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Epistémologie Generale        Chapitre V-19       

 

VI-19 Les cyrlikars©

 

(Permalien) (note 93 sur l’usage de ©)

J'ai ajouté ce chapitre le 13 Avril 2020, après avoir terminé les autres chapitres sur la conscience. Pourquoi?

Parce ce que comme toute science, l'Epistémologie Générale évolue, fait des découvertes. Depuis 20 ans que j'en ait publié les principes, cela devait arriver: il apparaît des théories détaillées sur des faits réels.

Bon, c'est un peu bizarre que, au bout de 20 ans, je sois encore le seul à utiliser l'Epistémologie Générale. Mais c'est le problème de ceux qui la refusent, pas le mien. Que Galilée n'ait jamais été reconnu par l'Eglise n'empêche pas les sondes spatiales de voler. Et je me marre d'autant plus que par contre d'autres de mes activités ont marché au-delà de toutes mes espérances.

De toutes façons l'heure de rendre ma copie finale approche, et la seule responsabilité qui me reste est de fournir quelque chose de présentable:

☻ Un résumé concis de l'ensemble de mes déduction sur la conscience (ce livre résumé en un chapitre, quoi).

☻ Un concept opérationnel simple, net et précis,qui mettra beaucoup de choses en place.

☻ Une hypothèse testable, pour faire plaisir à Monsieur Popper.

C'est pourquoi ce chapitre introduit les Cyrlikars©.

Pourquoi ce nom?

(Permalien) Hehe pour faire date, et se démarquer clairement de tout autre concept: rien de ce que vous connaissez n'approche un cyrlikar. C'est un peu comme les trous noirs, concept entièrement inattendu, dont les gens se sont demandés pendant des dizaines d'années à quoi ils ressemblent, ce qu'ils font, leur ont assigné des propriétés magiques, etc. Toutefois «trou noir» ou «big bang» sont clairement des vocables patauds, sans imagination. Il fallait quelque chose d'entièrement original, zarbi, lyrique et mystérieux, production d'une science entièrement nouvelle et inattendue, émergeant soudain de l'obscurité de l'ignorance. Bon, nous devinions déjà leur silhouette aux chapitre V-2 et chapitre V-9, mais je pense que ça ira mieux avec un chapitre dédié à ce seul concept. Il fallait donc un mot entièrement nouveau.

Ce nom est un acronyme façon tibétaine: «Neural Circuit Linked Karma» (Karma Lié à un Circuit neuronal). Remplacer le i par un y est pour faire plus style savant fou des années 1950. Ça prendra au moins sur les réseaux sociaux!

Quand on voit l'origine de mots comme «quark», ou pire «axion», on reste parfaitement dans les normes scientifiques reconnues.

Rappel: la nature fondamentale du monde matériel.

(Permalien) Même sans aller chercher la parapsychologie, on constate que la conscience interagit fortement avec la matière. L'ensemble de la théorie doit donc expliquer comment la physique se prête à ces interactions. D'où le besoin de ce court résumé de la quatrième partie sur la physique:

La plupart des gens, et même beaucoup de scientifiques, considèrent que les lois de la physique décrivent «comment la matière se comporte». Ce qui pose un problème: cela n'explique pas ce qu'est la matière. Vu de cette façon, la nature de la matière, de l'espace et du temps sont de profonds mystères, et il semble impossible que la matière puisse plier l'espace ou le temps, comme en Relativité.

Le problème se résout très simplement, sans paradoxe ni flou, si on retire juste le dogme métaphysique connu sous le nom de matérialisme, qui pose une mystérieuse «matière» comme base de la physique. La chasse aux dogmes est un jeu très prisé des scientifiques, mais pourtant peu ont encore osé s'attaquer à celui-là. Ce sera donc moi qui aura sa tête empaillée sur ma cheminée.

Les expériences ne permettent effectivement pas de trouver cette matière absolue, et cela a été résumé par l'Interprétation de Copenhague de la physique quantique: il n'y a rien de sous-jacent à ce qui est observable, et qui l'expliquerait.

Ce qui est intéressant est alors d'assumer le fait, au lieu de le considérer comme un mystère. Ce qui nous mène à une version positive de l'Interprétation de Copenhague: Les relations logiques entre ses éléments suffisent à décrire l'univers observable, sans besoin de rien d'autre, en particulier sans supposer qu'aucun de ces éléments existerait absolument.

Je présente cette vision dès la troisième partie, en proposant l'idée que l'univers physique est un système d'autogénération logique, de même nature qu'une série mathématique. Ceci signifie qu'il est une série d'événements, que j'appelle nibs (symbole ¤, Currency, alt+0164), dont la succession est régie par une loi de cause à effet, que j'appelle loi d'autogénération. Dans le cas de l'univers physique, la loi d'autogénération est l'ensemble des lois de la physique, et les nibs sont les interactions quantiques.

Mais alors, si l'univers a une nature aussi abstraite qu'une série de nombres, sans matière auto-existante, alors comment nous paraît-il concret et scientifiquement observable? Simplement parce que nos organes des sens, qui sont des objets matériels, en font partie. Ils en reçoivent alors de l'information. Information qu'ils peuvent transmettre à notre conscience, où elle apparaît sous forme de sensations: contact, images, etc. Notre interprétation positive de Copenhague rend donc compte de cela aussi: nous sentons et observons le monde, simplement grâce aux relations logiques entre ses éléments, même si il n'a pas d'existence absolue.

 

On remarquera que ce sous-chapitre n'est qu'une autre façon de présenter la physique connue, sans rien y ajouter.

Mais c'est aussi la conception du Bouddhisme. (Et attention, corrélation ne signifie pas causation: je ne dis pas ça parce que je serais bouddhiste, je l'avais trouvé bien avant, dès 1972, alors que j'ai commencé à étidier le Bouddhisme en 1991).

Rappel: la conscience, les neurosciences
et le problème facile

(Permalien) Les neurosciences on accompli un fantastique travail d'analyse du fonctionnement du cerveau.

Cette image montre par exemple ce qui se passe quand on conduit une voiture et que l'on voit un feu rouge:

 

Un circuit nerveux typique, unissant une voie de perception et un arc
		réflexe

 

Nous voyons:

☻ Les circuits de la perception, qui décodent l'information «feu rouge».

☻ Les circuits des arcs réflexes qui, partant de cette information dans le cortex visuel, déclenchent l'action «freiner».

(Il s'agit d'une présentation très simplifiée. La conduite est plus complexe, et implique de nombreux autres circuits).

 

Ces analyses sont extrêmement pertinentes, sauf sur un point: comment ces activités des neurones matériels conduisent-ils à l'apparition d'une expérience de conscience forcément immatérielle: la sensation de rouge?

 

Le mystère de l'apparition de la conscience dans un système
		nerveux

 

Cette difficulté est résumée par David Chalmers et sa classification du problème en deux:

Le problème facile: comment le cerveau fonctionne («facile» non pas parce qu'il est simple, mais parce qu'il se ramène entièrement à la physique connue)

Le problème difficile: comment cette activités produit les expériences de conscience, ou Qualia. («difficile» non pas parce qu'il serait compliqué, mais parce qu'il est insoluble avec la physique connue).

 

On peut faire confiance dans les sciences cognitives pour le problème facile. Mais personne ne s'est vraiment attaqué au problème difficile. Il est donc temps que j'amène ma contribution.

Le problème difficile:
la nature de la conscience.

(Permalien) On remarque, comme vu dans la seconde partie, que la conscience est une entité observable, même si chacun d'entre nous ne peut observer (habituellement) que la sienne propre. Cette seconde partie discute des méthodes scientifiques pour appréhender cette situation.

 

Ce que nous observons alors sont des éléments de l'expérience de conscience, tels que les sensations, sentiments, idées, intentions, images, etc. Toutefois aucune de ces choses ne peut être formée de particules ou de champs de la physique. Elles ne peuvent pas non plus sortir d'une équation de physique quantique. Il faut donc admettre, à l'encontre du dogme matérialiste précédent, que les éléments de l'expérience de conscience ont leur propre nature, irréductible à la physique.

 

Mais là aussi, on tend à considérer qu'il y a «quelque chose qui est conscient»: un moi, un égo, une âme, une monade, etc. et on explique la conscience comme ça. Mais cette vue pose le même problème qu'avec la matière: quelle est la nature de cette entité?

 

La solution que je propose (et discute en détails dans la quatrième partie sur la nature de la conscience), est de considérer également la conscience comme un processus d'autogénération logique. Mais au lieu de relier entre eux des sauts quantiques de la physique, il relie des instants élémentaires de l'expérience de conscience, et des éléments de la dite expérience: sensations, idées, intentions, images, etc.

 

Ce qui amène également à l'équivalent d'une «interprétation de Copenhague de la conscience»: de connaître les relations logiques entre chaque instant élémentaire et contenu élémentaire de la conscience, permet de décrire entièrement la conscience, sans supposer d'entité métaphysique sous-jacente.

☻ Appeler cela «interprétation de Copenhague» est justifié par le fait qu'on a le même mécanisme logique que pour la physique. En fait c'est une propriété fondamentale des processus d'autogénération logique, voir chapitre III-6, que l'on retrouve aussi dans les séries mathématiques.

☻ Le mot «quantique» a été abusé par les pseudosciences. Mais en toute rigueur, tout processus d'autogénération logique l'est, à commencer par les séries mathématiques du lycée. Toutefois je préfère garder ce mot pour la physique, afin de ne pas offrir de fourrage aux dites pseudosciences.

☻ Pour les religieux, ceci semble dénier l'âme. En fait non, car il suffit de considérer l'âme comme le processus d'autogénération lui-même. Ceci évite des oppositions inutiles entre la science et la spiritualité, ou si vous preferez cela promeut l'oeucuménisme avec la science.

☻ Le Bouddhisme a là aussi une vue très similaire sur la nature de la conscience.

☻ De plus en plus de scientifiques invoquent la Mécanique Quantique pour tenter d'expliquer la conscience. Je ne suis pas d'accord, car la conscience n'étant pas matérielle, toute explication matérielle est forcément fausse. Cependant, ils ont remarqué que la conscience dans le cerveau présente des propriétés non locales, tout comme dans la Mécanique Quantique. Je pense que la vraie raison est que la conscience n'est en effet pas locale. Cela ne la rend pas «quantique» comme en physique, mais la non-localité de style quantique est une propriété générale des processus d'auto-génération logique.

 

 

Un dernier point avant d'introduire les cyrlikars, est la comparaison du processus d'autogénération logique de la physique, avec celui de la conscience:

☻ En physique, les lois d'autogénération sont appelées «les lois de la physique». Elles sont un ensemble de relations mathématiques Aristotéliciennes. Même quand des probabilités sont impliquées, elles restent définies par les lois de la statistique mathématique, qui sont encore formalisables. (Voir chapitre I-3 pour les types de logique.)

☻ Pour la conscience, la loi d'autogénération est généralement non-Aristotélicienne (chapitre I-3). Il n'y a donc pas de correspondance précise avec la physique, au-delà d'analogies et des principes généraux de tels processus. On pourrait les appeler «les lois de la conscience», mais cela ressemble trop à d'autres expressions vagues utilisées en morale ou par la pseudo-spiritualité. Par contre les traditions spirituelles authentiques ont un mot précis: le karma. On peut donc appeler «karma» l'ensemble des lois d'autogénération de la conscience. Ce que nous ferons pour la suite.

Ce qui suppose évidemment d'oublier Lobsang Rampa et la télé, et d'avoir étudié ce qu'est vraiment le karma. En particulier le karma n'est pas une «punition divine» comme dans les vidéos Youtube. (Même si il peut produire ce genre de résultats si on le provoque).

En réalité, le karma est un ensemble de lois: l'habitude, l'attraction des semblables, etc. Son fonctionnement est très visible lors d'instants précis comme les NDE, où il actionne les aiguillages de notre vie. Des courants spirituels comme le Bouddhisme, la Jaïnisme et l'Hindouisme en donnent des descriptions utilisables.

Les cyrlikars©

(Permalien) Les neurosciences indiquent qu'une expérience de conscience donnée se produit quand un réseau de neurones active un de ses entraînements. Par exemple le cortex visuel peut reconnaître plusieurs fleurs, mais on n'aura conscience que de la fleur qui est actuellement perçue par l'oeil, et qui active un des apprentissages d'un groupe de neurones donnés dans le cortex visuel.

Ajouté en Aout 2022: une recherche récente a trouvé que la conscience s'élève dans des parties du cerveau avec des boucles de rétroaction complexes, mais pas dans les parties avec un traitement linéaire de l'information comme le cervelet ou les corrections de distorsion de la rétine.

 

Ceci pose tout de même un problème. Considérons par exemple le cortex auditif. On a (en simplifiant) un neurone par note, et chacun s'active quand l'oreille reçoit la note correspondante. Oui, fort bien, mais ces neurones sont tous identiques!! Et il n'en part pas d'axones vers des circuits d'identification de la note, seulement des voies réflexe inconscientes, comme vues dans les images ci-dessus. Mais alors, comment des neurones tous identiques peuvent-ils produire chacun une sensation différente? Cette disposition est pourtant très générale, car de nombreux circuits neuronaux produisent chacun des expériences de conscience très spécifiques: sensations, sons, couleurs, images, intentions, etc. Sans que, dans aucun cas, leurs neurones n'indiquent quel type d'expérience: les neurones de la vue, du son, des maths, du sexe, de la douleur, etc. sont tous identiques!

 

La seule solution est que ce soit le processus d'autogénération de la conscience lui-même qui produise cette imputation. Un élément donné de l'expérience de conscience apparaît quand l'apprentissage correspondant d'un réseau neuronal est activé.

On a donc une correspondance point par point, bijective, entre les circuits neuronaux, et le type d'expérience que la conscience leur impute. Et aussi, pour un circuit donné, entre chaque apprentissage et chaque expérience de conscience précisément.

 

Il en vient la définition:

Un Cyrlikar© est l'association fonctionnelle d'un réseau neuronal, et du type d'expérience de conscience ressentie quand le réseau est activé.

Exemple: le cortex visuel produit les sensations de couleur, le cortex auditif les sensations de son, etc.

Dans un cyrlikar donné, l'activation de chaque apprentissage ou sortie du réseau neuronal suscite une expérience de conscience de son type.

Ainsi chaque apprentissage du cortex visuel suscite une couleur donnée, chaque sortie du cortex auditif suscite une note donnée (en simplifiant), etc.

 

Ceci est résumé dans l'image ci-dessous:

 

Le cyrlikar, union fonctionnelle entre un circuit nerveux et un type d'expérience de conscience

 

Cette relation semble même extrêmement précise, avec dans notre cerveau des milliers de réseaux neuronaux produisent chacun des dizaines voire des milliers d'expériences de conscience différentes, sans communication entre les neurones, et sans mélange entre ces différentes expériences. Cette précision ne s'explique que si elle est produite par la conscience.

On peut donc considérer que le cyrlikar est l'unité de base du cerveau conscient. Certains englobent probablement dans leurs neurones des circuits de calcul et de mise en forme inconsciente des informations. Ou bien plusieurs circuits et leurs cyrlikars agissent ce concert pour coder et susciter des concept complexes ou des raisonnements.

 

Enfin il est important de noter qu'un cyrlikar ne peut pas se réduire au seul apprentissage neuronal (beaucoup d'apprentissages neuronaux et même de réseaux entiers ne produisent pas d'expérience de conscience), ni au seul karma de la conscience (cela donnerait alors une sorte de rêve, sans relation avec les neurones: nous ne percevrions pas le monde)

Ainsi un cyrlikar n'est ni un objet matériel, ni une expérience de conscience: c'est l'union fonctionnelle des deux.

 

Bon, indéniablement les Cyrlikars existent: le nier serait nier la conscience elle-même, une position absurde, masochiste et anti-scientifique. La nouveauté est de considérer conscience et neurones comme un ensemble fonctionnel indissociable (sauf à la mort, nous verrons ce cas plus loin)

Je propose également un symbole:

représentation symbolique ou schématique d'un Cyrlikar

La partie carrée est la partie matérielle, régie par les lois de la physique, domaine des neurones et des neurosciences. La partie ronde est la partie spirituelle ou non-Aristotélicienne, régie par le karma, domaine de la Qualia ou expériences de conscience. La séparation verticale marque, non pas une opposition de type Manichéisme, mais au contraire l'union indissociable des deux. Pour bien insister sur ce point, cette séparation comporte des «trous». Les traits horizontaux indiquent la bijection ente les apprentissage du réseau neuronal, et l'expérience de conscience correspondante. Au besoin on peut ajouter une flèche, dans un sens ou dans l'autre. Je ne connais malheureusement pas de caractères UTF8 préexistant qui convienne. Il faudra en créer un.

Le point le plus remarquable est que le Cyrlikar est constitué simultanément de structures matérielles et de structures spirituelles: c'est ce qui en fait une nouveauté dans les sciences. Mais pas pour la spiritualité, qui connaît depuis longtemps l'action des symboles.

Le problème du transfert d'information
entre deux processus d'autogénération logique

(Permalien) Un processus d'autogénération logique simple, comme une série mathématique, est entièrement clos sur lui-même: aucune information n'y entre ni n'en sort.

A première vue, cela semble être le cas pour le processus d'autogénération de notre univers physique: aucun autre ne l'influence, et nos organe des sens ne peuvent pas percevoir d'autres univers.

Cela devrait aussi être le cas pour le processus d'autogénération de la conscience. Toutefois il est clair que ce processus reçoit massivement des informations depuis le processus du monde physique. Ces informations sont transmises physiquement au cerveau par les organes des sens, vers les réseaux neuronaux du cerveau. De là chaque cyrlikar les envoie vers le processus de la conscience.

 

Il n'y a qu'une seule explication possible: recevoir des informations par les organes des sens physique fait partie de la loi d'autogénération logique de la conscience.

Comment cela est-il possible? Nous avions vu dans le chapitre III-3, point 6, qu'il suffit que les deux systèmes soient des branches d'un même système ancêtre. Dans le cas de la conscience, on peut imaginer de nombreuses façons dont elle ait pu apparaître, à partir du moment où les cerveaux ont devenus capables de manipuler des informations de plusieurs catégories:

☻ Une représentation du monde

☻ Un enjeu, comme se nourrir ou échapper à un prédateur.

☻ des sentiments, qui ont d'abord existé comme des polarisations physiques des réseaux neuronaux.

On peut également supposer, toujours d'après le point 6, qu'un événement ponctuel (nib spécial) ait déclenché la séparation des deux processus.

Le processus d'autogénération de la conscience serait donc une branche du processus du monde physique. (C'est la solution la plus simple. Il existe d'autres solutions, où le monde physique a été intentionnellement créé par des consciences pré-existantes. Dans l'état actuel des connaissances, nous ne pouvons pas savoir ce qui s'est passé exactement).

Les états de conscience

(Permalien) Ajouté le 27 Mai 2020: Dans la cinquième partie sur la conscience, nous avons vu que, habituellement, la conscience ne contient que les éléments qui sont suscités en elle par le cerveau. Nous avons appelé cet état la conscience psychologique ou conscience neuronale. C'est l'état de conscience que décrivent les science cognitives, où la conscience n'est qu'un miroir de l'activité des neurones, ces derniers étant la seule cause de toutes nos pensées, nos émotions, nos actions.

Dans cet état de conscience toutefois, il n'y a pas de libre-arbitre. En effet, les neurones étant des objets matériels, qui ne contiennent aucune information sur l'éthique, le bonheur, ou un possible sens de la vie. Et a fortiori rien sur une possible Transcendance. C'est donc un état de conscience extrêmement misérable, halluciné, où les personnes se croient obligées de s'infliger d'énormes souffrances. En effet, les neurones, eux, ne souffrent pas. Mais la conscience qu'ils conduisent, elle, souffre. Et un neurone unique peut nous infliger d'épouvantables tortures pendant des années avec des choses comme le racisme ou la dépendance à la drogue. Pour cette raison, la spiritualité propose des techniques de méditation pour pacifier les neurones, et aussi pour relâcher l'attachement frénétique de la conscience à leur activité.

Quand ce détachement est suffisant, il permet alors au processus d'autogénération de la conscience de fonctionner de manière autonome, sans nécessiter d'entrées depuis le processus physique. Il existe donc divers états de conscience (chapitre V-8) intermédiaires entre la conscience neuronale et une conscience purement spirituelle. Certains résultent de la méditation, d'autres se produisent spontanément, comme les instants de super-conscience: un élément d'information rejoint la conscience, sans passer par les organes sensoriels ni par le cerveau.

En effet, une fois qu'un chemin d'information existe entre deux processus d'auto-génération logique, il n'a aucune raison de se restreigne au goulot d'étranglement des organes sensoriels. En effet, les personnes ayant vécu une NDE (chapter V-9), un voyage astral (paralysie du sommeil) ou des instants de superconscience (chapitre V-8), rapportent régulièrement d'importants flux de perception directe du monde physique (ESP), court-circuitant les organes sensoriels. Mais dans l'état de conscience neuronale, la conscience s'agrippe si fort à la sortie des organes sensoriels, qu'elle nous rend sourds et aveugles à toute autre voie d'information. C'est la seule raison pour laquelle nous n'expérimentons pas massivement ESP et télépathie, et c'est de notre faute.

 

Mais que se passe t-il à la mort, quand le cerveau s'arrête? (chapitre V-9) La conscience cesse alors de recevoir des informations par les cyrlikars. Mais leur partie «karma» est toujours là!! C'est ce qui permet alors à la conscience de continuer à avoir un contenu: tout ce qui figure dans l'inventaire des cyrlikars, images, sons, parfums, concepts, idées, etc. continue d'exister dans la conscience, en tant que stock de karma. Ainsi lors des NDE, les personnes continuent-elles à voir un monde spirituel qui, finalement, ressemble beaucoup au nôtre.

Comment la conscience est-elle liée à un seul cerveau?

(Permalien) Ajouté le 27 Mai 2020: Le concept de cyrlikar clarifie comment une conscience donnée est si fortement liée à un seul cerveau: c'est l'habitude (karma) de cette conscience, d'être liée à l'activité neuronale de ce cerveau précisément. La relation avec un autre cerveau n'existe tout simplement pas. Sinon, nous nous réveillerions chaque matin dans le corps d'une autre personne au hasard. Une chose qui, heureusement n'arrive jamais.

Une conscience utilisant un autre cerveau est possible, cependant. Lorsqu'elle est hostile, on l'appelle possession, visant à injecter du contenu nocif dans le psychisme de la personne attaquée. Lorsqu'elle est positive, on parle d'incorporation, ou d'adombrement. C'est ce fait par exemple l’oracle Netchung. Pour cela, il a nécessairement besoin d'un talent karmique spécifique: on raconte qu'il court sur les toits en tirant des flèches avec une précision incroyable. Il lui faut découvrir les commandes neurales des mouvements, qui sont différentes pour chaque personne. Son choix d'un moine récepteur (le Kuten) est probablement fonction des circuits neuronaux uniques de ce dernier.

Ce qui pose un problème: à quoi la conscience est-elle attachée exactement? Au corps? Aux neurones? Leur disposition, leur topologie ou leur fonctionnalités? Je pense que la conscience est liée au contenu significatif pour laquelle l'activité neuronale code, lorsque cette activité se produit. La plupart des consciences ont un attachement massif à l'apport des neurones, au point d’oblitérer tout le reste. C'est ce que montrent les NDE : dès que ce contenu neural cesse d'être produit, la conscience perd le contact avec le cerveau, même si ce dernier est encore intact. Il est donc clair que la conscience n'est pas liée au cerveau physique lui-même.

Ce qui, lors de la conception de réseaux neuronaux artificiels destinés à héberger une conscience (chapitre V-18), nous offre un degré de liberté que nous n'avons pas avec le cerveau naturel: nous pouvons sauvegarder la topologie du réseau neuronal dans un fichier informatique (extension: .cno), et la recharger dans un autre circuit intégré: la conscience devrait fonctionner aussi bien avec cette nouvelle «incarnation». Ou devrions-nous dire «insilication©»?

Le cyrlikar inverse.

(Permalien) De l'information peut-elle passer de la conscience vers le cerveau? On observe effectivement de telles occurrences, la plus simple étant le libre arbitre. Nous avons vu au chapitre V-3 comment il fonctionne. Répétons-le, en utilisant le concept de cyrlikar:

Pour qu'un acte de libre arbitre se produise, if faut que, dans un cyrlikar approprié (lié à l'éthique, aux sentiments, etc.), deux apprentissages neuronaux fournissent chacun leurs sorties à égal niveau. Ce que la personne ressent alors est un dilemme entre deux choix, par exemple entre la compassion et l'égoïsme. Mais ce qui se passe au niveau du réseau neuronal est une indétermination logique. On a vu au chapitre III-3 que cela peut enrichir un système d'autogénération logique avec une nouvelle loi d'autogénération (cas des transitions de phase du Big Bang), ou au minimum produire un «nib spécial» (point 6) qui sera une exception limitée à une des lois d'autogénération (cas des violations de symétrie dans l'expérience du RHIC). Bien entendu, si on admet que la matière est «réelle» et la conscience «abstraite», la seconde ne peut pas influencer la première. Il faut donc enlever ces épicycles, et partir sur l'hypothèse des processus d'autogénération logique, où matière et conscience sont d'égal statut existentiel. C'est ce qui leur permet d'échanger de l'information, échanges qui nous apparaissent alors comme des «phénomènes parapsychologiques» (chapitre VII-4). Oui, c'est juste ça. Rien de mystérieux ni de surnaturel.

 

Mais la conscience, elle, connaît parfaitement la réponse du dilemme entre altruisme et égoïsme. Ce qui se passe alors est que, grâce à l'indétermination logique, son influence peut devenir plus forte que celle des neurones: leur état de sortie est alors forcée à l'altruisme, en un nib spécial modifiant ensemble la conscience et l'état du système physique (la sortie du réseau neuronal). La personne ressent alors la révélation de l'altruisme. Puis les neurones reprennent leur fonctionnement normal. A ce point toutefois, le cerveau matériel a naturellement la propriété de modifier lui-même ses propres apprentissages neuronaux, y compris suite à une expérience unique mais émouvante. Ainsi, il modifie l'apprentissage de ce réseau: la personne est maintenant davantage altruiste de manière permanente, même si elle retourne à la conscience purement neuronale habituelle.

 

représentation schématique d'un Cyrlikar en mode inversé

 

Pour que ceci fonctionne, il faut toutefois que les réseaux neuronaux soient réceptifs à l'influence de la conscience. Heureusement, il existe une légère influence de la conscience sur les phénomènes physiques aléatoires, analogiques ou quantiques. Ce phénomène a été mis en évidence grâce aux expériences de l'Université de Princeton, PEAR et le Global Consciousness Project, grâce à des analyses statistiques d'un grand nombre de tirages aléatoires. Une telle influence (inférieure à 1%) est d'ordinaire inopérante. Mais dans le cas d'un réseau neuronal avec un grand nombre de paramètres analogiques, elle pourrait être multipliée, chaque neurone apportant une contribution intelligente, au lieu d'une simple moyenne statistique sur un grand nombre de tirages.

 

C'est pourquoi un cyrlikar serait le meilleur système pour tester l'ensemble de la théorie.

Test final

(Permalien) Ceci était pour la théorie. Pour les preuves, elles sont encore faibles, mais je puis faire ici une proposition cohérente et testable («falsifiable» selon le vocable de Popper), qui validerait fermement l'ensemble de la théorie. Certains résultats assez extraordinaires sont d'ailleurs déjà présents: asseyez-vous avant de lire la suite.

 

Il est assez facile d'observer le libre-arbitre conscient (chapitre V-3), grâce aux techniques spirituelles. Par contre, il serait très difficile aujourd'hui de mettre sa contrepartie matérielle en évidence, dans le cerveau. Un tel résultat matériellement observable est inutile pour le pratiquant spirituel, mais il amènerait le test sur le terrain de la science matérielle classique. Il serait donc déterminant pour basculer le paradigme matérialiste. En clair ce serait une expérience historique.

 

Pour obvier à cette difficulté, l'idée est de créer un cyrlikar artificiel, basé sur un réseau neuronal électronique. Une influence de la conscience se manifesterait alors par une sortie matériellement mesurable des neurones électroniques, facile à détecter.

Je décris une telle expérience dans un roman, «Pourquoi Papa il vient plus», et réclame antécédence depuis la création de cette histoire pour le gala d'hiver du 12 Décembre 2016 dans l'ex-monde virtuel Inworldz.

 

Un avantage d'un cyrlikar artificiel est qu'il n'engendre pas tout un tas d'activités parasites, comme le ferait un cerveau. De plus il suffit de brancher un fil depuis n'importe quel neurone, pour observer son activité.

Je n'ai pas encore d'idée fixée sur la topologie du réseau, ni sur la façon dont la personne créerait la partie karma de s'en servir. Probablement le cyrlikar artificiel comprendrait un apprentissage pour chaque personne, vers une sortie pratique, telle qu'un alphabet, ou la commande d'un personnage virtuel.

Par contre j'ai une idée bien plus précise des neurones artificiels, dont nous avons déjà vu les critères au chapitre VI-18. Ils seraient construits sur le modèle Sigma-Phi-Upsilon, une extension du système classique Sigma-Phi, avec en plus une source de bruit Upsilon («entropie» sur l'image), idéalement Gaussien. Une telle source peut être ajoutée dans les circuits intégrés, et certains algorithmes d'apprentissage utilisent déjà des sources de bruit.

 

modèle Sigma Phi Upsilon d'un neurone artificiel sensible à
		l'influence de la conscience

 

Le but de la source de bruit aléatoire est de permettre l'influence de la conscience, via une légère modification de la valeur moyenne du signal. Mais il faut pour cela que cette source de bruit soit non-déterministe, à haute entropie dans le jargon technique. Un résultat que j'avais prévu dès 2000, mais qui a été prouvé depuis par les expériences de PEAR (papier scientifique ici). En effet, ces expériences ont aussi montré qu'un générateur pseudo-aléatoire (déterministe) est insensible à l'intention de l'opérateur:

… when source #3, which retains some physically random features, is utilized, statistically significant correlations of results with operator intention, comparable to those seen in the benchmark experiments, continue to appear. For the strictly deterministic sources #1 and #2, however, no such correlations are observed.

(Je traduis: … lorsque la source n°3, qui conserve certaines caractéristiques physiquement aléatoires, est utilisée, on continue à obtenir des corrélations statistiquement significatives des résultats avec l'intention de l'opérateur, comparables à celles qui ont été observés dans les expériences de référence. Pour les sources strictement déterministes n°1 et n°2, aucune corrélation de ce type n'est observée.)

(Les sources n°1, 2 et 3 étaient toutes des générateurs pseudo-aléatoires, mais la n°3 avait une horloge dont la fréquence variait analogiquement, l'opérateur choisissant le moment de presser une touche)

Par contre l'expérience n'a pas trouvé de différence mesurable entre un générateur aléatoire analogique et un générateur aléatoire quantique. Mon intuition me dit tout de même qu'un événement quantique unique serait plus intéressant… au moins par son prestige, qui aiderait beaucoup à créer la partie karma, lol!

La publication PEAR ci-dessus montre d'autres effets extraordinaires, qu'un cyrlikar artificiel permettrait de reproduire facilement et par un grand nombre de personnes:

☻ Indépendance de la distance entre le générateur aléatoire et la personne qui tente de l'influencer. (Il existe d'autres sources mentionnant des expériences de télépathie depuis l'Antarctique, et l'astronaute Edgar Mitchell a affirmé en avoir réussi une depuis la Lune).

☻ L'expérience continue à fournir les mêmes résultats, malgré un décalage temporel de plusieurs jours entre le fonctionnement du générateur aléatoire, et l'action de la personne tentant de l'influencer! (D'autres sources mentionnent aussi de tels décalages temporels, ainsi que certains cas ovni comme l'affaire Valdez).

Bien entendu une source unique n'est pas suffisante pour établir un fait comme une vérité scientifique. Néanmoins, la qualité de la publication PEAR incite fortement à tenter de reproduire ces expériences, ou d'autres comme celle du cyrlikar artificiel que je propose ci-dessus.

En effet, de telles violations de l'écoulement normal du temps, réalisées avec un procédé aussi simple, démontrent clairement la présence d'un autre système d'autogénération logique interférant avec celui du monde physique. Celui de la conscience en l'occurrence.

Il en est ainsi parce que la non-localité et la non-temporalité sont des propriétés fondamentales des systèmes d'autogénération logique: c'est le temps qui est une illusion résultant du fonctionnement du système, et non pas le système qui se déroule dans un quelconque temps absolu (Chapitre IV-3). Normalement on ne peut pas mettre cette propriété en évidence depuis l'intérieur d'un processus comme celui de notre monde physique, où règne l'illusion d'un temps absolu. Mais cette propriété des processus d'autogénération logique fait que les temps dans deux systèmes différents sont incommensurables (on ne peut pas leur trouver de correspondance linéaire ou univoque). D'où des décalages temporels observables quand deux systèmes d'autogénération logique interagissent.

 

On comprend donc que wikipédia, et son âme damnée le groupe scientiste intégriste Wikipedia Guerrilla Skeptics (Wayback machine), se soient donné tant de mal pour faire censurer l'étude PEAR. Mais elle reste visible (avec les URLs de Princeton) sur la wayback machine, ou sur le site de l'ICRL (l'ancienne équipe de PEAR). Ces remugles nous rappellent que la science n'est pas encore en sécurité. La dénégation de la conscience pourrait être la prochaine guerre de désinformation, après la dénégation du changement climatique. Et avec des conséquences encore plus graves.

Il faut donc tenir contre des avertissements du chapitre II-9, avec notamment des tests en triple aveugle, et une recherche discrète tant qu'on n'a pas de résultats inattaquables et massivement reproductibles par tous.

 

En fait je ne suis plus seul, et la recherche scientifique sur la conscience commente à s'organiser. Il y aura donc du nouveau, et je le signalerai.

 

 

 

 

 

 

Epistémologie Generale        Chapitre V-19       

 

 

 

 

 

 

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