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Epistémologie Generale        Chapitre V-1       

 

V-1 But de cette partie

 

(Permalien)

(Permalien) Cette partie est en somme la principale de ce livre, et la conclusion des précédentes: la conscience existe par elle-même, et surtout pour elle-même. Elle a sa propre nature, ses propres déterminismes, son propre fonctionnement, et ses propres buts, indépendamment de toute physique, de toute biologie ou génétique, et surtout indépendamment de toute idéologie matérialiste. Nous allons donc étudier dans cette partie comment elle fonctionne, avant d'étudier dans la sixième partie ses enjeux en société.

Cette partie a été entièrement réécrite, avec un meilleur plan, un style plus précis, et quelques nouvelles découvertes scientifiques.

Mais avant de commencer, il nous faut dissiper divers préjugés et idéologies concernant la conscience, que nous allons voir dans ce chapitre.

Psychologie

(Permalien) Tout comme la physique étudie le monde physique sans accéder à son origine, la psychologie étudie les processus de la conscience sans accéder à sa nature ni à ses motivations intrinsèques. Ainsi toute activité de psychologue est relative à une conception donnée de la vie, et tend à adapter notre conscience à cette conception, sans toutefois donner aucun moyen de savoir si cette conception de la vie est bonne ou mauvaise. Ainsi, il ne peut y avoir de psychologue intrinsèquement neutre, il nous influence forcément, et être confronté à un psychologue peut être la meilleure ou la pire des choses, selon son idéologie, ou selon... qui le paye! On ne le voit que trop bien aujourd'hui, quand les techniques de manipulation mentales des médias leur permettent de façonner l'opinion pratiquement à la demande: faire voter pour un groupuscule politique sadomazo comme pour un parti démocratique important, ou dénigrer l'écologie.

Il faut toutefois reconnaître que la psychologie moderne a fourni de nombreux outils pour notre épanouissement psychologique, puis spirituel. Ces outils peuvent être très utiles, à partir du moment où on sait ce que l'on doit en obtenir.

On a déjà examiné les bases logiques de la psychologie dans le chapitre I-9, sous titre «La psychologie».

Freudaines©

(était le chapitre 40 dans la version 1)

(Permalien) J'emploie ce mot de «freudaine©» (note 93 sur l’usage de ©) pour désigner cette attitude consistant à réduire la psychologie à un morfondage dans les problèmes: faute de but réel dans la vie, la résolution d'un problème psychologique en appelle forcément un autre, et on peut ainsi continuer à macérer dans ce jus malsain aussi longtemps que l'on veut.

Mais à l'origine je l'avais inventé pour désigner le fatras de théories arbitraires qui encombrent ce domaine. A l'origine Freud a eu le grand mérite de l'intuition géniale qui a fondé la psychologie; mais n'ayant apparemment pas résolu certains de ses propres problèmes, il a essayé de s'en tirer en inventant des complexes d'Oedipe, instincts de mort et autres stades anal que ses successeurs ont pris ensuite comme révélation divine. Les psychologues les plus modernes sont tout de même revenus de ces excès.

 

Mise à jour le 5 Mai 2020:

les critiques de ce sous-chapitre, écrit il y a 20 ans, s'appliquent en fait à la psychanalyse. Elles ont valu depuis à la psychanalyse d'être considérée comme une pseudoscience, tandis que la psychologie s'est largement émancipée de ses croyances, dogmes et méthodes.

Pseudosciences

(Permalien) Je pense à certaines sectes qui voient des choses comme des connexions nerveuses aux Chakras (chapitre V-17)... Sûrs que les leurs ne sont pas ouverts! On trouve une belle collection de bourdes comme ça dans le Nouvel Age, qui ne font que continuer l'idée absurde que des drogues pourraient «libérer» notre conscience...

Je pense aussi à certaines sectes qui vendent des appareils destinés à mesurer notre conscience. Le matérialiste naïf se fait facilement piéger, et il est prêt à débourser une grosse somme pour un appareil aussi «précieux». Au mieux, il y verra une «croyance» aussi légitime que n'importe quelle autre religion. Et les juges et les politiciens matérialistes ne peuvent rien contre de telles sectes. Au contraire, pour l'épistémologie Générale, qui reconnaît la nature immatérielle de la conscience, de tels appareils ne peuvent pas fonctionner, et l'escroquerie est patente. D'où les services innombrables qu'une véritable étude scientifique de la conscience rendra à la société.

Pseudosciences officielles.

(Permalien) Ceci est un jeu de mot entre «pseudosciences» et «science officielle». En effet, il semble que le contrôle scientifique soit moins bon dans les domaines de l'esprit que dans les sciences de la matière. Ainsi, plusieurs théories très contestables ont pu être présentées comme «la science» aux yeux du public, voire être acceptée par les scientifiques eux-mêmes. Le procédé est le même qu'avec les climatosceptiques: des «fondations» et des «études» présentent les théories biaisées, d'abord par les médias, des «instituts» ou des «publications spécialisées». Une fois quelques docteurs convertis, le contrôle par les pairs peut alors donner une caution par les vraies universités, ce qui permet à ces pseudosciences de prospérer et d'être reconnues sans débat comme «la science officielle» par les spécialistes, voire par l'ensemble de la communauté scientifique et les gouvernements. D'où le nom de «pseudoscience officielle», qui n'est pas une plaisanterie.

Ce qui permet ces manipulations est la difficulté d'appréhender le domaine «abstrait» de la conscience. La tentation est alors grande de ramener cette dernière à l'observation matérielle, «objective», «testable selon Popper», ou «obéissant au principe du rasoir d'Occam». Une tentation que les mathématicien ont pourtant catégoriquement refusée, dans leur propre domaine tout aussi «abstrait», et ils s'en portent très bien.

(Une remarque amusante: le mot «magicien» vient du latin «magus», un prêtre Zoroastrien à qui l'on attribuait des pouvoirs magiques, parce qu'il savait... calculer les dates des éclipses! Ainsi la frontière entre conscience et mathématiques paraît bien artificielle...)

Le but de ce livre est justement de permettre d'aborder scientifiquement le domaine de la conscience, grâce à l'Epistémologie Générale décrite dans la seconde partie, et au cadre théorique des processus d'autogénération logique, présenté dans la troisième partie. Ainsi on peut facilement démonter ces pseudo-sciences. Pseudosciences qui semblent se rapporter à mes théories, mais qui ressortent d'une démarche de croyance, pas de recherche de la vérité.

Le béhaviourismeet la sociobiologie ont été étudiés au chapitre II-7. Rappelons ici que le la critique (pondérée) de ces courants de pensée ne concerne pas tant les résultats concrets qu'ils proposent, que la sélection et l'interprétation de ces résultats selon des idéologies matérialistes ou rationalistes déniant la conscience, voire selon des idéologies d'extrême droite comme le génétisme ou le refus du respect des personnes.

Par contre les «feux d'artifice de neuromédiateurs» de Ronald Siegel ou les «feux de scandium» à Hessdalen ne méritent aucune pondération.

Neurologie et sciences cognitives.

(Permalien) A la différence des précédentes, il ne s'agit pas de manipulation délibérées. Elles subissent toutefois les mêmes limites de l'épistémologie classique basée sur l'observation matérielle (et trop souvent les mêmes influences idéologiques).

Si la neurologie explore avec succès le fonctionnement des circuits nerveux depuis déjà des dizaines d'années, ses pratiquants se sont vite heurtés à une limite: il est souvent impossible de savoir «à quoi sert» une activité nerveuse donnée, sans tout simplement demander à la personne «à quoi elle pense» à ce moment. Cette comparaison est le domaine des sciences cognitives, qui étudient donc le cerveau de cette façon.

Cela constitue donc un premier pas vers l'Epistémologie Générale. Toutefois cette étude du cerveau est encore incomplète. En effet, elle concerne surtout les voies d'acquisition de l'information (d'où le nom de «cognitive») et les activités réflexes. Les émotions, les prises de décision, lui sont encore inaccessibles. Et a fortiori la méditation, la compréhension du sens de la vie, le choix de nos motivations... sans parler de parapsychologie, toujours hérétique. Il est donc clair que le mot même «cognitif» est une réduction de la conscience aux seuls aspects matériels et matérialistes.

Cela me fait penser à une aventure de Yoko Tsuno, «Le trio de l'étrange»: Yoko, confrontée à un ordinateur malveillant qui essaie d'analyser son cerveau, se met en méditation bouddhiste zen. Ainsi l'analyseur n'observe aucune activité nerveuse, et ne peut donc tirer aucune information d'elle. Ce qui n'empêche pas Yoko d'avoir des intentions, et même un plan qui va lui permettre de détruire cette machine indiscrète. Cela ne marche peut-être pas si bien en vrai, mais nous fait tout de même comprendre que la neurologie ne peut pas avoir accès à tout.

Vers la véritable étude
scientifique de la conscience

(Permalien) Même sans mauvaise intentions, cette vision d'un monde où tout se ramène à la matière mortelle et périssable, cette vision est tout simplement noire et désespérante. J'en protégeais mes enfants comme d'une secte.

Et de toutes façons, aucune de ces méthodes ne peut expliquer ce qu'est vraiment la conscience, qui ne peut en aucune façon se décrire en termes de phénomènes physiques. A fortiori, aucune ne peut expliquer que cette conscience puisse fonctionner SANS activités nerveuses. Ceci est irréductible à toute explication matérielle, et demande une explication totalement autre, comme celle vue au chapitre III-8: la conscience est un processus d'autogénération logique autonome, enchaînant des éléments de l'expérience de conscience (images, sensations, sentiments, intentions, etc.) selon ses propres lois et son propre déterminisme. C'est ce que nous allons voir dès le chapitre suivant.

 

 

 

 

 

 

Epistémologie Generale        Chapitre V-1       

 

 

 

 

 

 

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