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Ce chapitre traite de tous les types d'unions amoureuses ou sexuelles, indépendamment du nombre et du sexe des participants. La sexualité elle-même étant traitée dans le chapitre précédent, ce chapitre traite donc de tous les autres aspects, y compris pour les unions multiples ou homosexuelles.
Les avertissements du chapitre précédent VI-5 sont valables ici aussi.
Une union formelle est une union protégée par la loi, les coutumes ou un sacrement spirituel. C'est ce que l'on appelle le mariage.
(Ceci inclus des notions comme les PACS, qui ne sont qu'un moyen de formaliser des unions sans les appeler des mariages)
Une union informelle est une union basée sur la seule confiance entre partenaires
(Ceci est souvent appelé «union libre», mais comme cette expression a été récupérée pour la notion de partenaire consommable et jetable, je préfère ne pas l'utiliser ici).
Toutefois les principes éthiques restent les mêmes pour tous les types d'unions, formelles ou informelles: le simple fait d'engager une relation avec une personne rend cette personne dépendante de nous pour son bonheur (chapitre VI-3) et représente donc un engagement aussi sérieux que de respecter une loi un un sacrement. L'éthique et ses obligations restent donc les mêmes pour le formel ou pour l'informel.
La non-compréhension de ce point a souvent conduit les partisans de l'union libre (sans mariage formel) à considérer qu'une telle union peut être dissoute à notre fantaisie. Ceci est une grave perversion, puisqu'une telle union crée des liens sentimentaux, voire physiques, qu'il est dangereux de rompre. A l'extrême, cela mène à la vision Sadienne des partenaires consommables et jetables illustrée de manière si navrante par nos politiciens de «gauche», vision qui n'est tenable que dans un monde sans sentiments, où les personnes sont réduites à des corps.
Les lois civiles ou religieuses ne peuvent donc que formaliser ces nécessités éthiques. La spiritualité les a toujours reconnues. Introduire d'autres considérations dans les lois sur les unions a toujours conduit à des horreurs.
En outre, la dépendance des gens vis à vis de leur relation amoureuse fait que la société se doit (personne par personne, ou dans son ensemble) de respecter et protéger les unions, qu'elles soient formelles ou informelles. Des lois peuvent être édictées pour cela, y compris pour protéger des unions informelles.
Toutefois ces lois se sont souvent résumées à une obligation de rester ensemble, même quand l'union n'est pas viable (partenaire déplaisant ou dangereux). On peut bien évidemment faire mieux, mais cela nécessite alors de comprendre comment fonctionne le lien amoureux (voir plus loin), afin de déterminer si il peut être réparé, ou sinon lequel des deux partenaires est en faute (refuse de faire le nécessaire pour entretenir ou réparer la relation). Ce point engage la responsabilité de tous les conseillers matrimoniaux, psychologues, experts, travailleurs sociaux, magistrats et législateurs amenés à s'occuper de différends familiaux. Ces gens doivent donc être un minimum psychoéduqués (chapitre V-12) et reconnaître la notion d'énergie (chapitre V-17) qui fait fonctionner le couple, sinon c'est de la haute foutaise (et c'est grave, car leurs gesticulations incohérentes peuvent alors briser même des couples viables). En particulier il leur faut comprendre les notions de névrose (chapitre V-12) ou de sociopathie (chapitre V-13). Ne pas le faire conduit le divorce moderne à simplement reproduire le schéma antique de la répudiation, en plus de rendre les enfants légalement orphelins, avec les intolérables souffrances qui s'en suivent. C'est dont immoral et criminel.
Beaucoup de gens qui justifient leur divorce (ou causent celui des autres) se défaussent sur la «nature humaine», la «nécessité du mal» ou autres concepts fumeux sans bases scientifiques ni spirituelles. En réalité, de loin la principale cause de mésentente dans une union, sinon la seule, sont les problèmes psychologiques des partenaires, qui les poussent à adopter des attitudes déplaisantes, ou à se défausser de leurs obligations. La seule solution à cela est un travail psychologique, pour améliorer nos motivations fondamentales et guérir nos névroses: la psychoéducation (chapitre V-12). La loi ne peut pas imposer la psychoéducation, mais elle peut imposer un passage chez le psychologue avant de saisir le juge. Si ce psychologue trouve la «panne» qui empêche l'union de fonctionner (une attitude qui prive le partenaire d'énergie), alors il peut proposer un remède (une pratique psychologique ou spirituelle pour réparer la panne) qui permettra au couple de fonctionner normalement, et souvent d'éviter un divorce tragique. On ne peut pas légalement imposer de telles pratiques, mais le refus de les accomplir (qui peut se constater objectivement par l'absence de changement d'attitude) est alors une faute, qui peut alors être présentée au juge pour justifier un divorce, un retrait d'enfants, etc. tout en étant sûrs de ne pas commettre d'injustice. Ces mesures sauveraient certainement un bon nombre d'unions. Si le divorce est inévitable, alors il est plus rapide et bien moins déplaisant.
On pourrait penser qu'une loi spirituelle («théocracie») a plus de possibilités dans ce sens. Mais il n'en est rien: seules les personnes peuvent se psychoéduquer elles-mêmes.
Si on ne peut pas imposer légalement de discipline spirituelle, par contre on peut pénaliser sans risque des attitudes comme la prise de drogue, la violence, le harcèlement, les opinions ségrégationnistes, extrémistes, etc.
Des cas limites se posent quand l'autorité politique ou religieuse est une secte, une dictature, un groupe terroriste, etc. De tels pouvoirs immoraux produisent fréquemment des mariages forcés, des vols d'enfants, des mariages inappropriés imposés par manipulations mentales, et des «unions informelles» dans le but d'échapper aux obligations des mariages. Quand une société plus saine est rétablie, il faut juger cas par cas de la validité de ces unions, en se basant principalement sur le sentiment des participants.
(Permalien) Mais il y a un autre critère qui apporte par contre de grandes différences du point de vue de l'éthique:
-Une union sans enfants
-Une union avec des enfants. J'utilise le terme de famille dans ce cas.
La différence entre les deux est fondamentale: les enfants étant dépendants de nous pour leur épanouissement (chapitre VI-3 section C), il en découle vis a vis d'eux des obligations et des interdictions éthiques spécifiques, qui sont toujours valables qu'elles soient énoncées par des lois (y compris religieuses) ou que l'on reste dans l'informel.
Les unions avec des enfants sont le plus souvent souvent appelées familles (éventuellement unies dans un mariage), qui sont naturellement hétérosexuelles (les deux parents), le plus souvent monogamiques. Mais aujourd'hui les unions LGBT revendiquent le nom de familles et le droit au mariage. Il est clair qu'il faut inventer du nouveau vocabulaire, au lieu de seulement détourner les vieux termes religieux. Soyez plus inventifs, quoi!
Nous avons vu au chapitre VI-5 précédent, que les enfants ont besoin d'un environnement spécifique, qui ne montre pas de sexualité, et qui montre des relations aussi proche que possible de ce que la nature a prévu: des unions hétérosexuelles, sans fantasmes sexuels visibles (et surtout jamais de domination sadomasochiste, qui normalise la violence, la domination, voire l'esclavage, aux yeux des enfants)
Le modèle avec un père, une mère, les enfants, l'entourage familial, le village ou la tribu, reste donc la référence. C'est ce que notre évolution Darwinienne a prévu, et nos gènes construisent un cerveau optimisé pour fonctionner de cette façon, avec les instincts (chapitre V-16) correspondants. C'est la raison pour laquelle les religions ont défendu ce modèle (Qui fut une grande libération à l'époque, dans un monde où régnaient l'esclavage, la brutalité, la répudiation, les vols d'épouses ou d'enfants). Ce n'est donc pas l'homophobie qui a justifié ce modèle, mais le respect des besoins et de la liberté des enfants. En effet, ce modèle ne les empêche pas de devenir homosexuels si ils en éprouvent l'envie, alors qu'une famille homosexuelle leur impose forcément cette vision (ou plutôt les en dégoûte), de par la difficulté neurologique de retirer un fantasme sexuel une fois qu'on l'a acquis (chapitre VI-5).
Une union LGBT ne peut donc pas adopter d'enfants (et cela va sans dire pas non plus utiliser de tripotages de la conception.)
Toutefois les principes biologiques ne sont pas non plus absolus. En particulier, il peut arriver que l'échange d'énergie (chapitre V-17) fonctionne dans une famille homosexuelle particulière, ou polyamoureuse, etc. Cela peut arriver en particulier avec les familles reconstituées. Il serait alors contre-productif de séparer cette famille qui marche, ou d'en retirer des enfants qui s'y sentent bien. En particulier, il est beaucoup plus important pour un enfant de recevoir l'énergie et le soutient dont il a besoin, dans sa dépendance, que d'avoir un modèle naturel. A tout prendre, il vaut donc bien mieux une famille homosexuelle qui marche, qu'une famille hétérosexuelle en conflit. Conflits et disputes sont des problèmes bien plus graves qu'un autre modèle sexuel que celui que la nature a prévu. On a typiquement là un domaine où une loi Aristotélicienne mène forcément à des injustices, et un juge qui ne «reconnaît pas la logique non-Aristotélicienne» est en faute lourde, et doit être licencié. Ce n'est pas moi qui ait inventé ça, c'est codé dans la structure même du tribunal.
-Les unions, quelles que soient leur statut coutumier, légal ou religieux, le nombre des participants, leur sexe ou leurs fantasmes, ont pour but d'apporter un bonheur supérieur à celui de la solitude. Toutefois, elles ne remplissent ce but que si les partenaires se respectent et contribuent tous positivement à l'expérience commune. Cela nécessite un travail de psychoéducation, psychologique ou spirituel, d'autant plus soutenu que les problèmes de relation rendent la vie plus difficile.
-Le mariage et autres formes d'unions formelles ont pour fonction de faciliter ou maintenir la vie commune des personnes, contre les tentations, problèmes ou circonstances qui pourraient la disloquer.
-En particulier, une union avec des enfants, quel que soit son statut coutumier, légal ou religieux, doit être protégée contre les problèmes psychologiques ou de comportement, d'abord par la psychoéducation, puis, si un ou les partenaires s'y refuse, par une obligation de changer de comportement.
-En cas de problème sérieux, auquel un des partenaires refuse d'apporter une solution, alors l'autre partenaire doit pouvoir quitter une union en toute sécurité économique ou physique. Ceci implique le droit au divorce, et à un divorce équitable, c'est à dire qui porte le blâme sur un mauvais comportement, au lieu de se baser sur des calomnies arbitraires. Ceci implique également l'absence de légalisation de choses comme le sexisme, la prostitution, la domination, l'esclavage, le marquage du corps.
-En cas de séparation, les enfants doivent alors aller au plus psychoéduqué, ou, si il n'y en a pas, dans une autre famille. Orphelinats et «centres» doivent être fermés.
-De par le besoin d'offrir aux enfants un modèle qui leur offre la plus grande liberté (chapitre VI-5), il vaut mieux éviter les unions multiples ou homosexuelles. En particulier on ne pas forcer un enfant à y entrer par l'adoption. Et dans tous les cas ne jamais montrer aux enfants de choses telles que le sadomasochisme, la pornographie, la scatologie, la zoophilie, la domination/soumission, l'esclavage, la prostitution, etc.
-Bon, je nuance, parce que il le faut, mais aussi parce que je n'ai pas du tout envie que des crétins utilisent mon Epistémologie Générale comme prétexte pour harceler les homosexuels ou les sadomasochistes, ou pour m'accuser moi-même d'intolérance:
-Malgré ce qui précède, il se peut que des gens choisissent quand même de faire de telles unions multiples ou homosexuelles. Si ces unions fonctionnent et que les enfants s'y sentent bien, alors il vaut tout de même mieux les laisser tranquilles, que de priver les enfants de parents aimants.
-Enfin, il existe une relation organique entre la mère et son bébé (échanges d'hormones, tendresse, allaitement) qui est complètement détruite par les manœuvres comme les mères esclaves (dites pudiquement «mères porteuses») ou d'aller kidnapper légalement des enfants dans des pays pauvres (je l'ai vu). Si on veut des enfants, il faut donc se mouiller (avec et sans jeux de mots) et assumer les choses du début jusqu'à la fin. Il est totalement incroyable qu'une femme, pour rester belle ou s'éviter un contact sexuel, puisse se défausser de l'effort, de la douleur et du risque sur une autre femme, souvent pauvre ou socialement dépendante. Cela devrait être interdit sans nuance ni discussion, comme une nouvelle forme d'esclavage à la puissance 10.
Ces pseudo-«libérations» n'en sont pas du tout. Ce sont des fantasmes de riches, qui nous ont été imposés par des politiciens amoraux et par les médias, sans aucune concertation ni reflexion, alors que personne ne l'avait demandé. Alors que, au même moment, mes propres enfants ont été privés de le père pendant sept ans par des travailleurs sociaux sexistes.
-Ainsi tout enfant a droit à des parents aimants. Si il en est privé, alors le plus urgent est de lui en trouver.
Remarque non-scientifique mais bien sentie: je trouve qu'il faut un sacré culot pour qualifier de «progressiste» des mesures qui nous ramènent des milliers d'années en arrière. Soyez un peu responsable, les gars, et assumez les conséquences de vos actes (sexuels): comme le disait si bien Khalil Gibran, nos enfants ne sont pas nos possessions, mais notre responsabilité: nous devons leur offrir le maximum de liberté et de possibilités. Par notre exemple d'une vie respectueuse des autres. En particulier nous n'avons pas à leur imposer nos goûts sexuels, mais à les laisser choisir les leurs quand ils seront en âge de le faire. A part ça, faites ce qui vous chante au lit, mais vous n'avez pas le droit de l'imposer à tout le monde, ni même de l'étaler en public. Vous réclamez le droit à la liberté, à la différence? Vos enfants aussi. Mais leur liberté, leur différence.
«Vos enfants ne sont pas vos enfants. ils sont fils et filles du désir de vie en lui-même. Ils viennent par vous mais non de vous, et bien qu’ils soient avec vous, ce n’est pas à vous qu’ils appartiennent. Vous pouvez leur donner votre amour mais non vos pensées, car ils ont leurs propres pensées. Vous pouvez loger leurs corps mais non leurs âmes, car leurs ´mes habitent la demeure de demain, que vous ne pouvez vous efforcer de leur ressembler, mais n’essayez pas qu’ils vous ressemble. Car la vie ne retourne pas en arrière ni s’attarde à hier. Vous êtes les arcs qui projettent vos enfants telles des flèches vivantes. L’archer voit la cible sur le chemin de l’infini, et il vous courbe avec toute sa force pour ses flèches aillent vite et loin. Que cette courbure, dans les mains de l’archer, tende à la joie; car comme il aime la flèche qui vole, il aime aussi l’arc qui est stable.» Khalil Gibran
(Permalien) Ajouté en Aout 2017
L'amour ne change pas seulement en intensité (croissance, maintient ou décroissance), mais aussi en cause, ou en centre d'intérêt. En «carburant», en somme. Certains carburants sont puissants mais en quantité limitée, d'autres sont moins spectaculaires mais renouvelables.
-Le désir sexuel est une incitation puissante, mais qui peut décliner soudainement, ou s'user avec le temps. On constate souvent que le désir sexuel baisse rapidement en cas de problème de couple. Dans ce cas il peut même devenir une aversion, où un des partenaires se plaint de «viol conjugal».
-La sécurité économique peut également disparaître soudainement: chômage, handicap, etc.
-L'affection permet à la relation de durer, tant que les partenaires se fournissent énergie et tendresse. Ceci est le seul facteur sur lequel on peut vraiment jouer, et encore nous ne sommes pas des saints: la machine ne fonctionne que si les deux cylindres poussent ensemble. On n'a envie de donner énergie et tendresse que si l'autre en donne aussi, ou au moins qu'il n'est pas une source de problèmes.
-La spiritualité bien comprise mène aussi à donner énergie et tendresse. C'est une ressource plus difficile, mais plus sûre que l'affection, et moins dépendante de l'humeur.
A l'inverse, certains facteurs amènent une usure plus rapide de la machine, voire peuvent la casser net:
-Les «amis» manipulateurs. Souvent ils se servent d'une faille mineure, ou ils calomnient notre partenaire pour nous en dégoûter.
-Parfois malheureusement, certains travailleurs sociaux opposent les membres du couple au lieu de les aider (C'est une faute professionnelle lourde, justifiable d'un licenciement immédiat).
-Les fantasmes amoureux ou sexuels non satisfaits, qui peuvent pousser à la tromperie voire à l'abandon du partenaire, pour des aventures qui n'en resteront qu'au stade de l'attraction sexuelle.
-Egocentrisme, remontrances, mauvais caractère et autres défauts de personnalité finissent par dégoûter les meilleurs partenaires.
-Le refus de la psychoéducation pérennise les défauts de caractères, et sont alors une faute, dégoûtant le partenaire et justifiant le divorce avec torts.
-Les croyances sont toujours très dangereuses, qu'elles ressortent de la religion, de la télévision, de l'astrologie, ou même de «channels» écolo-Nouvel-Age. En effet une personne capable de s'auto-illusionner avec une croyance quelle qu'elle soit, peut à tout moment contracter une nouvelle croyance nocive pour le couple.
Ainsi, une relation amoureuse, loin de varier simplement en intensité, passera presque toujours d'un fonctionnement à l'autre, ou sera confrontée à l'une ou l'autre de ces agressions. L'art est alors de rebondir à chaque changement de fonctionnement, et de s'adapter en conséquence. Par exemple, si un partenaire pense que l'autre a un défaut, réel ou imaginaire, son intérêt sexuel peut baisser dramatiquement. Ignorer le problème ne le résoudra pas, et peut même mener à l'aversion. Il faut, selon le cas, que le partenaire fautif améliore son comportement, ou que le partenaire halluciné examine les choses plus objectivement. A défaut de faire ce qui est approprié, la relation devient alors désagréable, et peut alors casser facilement.
En finale, seule la capacité à s'adapter à ces différentes phases, ou différents fonctionnements (intérêt sexuel, économique, affectif, spirituel), ou la capacité à résoudre les différentes pannes (croyance, «copains», médisance, défauts, handicap, perte de situation...) sont les seules choses qui permettent à un couple de vraiment durer.
La véritable définition de l'amour
(Permalien) L'amour romantique, la passion éternelle et inconditionnelle façon Tristan et Iseult, n'existe pas en tant que telle. Il n'y a donc pas de «magie» derrière l'amour, ni même de «hasard» qui favoriserait le bonheur des uns ou le malheur des autres. Il n'y a pas non plus de choses «subtiles» qu'il faudrait «deviner», ou qu'il faudrait savoir sans que personne ne nous l'apprenne, ou que certaines personnes «sauraient» et pas d'autres. Si un partenaire potentiel vous tient ce genre de discours, vous pouvez le résumer simplement par «non».
Les conseils classiques restent vagues: avoir des goûts communs, un âge similaire, etc. Cela ne fonctionne que si les membres du couple sont dans la névrose amoureuse (chapitre V-12), et qu'aucune crise ne vient révéler les désaccords potentiels. Tout le jeu des agences matrimoniales et autres sites internet de «rencontre» est alors de provoquer la névrose. Ce qui est en toute rigueur une manipulation mentale, très similaire à celles des sectes.
Nous avons un «instinct amoureux» câblé natif dans nos cerveaux, par nos gènes. Il est très bon pour démarrer une affaire amoureuse basée sur l'attraction sexuelle. Mais il n'a pas été mis à jour depuis les singes, de sorte qu'il est incapable de faire face à nos névroses et autres problèmes psychologiques. Ce n'est donc pas non plus un guide fiable.
L'amour réel se construit, se nourrit, s'entretient, se protège. Tout comme un jardin. Si on ne le fait pas, alors il s'affaiblit et il meurt: la personne aimée paraît sans intérêt, voire déplaisante. Si on désire s'engager dans une relation, ou si on nous le propose, alors il vaut mieux savoir comment ces choses fonctionnent. Et faire ce qu'il faut pour qu'elles durent. Parce que c'est tout de même plus intéressant de faire quelque chose qui ressemble à Tristan et Iseult, qu'à un pugilat au tribunal en se lançant les gosses à la figure.
Le fait que le sentiment amoureux naturel soit une névrose n'empêche pas un couple de fonctionner et d'être heureux, tant que rien ne vient révéler quelque défaut non-perçu. De là viennent d'autres règles communes comme de ne pas parler de politique ou de religion, permettant à la douce illusion de se perpétuer suffisamment longtemps pour parler de «couple réussi» (aujourd'hui, qui dure plus de cinq ans). Mais des situations aussi imprévues qu'inévitables peuvent survenir, et briser le couple en guérissant la névrose (ou malheureusement, le plus souvent en inversant la névrose d'attachement en névrose de haine). On pourrait appeler ça «l'effet Dreyfus», du nom de l'affaire Dreyfus, bien connue entre 1894 et 1906 pour avoir apporté disputes et divisions dans beaucoup de familles ou groupes apparemment unis. Ce qui se passait est que les relents racistes nauséabonds de cette affaire révélaient le racisme caché ou la bienveillance cachée de ces gens, qui se mettaient alors à se disputer.
Dans ces conditions, il vaut clairement mieux ne pas s'engager dans une union névrotique, qui risque à tout moment de ruiner notre vie. Toutefois beaucoup le font quand même, par désir, ou considérant que les avantages à court terme contrebalancent la triste fin inévitable (disputes, divorce, vieillesse, veuvage...)
La solution est alors de s'engager dans une union psychoéduquée (chapitre V-12), sans névrose. En effet, le véritable amour n'est pas un aveuglement, mais un échange d'énergie (chapitre V-17): chacun des partenaires doit se sentir encouragé et soutenu par l'autre, pour ce qu'il est (de positif, bien entendu). La satisfaction de recevoir une source constante d'énergie fait alors que même des couples très dissemblables peuvent fonctionner, et durer sans s'user ou malgré des changements radicaux de situation. Ceux qui font ça arrivent même à continuer de s'aimer malgré la laideur et les affres de la vieillesse! Ils n'ont alors pas besoin de la névrose pour masquer leurs différences, mais il leur faut tout de même de l'attention. L'échange d'énergie assumé et délibéré permet à l'union psychoéduquée de durer bien davantage, sans artifices, et d'apporter autant de bonheur que l'union névrotique, sinon beaucoup plus. Surtout ce bonheur est alors indépendant de choses telles que la vie commune, l'activité sexuelle, l'argent, l'âge, le handicap, etc. Alors tant qu'on y est, ce don d'énergie n'a aucune raison de se limiter à un couple: amitié et union platonique deviennent eux aussi stables et satisfaisants.
Il en résulte quelques règles qui permettent une vie de couple plus heureuse:
1) On peut définir le couple et l'amour comme le choix réciproque de soutenir préférentiellement un partenaire stable en lui offrant de l'énergie et de la reconnaissance sociale.
(Voir au chapitre V-17 la définition scientifique de l'énergie, au lieu de braire que ça n'existe pas)
Ce don d'énergie peut prendre de nombreuses formes, matérielles, sentimentales, spirituelles, présence et temps passé, compensation de dépendance (chapitre VI-3 section C), protection, encouragement, confession, etc.
(On note que cela est aussi vrai pour tout type d'union, hétérosexuelle, homosexuelle, multiple, platonique, avec ou sans enfants, et même pour l'amitié, les associations sociales, les activités économiques, etc. Remarque qui vaut aussi pour toutes les règles suivantes)
Une relation basée sur le don réciproque d'énergie peut durer indéfiniment et passer toutes les crises, alors que l'attirance amoureuse (la «névrose amoureuse»), l'attirance sexuelle ou les intérêts égocentriques peuvent à tout moment disparaître, et même se retourner brusquement et transformer la relation en haine destructrice.
2) Soutenir le partenaire dans ce qu'il a de positif. Ce soutient (1) doit concerner les émotions et activités positives du partenaire, avec une définition correcte du bien et du mal (6). Encourager quelqu'un dans le mal et dans le vice est au contraire la pire chose qu'on puisse faire à quelqu'un.
3) Partir sur une base claire: exprimer chacun nos projets, ce que l'on attend de la vie, de l'autre. Un désaccord à ce stade est souvent irrattrapable par la suite. Ne pas en parler est pratiquement toujours une manipulation. Ceci est important, car le fait d'être en couple bouleverse souvent nos vies. Mais cela ne doit pas se faire au détriment des projets fondamentaux de l'un ni de l'autre partenaire.
4) Ne pas avoir certains troubles psychiatriques. Les psychoses et les sociopathies sont malheureusement incurables aujourd'hui, et la seule solution est alors le divorce immédiat. D'autres troubles comme des schizophrénies modérées, l'autisme, le handicap mental, ne sont pas incompatibles, mais ils demandent évidemment davantage de patience (8) du partenaire, et une contraception absolue. Le malade doit évidemment reconnaître la situation. Et ne pas oublier de prendre ses médicaments, le cas échéant.
5) Etre honnête, c'est à dire être sincère dans nos paroles et nos actes, avec une direction positive (6) dans la vie. Quand des disputes arrivent, les tribunaux doivent toujours donner les torts à celui qui ne respecte pas ce critère, et les enfants à l'autre.
6) Cette honnêteté (5) doit bien entendu ressortir d'une vision correcte du bien et du mal. Si on accepte des «philosophies» comme quoi il n'y a pas de bien ou de mal, alors on se retrouve incapable de corriger un partenaire malhonnête ou pervers. C'est la raison pour laquelle ce chapitre arrive après le chapitre VI-2 sur la définition scientifique du bien et du mal. Cette définition fait que certaines orientations politiques, spirituelles, de goût, etc. sont clairement bonnes, et d'autres clairement mauvaises. Et là aussi en cas de divorce les torts vont à celui qui a de mauvaises orientations.
D'autres orientations ne sont pas clairement bonnes ou mauvaises. Cela peut marcher tant qu'on est dans la névrose amoureuse, mais au moindre problème ce flou sera le joint où le levier du doute viendra s'immiscer naturellement.
Un point important ici est que l'Humanité est actuellement dans un processus d'évolution rapide, où l'on découvre souvent que des choses qui étaient considérées comme bonnes sont en fait mauvaises, ou le contraire. Le refus de suivre ce processus nous place en position coupable.
7) Ne pas exploiter le partenaire, ni lui imposer des choses qu'il ne peut pas accepter (Cette règle est connue même dans les clubs sadomasos, comme quoi la «libération sexuelle» n'a finalement rien trouvé de mieux que ce que Jésus avait déjà dit).
8) Etre patient. Les gens ne changent pas en un jour, et forcer quelqu'un dans une voie a souvent l'effet inverse d'espéré. C'est particulièrement vrai des disciplines spirituelles, dont le choix reste strictement personnel, y compris dans un couple. Cette patience demande aussi de supporter les défauts du partenaire. Il est inévitable d'en passer par là.
9)Toutefois il y a des limites humaines à la patience. Tout le monde n'est pas un saint ou un héros, ni tenu de l'être. En particulier, il ne faut pas laisser le partenaire nous détruire, ni le laisser accaparer tout notre temps pour ses désirs égotiques. Ce serait un très mauvais service à lui rendre de toutes façons. Si de telles choses arrivent, alors on passe au cas suivant:
10) Se parler. Dire objectivement, sans reproche ni violence verbale ou psychologique, ce qui ne vas pas, ou ce que l'on attend. Et ceci bien avant que le moindre sentiment négatif apparaisse. Supporter en silence, ou avoir des attentes informulées, sont les deux pires destructeurs de couples. Ce n'est que si le partenaire refuse une demande légitime (6) que l'on peut considérer qu'il y a un problème. Selon la gravité ou les enjeux (enfants, activités communes) on peut appliquer la règle (8) sur la patience (surtout si il y a des enfants), ou au contraire envisager une séparation.
11) Soigner la névrose. Cela peut se faire facilement aujourd'hui, avec les nombreuses méthodes psychologiques ou spirituelles qui sont disponibles. Il n'y a donc aucune excuse à ne pas le faire.
Soigner la névrose amoureuse a de nombreux avantages, y compris pour la relation elle-même, qui devient alors une union psychoéduquée: les chances de durer et d'apporter le bonheur espéré sont grandement augmentées.
Toutefois le processus a de fortes chances de ne pas arriver au même rythme pour les deux partenaires. De plus, il peut révéler que l'union était pipée (par exemple si le partenaire guéri réalise que l'autre l'exploite et continue de le faire). D'où la règle suivante:
12) Soigner la névrose ensemble. Une union entre un partenaire psychoeduqué et un partenaire névrotique est frustrante pour le premier, et souvent déroutante pour le second (qui ne comprend pas une relation qui ne fonctionne pas comme dans les feuilletons télévisés ou les télé«réalité»). Toutefois c'est le second qui détient seul la clé du problème: soigner sa névrose. C'est la raison pour laquelle la spiritualité mène si souvent à la fin des unions, quand un des partenaires avance et l'autre refuse d'avancer. (Ainsi ce phénomène n'est pas un «prix à payer», et surtout pas la libération de quelqu'un qui nécessiterait la chute d'un autre. Les gens ne chutent que de par leur propre manque d'effort pour rester debout, ou leur rejet des mains qui se tendent pour les aider).
En principe, au tribunal, refuser la psychoéducation doit être compté à charge. Mais il faut aussi prendre en compte la difficulté humaine à s'engager dans un tel processus.
13) Prendre soin de sa personne. Même si on se veut «purement spirituel», une part appréciable du sentiment amoureux repose toujours sur l'apparence physique, le style (chapitre VI-9), le comportement, etc. Malheureusement, beaucoup de femmes s'habillent laidement, se font des mise en plis horribles, traînent en bigoudis, etc. Les hommes s'habillent «en vieux»: brun, gris, béret crapaud. A tous âges, le négligé (se balader en slip ou en maillot de corps, mal rasé, dépenaillé...), l'obésité, la saleté, les mauvaises odeurs, la vulgarité, le langage grossier, les éructations, les vêtements gris ou laids, les odeurs de clope de bidoche ou de vinasse, tout cela rend la vie du partenaire désagréable. Peu suffit alors pour que ce partenaire se rende compte que cette relation ne lui apporte plus l'essentiel depuis longtemps.
14) L'union psychoéduquée demande une certaine attention et un certain effort (acceptables) pour offrir de l'énergie au partenaire. Mais même ainsi, elle peut rester satisfaisante même au travers de crises graves, ou le long de l'évolution de chaque partenaire.
15) Les conseils classiques, comme avoir des goûts ou préoccupations compatibles, restent des bons conseils, mais seulement des conseils. Et les suivre peut être compliqué dans le cas des fantasmes sexuels, car ils peuvent varier, voire même être créés de toute pièces (chapitre VI-5) si on consulte des films pornos ou des militants de la liberté sexuelle obligatoire. Au contraire une union psychoéduquée peut s'accommoder de vastes différences de goûts. Elle y voit plutôt une richesse dans la différence, qu'un problème.
16) l'union amoureuse n'est pas un «business» ni un «contrat». Ces choses supposent que les deux partenaires sont chacun un égo qui ne donne que par calcul. Au contraire, l'union amoureuse est une situation de non-égo et non-action, où chaque partenaire donne parce qu'il faut donner, sans attendre en retour, pour que l'union fonctionne correctement. C'est une situation où l'on doit justement éviter particulièrement les jeux d'égo ou de pouvoir. Sinon il vaut infiniment mieux ne pas s'y engager.
Et si l'union n'est pas un contrat de business, avec comptabilité des efforts de chacun des associés, alors qu'est elle? La réponse dans les DEUX points (17) et (18):
17) L'union amoureuse est une situation de dépendance naturelle réciproque (chapitre VI-3 section C), où chaque partenaire dépend de l'autre pour son bonheur. Cette dépendance peut aussi être économique, morale, affective, etc. Chaque partenaire a donc la responsabilité morale d'atténuer la dépendance de l'autre, là où elle se produit. C'est la raison pour laquelle l'union est souvent protégée par le mariage, coutumier, civil ou religieux. Bien entendu si l'un des partenaires utilise la dépendance de l'autre, alors il crée une situation difficile à vivre pour cet autre. Le partenaire abuseur doit alors porter les torts lors d'un divorce.
18) Il n'y a pas de comptabilité des mérites. Cela signifie que, selon la dépendance, selon les capacités des partenaires, ou selon les situations, un des partenaires peut avoir à appliquer davantage de patience (8) que l'autre, ou à faire davantage d'efforts (2) (11) (13). Il n'y a faute que quand un des partenaires néglige ces obligations, alors qu'il avait la possibilité de les accomplir.
On pourrait même dire que la faute est en proportion inverse de l'effort qu'on a refusé d'accomplir! Par exemple un malade grave peut avoir à accomplir des efforts inhumains pour vivre normalement avec les autres, alors qu'un soi-disant «libertaire» ne fera même pas l'effort d'un petit mot de gentillesse. Aimez le premier, bottez les fesses du second.
19) Beaucoup de gens aux capacités psychologiques ou spirituelles insuffisantes ont recours, à l'encontre du point 16) ci-dessus, à une forme de mariage ou de contrat (PACS, etc.). La société les y aide en proposant de tels contrats et en forçant les obligations correspondantes. Ceci peut être un moyen habile de compenser l'insuffisance de capacité, et être plus viable qu'une union libre.
Toutefois prendre un contrat n'est valable que si on s'en sert pour aider à avoir les comportements adéquates.
Si, totalement à l'opposé, on s'en sert seulement pour s'assurer d'avoir un partenaire sexuel disponible, en lui offrant une contrepartie économique ou psychologique, alors c'est plus proche de la prostitution que de l'amour.
20) Ces règles et les suivantes ne sont pas un système de dogmes, ni une idéologie, mais un système non-conceptuel (chapitre I-9), basé sur une définition scientifique du bien et du mal (chapitre VI-1)
En pratique, ces règles ne sont pas une check-list à appliquer stupidement, mais des règles graduées ou non-duelles (chapitre I-3), où chaque couple suit un trajet unique. En effet, on a trop souvent vu les textes religieux, sociaux ou politiques détournés de leur sens généreux, par des interprétations trop strictes, trop intellectuelles, ou coupées de la vue (chapitre I-9) qui les avait inspirés. La libération sexuelle est en train de prendre exactement le même chemin, dès qu'elle devient une nouvelle norme sociale avec un nouveau balluchon de dogmes à se trimballer. Cette règle (20) a précisément pour but de ne pas recommencer ce genre de fautes. En particulier j'interdis à quiconque de se réclamer de mon autorité ou de mes propositions pour imposer un quelconque système d'autorité arbitraire.
Une des protections est que certaines de ces règles apparaîtront contradictoires à une personne dualiste.
Vous trouverez rarement ces conseils dans les livres d'éducation sexuelle. Une des raisons est que, si les gens se mettent à se comporter de cette façon en famille, alors ils s'aperçoivent très vite que la même attitude donne aussi des résultats fantastiques en société, y compris dans les associations économiques (les «entreprises», oui). En clair, l'amour ferait s'effondrer tout le système du pouvoir et de l'oppression par l'argent (chapitre VI-8).
C'est aussi la raison pour laquelle la nouvelle noblesse financière a investi tant d'argent dans la promotion du sexe sans amour: notre corps n'est plus alors qu'un simple «outil de travail», pour faire fonctionner le système. C'est pour ça que la libération sexuelle des années 1960 a été si facilement récupérée, alors que la libération spirituelle associée est au contraire dénigrée et assimilée à des sectes.
(Permalien) Sur le même modèle que précédemment, on trouve que tous les points concernant la relation de couple sont aussi valables pour la relation avec les enfants, avec toutefois une grosse différence: la relation de dépendance est totalement asymétrique. Précisons-le:
21) A la base, la relation parents-enfants fonctionne comme dans le couple, par don d'énergie. Toutefois il y a une différence importante: les enfants sont en dépendance naturelle des parents (chapitre VI-3 section C), de façon asymétrique. Ainsi l'échange d'énergie (chapitre chapitre V-17) est-il essentiellement à sens unique: les parents doivent tout aux enfants, les enfants ne doivent rien aux parents.
22) Le point (21) se tempère de la façon suivante: les parents ne sont pas supposés être des saints. Si les parents n'ont pas de retour à exiger de leurs enfants, ils peuvent tout de même avoir besoin d'un tel retour, afin d'être humainement capables de donner à leurs enfants. Pour cette raison les enfants ont intérêt a exprimer leur gratitude d'une façon ou d'une autre, au lieu d'être une source de problèmes ou de conflits. De voir les jeunes enfants épanouis et heureux suffit généralement, mais l'adolescent est suffisamment intelligent pour engager sa responsabilité: inutile de se plaindre de manque d'amour, si il transforme la vie à la maison en enfer.
C'est la raison pour laquelle de nombreuses traditions demandent aux enfants de vénérer leurs parents. Toutefois ces traditions ne doivent pas se faire à l'encontre du point (21). En particulier les enfants doivent décider eux-même de leurs vies, au lieu d'être la «continuation» de leurs parents.
23) Faire des enfants est un engagement à vingt ans d'abnégation, où il faudra souvent renoncer à nos projets les plus importants. Cela est particulièrement vrai pour la mère enceinte ou avec de jeunes enfants, qui doit être disponible à plein temps. Mais les rôles deviennent moins contraignants et plus interchangeables par la suite, permettant à la mère comme au père de poursuivre d'autres buts simultanément.
24) le seul motif valable pour faire des enfants est de leur permettre à leur tour de faire l'expérience de la conscience et du bonheur. Tout autre motif ou interférence est pervers et à interdire, en particulier la notion irresponsable d'expansion infinie de la population, ou la notion pétainiste de procréation pour renforcer une race, une idéologie, une économie, etc.
25) Le point (24) implique une méthode de régulation des naissances pour tous, 100% fiable et contrôlable par les deux partenaires. Si il y a du flou à ce sujet, c'est qu'il y a une entourloupette de prévue (y compris la bonne vieille excuse de ne vouloir que des «méthodes naturelles».)
Je rappellerai ici à «certaines» que:
-Un bébé est une personne, ce n'est pas un chienchien ni un jouet
-Un bébé grandit très vite, et on ne peut plus le traiter comme un petit chat.
-Un enfant coûte plus cher que ce qu'il rapporte d'allocations familiales, et il demande plus de travail qu'un emploi. En clair, faire des enfants n'est pas un plan pour vivre sans travailler.
-Un enfant n'est pas un otage pour rançon (dite pension alimentaire, mais c'est bien une rançon dès que la séparation est intentionnelle ou provoquée).
-Un père est une personne, pas un gode à insémination à jeter après usage. Il y a des chances qu'il se manifeste après. Un bon père le fera forcément.
La notion fondamentale d'intérêt de l'enfant a plus de définitions qu'il y a de juges et d'assistances sociales, et la majorité de ces définitions leur éteint définitivement la lumière de leur regard. Aussi je donne ici une définition scientifique et précise, dans les quatre points suivants:
26) l'intérêt du tout jeune enfant est de profiter de la relation organique et sensuelle avec sa mère: allaitement au sein, soins, tendresse, sourires, etc. (Rappel: «sensuel» n'est pas synonyme de «sexuel». Ce chapitre ne parle pas de sexe). Cette relation organique ne peut fonctionner facilement qu'avec la mère qui l'a porté et lui a donné naissance. Ceci:
-Interdit les mères esclaves (dites pudiquement «mères porteuses»)
-Interdit les vols d'enfants (dits pudiquement «adoptions à motif humanitaire»: aller enlever ou acheter leurs enfants à des mères pauvres dans les pays du Tiers Monde)
-Interdit l'adoption d'enfants par un ou des hommes (chapitre VI-5).
Il n'y a bien sûr là ni discrimination, ni machintruc-phobie: c'est simplement la reconnaissance qu'un homme n'est pas une femme, et qu'ils ont des capacités différentes (chapitre VI-2). En particulier un homme n'a pas la capacité d'allaiter, et demander le droit n'y changera rien. Par contre on ne peut pas empêcher qu'après une séparation ou un décès, un enfant puisse se retrouver avec son père, que ce père reste seul ou qu'il contracte une union homosexuelle. De telles familles ont alors les mêmes droits qu'une autre.
-Interdit le biberon
Un jour j'ai fait un test avec 20 personnes, simplement en les regardant, et pour 18 j'ai deviné juste de savoir qui avait été nourri au sein ou non. Donc le traumatisme de la privation d'allaitement est clairement visible, et personne ne peut prétendre qu'il n'y en a pas.
-Interdit le harcèlement des femmes allaitantes (pressions, hormones anti-lactation, agressions en public)
-Réserve les césariennes aux situations de danger grave.
-Interdit la torture des enfants par changement de parents de garde ou de rechange
Dans un cas récent en France, une victime a pu obtenir son dossier: elle avait été volontairement rendue orpheline 70 fois!! La qualification de torture est inévitable.
-Interdit les centres de détention administrative pour enfants sans famille («orphelinats»)
-Impose la garde à une famille hétérosexuelle de rechange stable, au cas où la mère organique est décédée ou dans l'incapacité de s'occuper correctement de l'enfant, et que le père n'est pas non plus disponible.
Que cette situation de fait soit qualifiée juridiquement «d'adoption» ou de «garde» n'a aucune importance, du moment qu'elle est stable et protégée.
-En cas de séparation du couple, il peut être utile de donner la préférence à la mère d'un nourrisson, si il n'y a pas de mauvais traitement. Mais cette différence s'estompe vite avec l'âge: l'enfant sevré doit être confié au plus psychoéduqué des deux parents, ou au moins fautif.
27) A tout âge l'intérêt de l'enfant est de recevoir son énergie (chapitre V-17) des parents, de l'entourage, et de la société. Pour cela il a besoin d'amour, de sourires, d'encouragements dans ce qu'il est ou ce qu'il fait (Avec l'importante réserve du point (6)) sans pression pour être ou faire autre chose. Pour cela l'enfant a besoin:
-D'une mère, selon le point (26)
-D'un père, qui aide la mère du jeune enfant. Les deux rôles s'équilibrent par la suite.
-D'un entourage familial ou social (village, tribu)
-Du respect, de la protection et de la reconnaissance sociale de la société toute entière: voisins, éducateurs, enseignants, aides sociales ou judiciaires, administrations, etc.
28) A tout âge l'intérêt de l'enfant est de recevoir une éducation appropriée:
-Avoir confiance en lui et en sa valeur humaine
-Habiter harmonieusement et sensuellement son corps et sa personnalité (Rappel: «sensuel» n'est pas synonyme de «sexuel». Ce chapitre ne parle pas de sexe).
-Découvrir la beauté, vivre dans un environnement plaisant, en contact avec la nature.
-Recevoir des bases d'éducation spirituelle (chapitre V-7), de psychoéducation, d'écologique, de diététique (chapitre VI-7)
-Recevoir une éducation intellectuelle ET manuelle qui lui permettra d'exercer des activités de son choix.
-Quand on impose des activités à l'enfant, comme l'école, lui expliquer pourquoi. En pratique, une simple explication intellectuelle ne suffit pas. Il faut lui donner l'envie de l'activité (chapitre V-15).
-De recevoir une éducation normale (chapitre V-15) fonctionnant avec le désir, et non pas une éducation fondée sur la domination-soumission sadomasochiste, la compétition, ou sur un culte pétainiste de l'effort sacrificiel.
29) A tout âge l'intérêt de l'enfant est que tout le monde parle de la même voix: parents, entourage, tribu ou voisinage, amis, copains, société et autorité, éducateurs, créateurs de jeux vidéo, de livres pour enfants, etc. C'est à dire approuver le projet des parents pour leurs enfants. Avec toutefois l'importante réserve du point (6). Si cette condition n'est pas remplie, alors les enfants suivent automatiquement la voie la plus facile pour eux. Et du simple fait d'avoir à faire ce choix, ils perdent confiance en leurs parents et en la société toute entière, avec des résultats toujours désastreux. Instiller le doute entre des parents et leurs enfants est une activité criminelle, plus grave que la pédophilie. Ceux qui font ça sont appelés pédoclastes, et ils doivent avoir obligation de soin. Le fait de faire ça avec une autorité judiciaire ou sociale est une circonstance aggravante, qui devrait résulter en un licenciement immédiat.
Quant à une société gérée par des immoraux ou des traficoteurs, inutile de se plaindre si les enfants les imitent! Qu'en finale si peu le fassent est encourageant.
30) Un enfant n'est pas supposé être un saint. Il passe même souvent par différentes phases d'opposition, qui font partie intégrante de son développement (contrôle de l'égo, apprentissage de la non-dualité entre liberté et respect des autres). Une éducation spirituelle appropriée permet normalement à l'enfant d'intégrer les apprentissages nécessaires, et à ces phases de passer sans tourner au conflit. Mais souvent cela suppose que les parents ou les éducateurs aient un moyen de pression sur leurs enfants, qui peut prendre la forme de punitions, y compris de punitions corporelles bénignes et non-dangereuses (inutile de chercher, ça a déjà été inventé: la fessée. Je ne réclame pas la précédence...) qui agissent comme un vaccin, douloureux mais nécessaire. Et, comme expliqué au chapitre V-15 sur l'éducation, administré au bon moment, très peu suffit, sans besoin de rappel par la suite. Dans ces conditions, c'est priver l'enfant de punition qui est un mauvais traitement. Comme le dit le proverbe, la fessée la plus douloureuse est celle qu'on n'a jamais eue. Bon, je suis conscient que cela est illégal dans certains pays. Je ne peux donc pas préconiser cette méthode pour ces pays, mais il faut alors considérer ces lois comme une interdiction de fait d'avoir des enfants.
31) Utiliser des punitions, des punitions corporelles, ou d'autres moyens de pression, à fin de forcer l'enfant dans la soumission ou dans une idéologie (chapitre I-9), est un mauvais traitement aggravé.
32) Les enfants on droit à leurs propres projets, à leurs propres orientations, que ce soit dans l'affectif, la beauté, la spiritualité, l'étude ou les activités. (Avec toutefois l'importante réserve du point (6)). Le rôle des parents, de l'entourage et de la société, est alors de faciliter la prise de conscience des enfants, au sujet de leurs orientations, puis d'en faciliter la réalisation, sans leur en imposer une autre.
33) Retirer un enfant à ses parents ne doit se faire que dans des cas sérieux de danger physique, affectif ou spirituel. Ce qui impose bien sûr que la personne qui décide connaisse ces dangers, sinon elle est elle-même la principale source de danger voire d'agression. En particulier quelqu'un qui trouve que la notion de danger spirituel est «mal définie» ne doit pas faire plus au tribunal que de peler les patates.
Dans tous les cas, un enfant retiré à ses parents doit être confié à un couple de rechange (26)
Retirer un enfant à ses parents à fin de les forcer dans la soumission ou dans une idéologie (chapitre I-9) est un mauvais traitement aggravé et une violation grave des droits de l'homme.
34) La moindre capacité des enfants (chapitre VI-3) les rends plus vulnérables aux agressions physiques, sexuelles, morales ou spirituelles. Ils ont donc besoin de davantage de protection que les adultes. Ce qui impose bien sûr de connaître ces dangers, sinon on est soi-même une source de danger voire d'agression.
-Un type d'agression spirituelle fréquent est de faire vivre les enfants dans un monde bébête différent de celui des adultes, par exemple en leur montrant des histoires de Mickey ou de père noël. Les enfants ont besoin de connaître le monde réel, même si ils ne comprennent pas tout. Sans parler de ce qui arrive le jour où ils s'aperçoivent que leurs parents se sont moqués d'eux (voir le point 29).
35) Tout enfant, quelle que soit son origine raciale, nationale ou religieuse, son mode de conception ou de naissance, le statut marital ou le sexe de ses parents, leur situation judiciaire ou financière, doit jouir de tous ses droits juridiques et humains, de parents aimants, d'une éducation normale, d'une situation financière normale, d'une couverture santé normale, du plein soutient et de la pleine acceptation par la société, de toute sa liberté, d'une pleine protection contre toute discrimination, accusation, bizutage, etc. A la seule réserve de ses capacités réduites (chapitre VI-3 section C), qui demandent une tutelle parentale bienveillante et respectueuse de tous ces points.
La raison de ce point est entre autres d'éviter des imbécillités telles que:
-faire porter aux enfants la responsabilité des actes de leurs parents, comme dans les régimes communistes, quand les enfants sont considérés comme «complices» de leurs parents, ou dans les régimes capitalistes, quand les enfants sont punis pour la pauvreté de leurs parents.
-discriminations contre les enfants issus d'un pays «ennemi» ou même simplement étranger, contre les enfants d'esclaves, de réfugiés, de migrants, de nomades, etc.
-discriminations contre les enfants sans nationalité ou sans identité
-secret sur les origines d'enfants enlevés, adoptés, ou issus de tripotages de la conception
-discriminations contre les enfants issus d'unions consanguines, incestueuses, homosexuelle, hors mariage, «roturières», etc.
-discriminations et harcèlement judiciaires contre les parents isolés, comme ceux dont j'ai moi-même été victime
-tentatives génétiques ou médicales pour donner naissance à des enfants pré-programmés (pour travail, guerre, sexe, etc.)
-etc.
36) Toute personne qui n'est pas d'accord avec ces 16 points, qui ne les «comprend pas» ou qui ne «reconnaît pas» des notions telles que l'énergie ou la reconnaissance sociale, doit être immédiatement licenciée de l'enseignement, l'éducation, la médecine, les services sociaux et la magistrature. Et ils doivent tous avoir zéro voix aux élections (ou juste leur mère, pour qu'ils comprennent à quoi servent les parents)
Scénario, dessins, couleurs, réalisation: Richard Trigaux (Sauf indication contraire).
Modified in 2024
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