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Epistémologie Generale        Chapitre VI-14       

 

Chapitre VI-14 La société idéale

 

(Permalien)

Les chapitres précédents permettent enfin d'esquisser objectivement le portrait de cette société idéale dont nous rêvons tous, dont tous les penseurs parlent depuis la Renaissance. Ce processus, commencé il y a 2500 ans, connaît une accélération notable depuis la fin du 20eme siècle. Aboutira t-il de notre vivant? C'est à nous d'en décider.

Ce chapitre sera donc probablement le plus attendu, et celui lu avec le plus d'enthousiasme. Toutefois il faut bien comprendre qu'une société idéale ne se bâtit pas sur des déclarations ni sur des voeux pieux: il y a «quand même» des principes à respecter, parfois dans certains cas des règles formelles. Toutefois la notion même de société idéale exclut un «pouvoir» qui imposerait ces principes. La seule solution est alors que chacun d'entre nous comprenne comment cela fonctionne, et que chacun d'entre nous bâtissions notre part de cette société à chaque instant, par notre compréhension et par nos actes.

 

C'est notre état d'esprit qui rend la société propice au bonheur.

 

Il ne sert à rien de changer de système politique,

ni de troquer le pouvoir de l'argent contre un autre pouvoir.

 

C'est notre état d'esprit qui détermine l'expérience heureuse ou malheureuse

que nous avons dans tel ou tel contexte ou système.

 

C'est cet état d'esprit qui changera la société

et rendra les palliatifs, argent, lois, et gouvernements inutiles.

 

En clair, ce ne sont pas des règles ni des systèmes ni des leaders qui font une bonne société:

ce sont des participants de bonne volonté qui font ce qu'il faut.

 

Des participants chacun prêts à s'entraîner pour

devenir eux mêmes cette meilleure société pour les autres,

sans avoir besoin de règles ni de police pour les y forcer.

 

Il n'y a donc pas de société idéale possible sans une motivation claire,

et des méthodes de psychoéducation qui nous rendent capables d'appliquer cette motivation.

 

On ne peut donc pas décréter, édicter, gouverner ou légiférer une société idéale: elle se vit.

Elle apparaîtra spontanément quand suffisamment de gens en seront capables.

 

A défaut de remplir ces conditions, alors la démocratie et l'état de droit restent le moins mauvais choix possible, malgré leurs défauts. Je ne préconise donc pas du tout de les abandonner dans une sorte de révolution: simplement, quand les gens seront capables de vivre sans chefs ni police, alors ils n'auront plus besoin de ces palliatifs.

Démagouillage

(Permalien) On entend souvent qu'il ne peut pas y avoir de société idéale: vu la variété des goûts, il n'y aurait pas moyen de mettre tout le monde d'accord. Je rejette avec mépris une affirmation aussi lâche que paresseuse, comme excuse lamentable pour se défausser de l'effort de changer, ou comme moyen de justifier diverses opinions antisociales ou anti-vie.

La seule conclusion utile que l'on peut tirer de la diversité des goûts est qu'une société ne peut être idéale que si elle accommode tous les goûts, projets de vie et styles, dans la seule limite de ce qui est éthiquement acceptable. C'est ce que fait l'éthique scientifique que je décris au chapitre VI-2, et la raison pour laquelle j'ai commencé cette description par l'éthique.

Par exemple une société angélique qui persécuterait les homosexuels ne peut pas prétendre être «idéale» (ni même angélique pour commencer). En réalité, nous avons vu au chapitre VI-5 que, même si l'homosexualité n'est pas le projet de tout le monde, ce n'est pas en soi un projet nuisible. Donc les homosexuels ont droit aussi à leur place. Et avec eux toutes les races, orientations, cultures, etc. Par contre des choses comme les mutilations sexuelles n'ont aucune excuse.

Une société idéale n'est donc pas un système unique, culture standardisée, ni même un idéal unique. C'est plutôt un ensemble de méthodes simples, qui permettront à chacun d'y fonctionner sans se retrouver coincé d'une façon ou d'une autre.

Ces remarques suggèrent donc un plan, que nous allons suivre: d'abord une définition négative ce ce qui est incompatible avec une société idéale, puis une définition positive de ce qu'elle comprend nécessairement. Tous les autres cas sont alors sur option pour chacun.

Ce qui doit toujours être supprimé d'une société idéale.

- (Permalien) Sont exclus toutes formes de violence, d'exclusion, de contrainte, de sélection, vues au chapitre VI-4 sur l'éthique générale. Sauf bien sûr pour ceux qui pratiquent ces choses eux-mêmes: dans ce cas le sous-chapitre suivant s'applique.

- Les chapitre VI-5 à chapitre VI-10 définissent ce qui peut être interdit en matière de sexualité, écologie, économie, eugénisme, contrôle de notre évolution, etc. Je n'y reviens donc pas en détails dans ce chapitre.

- Est exclue la destruction de la nature. Ceci nécessite un contrôle de la population et une occupation des sols limitée, (chapitre VI-7) permettant à la nature et à l'Humain de coexister sans se nuire l'un l'autre.

- Sont exclus les palliatif sociaux tels que l'argent, les contrats, les états, les lois, etc. Toutefois je ne propose ni anarchie ni un nouveau Grand Soir épistémologique: ces choses ne peuvent être supprimées que progressivement, par les participants eux-mêmes, au fur et à mesure qu'ils seront capables de s'approprier des formes de fonctionnement économiques et sociales plus saines. Tenter d'aller trop vite ou d'imposer ces choses entraînerait des souffrances voire une réaction. Des gens intelligents peuvent de toutes façons s'accommoder de ces palliatifs, même si ils n'en ont plus besoin. Ainsi on aura une période de transition plus ou moins longue, où les gens retireront eux mêmes, un à un, les palliatifs dont ils n'auront plus besoin. Le principe de cette transition est expliqué en détails dans le chapitre VI-8 sur l'économie: chacun utilise les palliatifs dont il a besoin, dans une économie mixte où chacun peut trouver sa place. On peut concevoir une approche similaire dans d'autres domaines, par exemple les communautés traditionnelles, le mariage, etc. Il n'y a donc pas besoin, et ce serait contre-productif, d'interdire l'argent ou de décréter une société sans argent: les gens l'abandonneront eux-mêmes quant ils auront confiance dans la nouvelle façon de faire.

C'est exactement comme quelqu'un qui apprend à nager avec une bouée: il abandonne cette bouée au moment précis où il vainc ses mauvais réflexes et apprend à faire confiance en l'eau qui le porte. Mais si on le force, il n'y arrivera pas, et il peut même se noyer.

Se protéger.

(Permalien) De toute évidence il est de l'intérêt de tous de faire le nécessaire pour permettre à une meilleure société d'exister, sans réprimer aucune orientation. Mais on sait très bien que, au moins pendant un certain temps, certains ne «comprendraient pas» cette nécessité, et pourraient même tenter de combattre cette société, ou de l'exploiter, par sociopathie (chapitre V-13), par paresse, par idiotie, ou pour attirer l'attention sur leur égo. Il en serait ainsi tant que l'évolution des cerveaux ne sera pas suffisante pour éviter ces troubles mentaux. Ce sous-chapitre vise donc ces personnes, et elles seules.

Ces personnes doivent évidemment comprendre que leur attitude stupide ou hostile amène N'IMPORTE QUELLE société sur un terrain où elle a le droit de les empêcher de nuire. Il y aurait en effet une hypocrisie fondamentale de leur part d'exiger que la société ne les réprime pas, alors qu'eux-mêmes s'arrogent précisément le droit de réprimer les autres. Si il y a un seul cas où une société idéale contraindrait des gens, c'est précisément celui-là.

Je connais très bien l'hypocrisie de ne pas se protéger d'individus hostiles, et je n'accepte pas l'argumentaire sur la «tolérââânce» et la «libêêêrté» dans ce cas. En effet, j'ai participé à plusieurs tentatives communautaires, notamment dans les années post-1968. Toutes ont échoué, par idéologie, par manque de psychoéducation, mais surtout par la présence de zonards, note 89, des parasites «cools» spécialisés dans l'exploitation des hippies. Mais il ne «fallait pas» les expulser, au nom de «la tolérance», ou pour «ne pas être flic»... alors il en venait de plus en plus, des feignasses, des branleurs, des cradingues, des pouilleux, des violents, des barjots, des drogués, des trafiquants, des délinquants, des escrocs, qui en plus nous faisaient la morale et exigeaient la tolérance, jusqu'à ce que le groupe casse. (Dans un cas il y a même eu un meurtre, heureusement après que je sois parti). En général les gens intéressants partaient les premiers, discrètement sans rien dire, bien avant que les militants aient épuisé leur patience. Je ne suis donc pas partant pour la «tolérance» dans ce cas, et surtout pas pour les hypocrites qui préconisent cette tolérance à sens unique.

 

Précisons: je parle de «se protéger» mais PAS de tentatives pour «rééduquer» les gens de force, et encore moins de les normaliser. En effet, des expériences comme l'URSS, et ma propre expérience de plusieurs groupes communautaires voire des services sociaux français, montrent que cette idée même est une porte grande ouverte pour des simplets se croire immédiatement supérieurs, et s'amuser à humilier les autres. Dans la minute même où cette licence leur est accordée, ces gens la détournent à des jeux sadiques, avec le petit sourire et l'oeil brillant facilement reconnaissables, que j'ai vus sur plusieurs assistantes sociales et deux magistrats français. Et une fois le contrôle établi ils ne le lâchent plus: toute tentative pour la cible se libérer est interprétée comme de l'asocialité! Ainsi cette nasse perverse se resserre t-elle davantage à chacun de nos mouvements. De telles attitudes entraîneraient rapidement notre société nouvelle sur le même chemin que toutes les autres sociétés nouvelles qui l'ont précédée: goulags, inquisition, normalisation, répression psychiatrique, etc.

Au mieux, on peut prévoir éducation et formation, mais le seul critère pour contraindre une personne reste un comportement hostile (ou une pathologie psychiatrique rendant la personne dangereuse). Pour le reste, les gens viennent volontairement à une société meilleure, de leur plein gré. C'est «opt-in». Les gens qui ne seraient pas d'accord devront quand même respecter les autres, ou bien se cantonner à vivre dans les réserves que nous verrons plus loin.

 

Bien entendu, les méthodes de contrôle doivent elles aussi se conformer à l'idéal social, sinon elles iraient à l'encontre même de toute définition d'une société idéale. Ainsi, en transition, une société idéale pourrait avoir besoin d'une police, pour ceux qui enquiquinent les autres. Mais une police plus propre, qui utiliserait des méthodes radicalement différentes.

J'ai l'expérience de cette situation. Dans les débuts de Second Life, beaucoup s'imaginaient que «tout est permis», comme de faire du sadomasochisme en public, il y avait même une secte de tarés qui demandaient à tout le monde de pouvoir les mordre, pour les amener ensuite dans des lieux horribles. Pour cela, la communauté des Elfes de Second Life avait développé un groupe de Gardiens, dont j'ai fait partie. Nous étions si efficaces et redoutés que l'on nous demandait souvent de porter notre nom de groupe dans des soirées où nous n'avions pourtant aucun moyen d'action. Pourtant ces gardiens elfiques pratiquaient une forme de non-violence où toute insulte ou d'agression était bannie: nous appliquions nos valeurs elfiques même dans une situation de conflit!! Ce qui impliquait un certain entraînement et maîtrise de soi, très différent de la répression brutale que l'on voit encore souvent dans le monde en 2019. Et nous étions très efficaces: les terres elfiques comptaient parmi les lieux les plus tranquilles de Second Life, et souvent les agresseurs comprenaient et devenaient amis.

Bon, on pourrait appeler notre police des gardiens, des gentils guides, des protecteurs, des frères spirituels, des merveilleux anges gardiens, des moniteurs sociaux, des copains cools, etc. Mais tous ces mots ont été abusés de façon horrible. Tenons-nous en à la police. Bon, d'ac, pas avec la mauvaise vibration des polices actuelles. Pas d'uniformes noirs, pas de radios nasillardes, pas de torture ni de peine de mort.

 

La limitation des déplacements reste donc la moins mauvaise solution possible. Ce qui serait bien plus humain que la prison d'aujourd'hui, par exemple sur une île avec de la nature, avec une variété de régimes pour les différents cas. On a vu au chapitre VI-8 sur l'économie la notion de société mixte, où chacun choisit le système économique qui lui convient, tout en participant utilement à l'ensemble. Pour des psychoprimitifs enquiquinants mais pas agressifs, on peut concevoir des villages ou des zones où ils vivraient comme ils l'entendent (dans les limites de l'éthique). Des réserves, mais oui!! Mais hommes et femmes y seraient toujours sous contraception absolue, ou séparés, pour éviter les enfants dans ces conditions anormales. Pour des gens dangereux nécessitant une surveillance, on a besoin de les restreindre dans des lieux plus étroits, que l'on peut donc appeler des prisons. Bien sûr on évitera les bâtiments hideux et les gardiens sociopathes. Mais en général il n'y a pas besoin d'introduire ces choses dans une prison: les locataires s'en chargent eux-mêmes.

Il a été dit que les robots font d'excellent gardiens de prison. C'est une bonne chose, car gardien de prison n'est pas une expérience de vie très épanouissante. On a autre chose à vivre qu'à surveiller des idiots. Je propose des prisons autogérées, ha ha ha ha!

Et si il y en a qui n'aiment pas les prisons, ils n'ont qu'à faire le nécessaire pour ne pas y aller.

Ça nous épargnera le déplaisir de nous en occuper.

Ce qu'une société idéale doit nécessairement comporter

(Permalien) Ok ici on arrive à l'intéressant.

Cela fait plus de deux cent ans que l'Humanité désire consciemment une meilleure société. Mais avant même que d'énumérer des conditions, il faut une définition plus lyrique d'une meilleure société: c'est une société où on se sent bien, et où les autres nous acceptent volontairement. Pas seulement pour notre travail ou notre contribution, mais par ce que nous sommes intrinsèquement: des consciences, avec nos buts essentiels (chapitre V-5). Une meilleure société, c'est un monde où l'on est submergé par la beauté massive de la nature, tout en étant bien et chez soi. C'est une société où on est en sécurité. A l'abri non seulement de toute violence physique, mais aussi des moqueries, de l'indifférence, du bruit, de la vulgarité, de la misère. C'est une société où l'on a une vie bien remplie à accomplir les buts essentiels de notre conscience, et les moyens concrets de le faire.

Une meilleure société ne peut pas se réduire à de meilleures lois ou de meilleures méthodes. En effet, toutes les sociétés actuellement existantes sur Terre ont été des «meilleures sociétés» pour leurs fondateurs. La cause d'un échec aussi régulier a été vue au chapitre VI-10, section IX: l'entropie des systèmes de règles sociales, et leur corruption massive et constante par les égos psychoprimitifs qui perdent l'inspiration originelle (et qui donnent aussi le champ libre pour des sociopathes s'amuser à leurs jeux de pouvoir).

Une meilleure société demande donc la volonté et l'action constants de chaque participant de l'entretenir, comme un jardin. Faute de quoi les mauvaises herbes (le «système» oppressif) repoussent toujours, tandis que les fleurs non entretenues dépérissent et meurent, parfois en quelques mois seulement.

Et pour en être capables, nous avons besoin de psychoéducation (chapitre V-12).

Mais aussi, nous avons besoin de suffisamment de personnes capables de recevoir la vision Transcendante (chapitre V-6) à l'origine de tout progrès social. Faute de quoi, par le simple jeu de l'entropie, même les règles qui vont suivre donneront juste un nouveau système (chapitre VI-13) limitant voire oppressif. On ne voit que trop bien ce processus en train de se produire, même dans des mouvements à la pointe du progrès comme l'écologie. Mais, du côté positif, on voit de plus en plus de groupes remplissant ces conditions, et rencontrant le succès à maintenir leurs membres heureux.

 

Seulement une fois cela fait, les conditions qui suivent prennent leur sens, sans risquer de dégénérer à nouveau en quelque «meilleur des mondes»:

 

Le sens de la vie vu au chapitre V-5 nous a guidé vers une éthique scientifique, chapitre VI-2. Ceci ne définit pas une société idéale qui serait la même pour tous, mais tout de même des principes de base d'une société qui permette au mieux à chacun de poursuivre son propre idéal positif:

- Rechercher plaisir et bonheur, dans les limites du respect des autres, sans être restreint par des règles ou concepts artificiels ou arbitraires. Notre société idéale est donc une société hédoniste et libertaire. Etant entendu que cela ne se limite pas au plaisir corporel: la nature, l'art, la beauté et la spiritualité sont des valeurs aussi fondamentales, et même plus, que le sexe ou la bouffe.

- Au contraire d'une recherche égocentrique du plaisir, l'éthique scientifique propose compassion, entraide et solidarité: qu'un problème surgisse quelque part, c'est l'affaire de tous, sans qu'il y ait besoin d'une autorité pour décider d'agir.

- La connaissance, par une recherche scientifique importante, et la mise à disposition de tous de toute connaissance, résultat scientifique, archives historiques, etc. Internet semble le meilleur vecteur pour cela.

- La beauté, chapitre VI-9.

- La nature, chapitre VI-7.

- D'être ce que l'on veut. Ce point peut sembler inapplicable. Toutefois l'expérience des mondes virtuels montre un intérêt pour des espèces différentes. Ceci pourrait devenir techniquement réalisable dans le monde physique, et l'est déjà dans l'au-delà.

- Une société égalitaire, où les avantages et les ressources sont partagées au mieux. On a vu au chapitre VI-3 comment, par solidarité, des aides spéciales sont accordées aux personnes désavantagées par la nature, le handicap, etc. (étant entendu que personne n'est artificiellement «défavorisé» par la société). Mais ces aides ne tombent pas d'un «gouvernement» lointain: dans notre société égalitaire chacun participe aux décisions et travaille pour l'ensemble. Nous avons vu comment au chapitre VI-10 sur la politique. Les gens participent donc également à l'application de décisions telles qu'aider les plus malchanceux. C'est en quelque sorte leur «impôt», mais libre et spontané.

- Je suppose que personne ne s'imaginait qu'une société idéale marcherait sans effort ni travail. Eh oui, ce besoin reste, et il restera tant qu'on n'aura pas replacé tous les travailleurs par des robots. Mais où serait le plaisir de créer, alors? Nul doute que l'activité créative survivra aux robots, n'en déplaise à certains.

- Les autres chapitres de cette partie, chapitre VI-9 sur l'art et la beauté, chapitre VI-7 sur l'écologie, chapitre VI-16 sur l'eugénisme et sur l'avenir de l'humanité donnent de nombreux détails que je ne répète donc pas dans ce chapitre.

 

Ces principes sont très généreux et très généraux, et tout le monde les applaudira. Toutefois, les nombreuses tentatives précédentes montrent que cet accord sur l'étiquette n'est pas une garantie de succès. Le diable se cache dans les détails, dit-on. C'est pourquoi j'ai repéré quelques «pierres de touche» pour vérifier l'authenticité d'une véritable tentative:

- Végétarisme, Hahahahah!!! J'avais consacré un plein chapitre 62 à ce critère dans la version 1. Je n'ai pas retenu un plan aussi déséquilibré, mais ce critère garde la même importance!

- Le sexe n'est pas mal.

- Le sexe n'est pas obligatoire.

- Le sexe et l'amour sont inséparables (voir le chapitre VI-4 et le chapitre VI-5).

- La pluralité de styles de vie, d'arts, de projets, etc.

- Chacun définit son orientation ou activité dans la vie.

- L'écologie et le respect de la nature

- La science, pour la justesse de ses prévisions pratiques

- La science comme un des buts fondamentaux de la conscience: connaître.

- La spiritualité. Ceci est en fait le premier critère, car c'est en finale lui qui déterminera le succès de notre tentative, comme nous allons le voir dans le prochain sous-chapitre:

Comment la société peut-elle assurer notre bonheur

(Permalien) Comme vu au chapitre V-5, le bonheur ne résulte ni de la possession d'objets rares, ni de quelque don miraculeux. Au contraire, il résulte de la simple satisfaction des objectifs essentiels de notre conscience, en l'absence de perturbations extérieures (agressions) ou problèmes intérieurs (névroses, haine, attachement). (Vu la nécessité de commencer par votre propre expérience, je ne répète pas ces objectifs ici, merci de suivre les instructions du chapitre indiqué pour trouver votre propre réponse, afin de ne pas être influencé par celles des autres).

Une société quelle qu'elle soit peut avoir des organisations, des styles et même des objectifs extrêmement variés: on y est heureux si ces objectifs sont parmi ceux de la conscience, ou si cette société nous permet d'avoir nos propres objectifs. Surtout la société permet d'être heureux si elle nous permet de travailler à nos propres objectifs, au lieu de les négliger, retarder ou contredire.

 

Pour assurer notre bonheur, une société doit donc assurer les nécessités de base:

- Nourriture, logement, santé, aide aux handicapés

- Sécurité face aux agressions

- Accès aux moyens de communication, de transport, etc.

- Un lieu de vie agréable

- Accès à une nature préservée (oui, je mets bien ça dans les nécessités de base, ce n'est pas une erreur)

- Pouvoir rencontrer des gens intéressants.

 

Viennent ensuite la garantie de pouvoir poursuivre nos objectifs fondamentaux:

- Liberté de choisir ce à quoi nous consacrons notre vie (dans les limites de l'éthique, et avec une contribution équitable aux nécessités de base)

- Les moyens nécessaires pour avoir une activité d'expression, ou assurer un de nos objectifs de conscience.

 

Toutefois ceci n'est encore que le matériel. Une société normale doit aussi fournir:

- Une ambiance paisible, agréable, aimable, libre de conflits, problèmes et pressions.

- De la présence, soutient, et reconnaissance sociale. Que ce soit en famille, entre amis, au travail, par les chefs, la justice, et jusqu'au gouvernement si il y en a un. Une autre façon de présenter la chose a été vue au chapitre V-17, avec la notion d'énergie spirituelle: les gens sont heureux et fonctionnent si ils reçoivent suffisamment de cette énergie: reconnaissance sociale, soutient de notre projet, soutient concret, amour social et même amour physique. Un point important est que cette attention reçue des autres ne nous est bénéfique que si nous sommes psychologiquement capables de la recevoir.

 

Bien sûr cela ne fonctionne que si les dons d'énergie sont dans les deux sens: il nous faut donc nous aussi soutenir les autres, dans une économie de l'énergie, parallèle à l'économie physique de la nourriture, du logement, de la santé, etc. Il nous faudra donc passer un certain temps à soutenir les autres de la même façon, les encourager dans leur projet, les rencontrer, les aider personnellement (pas seulement fournir du travail dans une usine). Mais à ce propos, un point important a été vu au Chapitre VI-8 sur l'économie: cette contribution «équitable» n'est pas comptabilisée, pas contrôlée. Tout est basé sur notre sincérité à produire les dépenses nécessaires en temps, effort, ressources, etc. Si on a besoin d'être contrôlé, alors nous ne sommes pas prêts pour une société totalement libre, et avons toujours besoin d'une autorité et d'une comptabilité de nos actions.

 

D'où à nouveau le besoin de psychoéducation:

A la base: la psychoeducation

(Permalien) (Permalien) La psychoéducation est ce qui permet de maîtriser nos névroses et autres atavismes malsains hérités de notre évolution Darwinienne incontrôlée (chapitre V-12). Ce qui est une condition impérative pour pouvoir vivre dans une meilleure société. Sinon, ces atavismes nous feront faire toutes sortes de sottises, ruinant la dite meilleure société. Des méthodes de psychoéducation efficaces sont aujourd'hui disponibles, notamment dans les entraînements spirituels. Toutefois c'est encore un long processus d'entraînement, et surtout aléatoire, car son démarrage dépend d'une prise de conscience initiale, et il peut se bloquer de plusieurs manières (sectes, etc.). Et on ne peut même pas forcer les gens à se psychoéduquer!! Toute les tentatives de ce genre n'ont abouti qu'à des formes de bigoterie (religions, régime soviétique, etc.).

On peut espérer, comme au chapitre VI-16, que des méthodes technologiques, génétiques ou spirituelles permettront assez vite de garantir que tout enfant à naître sera nativement psychoéduqué, sans le long processus aléatoire par lequel nous devons encore passer aujourd'hui.

 

En attendant, la base du travail spirituel reste l'introspection, ce processus miraculeux par lequel le fantastique ordinateur qu'est le cerveau est capable d'observer son propre fonctionnement, pour se modifier lui-même!! La capacité à l'introspection semble très récente, apparue avec la vague de sagesse il y a 2500 ans, et disponible à tous depuis seulement quelques années (écrit en 2019).

En effet la base du processus de psychoéducation reste l'introspection: l'observation de nos propres processus de pensées. Vient ensuite l'entraînement, au moyen de visualisations positives, afin de reprogrammer les neurones de la bonne façon. Il en existe de nombreuses méthodes, religieuses, spirituelles ou psychologiques.

Il est aujourd'hui difficile de savoir si un des trois types d'entraînement l'emportera sur les autres. En fait, on n'a même pas à souhaiter que l'un ou l'autre prédomine: c'est essentiellement une question de choix personnel ou de culture collective.

Il pourrait même apparaître d'autres méthodes, comme des jeux d'émulation d'une meilleure société.

J'utilise déjà les mondes virtuels depuis plusieurs années, voir mon site Elf Dream:

- Comme moyen de partager l'expérience de l'immersion dans un monde de beauté, à l'aide de paysages merveilleux. Une visualisation positive partageable, en sorte.

- Proposer une communauté protégée, comme ébauche d'une société idéale. En effet, le virtuel, sans les enjeux matériels mettant nos névroses au défi, permet une approche bien plus douce et appropriable d'une meilleure société. On peut également se protéger plus facilement des personnes néfastes (il y a même un bouton pour ça). Encore que, en toutes ces années, je n'ai eu à expulser quelqu'un que une seule fois. Je pense que les communautés virtuelles deviendront rapidement un moyen majeur de créer de meilleures sociétés, et d'en avoir l'expérience. Toutefois le virtuel devra se libérer des gens qui tentent de le détruire. Voir ma page sur le virtuel pour des actualités.

Ce chapitre étant plutôt abstrait, j'ai décidé à la dernière minute de le mettre plus en chair, en montrant des images des paysages merveilleux que j'ai créés dans plusieurs mondes virtuels, afin de partager cette expérience de l'immersion dans un monde meilleur. De nombreuses personnes ont aussi contribué à ces scènes. Prenez plaisir à regarder ces images, puissent-elles vous inspirer.

 

Entrée de ma région «Daur Anarie», 2019

Entrée de ma région «Daur Anarie», 2019

 

Dans ma région «Daur Anarie», 2019

Dans ma région «Daur Anarie», 2019

 

Fête du 8eme aniversaure de Inworldz: maisons elfiques, 2017

Fête du 8eme aniversaure de Inworldz: maisons elfiques, 2017

 

Fête du 8eme aniversaure de Inworldz: maisons elfique communautaire, 2017

Fête du 8eme aniversaure de Inworldz: maisons elfique communautaire, 2017

 

Fête du 9eme aniversaure de Inworldz: la région des Tinies. Les deux personnages
		en noir et en blanc à gauche se sont mariés en vrai. 2018

Fête du 9eme aniversaure de Inworldz: la région des Tinies. Les deux personnages en noir et en blanc à gauche se sont mariés en vrai. 2018

 

Une des régions du Relay For Life (American Cancer Society) 2018

Une des régions du Relay For Life (American Cancer Society) 2018

 

Fête du 8eme aniversaure de Inworldz: maisons elfiques. 2017

Fête du 8eme aniversaure de Inworldz: maisons elfiques. 2017

 

Entrée de ma région «Daur Anarie», 2019

Entrée de ma région «Daur Anarie», 2019

 

Temple Elfique, Inworldz, 2015

Temple Elfique, Inworldz, 2015

 

Dans ma région «Daur Anarie», maisons elfiques, 2019

Dans ma région «Daur Anarie», maisons elfiques, 2019

 

Comment une société idéale peut-elle durer indéfiniment

(Permalien) Pour une raison très simple: il n'y a pas d'imbéciles qui font de la dénégation climatique, ni de cinglés qui font des bombes atomiques (ou si il y en a encore ils sont dans leur réserve, d'où ils n'ont pas les moyens de nuire aux autres). Quel que soit le problème qui se pose, les gens peuvent réagir et trouver une solution en temps utile: épidémie, changement de climat, panne mondiale de l'internet, catastrophe d'eugénisme: les solutions sont trouvées, expliquées et appliquées, sans que personne ne se mette dans les pieds. En effet des personnes psychoéduquées peuvent certes souffrir, mais elles ne laissent pas leurs névroses bloquer l'action.

Il faut vraiment quelque chose de gros pour arrêter une société psychoéduquée: un cataclysme astronomique, ou un changement planétaire qui rende la vie matériellement impossible sur sa planète.

Application à la formule de Drake

(Permalien) La capacité d'une civilisation planétaire à durer est le paramètre L de la formule de Drake: la durée d'une civilisation. Et ici la conclusion est claire: sauf rare catastrophe cosmique, une civilisation psychoéduquée peut durer jusqu'à la mort de son étoile. Dans le cas de la Terre, cela fait entre un et quatre milliards d'années (selon la technologie qu'on y mettra, chapitre VIII-10). Comme les étoiles de notre galaxie se sont pour la plupart formées il y a neuf milliards d'années, cela rend possible des civilisations aussi vieilles que cinq milliards d'années, et même plus si on compte la minorité d'étoiles formées avant. Côté avenir, des étoiles de petite taille peuvent durer bien plus, jusqu'à cinquante milliards d'années. Comme il s'en formera encore en ce temps, on peut s'attendre à encore trouver des gens vivants dans cent milliards d'années.

Il est toutefois extrêmement difficile de prédire au long terme comment une société psychoéduquée peut évoluer: considérons que les cerveaux rudimentaires n'ont commencé à apparaître que il y a 400 millions d'années, alors que l'on parle de dix fois plus dans l'avenir. Il est donc impossible d'imaginer comment l'Humanité va évoluer sur une aussi longue durée, même avec la seule évolution Darwinienne, et encore moins avec une évolution dirigée. D'autant plus qu'il y a plusieurs voies possibles. Je traite de cela au chapitre VI-16 sur l'avenir de l'Humanité. Certaines voies sont assez inattendues, et même poétiques, bien que rendant les civilisations inobservables en quelques siècles. Ce qui serait une solution extrêmement positive au Paradoxe de Fermi.

J'étudie l'équation de Drake dans la 8eme partie, et les solutions au Paradoxe de Fermi au chapitre VIII-9.

 

 

 

 

 

 

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