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Pourquoi une partie sur la physique, dans un livre sur la conscience?
La première raison est que cette conscience se manifeste dans un monde physique, et interagit avec lui par l'intermédiaire d'organes physiques. Il est donc capital d'élucider cette relation, si l'on veut une science complète de la conscience.
La seconde raison est que la théorie de l'autogénération logique explique très bien comment ce monde physique existe et fonctionne, et pourquoi il est ainsi, sans se réfugier dans des mystères comme «avant» le Big Bang. Elle s'est même permis de faire des prédictions (en 2000) vérifiées depuis dans les laboratoires de physique.
Le but de cette quatrième partie sur la physique est de déterminer dans quelle mesure notre système métaphysique peut prédire les lois de la physique de notre univers. Notre univers physique est un processus d'auto-génération, qui obéit à des lois physiques rigoureuses. Mais beaucoup de faits indiquent qu'il serait un processus d'auto-génération logique, sans aucun besoin de quelque mystérieuse «matière» sous-jacente qui le rendrait magiquement plus «réel» qu'un espace vectoriel ou qu'un rêve.
Bien sûr, je prends clairement mes distances avec les pseudosciences. Ce livre est basé sur la physique d'aujourd'hui.
Il faut toutefois être conscient que toute théorie nouvelle, attire les sociopathes, d'où de possibles accusations. Ignorez-les.
Ce chapitre indique comment la mécanique quantique, Interprétation de Copenhague, s'accorde avec la thèse métaphysique de la troisième partie, alors qu'aucune autre interprétation de la physique ne le peut.
Un électron ne «tourne» pas vraiment autour d'un atome. Il n'a pas non plus l'apparence d'une petite bille de matière. La physique quantique dit que l'électron se propage comme une onde, formant un nuage flou, appelé orbitale.
Les dimensions et les angles des orbitales sont responsables des dimensions et formes des molécules, et de toutes les propriétés chimiques et mécaniques des corps.
L'équation qui définit la forme et les dimensions des nuages s'appelle l'équation de Schrödinger.
Un électron autour d'un atome peut occuper n'importe quelle solution de l'équation de Schrödinger, mais il occupera habituellement le niveau d'énergie le plus bas disponible.
Toutefois l'électron peut recevoir de la lumière, qui va alors le faire changer de niveau d'énergie. Les échanges se font par des saut d'énergie: les quantas d'énergie. C'est la Mécanique Quantique.
Ces émissions de lumière se font donc par grains, appelés photons. Que la lumière soit formée de grains ne correspond pas du tout à notre intuition. Chacun peut toutefois le vérifier, par une expérience simple, quoique délicate à réussir:
Quand il fait suffisamment sombre, mais pas trop, par exemple notre fenêtre, volets fermés, la nuit, on peut voir un fourmillement de cette faible lumière, un effet de neige. Je pense que cet effet de neige est une manifestation du grain quantique de photons de la lumière, visible à l'oeil nu.
L'image de gauche est l'effet de neige que l'on devrait voir. L'image du milieu est l'activité des neurones, qu'il nous faut ignorer pour cette expérience.
L'image de droite est ce que l'on devrait voir avec l'expérience d'interférences qui suit. Idéalement, un bon bricoleur pourra arranger les interférences de façon à aussi voir le fourmillement, réalisant ainsi les deux expériences en une.
L'onde individuelle d'un photon unique atteignant notre rétine ne se comporte pas comme une vague sur l'eau. En effet, on ne peut même pas la détecter! Si on met un détecteur sur son trajet, alors on ne la voit pas!
On peut bien voir la nature ondulatoire de la lumière dans les expériences d'interférences: dans un faisceau de lumière bien parallèle, on interpose un écran opaque avec deux fines fentes. La lumière passant par les fentes arrive sur un écran. Dans certaines conditions, les ondes lumineuses provenant de chacune des fentes arrivent en phase (en rythme) ou en opposition de phase (à contre temps). Dans le premier cas, elles s'ajoutent, et on a sur l'écran une frange lumineuse. Dans le second cas, elles se retranchent, et on a une frange obscure. Ces franges lumineuses ou obscures s'appellent des interférences.
Que lumière plus lumière puisse donner obscurité prouve que la lumière est bien une onde. Ainsi la lumière n'est pas une entité magique, mais une onde obéissant à des lois mathématiques précises.
Mais il y a mieux...
Après tout, la lumière n'étant pas matérielle, mais une vibration, on peut admettre qu'elle puisse interférer, et s'auto-annihiler, comme une son, ou comme une vague. Le problème, c'est que les particules matérielles le peuvent aussi! Un procédé similaire permet aussi de faire interférer un électron avec lui-même. L'expérience a été faite, et l'on observe bien des interférences, y compris des franges obscures.
Normalement, un courant électrique ne peut pas passer à travers un matériau isolant: les électrons et le matériau isolant étant deux matières différentes, ils ne peuvent donc occuper le même endroit.
Toutefois, si la barrière est suffisamment mince, l'électron peut passer à travers sans rien casser. Comment? L'électron cesse d'exister d'un côté de la barrière pour se re-matérialiser de l'autre côté.
Cette fois, des photons sont émis par paires de deux photons de même fréquence, mais de direction et de polarisation inverses. Ces deux photons s'éloignent donc à deux fois la vitesse de la lumière. Le premier va passer dans un verre polariseur, et le second va passer par un détecteur , situé à la même distance, mais dans la direction opposée.
Le résultat est que le second photon a la polarisation inverse de celle qui a été imposée au premier... bien qu'ils n'aient aucun moyen de communiquer! Ceci est appelé la simultanéité quantique: les deux photons ne forment en fait qu'un seul système quantique, qui va se manifester simultanément en deux endroits différents. On dit que le monde quantique est non-local.
D'après la théorie de l'autogénération logique, l'arrivée de chacun des deux photons est en fait un événement quantique unique (un nib unique), qui se manifeste toutefois en deux lieux séparés. Les équations de la Relativité Restreinte expliquent alors exactement ce que l'on observe. Et un événement unique est une causalité unique, et non pas une «communication à vitesse infinie».
Depuis la fin du 19eme siècle, les scientifiques firent de nombreux efforts pour tenter de concilier ces étranges observations avec une vision classique du monde, où le fait qu'une particule soit «matérielle» lui donne magiquement la propriété d'être «réelle».
Le débat a fait rage pendant plusieurs décennies dans la communauté scientifique, avant qu'un groupe de scientifiques, rassemblés autour de Niels Bohr et Werner Heisenberg, à Copenhague, ne résolve le problème.
Cette interprétation de Copenhague renonce à essayer de comprendre ce qui est sous-jacent à des expériences telles que l'électron passant par deux fentes à la fois.
L'électron tel que vu par l'interprétation de Copenhague n'a pas de lieu déterminé, et il n'exerce son existence que au moment de son émission ou de sa réception (qui sont des interactions quantiques). Entre les deux, tout se passe comme si il n'existait pas.
Le lieu de réapparition de l'électron est toutefois dicté par des ondes de probabilité de présence. Rien n'interdit alors que le lieu de réapparition soit déterminé par les interférences de ces ondes.
Ultimement, la seule réalité physique définie est l'interaction quantique. Les interactions quantiques sont des événements de durée nulle, arrivant à un moment précis et en un lieu précis. D'après l'interprétation de Copenhague, il n'y a simplement aucun sens à chercher quoi que ce soit qui serait «entre» les interactions quantiques, ou «plus petit» ou «plus fondamental».
Nous avons vu un peu plus haut que lorsqu'un photon est émis, une «onde» est émise, qui se propage dans toutes les directions. Lorsqu'il arrive quelque part, alors tout ce qui constitue le photon est instantanément reporté en ce lieu.
Toutes les autres ondes disparaissent! C'est ce que l'on appelle la réduction du paquet d'ondes.
Ce qui est important de comprendre, c'est qu'entre deux interactions quantiques avec d'autres particules, une particule quantique n'a pas d'état défini, elle n'interagit pas avec les autres, et on ne peut pas la détecter.
L'état qui apparaîtra est donc un tirage au sort parmi tous ces états. C'est le hasard quantique.
Aujourd'hui, la grande majorité des physiciens pensent, comme l'Ecole de Copenhague, qu'il faut abandonner les préjugés qui nous viennent de notre expérience courante, et accepter que le monde microscopique des particules se comporte bien ainsi. Dans ces conditions, tous les «illogismes» quantiques disparaissent effectivement, dès qu'on cesse d'essayer de les expliquer par la matière de notre vie courante.
Une explication ultime à la physique est forcément au-delà de la physique, c'est-à-dire méta physique. D'où mon sourire, car nos physiciens sont bien plus proches de la vérité ultime qu'ils ne le pensent!
Sans le tabou sur la métaphysique, les scientifiques auraient normalement du trouver vers 1940 la thèse métaphysique expliquée dans la troisième partie. Ça aurait été plus utile que le nucléaire, en tous cas...
Car la vérité est très simple: cette thèse métaphysique explique précisément la mécanique quantique, sans aucun besoin d'y rajouter un quelconque ingrédient inconnu, sans aucune «physique alternative».
Il suffit de reconnaître que, comme on l'a vu dans la troisième partie sur la métaphysique, les particules et les photons ne sont RIEN D'AUTRE que l'effet de relations logiques.
Notre univers physique serait un système d'autogénération logique, comme ceux que l'on a vus dans la troisième partie, plus précisément au chapitre III-4 du livre long.
Alors l'interaction quantique serait tout simplement le «nib» de notre univers (symbole ¤).
Ainsi notre univers s'autogénère exactement comme le système de nibs vu au chapitre III-4.
Même les particules, qui nous semblent exister continûment, n'existent que comme une succession d'interactions quantiques, qui se transmettent les propriétés de la particule, telles que sa charge, sa masse, son énergie, etc. donnant l'illusion que la particule existe continûment, et se déplace selon une trajectoire dans l'espace.
Et entre deux nibs, il n'y a aucune réalité définie, ni des objets, ni même de l'espace ou du temps. Ainsi l'onde du photon n'existe pas en tant qu'objet physique, cette onde est simplement une relation mathématique, et rien d'autre, qui décrit la façon dont le photon va réapparaître quelque part.
Je propose donc ici une nouvelle formulation de l'Interprétation de Copenhague, qui ne serait pas négative ni masochiste: Les relations logiques entre ses élements suffisent à décrire l'univers observable, sans besoin de rien d'autre, en particulier sans supposer qu'aucun de ces éléments existerait absolument.
Tout cela est en fait extrêmement simple, dès qu'on arrête de se faire des noeuds au cerveau en cherchant une «explication ultime de la matière» qui distinguerait notre univers de tous les autres.
Une partie d'échecs, qui est un système d'autogénération logique, présente elle aussi des propriétés «quantiques»: temps et espace quantifiés, interaction à distance, etc.
Le cadre métaphysique expliqué ici permet de raisonner sur les causes de la physique, et donc sur le pourquoi des lois de la physique. Curieusement c'est la plus énigmatique des lois de la physique, le temps, qui se laissera faire le plus facilement.
Il n'existe pas de repère naturel de temps. Ainsi on est obligé de mesurer le temps à l'aide d'instruments ad-hoc, les horloges, où un phénomène physique est sensé se reproduire toujours selon le même intervalle de temps. Pour cela, à chaque début de cycle on rassemble les mêmes causes, qui vont produire toujours les mêmes effets. Que le même phénomène puisse effectivement reproduire des «durées identiques» est relié au fait que les propriétés fondamentales des particules ne varient pas. Aussi le phénomène cyclique se déroule toujours de la même façon, et donc on peut le dire maintenant, toujours selon la même durée.
Dans un film, le déroulement de la pellicule est la référence absolue du temps. Toutefois, toutes les scènes d'un film n'ont qu'une seule cause, intemporelle par rapport au temps du film: le réalisateur. Et les personnages n'ont aucun libre arbitre pour modifier cette histoire.
Mais notre univers se comporte différemment du film: à chaque instant des phénomènes variés produisent les causes d'événements futurs, en un enchaînement constant. Ces événements sont toujours différents, mais leur déroulement et enchaînement se fait selon des modalités et propriétés toujours identiques. C'est ce qui fait que l'écoulement apparent de temps qui en résulte est «vu» par les horloges et par tous les phénomènes physiques comme un temps absolu s'écoulant continûment et à vitesse constante. Ainsi, à la différence du film, nous pouvons à chaque instant créer des causes d'événements futurs, et donc modifier l'Histoire.
Dans notre monde physique, il n'y a pas de repère absolu de temps, mais un temps relatif, où les phénomènes se reproduisent de manière extrêmement constante et précise. Ceci fait que l'on peut utiliser par exemple un pendule, donnant l'illusion d'un temps absolu et parfait.
Une preuve a contrario de cette hypothèse sur l'écoulement du temps est que certain phénomènes semblent y échapper. Par exemple le «vieillissement» des atomes radioactifs, qui est lui un phénomène quantique. Et chaque désintégration peut avoir lieu n'importe quand, totalement indépendamment de la date. Le comble est que c'est avec des phénomènes intemporels qu'on obtient les datations les plus précises en géophysique et en archéologie, par le moyen de leurs propriétés statistiques.
Un processus d'autogénération logique tel que celui vu au chapitre III-4, possède les mêmes propriétés qu'une série mathématique, sauf que, au lieu d'une simple suite de nombres, il produit des ensembles complexes d'événements. Toutefois, chaque événement ne peut influencer que les suivants dans la série. Cette situation est totalement équivalente à celle de la physique quantique: les interactions quantiques se produisent à des moments aléatoires, mais chacune n'influence que les suivantes.
La loi de cause a effet, qui dit que la cause est toujours avant l'effet, est donc une conséquences directe du fait que notre univers physique est un système d'autogénération logique.
Pour un être qui vivrait dans un processus d'autogénération logique, comme vu au chapitre III-4, cette succession d'événements est totalement indiscernable d'un temps tel que nous le percevons «concrètement» dans notre monde physique «réel». On peut donc affirmer que l'écoulement du temps n'est autre que le déroulement du processus d'autogénération logique.
Ainsi, quiconque existe à l'intérieur de ce processus d'autogénération logique percevra le processus comme se déroulant dans le temps.
Il est toutefois indispensable de remarquer que chaque système d'autogénération logique a donc son temps propre, exactement comme il a son espace propre. Rien n'interdit que des parties différentes d'un système d'autogénération logique aient un temps différent, et c'est bien ce que prédit la Relativité, et qui a été vérifié par les satellites, dans des applications aussi quotidienne que le GPS. Il n'y a donc aucun mystère dans la façon dont la Relativité distord le temps, qu'elle soit générale ou restreinte.
Et, le système d'autogénération logique ayant forcément un début, son temps interne ne commence qu'à ce moment. C'est exactement ce qu'ont trouvé les astronomes, avec le Big Bang, qui voit la création de l'univers et le commencement du temps, sans «avant».
Nous voilà donc avec une explication simple et complète, non seulement d'une des plus profondes énigmes de l'existence, mais en plus de toutes ses troublantes exceptions. Et tout cela sans aucune «physique alternative» ni aucune hypothèse ad-hoc. Juste en retirant le tabou inutile sur la métaphysique, et le vieux dogme matérialiste éculé.
Chaque élément instantané de conscience est porté par un phénomène physique, les décharges synchrones de neurones. Ceci constitue une horloge physique, qui donne à la conscience qui en dépend une impression d'écoulement continu du temps. Toutefois ce temps subjectif n'est pas lié de manière précise au temps physique: le rythme des décharges synchrones varie, en fonction par exemple de nos émotions.
Mais pourquoi ne percevons nous que l'instant présent, et non pas toute notre vie d'un seul coup? Je ne pense pas qu'il y ait de la métaphysique là. Simplement, les structures et les capacités de notre cerveau a évolué comme outil à analyser et agir en fonction de l'événement en cours.
Aussi, de par son lien étroit avec la physique, la conscience perçoit le monde de la façon d'un observateur local, au sens de la Relativité. Mais une conscience qui ne serait pas liée à notre monde physique serait capable de l'observer dans son entièreté, passé et présent, comme on le fait avec un film où l'on peut sélectionner une scène à volonté.
Un instrument de mesure physique, en particulier une horloge, fait intégralement partie du processus d'autogénération. A ce titre, il est forcé d'obéir à la loi d'autogénération, et donc chaque cycle qu'il utilise se reproduira de manière constante et identique. Ceci fait qu'une horloge physique est forcée de toujours mesurer le temps local (au sens de la Relativité) du lieu de l'univers physique où elle se trouve.
Bien entendu, cela est aussi vrai pour tout autre instrument: quoi qu'il mesure, il le fera toujours à la façon d'un observateur local, au sens de la Relativité.
Toutefois conformément à la Théorie de la Relativité, deux horloges dans des référentiels différentes (vitesse, champ gravitationnel...) peuvent montrer deux temps différents.
Que la Relativité puisse produire des temps différents est compatible avec la théorie du processus d'autogénération logique. En effet, rien n'impose alors à ces deux processus de se dérouler au même rythme. Juste que l'horloge située dans chacun d'entre eux (l'observateur local) mesurera un temps «normal», celui du processus local (de l'espace temps local, dit la Relativité).
Cette affirmation a été vérifiée maintes fois, et on est obligé de tenir compte de cet effet dans le fonctionnement d'appareils de la vie quotidienne comme le GPS.
La théorie métaphysique expliquée dans la troisième partie prévoit l'existence d'univers psychiques, dont le nib est un élément d'expérience de conscience. Un exemple commun est tout simplement le rêve, mais la théorie prévoit aussi l'existence de tels univers indépendants du monde physique, où la conscience pourrait continuer à exister et à vivre après la mort. On peut s'attendre à ce que de tels univers aient aussi un comportement «quantique», quoique bien entendu, avec des lois d'autogénération très différentes, propres aux éléments de l'expérience de conscience.
Nous avons l'habitude de considérer l'espace comme un continuum, dans lequel les phénomènes physiques, particules et champs, se dérouleraient.
Une analogie courante est avec la surface d'un ballon de foire, une sorte de membrane en caoutchouc, sur laquelle seraient peints des phénomènes, objets, etc. On appelle ça le continuum d'espace-temps, et une image courante pour visualiser le champ gravitationnel d'une planète est celle d'une bille qui déformerait la «membrane» à trois dimensions.
Mais cela correspond t-elle à une réalité? Y a t-il vraiment une «membrane», et si oui, quelle serait sa nature? La mécanique quantique explique très bien comment particules et champs se comportent, sans rien nécessiter d'autre. La théorie du processus d'autogénération logique explique très bien la mécanique quantique, sans rien nécessiter de plus. On peut certes supposer que la membrane serait «quelque chose» qui maintiendrait les phénomènes dans l'espace à trois dimensions, tout en obéissant à la Relativité. Du coup, cette «membrane» a des propriétés bien complexes! Comme un super-éther, mais qui serait cette fois relativiste.
Toutefois, nous avons vu au chapitre III-4 que le processus d'autogénération logique est parfaitement capable de générer l'équivalent d'un espace à trois dimensions, tout à fait équivalent au nôtre.
Nous poserons donc que la structure d'espace à trois dimensions que nous observons dans notre univers est tout simplement, pour parler le langage de la Théorie des Ensembles, la structure de l'ensemble des nibs.
Donc notre vide à trois dimensions est juste le lieu mathématique où nos particules se retrouvent toujours, par rapport à un vide plus grand à quatre dimensions ou plus.
La réalité est toutefois plus complexe. En effet, la mécanique quantique dit que les champs dans le vide (champ électrique, magnétique, etc.) ont une structure complexe, quantifiée. Cela se traduit par des particules virtuelles, apparaissant et disparaissant dans le vide. Et ceci même quand ces champs sont tous nuls. C'est ce que l'on appelle parfois l'énergie du vide.
La théorie du système d'autogénération logique s'accommode aisément de ces particules virtuelles, si nous considérons chacune d'elle (de son apparition à sa disparition) comme un nib unique (ou une paire). Leurs relations sont alors des relations quantiques ordinaires, les mêmes que celles qui ont lieu entre les particules «réelles». La seule différence est qu'une particule réelle est formée d'une succession dans le temps de nibs. Comme la masse ne peut pas disparaître, un nib pourvu de masse en produit nécessairement un autre pourvu de la même masse. Ainsi une particule réelle est une chaîne de nibs qui se passent la masse et les autres charges les uns aux autres. Mais dans le cas des particules virtuelles, il n'y a pas de suite à la chaîne, car il n'y a pas de masse à passer.
Quant aux «propriétés» du vide, telles que la constante diélectrique, cette constante diélectrique n'est pas une propriété du vide, mais de la matière qui s'y trouve, c'est à dire, ultimement, du système d'autogénération logique qui crée l'apparence de cette matière et de ce vide. Le vide lui-même n'a aucune propriété, même pas d'avoir trois dimensions.
En poussant à l'extrême, si on pouvait mettre dans la même chambre à vide, deux appareils de mesure différents, appartenant à deux systèmes d'autogénération différents, alors chacun d'eux mesurerait ses propres constantes, dans le même vide.
Nous avons, depuis le début de cette partie, raisonné comme si les nibs, ou les particules, avaient une place déterminée, et visualisé leur comportement comme un déplacement dans notre espace tridimensionnel familier. Toutefois cette façon de penser ne peut pas permettre de comprendre ce qu'est vraiment l'espace, ni comment il apparaît.
En effet, si on place des particules dans les coordonnées d'un espace Galiléen, il leur est strictement impossible de courber le dit espace. Ainsi une simulation ne permettait que de calculer la masse indirectement, sans expliquer comment la matière tord l'espace autour d'elle.
Il est alors clair qu'il faut d'abord calculer les relations entre les éléments de la simulation.
Seulement ensuite, on peut tenter de voir comment ils se disposent dans l'espace, sans préjuger de la forme ou du nombre de dimensions de cet espace.
Cela nécessiterait de calculer à l'inverse de l'habitude. Au lieu d'avoir des variables en fonction de x, y, z et t, on aurait au contraire les relations entre chaque paire de particules, qui seraient des fonctions de l'état quantique de chaque particule. Seulement après ces particules se disposent dans un espace.
Nous arrivons donc à une vision totalement différente de la vision spatiocentriste habituelle: des nibs qui se génèrent en relation logique directe les uns avec les autres, sans notion d'espace ni de temps, simplement des relations logiques causales entre eux.
Continuons sur la même image que précédemment: Si le nombre de nibs (et donc de particules) devient important, alors la notion de distance prend du sens: il y a des chances que les nibs en interaction intense sont «proches», et ceux avec des interactions plus faibles sont «loins». Ce que l'on devrait alors observer, est que les nibs s'organisent dans une structure très proche de notre espace-temps relativiste à trois dimensions d'espace et une de temps.
Ainsi notre espace à trois dimensions ne serait que la moyenne statistique des positions des particules.
De cette façon, on dit que l'espace n'est pas une propriété fondamentale de l'univers (continuum, membrane...) mais une propriété émergente.
L'idée serait de faire une simulation d'un univers complet, comprenant un petit nombre de particules. Toutefois leurs relations seraient calculées nib par nib, sans placer ces particules dans un espace a priori. Ce que je prédis est que l'application de fonctions de régression statistique à l'ensemble des nibs devrait permettre de discerner un espace à trois dimensions, obéissant aux lois de la physique connues, avec les propriétés connues de l'espace (constantes de gravitation, constante diélectrique....).
Si en plus on utilise le nib relativiste vu au chapitre IV-5, alors cet univers obéira aux lois de la relativité restreinte et générale.
Ainsi la relativité devrait se déduire de la mécanique quantique, de cette façon, sans besoin de rien y rajouter.
La seule vraie difficulté pour comprendre la Relativité est d'accepter un changement de paradigme: ce que nous voyons, notre espace et notre temps familiers, plats, n'est pas la réalité, mais un effet de perspective, une vision locale d'un espace-temps plus complexe.
Notre perspective familière nous fait voir des bâtiments lointains plus petit que des bâtiments proches. Mais ces bâtiments ne sont pas modifiées! D'une manière très similaire, la Relativité nous fait percevoir différemment les objets Relativistes. Cependant, la perspective Relativiste n'affecte pas les objets lointains, mais les objets en mouvement (plus ils vont vite, plus ils sont affectés). Ainsi, un passager d'un vaisseau spatial relativiste regardant un autre vaisseau, va le voir écrasé (dans le sens de la longueur) et plus lourd.
Et la vitesse de la lumière n'est pas une vitesse en soi, mais la vitesse maximale que la perspective Relativiste nous permet de voir, pour tout objet mobile.
La notion d'un espace courbé autour d'une masse est aussi difficile à comprendre, tant que nous nous accrochons à des notions telles que les lignes droites.
Cependant, une bonne façon de penser est que la trajectoire libre dans l'espace, par exemple d'une pomme, est courbée par la Terre, au lieu d'être parallèle au chemin de la Terre. Ce qui fait que cette pomme nous apparaîtra comme tombant vers le sol. C'est ce que nous appelons la gravitation, mais c'est surtout une conséquence directe et visible de la courbure de l'espace-temps autour de la Terre.
Une des premières, et des plus importantes conséquences de la Relativité, a été de forcer l'abandon de la vision d'un espace absolu, qui serait «quelque chose» contenant les objets, comme une feuille de papier qui contient des dessins. Cela va bien dans le sens de l'idée de l'espace apparaissant seulement comme une conséquence du comportement des particules.
Ceci fait que la théorie du processus d'auto-génération logique est directement compatible avec la Relativité, sans besoin d'aucune adaptation, sans besoin d'y rajouter une quelconque entité ad-hoc créée mystérieusement, ou existant par elle-même.
Les diagrammes qui suivent montrent des interactions quantiques, et leurs relations de cause à effet. L'espace est de gauche à droite, et le temps de bas en haut.
Pour le moment, nous supposons que les choses se passent de manière classique, c'est à dire non-relativiste.
Chaque symbole ¤ rouge est une interaction quantique (un nib). Les flèches violettes sont des interactions électromagnétiques entre ces particules: des photons, qui se déplacent à la vitesse de la lumière. Dans ce dessin, l'angle de 45 degrés correspond à la vitesse de la lumière. Les ondes vertes représentent le transport de la charge et de la masse de l'électron, les «ondes» de la Mécanique Quantique, entre deux interactions quantiques. L'électron «matériel» n'apparaît à notre observation que comme une chaîne d'interactions quantiques, liée par ces ondes. Chaque chaîne d'interactions forme la trajectoire observable d'un électron, dans l'espace et dans le temps.
Ainsi nous obtenons la «forme» de chaque nib.
Chaque nib (interaction quantique) peut recevoir l'influence d'un photon venant de tout autre nib situé dans son «cône de lumière» vers le passé (Dans le dessin, les deux flèches pourpres du bas).
De même, ce nib va émettre des photon dans son «cône de lumière» vers le futur (les deux flèches pourpres vers le haut).
Ces propriétés sont résumées dans le symbole du nib ¤ par les quatre antennes en croix, qui représentent les cônes de lumière passé et futur du nib.
La grande erreur de la physique classique est de placer toutes ces choses dans un espace-temps pré-existant. Ce qui, bien sûr, rend impossible d'expliquer comment ce temps et cet espace existent, et de quoi ils sont faits. Mais cela rend surtout impossible de comprendre comment les phénomènes physiques peuvent plier cet espace et ce temps. C'est pourtant indispensable, car, d'après la Relativité Générale, la masse c'est de l'espace courbé. Donc, si une masse apparaît quelque part, nous devons être capables d'expliquer comment elle plie l'espace...
Pour cette raison, il nous faut inverser notre raisonnement habituel. Il nous faut penser que les nibs existent indépendamment de l'espace et du temps, comme les éléments d'une série mathématique. Et seulement après, nous devons nous demander comment ils s'organisent les uns par rapport aux autres.
C'est ainsi qu'un exact équivalent de l'espace et du temps sont générés, comment ils sont la structure de cet ensemble des nombres (dans le langage de la Théorie des Ensembles).
Ainsi, on peut postuler que nos nibs n'ont ultimement pas de lieu, il n'y a même pas de sens à parler du lieu d'un événement purement logique. Toufefois, ils sont liés par leur «cône de lumière». Ainsi ils vont s'organiser dans une structure d'ensemble (au sens de la Théorie des Ensembles) équivalente à notre espace-temps familier, avec des chaînes de nibs (interactions quantiques) décrivant des trajectoires mécaniques.
Toutefois il reste un problème: la courbure de l'espace-temps. Les nibs vus ci-dessus génèrent un espace-temps Euclidien (plat), alors que, comme nous le savons, notre univers est relativiste, avec des courbures de l'espace. Voyons donc ce qu'il en est.
Dessinons simplement le graphique de deux nibs interagissant de manière relativiste. A gauche, du point de vue du nib rouge, à droite du point de vue du nib bleu.
Ce qui me frappe en tout premier est que ces nibs sont plus simples que leurs prédécesseurs non-relativistes. En effet, les nibs non-relativistes avaient besoin de recevoir la lumière de plusieurs directions différentes, en fonction de leur vitesse. Or comment un nib pourrait-il savoir qu'il est en train de se déplacer? Pour cela, il a besoin d'être en contact permanent avec un continuum d'espace... Une notion qui nous est certes très familière, mais qui n'a pas de sens dans la théorie de l'autogénération logique. Le nib relativiste, au contraire, voit toujours la lumière lui arriver de la même façon, et l'émet toujours de la même façon, quelle que soit son orientation (vitesse) dans l'espace. Cela fait donc quatre directions, qui sont symbolisées par les quatre branches du symbole du nib.
Ainsi on peut dire que le principe d'invariance relativiste est une conséquence directe de la théorie de l'autogénération logique: les propriétés d'un objet sont les mêmes partout, parce que ils n'a pas de lieu défini de manière absolue.
Ce qui est intéressant avec les nibs et la théorie de processus d'autogénération logique, est que l'espace n'est pas préexistant, mais qu'il apparaît comme la structure de l'ensemble des nibs (structure au sens de la théorie des ensembles). Ainsi, il n'y a aucun mystère à ce que les nibs génèrent cette étrange courbure de l'espace autour d'une masse. Ils pourraient sans problème générer des structures d'espace bien plus compliquées. Ainsi, il n'y a pas besoin de se demander comment un espace euclidien peut être tordu. Tout simplement cet espace euclidien n'existe pas en tant que tel, il n'est qu'une projection de l'espace relativiste, dans nos références habituelles (coordonnées de l'observateur local), la seule chose que notre esprit est capable de percevoir ou de concevoir.
L'énergie d'une particule, par rapport à une autre, serait simplement fonction de l'angle qu'elles font dans l'espace relativiste, angle qui indique leur vitesse relative. Cet angle ne peut pas changer spontanément, car le processus d'autogénération logique est forcé de le conserver. Toutefois, il peut changer lors d'une interaction.
Si on a un champ de gravitation, c'est tout le processus d'autogénération local qui fait un angle, par rapport à d'autres à l'entour. Cela suffit à expliquer l'espace tordu par la gravitation.
Une particule portant une charge électrique verrait l'espace relativiste d'une manière différente. Dans le langage de la Relativité, elle serait un observateur local différent d'une particule neutre, quoique avec le même lieu et la même vitesse.
Si il en est ainsi, il n'y a rien d'étonnant à ce qu'une particule neutre et une particule chargée se comportent différemment, puisque leurs «lignes d'univers» sont totalement différentes.
Dans tout ce livre, à défaut d'indication contraire, «anthropisme» signifiera le sens 1 ci-dessous, le principe anthropique faible.
«Création» par contre se réfère bien à un acte intentionnel (donc posé par une entité consciente, quelle qu'elle soit, Dieu, ange, extraterrestre, etc.).
On appelle principe anthropique le fait que certaines lois de la physique, ou certains événements cosmologiques, semblent «faits pour» permettre l'existence de l'être humain. Il y en a deux versions:
1) Le principe anthropique faible, selon lequel il existerait un grand nombre d'univers, aux lois physiques différentes. Nous serions alors nécessairement dans un de ceux qui permettent la vie. (Dans tous les chapitres suivants, sauf indication contraire, le mot «anthropique» se réfère toujours à ce cas).
2) Le principe anthropique fort dit au contraire qu'il n'existerait qu'un seul univers (ou un petit nombre), dont les lois auraient été ajustées pour permettre l'apparition de la vie humaine. C'est cette fois un argument valable en faveur de la création de notre univers par une entité dotée d'intention, un «dieu».
Il existe toutefois une troisième possibilité, qui pourra sembler subtile ou bizarre, mais qui me semble plausible, voire nécessaire.
On a vu au chapitre III-4 une simulation d'univers, basée sur le principe de l'absurdité créatrice vue au chapitre III-3. Dans cette simulation, une absurdité créatrice était isolée au tout début de cet univers, démarrant un processus d'autogénération logique aboutissant à la formation d'un univers logique et cohérent, sans paradoxe. Dans cet univers, le paradoxe fondateur n'était qu'une singularité placée au début de l'univers, où on pouvait l'ignorer.
Le paradoxe fondateur est ici confiné au début, et le développement du processus d'autogénération logique est linéaire.
(0) est la notion de temps absolu et infini, que notre esprit projette sur la réalité physique.
(1) est le paradoxe fondateur,
(2) est l'instant zéro du Big Bang.
(3) est le déroulement du processus d'autogénération logique.
(4) est l'état final du processus, ici un «Big Crunch».
Toutefois on peut concevoir que l'ensemble du processus d'autogénération logique soit dans la boucle. Dans ce cas, l'existence même du processus en entier dépend d'un «état final» de ce processus, ou plus généralement de la réalisation de certains critères.
Le paradoxe fondateur reçoit ici un retour depuis l'ensemble du processus. Dans ce cas le processus d'autogénération logique est rebouclé.
On note des implications logiques supplémentaires:
(5) est une implication logique depuis l'état final vers le paradoxe fondateur, qui valide celui-ci. A la différence du cas précédent, cet univers n'existe que pour une valeur donnée de ce paradoxe fondateur. Il présente donc un fort anthropisme. Ce rebouclage peut par exemple forcer des lois physiques favorables à un univers cohérent, par rapport à un univers où les lois physiques ne mèneraient qu'au chaos.
(6) est une implication logique d'un état final vers un état intermédiaire. On a verra dans quelques lignes un exemple frappant, avec le vol des oiseaux.
(7) est une intervention directe, intentionnelle, par un Créateur qui cherche à pousser les choses vers un état final donné.
Une telle chose est-elle possible dans le cas d'un univers physique? Oui, d'après la théorie du processus d'autogénération logique (qui s'applique à notre univers physique). Mais si notre univers est effectivement dans ce cas, alors il faut s'attendre à certaines conséquences observables. Par exemple certaines lois physiques résulteraient d'une telle situation.
Cela nous fait donc une troisième version de l'anthropisme:
3) Le rebouclage logique (l'apparition de notre univers est conditionnée par son évolution) prédit que certaines lois physiques pourraient être «ajustées» de façon à obtenir une évolution cohérente, voire un certain résultat.
Ce cas peut aussi concerner l'évolution de la vie, donnant l'apparence d'un «grand dessein» créationniste. Toutefois ce cas ne doit pas être confondu avec le principe anthropique fort 2), qui fait obligatoirement appel à une création divine. Le rebouclage logique 3) ne fait pas nécessairement appel à un Dieu créateur, comme on va le voir dans l'exemple suivant:
Un excellent exemple de rebouclage logique est l'apparition apparemment impossible du vol des oiseaux. Aujourd'hui on sait aujourd'hui que les choses se sont passes, chaque fonction permettant la suivante.
Et tout cela n'est arrivé que grâce à la seule possibilité logique du vol, une fantastique utopie biologique, qui semblait pourtant impossible à réaliser!
On pourrait dire que: rebouclage logique = absurdité créatrice + évolution Darwinienne. Il combine donc la puissance des deux, en une fantastique force de création!
Si l'on revient à la physique, il ne faudrait pas non plus s'étonner que certaines lois physiques puissent avoir été sélectionnées par des rebouclages logiques, du style «si l'univers était comme ceci, alors il serait incohérent». De telles conditions réduisent probablement le nombre d'univers possibles, ou de lois physiques possibles. De telles conditions d'ordre logique posent probablement des contraintes très fortes sur les lois physiques de notre monde, de manière à avoir permis l'évolution d'êtres vivants comme nous.
Il se pourrait fort que nous soyons nous-mêmes dans une telle boucle, et que cela ait des conséquences énormes sur nos vies, comme nous le verrons dans le chapitre VI-16 sur l'évolution future de l'humanité.
Ce que les traditions ont vu comme la main d'un Dieu créateur ne serait-il qu'un processus de rebouclage logique?
Faut-il en déduire que le Dieu créateur n'existe pas? Ou qu'on puisse Le réduire à une sélection Darwinienne inconsciente, aveugle et souvent cruelle?
Ce que l'on peut dire, dans cette partie sur la physique, est que les physiciens n'ont pas trouvé de traces claires d'actes intentionnels dans l'évolution de notre univers (ni de ses habitants). La physique ne peut donc pas affirmer scientifiquement que notre univers a été créée par un Dieu. Faut-il y voir l'absence d'un tel Dieu créateur? On ne peut pas non plus affirmer scientifiquement cette absence.
En effet, que se passerait-il si un être évoluée cherchait à créer un univers? Il préférera poser des bonnes bases au départ, pour ensuite intervenir le moins possible, afin de donner à Sa création ses chances d'évoluer spontanément. Tous les joueurs connaissent cette règle de non-ingérence. En particulier, si le Créateur a une vision d'amour, Il proposera différentes aides à Ses créatures, mais qui ne seront données que discrètement, aux seules personnes concernées, afin de violer le moins possible la règle de non-ingérence:
-Le Big Bang est le seul acte physiquement inexplicable qui soit clairement visible.
-De nombreux processus automatiques ont créée une vie consciente d'une incroyable complexité et variété.
-Un sens de la vie clair apparaît immédiatement et spontanément à toute personne qui cesse son bavardage intérieur et ses stratégies sans but (voir chapitre V-5).
-De nombreuses personnes satisfaisant certains critères spirituels font état d'aides magiques discrètes et élusives (prémonitions de danger, rencontres opportunes, expériences intérieures, etc.).
Ainsi on peut scientifiquement poser l'hypothèse, non seulement que notre univers aurait bien été créé intentionnellement, mais qu'en plus il serait toujours activement entretenu. Si c'est le cas, alors les religions auraient raison sur le fond spirituel.
Les lois physiques sont-elles entièrement arbitraires, ou sinon dans quelles mesures peut-on les déduire de la théorie de l'autogénération logique?
Les principales lois physiques sont des lois de conservation absolue: de l'énergie, de la masse, des charges, du mouvement, etc. Mais aussi, les constantes physiques et les lois physiques ne changent absolument pas. Ceci serait une conséquence logique directe de la règle 5 vue au chapitre III-3: dans un système d'implication logique, une fois résolus les paradoxes fondateurs, alors chaque implication logique est rigoureusement déterminée.
On pourrait se demander, d'après le chapitre IV-5, pourquoi le nib a cette «forme»?
C'est que, si il n'avait pas ces propriétés relativistes, on n'aurait pas de gravitation. La gravitation n'est pas un «champ» comme le champ électrique, mais de la déformation de l'espace. Gravitation et Relativité sont donc liés. Sans Relativité, pas de gravitation.
Donc on peut dire que la loi de gravitation est anthropique au sens faible (chapitre IV-6). La gravitation étant une conséquence de la Relativité, cette dernière est donc elle aussi indispensable à l'apparition de la vie. La Relativité est donc elle aussi anthropique.
Nous avons dit à plusieurs reprises, dans ce qui précède, que les particules sont toujours dans l'espace à trois dimensions, avec une précision parfaite. En fait non, car, à petite échelle, l'espace est rugueux, bosselé. Les incertitudes de Heisenberg permettent aussi à des particules d'exister pendant un temps très court.
Pourquoi en est-il ainsi?
Des écarts plus importants amèneraient des incohérences. Ces écarts seraient donc rapidement corrigés. Dans ce cas, il est remarquable qu'une chose aussi abstraite qu'un rebouclage logique puisse être un des acteurs les plus puissants de la physique.
Les physiciens ont l'habitude de dire que le vide a des propriétés, comme la vitesse de la lumière, les constantes physiques, etc. Ce qui implique que le vide serait «quelque chose», une «membrane en caoutchouc», voire un «éther», qu'on aurait pris la précaution de rendre relativiste afin de ne pas se faire pincer à nouveau par Michelson et Morley. Et sans se soucier de comment cet éther serait écrabouillé par les équations d'Einstein.
En fait, on a bien vu au chapitres IV-4 que les nibs génèrent l'espace, et même l'espace-temps relativiste. Ce faisant, ils le font forcément d'une certaine façon, toujours identique.
Ainsi, non seulement l'espace est la structure (au sens de la théorie des ensembles) de l'ensemble des nibs, mais en plus, ces nibs lui confèrent des propriétés comme d'être relativiste, de pouvoir être parcouru par des champs électriques, magnétiques, faibles, forts, etc. dans des proportions déterminées par des constantes physiques telles que la permittivité du vide.
Et quand on cherche à mesurer les propriétés du vide, notre instrument de mesure indique en fait les propriétés des nibs dont cet instrument est lui-même fait. Le plus fort est que l'on observe effectivement toujours le même résultat, même si on fabrique un autre appareil.
Les raisonnements précédents ont permis de retrouver certaines des propriétés les plus bizarres des photons ou du vide.
Mon intuition me commande de chercher dans cette direction. Il ne manque peut-être plus qu'un seul élément, pour achever de connecter cette partie à la physique connue. On verra déjà quelques résultats encourageants au prochain chapitre IV-8, comme de prévoir deux catégories de particules, qui existent réellement: les bosons et les fermions, et certaines de leurs propriétés parmi les plus étranges, comme d'être inobservables sur leur trajet.
Pourrait-on prévoir d'autres entités, comme le champ électrique, l'interaction faible, l'interaction forte?
Pourrait-on, à partir de considérations géométriques simples sur la forme des nibs, prédire les valeurs exactes des constantes physiques?
Je n'en suis pas sûr. En effet, on a vu que les nibs peuvent avoir des propriétés «ad-hoc», non démontrables, fixées au hasard (un hasard anthropique, chapitre IV-6,) lors du Big Bang (ou absurdité créatrice, voir chapitre III-3, règle 3). Ces nibs sont alors logiquement contraints de produire d'autres nibs identiques, transmettant leurs propriétés sans les changer.
On a même une démonstration expérimentale récente, avec l'expérience du RHIC (chapitre IV-9) où l'on a précisément assisté à l'attribution arbitraire, au hasard, d'une valeur à un paramètre d'une loi physique. Ceci valide l'idée selon laquelle les nombreux paramètres des lois physiques ne peuvent pas être prédits, mais qu'ils ont été déterminés lors du Big Bang.
Ainsi, d'après les théories du Big Bang, les quatre forces fondamentales seraient apparues seulement quelques infimes fractions de secondes après le Big Bang, lors d'un événement particulier, appelé «brisure de symétrie». D'après la théorie de l'autogénération logique, une indétermination aurait pris les lois physiques précédentes en défaut, forçant l'apparition de nouvelles lois différentes.
Il n'est donc pas du tout sûr que l'on puisse démontrer toute la physique, si elle comporte de tels éléments arbitraires, voire locaux et accidentels.
Toutefois on pourrait essayer, par exemple en posant que un nib avec une charge électrique est le même nib qu'avec une charge neutre, mais avec une orientation différente dans l'espace Relativiste. Ainsi, une particule neutre et une particule chargée auraient des lignes d'univers différentes, ce qui explique alors facilement leur comportement très différent, sans rien invoquer d'autre que la Relativité restreinte. Il serait fascinant que l'on puisse retrouver le champ électrique, voire les interactions faibles et fortes, à partir de telles considérations de géométrie simple dans l'espace-temps!
Pour comprendre cela, considérons que certains ensembles ont des structures logiques. Par exemple l'ensemble des nombres réels à une structure de, disons, un espace à une dimension. Si on associe trois nombres, par exemple les coordonnées Cartésiennes, elles forment un espace à trois dimensions totalement indiscernable de notre monde physique!!
Des structures à peine plus compliquées (addition des vitesses avec un maximum c, la vitesse de la lumière) donnent la Relativité, qui rend possible l'énergie, la gravitation, les trous noirs, etc. dans l'espace Relativiste.
Ainsi, notre espace ne serait pas qu'un homologue d'un espace mathématique, il serait directement un espace mathématique.
A ce point, tout lycéen apprenant la théorie des ensembles s'est demandé si il n'y avait pas d'autres structures que le simple R3. Oui, il y en a. On n'en parle pas au lycée, car elles sont plus compliquées. Mais il y en a, correspondant à d'autres invariances ou symétries des éléments des ensembles.
Le truc, c'est qu'il n'y en a pas beaucoup.
Et que les mathématiciens les ont fort probablement découvertes toutes, comme pour les solides Platoniques.
L'idée ici est que chacune de ces structures d'ensemble générerait une loi physique!
Ainsi leur liste correspond à celle de toutes les lois physiques possibles, y compris celles qui ne se produisent qu'à des niveaux d'énergies impossibles à atteindre aujourd'hui.
Ceci a diverses conséquences:
-Tous les univers physiques auraient en gros les même lois de la physique
-Toutefois les considérations mathématiques précédentes ne précisent pas les valeurs des différents paramètres de ces lois. Ainsi chaque univers physique aurait des paramètres différents, et donc une physique différente (chapitre IV-9), quoique basée sur la Relativité et le même modèle Standard que nous.
-Les univers de conscience, qui ne contiennent pas des particules, mais des éléments de l'expérience de conscience (sensations, idées, etc.), pourraient aussi avoir l'équivalent de «lois physiques». Certaines pourraient même ressembler à notre physique, pour les mêmes raisons, par exemple espace et invariance d'espace. Toutefois la nature non-Aristotélicienne des éléments de l'expérience de conscience mène certainement à d'autres lois différentes de notre physique. A ce point il est difficile de spéculer, vu le peu d'information expérimentale (NDE, RR4), mais ces mondes fonctionneraient plutôt comme des rêves, dont on a vu au chapitre III-8 qu'ils ont aussi des lois d'autogénération, plus rigoureuses qu'on ne le pense. Voir également le chapitre V-10, sous chapitre «dissolution de la conscience».
Résumé: la Théorie des Cordes n'est pas compatible avec la Théorie de l'Autogénération logique, alors que la Supersymétrie l'est.
Rappelons-nous la figure 1 du chapitre IV-5: les particules matérielles apparaissent comme des trajectoires formées de séries de nibs, reliés par une onde «mécanique». Toutefois les photons n'apparaissent pas ainsi. Ils sont une simple flèche unissant deux interactions quantiques observables, sans aucun effet observable sur leur trajet.
Mais il y a pire: d'après la Relativité Restreinte, un observateur chevauchant un photon verrait un temps nul s'écouler entre son départ et son arrivée. En plus, il verrait le départ et l'arrivée au même endroit... Même si pour nous ils sont à des milliards d'années-lumière!
Il n'est donc pas nécessaire de supposer que les photons sont des particules existant en tant que telles. Il suffit de noter qu'ils unissent deux interactions quantiques en un seul événement, dans un pur diagramme de Feynman. Et, effectivement. On peut donc légitimement poser qu'il ne s'agit que d'un seul et même événement quantique.
Ceci explique très bien plusieurs propriétés fondamentales très intrigantes des photons: de pouvoir se superposer en un nombre infini au même endroit. Ou encore d'être inobservables (on n'observe que leur départ et leur arrivée). Ou, ce qui revient au même, de ne pas avoir d'influence sur la matière, le long de leur trajet.
Tant qu'on y est, on peut faire le même raisonnement pour tous les champs de la physique: chaque champ aura sa manière de transmettre de l'énergie, voire d'autres charges, entre des particules «matérielles» comme l'électron ou le neutron.
De la métaphysique qui permet d'écrire des trucs comme ça, ça va tout de même un peu plus loin que la rubrique astrologie de la télé, pas vrai?
On peut même aller plus loin: la perspective relativiste déploie un point unique en une trajectoire! C'est ce déploiement infini (de zéro à une dimension donné) qui fait apparaître, à nos yeux, toutes ces choses comme les photons et les ondes électromagnétiques se déplaçant exactement à la vitesse de la lumière.
Et il y a une preuve simple: quand la lumière subit une réfraction, l'angle est tel que la trajectoire pliée est toujours la plus courte pour les photons! Cela ne peut arriver que si les photons «savent» dans quelle direction partir. Le déploiement expliqué ci-dessus est une explication élégante de cet apparent transfert d'information vers le passé
Un des concepts de base de la physique est celui de «champ», comme le champ électrique. Ces champs expliquent tout, car c'est eux qui régissent les mouvements des particules, leurs changements d'état, etc.
Toutefois, ces champs sont des éléments nouveaux, et intrinsèquement différents des autres, que la physique classique n'explique pas, se contentant de les observer, mesurer, etc. Pour la théorie de l'autogénération logique, ils posent un problème, car ils nécessiteraient d'ajouter des éléments ad-hoc.
Il suffit toutefois de remarquer que ce qui transmet l'interaction est l'onde abstraite transmise par le nib. Ainsi, il n'est nullement besoin de supposer l'influence de «quelque chose» qui serait un champ. Tout se ramène aux nibs, et à leurs ondes abstraites.
Et on a même une preuve pratique de ceci (les champs n'étant que la conséquence des photons ou bosons): il est impossible de mesurer directement, ni même de détecter un champ, sans lui prendre de l'énergie, c'est à dire sans échanger des photons réels (ou d'autres bosons).
On aurait pu très bien imaginer, au chapitre III-4, au lieu de nibs, un continuum d'espace, une «membrane», dont l'état en un point et un instant donné serait fonction d'un état précédent.
De tels univers permettraient-ils une évolution menant à la vie? J'en doute, car il existe plusieurs arguments sérieux contre.
-Comment des «champs» de matière pourraient-ils réagir chimiquement pour donner des molécules nouvelles? L'incroyable variété de notre chimie est basée sur la disponibilité d'un grand nombre d'atomes différents, capables de se combiner en des millions de molécules possibles. Or, les atomes sont des quantas de matière. Sans Mécanique Quantique, donc, pas de chimie, et, partant, pas de vie.
-Pire, sans molécules, pas d'ADN, et donc pas de moyen de stocker l'information à petite échelle!
Mais le plus grave est qu'un univers formé uniquement de champs continus, contient une indétermination logique: Pour qu'une loi de cause à effet puisse y jouer, à quel moment la cause doit-elle se situer, par rapport à l'effet? Une seconde avant? une microseconde avant? Les mathématiciens éludent ce problème, dans les équations, en appelant ce temps «dt» (delta t), que l'on peut rendre arbitrairement petit. Mais dans un système réel, rien ne permet de lever l'indétermination logique, quand dt relie une cause et son effet, puisque rien ne permet d'assigner une valeur à dt.
Il faudrait donc que chaque instant présent en un point déterminé soit influencé par des éléments vraiment passés, excluant le présent. La cause doit également se situer à une certaine distance. La règle 5 du Chapitre III-3 impose que cette relation soit constante. La solution la plus simple est qu'ne action à un instant et point précis ait sa cause à un autre instant et point unique dans le passé.
C'est exactement ce qui se passe lors d'une... interaction quantique. Voici donc l'origine de l'organisation quantique de notre univers! Toutefois, une solution bien plus riche était que ce soit le rapport temps sur distance qui reste constant, soit une vitesse. De là vient donc la vitesse de la lumière, maximum absolu, à l'origine de la Relativité, qui permet aussi la gravitation. Ce monde relativiste est bien plus intéressant (anthropique), car il n'y a pas de distance maximum pour que les interactions quantiques se produisent. Ainsi les ondes électromagnétiques peuvent-elles nous apporter la chaleur du soleil, Internet, les images des galaxies lointaines, etc.
Il semble donc que la quantification de la matière, la Mécanique Quantique (et la Relativité), est forcée ainsi par la plus grande difficulté mathématique des systèmes continus, voire peut-être par l'impossibilité logique d'une physique non-quantique capable de produire une Histoire et des micro-structures stables.
Cette impossibilité constitue un argument fort, sinon une démonstration, que tout champ est nécessairement quantifié.
Une dernière remarque est que même les «univers» de conscience pure, comme le rêve, sont aussi, d'une certaine façon, «quantiques», c'est à dire constitués d'éléments individuels arrangés en une chaîne de cause à effet, afin de donner un temps et une Histoire. On verra dans la cinquième partie, que la conscience elle-même est aussi «quantique» (note 91), c'est à dire formée d'une succession de scènes instantanées, même si nous n'avons habituellement pas conscience de ce fait.
Ce qui précède semble en contradiction avec la physique, qui considère essentiellement des champs continus, comme le champ électrique des cours de radio.
En fait, les physiciens raisonnent de la manière suivante: si on considère des champs continus, interagissant avec la matière, alors il n'y a pas de solution analytique à la façon dont ces champs se comportent. Les physiciens sont donc tombés de leur côté sur la même conclusion «absurde» que nous avons trouvée au début de ce chapitre. Ils utilisent alors un autre outil: la Théorie des Perturbations, où le champ se modifie par sauts, par petites perturbations individuelles.
Le plus fort est que cet artifice de calcul peut être visible à l'oeil nu, par exemple des scintillations émises par un corps radioactif (qui excite un écran fluorescent, comme dans un spinthariscope), ou même directement avec l'expérience décrite au chapitre IV-2. Qu'un artefact mathématique apparaisse à nos sens comme un objet physique (chapitre III-5) montre bien la nature ultimement logique de notre univers, sans aucun besoin d'une mystérieuse «réalité matérielle» pour l'expliquer.
Le plus gros problème que les physiciens ont aujourd'hui à résoudre pour obtenir une théorie unifiée de toutes les forces, est l'incompatibilité entre la Théorie de la Relativité (force gravitationnelle/géométrie de l'espace) et la Mécanique Quantique (forces électrique, faible et forte). La vision présentée dans ce chapitre, et dans le chapitre IV-6, mène à une solution possible à ce problème: la gravitation et la géométrie de l'espace sont une propriété émergente.
Ainsi, si le contenu de ces chapitres est exact, alors on peut avoir une connaissance globale de la physique, si on accepte toutefois que la Relativité et la Mécanique quantique restent deux systèmes conceptuels incompatibles, (Chapitre I-9).
Dans tout ce livre, j'ai délibérément évité de parler de la Mécanique Ondulatoire, ses concepts et ses descriptions, afin d'éviter des confusions ou surcharges du texte. Mais je ne pouvais pas l'ignorer totalement, d'où ce sous-chapitre.
Ma réponse est que la Mécanique Quantique et la Mécanique Ondulatoire sont juste deux systèmes conceptuels (chapitre I-9) différents, qui décrivent exactement la même réalité. Malgré leur apparence incompatibilité, il n'y a pas de contradiction entre les deux.
Les physiciens ont longtemps cherché à réconcilier les deux théories, qui semblaient donner des résultats totalement contradictoires selon les expériences, par exemple la lumière qui se comporte tantôt comme une particule, tantôt comme un onde. Ils y sont finalement parvenus: les équations de l'une théorie peuvent se dériver de l'autre.
Pour toute personne ayant quelques connaissances scientifique, les lois de la physique sont par essence quelque chose qui ne change pas: elles ont été créées une fois pour toutes lors du Big Bang, rendant vain tout questionnement sur le pourquoi du comment elles existent. Avec en plus un fond culturel de religion créationniste, on y verra plus facilement une création mystérieuse et impossible à égaler, qu'un processus accessible à notre compréhension, voire reproductible.
Pourtant la théorie du processus d'autogénération logique prévoit que ceci peut arriver, et qu'on pourrait même le provoquer. En effet, la règle 6 du chapitre III-3 force l'apparition de nouvelles lois d'autogénération, quand un paradoxe apparaît.
Similairement, la physique moderne décrit l'apparition des lois de la physique en plusieurs étapes, appelées brisures de symétrie, qui se sont déroulées successivement, dans les premiers instants après le Big Bang. Ainsi, chacune de ces apparition de nouvelles lois de la physique (brisures de symétrie) ne résulte pas de causes magiques ou mystérieuses, mais uniquement des conditions physiques existant au moment où elles se produisent!
Ces considérations métaphysiques ne sont donc absolument pas gratuites: le processus de création de lois de la physique a été reproduit scientifiquement, et les physiciens se permettent aujourd'hui de titiller la création de la plus récente des brisures de symétrie, la symétrie matière-antimatière. Un processus que j'avais prévu dans la version 1 de ce livre, en 2000, quoique pour des phénomènes totalement différents.
Mais nous verrons aussi que la conscience elle-même a produit le même processus, et généré ses propres lois, qui expliquent ainsi ses propriétés non-physiques, tout en restant logiquement connectée avec la physique.
La physique a trouvé que les particules élémentaires connues se regroupent en trois générations.
A ma connaissance, il n'y a aucune explication à ces trois générations, ni aux masses des particules qui les composent.
Je suppose donc ce qui a pu se passer, grâce à la théorie de l'autogénération logique. L'événement logique qui a créé notre nib se serait simplement produit trois fois. Et, n'ayant aucune raison pour donner à chaque fois les mêmes résultats, il a effectivement donné trois systèmes différents. Les trois systèmes se seraient ensuite mélangés et superposés, d'où les trois générations.
Toutefois, que ces trois systèmes aient produit chacun exactement le même motif de base indique qu'il y avait une contrainte très forte en faveur de ce motif. Si cette hypothèse est exacte, alors on a même un indice très fort comme quoi beaucoup d'autres univers (voire tous) reproduiraient aussi le même schéma (Deux quarks, un électron et un neutrino).
En 1999, l'idée que l'on puisse artificiellement modifier les lois de la physique apparaissait «démente», et c'était certainement la prédiction la plus osée de tout mon livre (Version 1). J'avais pensé pouvoir observer cela à de très basses températures, car elles ne sont jamais apparue naturellement dans l'Univers.
'Bubbles' of Broken Symmetry in Quark Soup at RHIC
Physicists May Have Broken a Law of Nature
(Confirmation expérimentale) Juste quand je publiais la prédiction précédente, en 2000 dans la version 1 de ce livre, les physiciens de l'expérience RHIC à Brookhaven ont commencé à faire se heurter des noyaux d'or à très haute énergie, créant un plasma de quarks et de gluons.
Mais ce qui est intéressant ici est que les physiciens ont observé dans ce plasma des bulles de la matière qui brisent la symétrie matière-antimatière de différentes façons. Tout comme dans ma prédiction, nous voyons des domaines (textures) apparaissant, entrant en compétition, jusqu'à ce qu'il ne reste que l'espace ordinaire.
Que des domaines avec des taux de brisure de symétrie différents apparaissent, est une preuve claire que cette loi de la physique est créée dans le plasma quark-gluon. Et, à la vitesse relativiste extrême où se déroule l'expérience, elle n'a pas le temps d'être créée de la même façon partout. Ainsi, plusieurs domaines se forment, avec chacun un taux différent de brisure de symétrie.
Les scientistes (note 92) sadomaso, et tout ce que le monde compte de coincés, sociopathes et fachistes, combattent activement l'idée du libre arbitre.
Toutefois ce scientisme arrogant n'est pas forcément la position de la science. Les scientifiques actuels (2012) se sont aussi posé la question. En général, ils reconnaissent que le libre arbitre est incompatible avec le fonctionnement matériel des neurones. Donc soit ils le tiennent pour impossible, soit ils reconnaissent qu'il y a un mystère. Voyons ce qu'il en est, sans poser de dogme métaphysique arbitraire tel que suprématie absolue de la matière sur la conscience (chapitre III-1).
Pour parler scientifiquement du libre arbitre, il faut commencer par ne pas se tromper de définition. Le libre arbitre ne consiste pas à faire des choix entre des boutons identiques. Par exemple, dans le système conceptuel Chrétien (chapitre I-9), le libre-arbitre est de choisir librement le bien, et d'abandonner le mal. La notion de libre arbitre s'est depuis émancipée des concepts religieux pour entrer dans la philosophie, notamment humaniste, et dans le droit moderne. Toutefois c'est la psychologie et la neurologie qui permettent d'asseoir la définition la plus moderne (2012): le libre arbitre est précisément d'échapper à tout conditionnement neuronal ou psychologique.
Mais qu'est-ce que cela a à voir avec la création de lois physiques, ou les domaines d'espace avec des lois différentes?
C'est que, justement, les neurones sont des objets physiques, qui obéissent aux lois de la physique. On doit donc pouvoir expliquer comment un phénomène physique est modifié par la conscience.
Donc, pour que le libre-arbitre puisse se manifester, il faut que cette loi physique soit violée. Et comment peut-elle être violée? De la même façon qu'au RHIC (mais moins brutalement!): en créant des conditions physiques contenant un indéterminisme logique, comme vu au chapitre III-3, règle 6.
Le cerveau non-psycho-éduqué ne manipule pas des faits, mais des opinions: on désire ou on déteste une chose (chapitre V-12). Normalement, le cerveau a évolué de manière a proposer un désir ou une aversion adéquate avec les situations du monde, comme par exemple de désirer la nourriture, ou d'être effrayé par un prédateur. Ainsi un animal se comportera toujours de la manière adéquate. Mais les civilisations humaines ont créé de multiples situations non prévues par l'évolution. Alors le moteur des névroses tourne sans repères, étiquetant tout ça «bon» ou «mauvais» au hasard... De là viennent les multitudes de désir/aversion pour telle ou telle opinion, n'importe comment, qui résultent en tant de souffrances et d'illusions.
Mais si deux signaux neuronaux de désir/aversion, pour deux opinions différentes, ont une énergie similaire? Il y a alors une indétermination logique. Il doit pourtant ressortir un influx nerveux unique, vers un seul des deux comportements. La théorie du déterminisme neuronal dit qu'un «tirage au sort» aurait alors lieu dans ce cas. Un pur hasard, sans aucune référence au bien ou au mal, donc pas un libre arbitre.
Ce qui se pourrait toutefois arriver à ce moment est que ce serait un élément de l'expérience de conscience qui forcerait logiquement une des deux solutions au comportement physique indéterminé des neurones. Par exemple un scientifique fera le choix de libre arbitre de préférer l'héliocentrisme au géocentrisme, un spirituel fera le choix de libre arbitre de préférer l'altruisme à l'égocentrisme. Oh, rien de spectaculaire, pas d'explosion de plasma, pas de catastrophe... juste un petit domaine furtif, de quelques neurones de large, qui ne dure qu'un instant, le temps de dire «Eureka», avant de se résorber. Puis le cerveau reprend son fonctionnement normal, obéissant au déterminisme matériel, mais avec des connexions modifiées, de façon à appliquer la névrose de désir à la seule nouvelle opinion, plus exacte.
Et comment reproduire le phénomène? On peut le provoquer, grâce à la méditation, qui consiste précisément à annuler la névrose de désir/répulsion: les diverses options produisent alors des signaux neuronaux d'énergie égale et nulle, réalisant ainsi aisément l'indétermination logique au niveau physique. C'est comme cela que la méditation nous libère.
Avertissements
Il est difficile pour un amateur d'écrire scientifiquement sur un sujet tel que l'astronomie et la cosmologie. Il s'agit en effet de domaines où les choses avancent très vite, et ce qui paraît «scientifique» ou «raisonnable» aujourd'hui peut paraître ridicule dans trois ans. Pour cette raison, merci de tenir compte de la date de publication de ce chapitre (Janvier 2016).
Ce chapitre non-essentiel est très résumé. Il traite essentiellement de science classique.
La singularité originelle
Dans la théorie du Big Bang, une difficulté est celui de la singularité originelle. La Théorie de l'Autogénération logique propose une explication simple, avec a notion d'absurdité fondatrice, au chapitre III-3 et suivants.
Quand au passage d'une dimension nulle à une dimension finie, ce problème ne se pose tout simplement pas: au stade de l'élément unique, il n'y a pas de dimension, ni nulle ni finie. Mais dès que deux éléments existent, une dimension finie existe. En plus, cette géométrie peut être n'importe laquelle, sphérique pour le Big Bang classique, ou euclidienne pour un univers plat.
La courbure de l'univers
L'émergence de la notion de Big Bang a amené la notion que notre univers serait une hypersphère, c'est à dire l'équivalent de la surface d'une sphère, mais en trois dimensions au lieu de deux.
Toutefois dans les années 2000 les mesures précises par la NASA de la courbure de l'univers ont montré qu'elle est très faible, inférieure à 10%. Ainsi l'univers visible est presque Euclidien!
Pour sauver l'hypersphère, il faut alors qu'elle ait un rayon incompréhensiblement large.
Du coup, il faut envisager à nouveau que le Big Bang pourrait s'être produit en un point d'un univers Euclidien. Oui, mais alors, comment cet univers infini aurait-il été créé? A ce point la théorie de l'autogénération logique est utile. On a vu dans le sous-chapitre précédent comment elle prévoit l'apparition de l'espace et du temps. Selon ce processus, il n'y a aucune difficulté à ce qu'apparaissent diverses géométries, qui peuvent être un univers totalement Euclidien, aussi bien que l'hypersphère classique.
L'inflation
L'inflation serait une fantastique augmentation du volume de l'univers immédiatement après le Big Bang, entre un état sub-microscopique et les immenses dimensions qu'on lui connaît aujourd'hui. Elle est comprise comme l'expansion thermodynamique de l'univers sous l'effet de sa température et de sa pression, comme un gaz dans un piston.
Cette situation n'explique toutefois pas pourquoi l'univers est si homogène aujourd'hui. C'est pourquoi les physiciens supposent une inflation supplémentaire, l'inflation cosmologique. Personnellement je garde d'autres hypothèses plus simples ouvertes, comme de penser que, avant la Grande (dés)Unification, l'univers serait resté un certain temps dans un état métastable.
L'accélération de l'expansion
Je ne me risquerai que très timidement à des hypothèses, comme l'apparition d'une nouvelle physique, encore inconnue et incompréhensible pour nous.
Tout d'abord, les courbes montrant l'expansion sont difficilement distinguables de l'expansion non accélérée: les deux courbes sont dans les limites des erreurs de mesure. Voir une courbe sur le site de l'Université de l'Alberta.
On remarque que les galaxies se sont regroupées en amas. En termes thermodynamiques, le nombre de particules dans le «gaz» de galaxies a diminué, ce qui entraîne toujours une diminution de la pression. A la limite, le rassemblement en amas pourrait avoir augmenté la «température» du «gaz» de galaxies, produisant la faible accélération observée.
Le tableau qui se présente aujourd'hui aux cosmologistes se complexifie. Parmi les différentes hypothèses, une est évoquée: notre univers ne serait pas homogène, et sa courbure ne serait pas la même dans toutes les directions. Trouver un univers non-homogène serait un résultat extrêmement intéressant, donnant un aperçu de phénomènes qui se seraient passés pendant l'Inflation, voire avant.
La matière noire
La théorie de l'autogénération logique permet-elle de prédire des particules hypothétiques de matière noire? Peut-être:
Lors des premières étapes du Big Bang auraient existé des particules unifiées interagissant selon une force unique (probablement la gravitation). Lors de la Grande (dés)Unification, ces particules se seraient transmutées en nos particules actuelles: quarks, photons, électrons, qui se seraient alors mises à interagir selon les quatre forces actuelles (gravitationnelle, électrique, forte, faible). Toutefois la transmutation dégageant une chaleur fantastique, elle aurait produit une gigantesque inflation de l'univers.
Les scientifiques admettent généralement que les particules de matière noire seraient des «cendres» de cette fantastiques conflagration. Je propose toutefois une autre hypothèse: les particules de matière noire ne seraient pas des «cendres», mais du «combustible» restant, c'est à dire des particules grand-unifiées survivantes de la grande (des)unification, qui n'auraient pas eu le temps de réagir à ce moment. Ainsi elles seraient toujours là aujourd'hui, mais presque indécelables.
Toutefois aucune des expériences destinées à détecter la matière noire n'a pu la mettre en évidence. D'après la théorie exposée plus haut, la raison serait que ces particules se transmuteraient en matière ordinaire, par simple contact, soit dans l'espace, soit même... dans les détecteurs! Qui ne voient alors que des rayons cosmiques ordinaires!
En 2020 Cette théorie a été Redécouverte indépendamment sous le nom de matière noire «gelée». (Frozen Dark matter)
Y a t-il de la matière noire dans notre système solaire?
Les données de navigation des sondes interplanétaires ne permettent pas aujourd'hui de détecter de quantités mesurables de matière noire. Les analyses du sous-chapitre précédent expliquent pourquoi: toute matière noire entrant dans notre système serait rapidement transmutée.
Le coeur des trous noirs
La Théorie de l'Autogénération Logique ne voit pas d'obstacle à ce que le coeur des trous noirs soit un point. Toutefois elle propose que la matière en effondrement repasserait à l'envers par toutes les étapes du Big Bang.
L'origine des comètes
Il y a deux problèmes avec les comètes:
-Elles ne sont pas en orbite autour du système solaire, elles tombent vers le soleil (parfois littéralement).
-Qu'il y ait encore des comètes vierges rencontrant le Soleil pour la première fois, après 4.5 milliards d'années en orbite autour.
Ces deux mystères s'expliquent aisément, si on considère que les comètes se sont formées récemment, en un point fixe par rapport au Soleil. Par exemple, l'onde de choc entre le vent solaire et le vent interplanétaire.
De quoi 'oumuamua est fait
Sa faible densité s'expliquerait si il est formé de roche «expansée» par la chaleur d'une étoile, comme on l'observe souvent dans les roches volcaniques. Sauf que dans le vide, les bulles sont beaucoup plus grosses.
Le climat de Mars, l'eau et les traits géologiques bizarres
Si l'eau liquide ne peut exister sur Mars depuis presque le début, par contre une émission massive de vapeur par un volcan pourrait former une atmosphère temporaire. Une telle atmosphère se résoudrait en une pluie diluvienne et des coulées de boue, formant les vallées comme Maadim Vallis, qui a partiellement rempli le cratère Gussev.
Egalement, Mars comprend de nombreux dépôts de poussière ou de boue gelée. Avec la chaleur géothermique, le bas de ces couches peut fondre et déstabiliser l'ensemble, formant des chaos et des coulées massives. Ainsi le meilleur endroit pour rechercher une possible vie martienne souterraine serait Athabasca Vallis ou Marte Vallis.
La vie nucléaire
Il s'agit d'une spéculation très audacieuse sur l'apparition de la vie, non pas à partir de la chimie, mais à partir de réactions nucléaires se produisant dans les couches superficielles d'une étoile à neutrons. Si cela est possible, ces personnes auraient une expérience de leur monde radicalement différente de la nôtre.
Cette section a été retirée, parce qu'elle était basée sur une «simplification» très fréquente dans les revues de vulgarisation, comme quoi la vitesse de rotation des étoiles autour d'une galaxie serait constante en fonction du rayon. Une telle loi aurait mené à une explication simple et universelle des formes des galaxies, en terme de «gaz» en équilibre thermodynamique avec son propre champ gravitationnel. On aurait même pu en déduire l'équation d'état de la matière noire! J'ai toutefois commencé à me méfier quand j'ai résolu l'équation différentielle, et trouvé que cette équation d'état serait un... logarithme, ce qui n'a aucun sens physique. Pire, cette loi n'est tout simplement pas vraie, et il existe des fortes variations de vitesse, et même de densité, comme les galaxies évanescentes, ou comme les compactes (avec une bordure très nette), pointant vers une variété de processus. La rétractation complète s'imposait donc. Ceci exprime bien les difficultés des scientifiques amateurs, qui n'ont qu'une vision tronquée des connaissances scientifiques.
J'ai décidé d'ajouter ce 11eme chapitre ici, car j'ai pensé que l'Expérience de Wheeler contribue à valider l'ensemble de la Théorie de l'Autogénération Logique (Confirmation expérimentale). J'avais même proposé une expérience similaire dans la version 1 en 1999, sans savoir que les physiciens l'avaient imaginée dès 1971. Ne pas l'inclure dans la version 2 aurait donc été une régression. D'où ce chapitre ajouté après les autres, sorte de clé de voûte de l'ensemble.
Cette expérience a été conçue en 1971 par John Archibald Wheeler, comme un test comme quoi la mécanique quantique est bien aussi bizarre qu'elle en a l'air. Elle a brillamment confirmé la dite Mécanique Quantique, interprétation de Copenhague version pure et dure. Mais je pense qu'elle confirme ainsi la Théorie de l'Autogénération Logique présentée dans ce livre.
Il existe de nombreuses façons de faire cette expérience. Toutefois la «référence» est celle des fentes de Young, que nous avons vue au chapitre IV-2.
Rappelons que, dans cette expérience, un photon passe à travers deux fentes, avant d'atteindre un écran. Selon que l'on ouvre une seule fente ou les deux, le photon se comporte comme une particule, ou comme une onde, lorsqu'il atteint l'écran. A l'époque, 1971, personne ne savait comment ni pourquoi le photon «choisissait» d'apparaître comme une particule ou comme une onde. Mais Archibald Wheeler a eu l'idée de chercher quand il le faisait. Pour cela il s'est muni d'obturateurs rapides capables d'ouvrir ou de fermer une des deux fentes pendant le temps de vol du photon, après qu'il ait traversé les fentes.
Notre intuition quotidienne nous dit que, une fois passé les fentes, leur ouverture ou leur fermeture n'aurait plus aucun effet sur le photon. Mais la Mécanique Quantique dit que la manœuvre des obturateurs rapides commande au photon, même après qu'il soit passé par les fentes. Et c'est bien ce que l'expérience a montré!
L'expérience de Wheeler a été faite avec un laser sur une table de 40m, puis avec des satellites, sur des trajets de l'ordre de 3000kms. Toutes les versions confirment le résultat prévu: les photons réagissent à l'état des fentes au moment de leur arrivée sur l'écran.
J'avais présenté une expérience très similaire dans la version 1 de ce livre, en 1999 (enregistrée en 2000 à la Librairie du Congrès à Washington). Plus précisément, je proposais au chapitre 38 une Expérience d'Aspect à une distance incommensurable. (c'est à dire hors du cône de lumière). Je n'ai rien de simple à citer, mais l'idée était très similaire à celle de Wheeler, sauf que je partais de l'expérience d'Aspect (chapitre IV-2) que de celle de Young.
On tend à penser que les photons «décident» de leur comportement au moment où ils passent par les deux trous. Toutefois l'ouverture des trous se produit après ce passage. On a donc l'impression que cette modification influence le «choix» du photon dans le passé, c'est à dire d'une causalité vers le passé! On trouve souvent cette expression dans la littérature.
Dans la Théorie de l'Autogénération Logique, le temps n'existe pas de manière absolue. Il n'y a en fait pas de temps défini, seulement une série d'interactions quantiques (appelées «nibs» dans cette théorie) selon une loi de cause à effet (appelée lois de la physique pour le monde physique). Ce n'est que la succession des interactions quantiques qui crée l'apparence d'un temps s'écoulant continûment.
On en conclut que, dans l'expérience de Wheeler, seule la réception du photon constitue un «nib» (interaction quantique), même si les différentes influences, comme l'ouverture d'une fente, ont eu lieu à des dates différentes, ou sont très loin. Il n'y a donc pas de «retour temporel», même si cela y ressemble. A la limite, on pourrait parler de «l'atemporalité» des interactions quantiques, par analogie avec la «non-localité». Ainsi chaque nib est non-local et atemporel.
Ce qu'il doit être possible de dire est que chaque nib crée instantanément un nouvel état de l'univers en entier. Ces nibs créent alors des ondes et des champs. Et les nibs suivants apparaîtront donc sous l'influence de ces nouveaux champs et ondes.
Ce que dit la Relativité est que, puisque le photon va à la vitesse de la lumière, dans son propre référentiel relativiste, le point d'émission, les fentes et le point de réception sont au même endroit. Il n'y a donc aucune violation, ni de la Relativité, ni du principe de causalité.
Finalement je ne suis pas mécontent que mes intuitions métaphysiques simples soient assez pertinentes pour fournir le même résultat que les complexes équations de la Mécanique Quantique, surtout sur une expérience aussi pointue et étrange. Pourtant, rien dans la physique classique ne permettait d'imaginer l'expérience de Wheeler et son étonnant résultat.
Bon, oui, désolé de parler de parapsy dans un chapitre sur la physique. Mais si on veut savoir comment la conscience peut plier la physique, il faut commencer par savoir comment la physique peut être pliée. Et perso, j'ai observé plusieurs fois de tels phénomènes, y compris un «gros», vu par des dizaines de personnes. Donc pour moi la discussion sur l'existence de ces phénomènes est close, et je ne perdrai plus de temps à essayer de «débattre». Si quelqu'un ne fait pas confiance en l'observation, qu'il se débrouille.
Avertissement: écrire que la conscience serait «quantique», avec des gros guillemets (note 91) demande à se démarquer sérieusement des pseudosciences qui mettent du quantique dans toutes les sauces, sans savoir ce que c'est.
Ce que dit la Théorie de l'Autogénération Logique est que la conscience est aussi un système d'autogénération logique, et que, en tant que telle, elle est aussi constituée d'états successifs, reliés par une loi de cause à effet.
Le monde physique et la conscience étant des systèmes d'autogénération logiques différents, ils ne devraient en principe pas communiquer. Toutefois ils le font, au minimum quand des informations du monde physiques arrivent à la conscience via les organes des sens. Mais cette bijection point par point entre des neurones et l'expérience de conscience qu'ils produisent, implique que la communication dans l'autre sens est aussi possible, quoique moins courante.
Et quand cela arrive, cela nous apparaît alors comme le libre arbitre (chapitre V-3), une ESP, un instant de super-conscience, un «phénomène parapsychologique».
Mon propos dans la première version était de voir ce qui se passerait dans l'expérience de Wheeler, si nous y observions des phénomènes parapsychologiques au lieu de physiques.
La Théorie de l'Autogénération Logique prédit un résultat bien plus étonnant dans ce cas: puisqu'il n'y a pas de relation définie entre l'écoulement du temps dans le monde physique et dans le monde spirituel, il est alors possible d'observer de réelles causalités rétrogrades! C'est à dire le futur agissant sur le passé, via le monde spirituel. Mais via ce dernier uniquement.
Ahurissant? On a pourtant déjà des indices dans cette direction:
☻ Certains cas ovni, comme l'affaire Valdez.
☻ La prophétie sur l'invasion du Tibet, chapitre IV-3.
☻L'expérience de télépathie tentée par l'astronaute Edgar Mitchell depuis la Lune. Selon certaines sources, il se serait trompé sur l'heure, mais trois des quatre récepteurs auraient quand même reçu le message.
☻L'expérience PEAR (Archive du site original censuré) a aussi exploré les décalages temporels, et les résultats suggèrent qu'ils aient pu être observés.
N'importe laquelle de ces expériences devrait suffire à démontrer que la conscience a son temps propre, indépendant du temps physique, et donc qu'elle existe indépendamment du monde physique, en particulier du cerveau. Le problème toutefois est que l'on trouve sur Internet des affirmations aussi contradictoires qu'invérifiables sur ces expériences. Cette incertitude est le prix que nous payons pour les préjugés idiots contre la parapsychologie, en particulier de ne pas avoir de rapports académiques vérifiés et sourcés sur de telles expériences: soit on manque des résultats intéressants, soit on ne peut pas éradiquer des fausses informations. Voir chapitre II-9.
Malgré cela, on a donc bien là un cadre théorique utilisable pour l'étude scientifique de la parapsychologie.
A plus long terme, comprendre comment ces interférences entre le physique et le spirituel se produisent, mènerait à une maîtrise de choses extraordinaires comme les vaisseaux spatiaux psychiques que je décris dans le monde merveilleux des éolis.
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Modified in 2024
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