ne pratique pas il est impossible d'avancer.

 

Si vous êtes athée parce que vous rejetez la lumière, vous ne voulez pas faire d'effort pour les autres, vous avez envie de faire ce que vous voulez, même si cela dérange d'autres. Ce rejet est un problème très sérieux. Dans ce cas, essayez de retrouver pourquoi vous en voulez à la vie, pourquoi le bonheur des autres vous met en colère. Ne craignez pas de vous faire aider d'un professionnel qualifié. Vous n'êtes pas «fou», mais cette aide peut vous être fort utile.

 

Enfin notre évolution spirituelle n'est pas une progression linéaire. Beaucoup de gens abandonnent leur religion traditionnelle, ou essaient plusieurs voies, ou rejettent soudain des engagements puissants qui pourtant leur avaient tenu à coeur. D'autres préoccupations interfèrent, les enfants, le travail, les soucis. L'important est de garder dans notre coeur l'étincelle de motivation vers le bonheur, vers la conscience. Parfois elle faiblit, parfois elle se ranime à un souffle de l'esprit inattendu.

Il est aussi très vivement recommandé d'avoir toujours un moment quotidien de méditation ou de prière, ou tout simplement un moment à soi de réflexion, qui nous permet de nous ressourcer malgré le tourbillon de la vie quotidienne. Enfin cette vie, il nous faut la vivre de toutes façons. Au lieu de nous plaindre des obstacles que nous rencontrons, il est bien plus rusé de faire des occasions de pratique de chaque instant de cette vie. La douleur est le plus puissant rappel de conscience, aussi utilisons-là à nos propres fins!

 

En pratique

 

Petits rappels valables quelle que soit notre orientation spirituelle.

 

Nous allons mourir.

 

Et ça c'est très embêtant.

 

Ce simple fait ramène à néant bien des choses auxquelles nous attachons énormément d'importance, mais qui ne font rien du tout pour résoudre ce problème. Il faudrait toujours vivre comme si on allait mourir dans très peu de temps, aimer comme si on allait être séparés, pardonner comme si on allait se dire adieu, admirer la lumière et la vie comme un condamné qui profite de ses derniers instants.

 

La seule chose qui compte en fait est d'être heureux.

 

Et que les autres aussi soient heureux, car le malheur d'un seul ternit le bonheur de tous les autres.

 

La seule chose qui ait vraiment de la signification en fait, c'est d'offrir du bonheur aux autres.

 

Aimer.

 

Le problème est que nos conditionnements sentimentaux ou psychologiques, même banaux, nous font penser, dire ou commettre des choses qui créent du malheur, pour nous ou pour les autres. D'où la nécessité fondamentale d'avoir une pratique de transformation de l'esprit afin de nous délivrer de tous ces conditionnements ou troubles psychologiques. On peut même affirmer que ce travail doit être à la base de toute pratique religieuse ou spirituelle. Faute de quoi notre adhésion à une religion n'est que pure croyance sans aucun intérêt.

 

Respecter les autres: La morale.

 

Les religions traditionnelles proposent toutes des règles de morale, par exemple ne pas avoir de relations sexuelles hors mariage. Ces règles ont été conçues au départ comme des moyens pour ne pas créer de souffrance. Mais ce moyen a ses limites. Souvent ces règles ont été proposées sans justification, et surtout sans moyen de les intégrer vraiment à notre personnalité. Il en résulte de la souffrance, ou de l'incompréhension (les règles sont brandies comme des tabous absolus, ou reçues comme des contraintes arbitraires). En réalité une règle de morale ne vaut que si elle économise plus de souffrance qu'elle n'en crée. Si, par exemple, l'humanité avait évolué à partir des Bonobos au lieu des Chimpanzés, alors probablement les relations hors-mariage ne créeraient pas de souffrance, et donc n'auraient pas besoin d'être interdites. Enfin, on sait depuis Gödel et son théorème d'incomplétude, qu'aucun système logique ne peut prévoir tous les cas: un système de morale a toujours des cas où il vaut mieux passer outre. On ne doit jamais créer de la souffrance simplement pour respecter une loi! Pour ces raisons, la morale ne peut être basée que sur le bonheur et le respect d'autrui, avec une approche pragmatique, souple et concertative. Ce qui implique également de développer un état d'esprit souple, délivré de tout dogmatisme ou dualisme. Je discute plus précisément de tout cela dans la première partie et la sixième partie de mon livre « Epistémologie Générale».

Ainsi on arrive à définir le bien ou le mal par rapport au bonheur ou au malheur des êtres conscients (et même de la nature toute entière), sans aucune notion de «bien» ou de «mal» arbitraires ou absolus. Sans tabous. Mais surtout sans cette pseudo-liberté «libérale» destructrice de tout.

 

Dieu existe t-il?

 

Bon, c'est sûr, on ne Le coincera jamais dans un fond d'éprouvette.

 

Et même si on le faisait, il y en a qui refuseraient quand même Sa loi.

 

Pour ceux qui veulent savoir au lieu de croire (ou d'être «sceptiques»), je propose toutefois la petite expérience suivante. Une expérience d'ailleurs parfaitement scientifique, si on accepte l'extension de ce mot à la spiritualité, comme je le propose dans la seconde partie de mon livre « Epistémologie Générale»

Il faut décider de rechercher le bien où qu'il soit. Même si à première vue on ne sait pas ce qui est bien ou mal. La condition est d'adhérer complètement à ce projet, de ne pas simplement «faire comme si» pour l'expérience. (Si on est psychotique ou affabulateur, il faut se soigner avant. Si on a une compréhension intellectuelle rigide ou dualiste, il faut également l'assouplir avant).

Au bout d'un temps plus ou moins long (généralement quelques années) on remarquera qu'apparaissent divers sentiments ou compréhensions concernant le sens de la vie, le bonheur, l'altruisme, le rôle de la beauté, etc. Ça ne prend généralement pas une forme de miracle spectaculaire, plutôt d'un sentiment qu'il y a «quelque chose» d'important, une vision d'avenir, un projet suggéré pour la conscience humaine. Cela est généralement impossible à exprimer en mots (d'où des tests simples pour voir qui l'a compris ou pas). Mais c'est suffisament fort pour nous amener à des choix de vie importants.

Dieu pourrait être aussi abstrait que ça, ce soupçon de suggestion, comme un parfum de printemps qui nous donne soudain envie d'aller faire un tour dans la campagne. Une cause apparemment ténue, mais aux conséquences pourtant gigantesques.

 

En société

 

Tout le monde ne va pas se précipiter vers la spiritualité en lisant cette page. Pourtant, certains des faits qui y sont énoncés entraînent des conséquences importantes sur la société, dont les dirigeants et les législateurs devront impérativement tenir compte, sous peine de créer le chaos. De plus, dans une société d'information comme la nôtre, il devient de plus en plus suspect de prétendre ne «pas être au courant».

 

Tout d'abord cette laïcité dont on nous rebat les oreilles aujourd'hui ne peut pas prétendre rabaisser les pratiques spirituelles ou religieuses à simplement des «croyances» que l'on ne serait libre d'avoir que dans «notre vie privée», mais qu'il faudrait «ne pas montrer» en public. Bien au contraire les pratiques spirituelles sont des engagements dans tous les aspects de la vie, relations, comportement, nourriture, économie, travail, santé, amour, etc. Et donc cela se voit, cela dépasse forcément la «vie privée» pour devenir visible en société, dans la rue, à l'école, au travail, entre amis... Une société vraiment laïque est une société où cette liberté fondamentale est respectée. Une société où la spiritualité n'existe que «en privé» et où il faut s'habiller et se comporter «normalement» en public n'est pas une société laïque, c'est une société athée et matérialiste, une société fachiste et normative, une société sombre et inquiétante où le bonheur et la conscience n'ont pas leur place. Et on sait que ça peut aller encore plus loin que l'inquisition d'autrefois, voir la Chine et l'URSS.

 

Et comment une société peut-elle se prétendre «neutre» en matière de spiritualité, quand elle nous impose de nous comporter selon un système économique immoral, basé sur l'égocentrisme et la concurrence, rejeté en choeur par toutes les voies spirituelles, ou quand la connaissance n'est considérée comme «sérieuse» que quand elle se conforme à un système scientiste (note 2) matérialiste, ouvertement anti-bonheur et anti-conscience, caution à toutes sortes de déprédations et de pollutions?

 

Je suis franchement très inquiet de la tournure très réactionnaire et intégriste que prend la chasse aux religions et à l'esprit humain, en particulier en France.

 

 

Concernant les sectes, une approche seulement légale ne peut pas appréhender des groupes qui respectent les lois, mais qui infiltrent la société de doctrines perfides, ou qui conduisent leurs disciples dans des impasses. Une approche spirituelle le peut, et elle peut fournir une liste exacte et précise de groupes à encourager, à respecter, à ignorer, à déconseiller, à critiquer, à interdire. Dans ces conditions il n'y a plus d'excuse aujourd'hui pour l'incroyable tolérance dont jouissent certains groupes forts dangereux, ni pour harceler des groupes inoffensifs ou intéressants.

Le même raisonnement vaut pour le problème des groupes intolérants ou fanatiques. A mon avis un terroriste qui vise n'importe quel citoyen d'un pays donné à cause de la politique de ce pays, ce fanatique est un cas psychiatrique, rien de plus. Quant à aller au Paradis avec les mains pleines de sang innocent, vraiment les gusses ils rêvent. Et, entre nous, si vous êtes en avion et que vous voyez un cinglé avec un cutter, defendez-vous. On n'est pas assis devant la télé, quoi. Les Contes de Jakata disent que le Bouddha lui-même se serait trouvé dans cette situation (en bateau, pas en avion, mais le récit est étonnament actuel). Et, tout maître de la non-violence qu'il était, il a tué le type. Avec compassion sans doute, avec regret probablement, mais avec une bonne épée sûrement.

Mais, ceci dit, il y a un abîme entre se défendre de groupes précis et faire la guerre à tout va contre des pays entiers. Cela ne fait qu'envenimer les choses. Le plus court chemin pour réduire le terrorisme est tout d'abord d'éliminer les incroyables injustices politiques et économiques qui torturent le monde aujourd'hui. Seulement après l'autorité apparaîtra légitime.

 

 

La spiritualité est une source de richesse que la société doit encourager, au lieu de l'étouffer.

 

Par exemple il y a d'incroyables trésors artistiques dans la musique religieuse ou du Nouvel Age, qui sont absents des magasins de musique, alors que nous sommes, bon gré mal gré, innondé chaque jour avec leur horrible rap, ou de cet «art contemporain» deshumanisé et vide de sens. Ainsi la société a beaucoup à gagner à encourager ces idéaux, plutôt que des modes maléfiques, cyniques et sans futur. Cela avait été compris du temps de la Renaissance, quand de riches bourgeois, pourtant bien égocentriques et matérialistes, faisaient des donnations à des religieux, des penseurs et des artistes, semant ainsi les graines du monde moderne.

 

Notes

 

Je veux bien admettre que, par suite de diverses circonstances indépendantes de leur volonté, des personnes de bonne foi ignorent encore certaines de ces choses. C'est d'ailleurs le but de cette page que de les informer. Mais en ce qui concerne toutes les personnes dont le métier est justement d'informer, de savoir, de décider, politiques, hommes d'affaire, scientifiques, législateurs, penseurs, magistrats, fonctionnaires, journalistes, et à toutes les personnes qui se posent en supérieurs, en critiques, ou qui présentent leurs opinions personnelles comme «la science» ou comme la norme sociale, alors il faut considérer qu'elles savent mais qu'elles s'opposent à ces conclusions concernant nos conduites de vie.

 

 

 

Note 1: Contrairement à ce que l'on entend souvent, Descartes n'était ni athée, ni rationaliste, ni matérialiste. Il a bien au contraire cherché à fonder sa spiritualité sur des bases solides, épurées de tous les dogmes religieux (scolastique). C'est cela, le doute Cartésien: ne rien accepter a priori, sans preuves. Mais l'étape suivante est d'accepter sans réserves ce qui est prouvé. Descartes a ainsi été un fondateur des mathématiques de de la science modernes, mais il aurait pu aussi être le fondateur de la spiritualité moderne... si on l'avait vraiment écouté, au lieu de sélectionner dans son oeuvre seulement ce qui servait au matérialisme.

Note 2: Il ne faut pas confondre la science, qui est une méthode pour découvrir objectivement la réalité, et le scientisme, qui est une idéologie qui pose des affirmations a priori sur la réalité. Comme je l'explique dans mon livre «Epistémologie Générale», la science occidentale actuelle ne se fie qu'à des preuves matérielles, ce qui ne lui permet pas de prendre position dans d'autres domaines: spirituels, éthiques, artistiques, etc. Les scientistes, eux, concluent quand même que ces domaines n'existent pas (Par exemple que la conscience n'existe pas, puisqu'on ne peut pas l'observer matériellement). Dans l'Epistémologie Générale que je propose, les preuves sont adaptées au domaine étudié, comme en mathématique (preuve logique), ou dans le domaine de l'esprit (preuve spirituelle). Ainsi les gens qui le veulent vraiment peuvent étudier objectivement tous les domaines.

Note 3: Rationnel, rationnellement.
Sens français: qui procède avec méthode et raisonnements logiques, contrairement à une attitude de croyance en ce que nous trouvons agréable.
Sens novlangue: athée et matérialiste, excluant a priori la conscience et le bonheur.