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Introduction à l'Epistémologie Générale        Chapitre 5       

 

Introduction à l'Épistémologie Générale
Cinquière partie: la conscience

 

V-1 But de cette partie

(Permalien)

Cette partie est en somme la principale de ce livre, et la conclusion des précédentes: la conscience existe par elle-même, et surtout pour elle-même. Elle a sa propre nature, ses propres déterminismes, son propre fonctionnement, et ses propres buts, indépendamment de toute physique, de toute biologie ou génétique, et surtout indépendamment de toute idéologie matérialiste. Nous allons donc étudier dans cette partie comment elle fonctionne, avant d'étudier dans la sixième partie ses enjeux en société.

Aucune des méthodes de la neurologie ni de la physique ne peuvent expliquer ce qu'est vraiment la conscience. Ceci demande une explication totalement autre, comme vu au chapitre III-8: la conscience est un processus d'autogénération logique autonome, enchaînant des éléments de l'expérience de conscience selon ses propres lois et son propre déterminisme.

V-2 Relation entre la conscience et le cerveau

(Permalien)

La véritable définition scientifique de la conscience

La conscience est le fait que nous nous rendions compte du monde, que nous ressentions sensation, émotions, plaisir et souffrance. Cette définition est tout à fait suffisante comme définition scientifique de la conscience, sans avoir à se référer à des phénomènes physiques qui ne la concernent pas.

 

La conscience est la Qualia, le problème difficile de Chalmers.

L'hypothèse de la réduction neuronale

Le fait que les activités de la conscience correspondent a des activités des neurones a conduit à l'hypothèse comme quoi cette activité des neurones suffirait à elle seule à rendre compte de tous les aspects de la conscience. La neurologie et les sciences cognitives étudient la conscience selon cette hypothèse.

Toutefois aucune des deux n'explique comment on «se rend compte», comment on est conscient de ces informations. Pire, on a (en simplifiant) un neurone par note musicale différente... mais ils sont tous identiques! Comment ressent-on des notes différentes, alors? Cette correspondance sans cause matérielle me semble un des meilleurs arguments actuellement disponibles pour dire que quelque chose d'autre est en jeu.

La seule explication logique de cette situation est que c'est la conscience elle-même qui impute une signification pertinente à ces signaux nerveux, afin de servir les seuls besoins de cette conscience. Ce qui implique que la conscience «sait» ce qu'ils représentent, en fonction de leur connexions avec les organes des sens.

L'hypothèse de l'autogénération logique de la conscience

Nous avons vu dans le chapitre III-8 qu'un processus d'autogénération logique peut très bien engendrer une suite d'éléments de l'expérience de conscience. Le résultat est alors «une conscience», qui est consciente de tous ces éléments. Toutefois un processus d'autogénération logique ne possède pas d'entrées d'information. Le résultat est donc équivalent à un rêve.

Toutefois, dans l'état de conscience ordinaire, la conscience reçoit en permanence des informations sur le monde physique, par le biais des neurones.

 

Il est alors clair que les deux processus d'autogénération logique doivent communiquer, celui du monde physique (le cerveau) et celui de la conscience.

L'hypothèse de la conscience «collant» au cerveau

Nous postulons ici que la loi d'autogénération logique de la conscience incarnée dans un cerveau est que, à chaque instant, la conscience contient un élément de conscience correspondant à l'activité des neurones actifs.

 

Ainsi il y a un flux d'information du processus d'autogénération du monde physique, vers celui de la conscience, qui détermine le contenu de cette dernière.

Et c'est la loi d'autogénération de la conscience qui attribue à chaque neurone la sensation correspondante. Aucun fait matériel n'explique pourquoi il en est ainsi, ou ce qui attribue la hauteur du son à chaque neurone auditif.

Les raisonnements, émotions et intentions seraient perçues par la conscience de la même manière, à partir des réseaux neuronaux qui les produisent.

Ainsi la conscience est bien une structure complexe, contenant de nombreuses imputations, chacune sur l'activité d'un groupe de neurones spécifiques.

L'origine logique du processus

Comment un système d'autogénération logique a t-il pu apparaître autrement qu'à partir d'une «graine» originelle, comme ceux que nous avons vu précédemment?

Il n'y a justement pas de différence de nature entre un processus matériel et un processus spirituel. Seuls les éléments qu'ils contiennent sont différents. Il n'y a donc pas d'impossibilité fondamentale à une relation logique entre les deux, du moment qu'une loi d'autogénération le permet.

Les scientifiques appellent ceci une propriété émergente (qu'ils proposent comme solution du dilemme entre le libre-arbitre et la matérialité du cerveau). Considérant la règle 6 du chapitre III-3, je parlerais plutôt d'un embranchement d'un système d'autogénération vers un autre («Forking» en anglais). Cette situation d'embranchement explique, sans rien nécessiter d'autre, que la branche puisse continuer de recevoir des informations du tronc.

L'apparition de la conscience le long de l'évolution

Comment un processus l'autogénération physique peut-il donner un processus d'autogénération non physique?

On peut valablement supposer que la conscience serait apparue au fur et à mesure que des cerveaux de plus en plus complexes sont apparus, avec l'évolution de la vie. Et chaque type d'expérience de conscience serait apparu avec les capacités neurosensorielles correspondantes: vision, ouïe, sentiments, sens du moi, intentions...

Mon meilleur choix serait l'alliance d'une émotion avec la conscience du corps, que l'on pourrait appeler «sensualité».

L'âme des religions
contre
«l'interprétation de Copenhague» de la conscience

(Importante note 91 sur l'usage du mot «quantique»)

Un des crédos de base des religions est l'existence d'une «âme», qui expliquerait la conscience. L'ennui, c'est que cette âme fait un élément ad hoc à expliquer, qui aurait sa propre existence métaphysique. Seul le Bouddhisme considère la conscience comme un «agrégat» d'éléments, en une série d'instants de conscience qui s'autogénère et s'entretient par la loi de cause à effet.

La théorie de l'autogénération logique d'une série d'éléments de conscience rend parfaitement compte de la conscience, sans requérir aucun élément ad-hoc.

Cette théorie de la conscience comme processus d'autogénération logique rend aussi compte de la survie après la mort, les NDE, la réincarnation. En effet, la règle 5 du chapitre III-3 dit que le processus d'autogénération de la conscience peut continue à tourner, même quand il ne reçoit plus d'information du cerveau.

 

Cette absence «d'âme» sous-jacente, qui éprouverait la conscience, pourrait s'appeler «l'interprétation de Copenhague» de la conscience.

 

On peut quand même accorder les religions avec la théorie de la conscience autogénérée, si on considère que le processus d'autogénération de la conscience EST l'âme.

Conscience psychologique,
ou influence de la conscience sur le cerveau?

Dans cette théorie, l'information va clairement du monde physique vers la conscience, mais pas le contraire.

Cet état de conscience est ce que j'appelle la «conscience neuronale», ou «conscience psychologique», n'est vraiment pas une condition enviable, car elle ne nous laisse aucune liberté, seulement une illusion de liberté, alors que nous serions en fait entièrement déterminés par nos neurones, par nos gènes, par la télévision.

 

Il est clair, autant pour notre confort que pour tester cette hypothèse, que la communication en sens inverse doit aussi pouvoir se produire: de la conscience vers le cerveau.

Le cas le plus visible qui ait été scientifiquement étudié est celui des NDE avec électroencéphalogramme plat, qui, à lui seul, suffit à démontrer que la conscience peut aussi exister sans le cerveau. Mais, les NDE démontrent aussi totalement que la conscience peut commander au cerveau: Sans cela, nous ne pourrions pas nous rappeler d'une NDE!

Il existe d'autres cas, comme les instants de super-conscience. Mais voyons le libre-arbitre:

V-3 Le libre-arbitre

(Permalien)

Introduction

Pour que la conscience puisse avoir un quelconque contrôle sur le fonctionnement du cerveau, il faut que l'information aille du processus d'autogénération logique de la conscience, vers le processus d'autogénération logique du monde physique. D'après la théorie de l'auto-génération logique il faut un événement spécial, capable de créer une nouvelle loi d'autogénération impliquant les deux règnes ensemble.

Le libre-arbitre d'après les religions, la loi et la philosophie

Le libre-arbitre ne consiste pas à choisir des cartes ou des nombres, comme dans certaines fausses expériences de neurologie.

La définition religieuse originelle est de choisir le Bien. Cette définition a survécu au passage vers le droit laïque, accompagnée de son corollaire: la responsabilité.

Pseudo-libre-arbitre neurologique

D'après le scientisme (note 92), il n'y a pas de vrai libre-arbitre, mais des «tirages aléatoires» effectués par des influences nerveuses sur les neurones.

Mais si nous ne le maîtrisons pas, ce n'est pas du libre-arbitre.

Les capacités logiques du cerveau, et son pouvoir d'empathie, nous offrent une certaine capacité à comprendre la vie. D'où un libre-arbitre partiel, mais encore soumis à la loi des neurones matériels.

Ce que l'on peut réellement faire avec la pensée neurologique

Malgré les limites vues dans les deux sous-chapitres précédents, il est remarquable de voir à quel point cet instrument matériel imparfait, le cerveau, se montre tout de même capable de nous fournir une quantité utilisable de compréhension de la vie et de liberté de décision. Suffisamment en tous cas pour que tout un chacun puisse comprendre le bien et le mal, et être considéré comme responsable par les tribunaux si on s'y refuse.

Le problème toutefois est que ce processus prend beaucoup de temps, si bien que peu d'entre nous peuvent vraiment y arriver seuls en une seule vie.

Ainsi, nous avons clairement besoin d'aller plus vite.

Libre-arbitre psychophysique faible

Toutes les expériences décrites ci-dessus peuvent nous fournir une certaine liberté, mais elles sont encore toutes totalement dépendantes des neurones.

Donc nous sommes obligés d'admettre que le seul véritable libre-arbitre, le seul qui peut vraiment forcer les neurones à obéir à notre conscience et nous apporter de réelles connaissances de manière suffisamment reproductible, est celui que nous avons décrit dans le chapitre IV-9: des conditions physiques particulières dans les neurones créent une indétermination logique, qui permet à des informations de passer de la conscience vers le monde physique. C'est ce que j'appelle «libre-arbitre parapsychologique faible», et c'est le seul cas où la conscience peut vraiment maîtriser les neurones et la psychologie, au lieu d'être déterminé par eux.

Nous avons quelques moyens de le produire: stopper l'attachement aux opinions. Cela peut se faire grâce à la méditation, avec des méthodes de débutants enseignées dans n'importe quelle ville des pays démocratiques. Le calme mental remet alors tous les signaux neuronaux à zéro, ce qui crée l'indétermination.

Libre-arbitre psychophysique fort

Certaines conceptions religieuses du libre-arbitre impliquent des événements magiques, comme des visites d'anges, des descentes de grâce divine, etc.

Il est probable que ces religions se réfèrent tout simplement aux NDE, aux instants de super-conscience, et d'autres phénomènes psychophysiques forts.

V-4 Domaines avec influence de la conscience

(Permalien) (Note 91: dans ce chapitre, le mot «quantique» est utilisé dans le sens de la physique classique)

Nous avons vu au chapitre IV-9 que l'action de la conscience sur les neurones pourrait se produire lors de l'apparition d'un domaine d'espace éphémère, où les lois de la physique seraient modifiées de manière à intégrer l'action de la conscience (domaine psychophysique).

la physique et les domaines d'espace, dans la Théorie de l'Autogénération Logique

L'expérience du RHIC à Brookhaven consistait à projeter des noyaux d'or les uns contre les autres, à des vitesses relativistes. Ceci produit des températures et pressions extrêmes, où la matière est réduite à un plasma de quarks et de gluons. En simplifiant, ce plasma ne contient pas l'information sur le taux de formation de matière ou d'anti-matière dans notre monde ordinaire. Il se forme alors plusieurs zones où ce taux est différent. Les physiciens appellent ces zones des domaines. Mais pour la théorie de l'autogénération logique, il s'agit d'un embranchement (forking), un nouveau processus d'autogénération logique.

Cet embranchement se fait selon les étapes suivantes:

-Perte de l'information «appartenir à un système donné»

-Résolution d'un paradoxe selon une valeur arbitraire, propre à un autre système

-Dans le cas du RHIC, les particules mutantes se désintègrent toujours en passant par des photons, qui ne contienent pas l'information sur la violation de symmétrie, de sorte que tout redevient comme avant.

Rappel: fonctionnement des réseaux de neurones électroniques et biologiques

Un réseau de neurones électroniques est formé de nombreux amplificateurs (neurones), qui s'envoient des signaux les uns les autres, avec des liaisons variables (synapses). Quand on présente les données à l'entrée, alors toutes les sorties vont prendre des valeurs quelconques, évoluant très rapidement, puis convergeant vers la bonne réponse.

Le cerveau fonctionne de manière similaire, et c'est ainsi qu'il accomplit en une seule étape synthétique des raisonnements non-Aristotéliciens.

La prise de décision par des réseaux de neurones du cerveau

Une décision, ou une réflexion sur un problème philosophique complexe va mettre en jeu des unités de calcul neuronales, chargées de représenter les différents concepts. La décision interviendra comme un choix entre différentes sorties.

Prise de décision nécessitant un libre arbitre

Les neurosciences, l'informatique, la théorie des jeux, l'intelligence artificielle, les éthiciens, etc. étudient la prise de décision uniquement selon les valeurs matérialistes ou compétitives. Ceci exclut de fait le libre-arbitre, qui est justement la capacité à découvrir et choisir de meilleures valeurs.

C'est toutefois une action qui, en tout premier, nécessite de supprimer l'attachement névrotique à n'importe quel systèmes de valeurs. Le raisonnement intellectuel n'est d'aucune aide non plus, car un système axiomatique ne peut pas démontrer ses axiomes.

Toutefois les neurones sont parfaitement capables d'envisager toutes ces solutions. Mais dans ce cas ils produisent une indétermination logique: les différentes sorties du circuit ont la même valeur.

Dans le cadre de la théorie de l'autogénération logique, le libre-arbitre nécessite un transfert d'information du processus de la conscience vers celui du monde physique. Cela pourrait se produire dans des circonstances spéciales, par exemple quand le système physique contient une indétermination logique.

Des influences faibles, ne violant pas la loi de conservation de l'énergie, mais s'ajoutant sur un grand nombre de liaisons neuronales, peuvent être l'élément qui va faire basculer le circuit neuronal, à la place d'une cause physique.

C'est ainsi qu'apparaîtrait un domaine biaisé, pour s'effondrer juste après. Mais le cerveau a la capacité de se souvenir de son résultat. Le libre arbitre a modifié nos choix!

Et quelle est donc l'information qui est passée du domaine de la conscience vers le cerveau? Du point de vue de la logique, ce sera les axiomes d'une nouvelle façon de penser ou d'aimer, plus en accord avec les motivations propres de notre conscience. Mais quoi exactement? Et en quoi cela est-il plus «exact» que les valeurs capitalistes actuelles? C'est ce que nous allons voir au chapitre suivant.

V-5 Le sens de la vie, le bien et le mal

(Permalien) (note 92 sur le scientisme) Les scientistes ont au moins raison sur un point: le monde physique ne nous propose aucun but, aucun sens de la vie, aucune morale.

Cette situation n'a rien d'étonnant: si un sens de la vie existe, ou une morale, etc. alors ces choses n'ont de sens que pour la conscience elle-même. Et seul le libre-arbitre peut faire passer le message au cerveau.

Ainsi, sens de la vie, messages, morale, ne peuvent être connus que par la conscience. Maintenant que nous savons l'écouter (l'observer scientifiquement), voyons donc ce qu'elle a à nous dire.

Travaux pratiques: trouvez le sens de la vie

Dit poétiquement, le sens de la vie est inscrit sur l'écran de notre esprit, dans le langage du coeur. Et notre regard se pose automatiquement dessus, dès que nous cessons notre cinéma intérieur.

 

Et que trouve t-on, alors?

 

Dans Second Life, j'avais à plusieurs reprises dirigé des méditations conçues de manière à réaliser ces conditions. Le texte était simplement «Si vous renaissiez dans un univers entièrement neuf, avec tous les pouvoirs que vous pourriez souhaiter, repartant entièrement à zéro, sans aucune obligation ni contrainte physique ou mondaine, mais absolument libres de faire ce que vous voulez, alors qu'est ce que vous aimeriez faire?» Suivi de quelques minutes de silence, pour chacun trouver sa réponse.

Attention! Ne lisez pas les réponses des autres avant d'avoir tenté vous-mêmes l'expérience, car vous risquez de ne plus trouver votre propre réponse!

(sélectionner le texte ci-dessous pour pouvoir le lire, SEULEMENT après avoir fait l'expérience ci-dessus):

1) être une créature donnée

2) être heureux, profiter de la vie

3) explorer, connaître

4) partager, aimer les autres

(Merci de NE PAS citer ces quatre points sans les avertissements et la description de l'expérience, afin de ne pas dénaturer l'expérience des autres)

 

Certes on n'a pas là des révélations transcendantes: ces désirs sont assez communs, même le quatrième. Mais ce sont quand même des choix très spécifiques.

Le but de la vie

Considérons donc ces désirs innés, non provoqués par une situation, opinion ou culture, comme des propriétés intrinsèques de la conscience, indépendantes de son contenu, indépendantes de nos opinions, nos projets, notre culture, notre idéologie, indépendantes de notre état joyeux ou déprimé, indépendants de notre race, sexe, et même de notre espèce! Ainsi, nous ne sommes pas des coquilles vides juste bonnes à recevoir au hasard tout ce qui arrive. Nous sommes des êtres qui avons un but.

 

Mais est-il bien de baser toute l'orientation de nos vies sur un seul court message, aperçu fugacement dans le for de notre conscience?

 

Je dis oui, parce que justement il n'y en a PAS d'autres.

Et que, libres de tout déterminant physique, génétique, financier, etc, alors nous sommes totalement libres de nous consacrer aux buts propres à la conscience.

 

Je dis oui, parce que nous sommes des consciences, et que, dans le domaine de la conscience, c'est la conscience qui détermine ce que la conscience doit faire et comment.

  

Et chacun est libre de consacrer sa vie à un ou plusieurs de ces buts qu'il choisira, en l'appliquant comme il l'entend, par les moyens qu'il entend.

Le bien et le mal

A la vue de ce qui précède, nous pouvons facilement compléter le raisonnement spécieux et tronqué des scientistes et des positivistes: Certes, le monde physique ne nous offre aucune morale. Mais dans ce vide, justement, la conscience s'élève seule, et elle est donc totalement libre de choisir ses objectifs.

L'objectif le plus ancien, le plus fondamental de la conscience est de rechercher le plaisir, ou plus récemment le bonheur.

L'expérience ci-dessus révèle des objectifs plus sophistiqués, apparus plus récemment dans l'évolution.

Ainsi, nous pouvons définir en toute autorité que le Bien est ce qui aide à ces objectifs, et le mal ce qui les contrarie.

Le bonheur

Au vu de ce que nous avons trouvé, on peut définir le bonheur comme un état de satisfaction fondamentale de la conscience, quand elle réalise un de ses objectifs: être, aimer, connaître, partager, etc. Si elle ne le peut pas, alors la frustration à ce niveau entraîne un sentiment de vide, de perdre notre vie.

La satisfaction de nos besoins matériels aide certainement à être heureux, mais elle ne peut pas cacher notre insatisfaction fondamentale. Et il est inutile de chercher à opposer ces deux formes de bonheur.

  

Ainsi, protéger le bonheur sera assurer sans distinction ni hiérarchie l'ensemble des besoins de la personne, et proposer une meilleure société, voire un idéal.

La liberté

Le sens de la vie vu ci-dessus permet une définition précise de la liberté: c'est la liberté pour la conscience de poursuivre ses buts fondamentaux.

Conclusions scientifiques

Nous voici donc avec un sens de la vie clair, précis, ainsi que des définitions peu discutables du bien et du bonheur, sur lesquels baser scientifiquement l'orientation de nos vies personnelles et de nos sociétés (économie, chapitre VI-8, politique, chapitre VI-10), la beauté (chapitre VI-9), l'éthique (chapitre VI-2et suivants) et même l'évolution future de l'humanité (chapitre VI-16).

  

Et surtout, à défaut de toute autre direction morale ou philosophique, pour des questions aussi fondamentales, les sociétés humaines, les gouvernements, la science, la politique, les religions, ont toutes le devoir d'être au service de ce sens de la vie, et sont en faute lourde quand ils ne le sont pas, perdant toute légitimité.

V-6 Nature et cause de la Transcendance

(Permalien) Tout au long des chapitres précédent, nous avons trouvé des explications naturelles ou logiques à tous les actions attribuées à Dieu. Beaucoup de scientifiques invoquent alors le principe d'économie d'hypothèse (pas. Mais le principe d'économie d'hypothèse n'est qu'un principe heuristique (note 2), il ne détermine pas la réalité!

L'explication que je propose est plus subtile, mais aussi bien plus intéressante.

Pour commencer, afin de ne pas favoriser certaines religions au détriment d'autres, nous ne parlerons plus de «Dieu», mais de la Transcendance, un concept bien plus général, mais que toutes les religions ou courants spirituels peuvent utiliser. C'est aussi le terme utilisé dans les publications scientifiques, pour qualifier le domaine spirituel, par exemple dans les publications sur les NDE.

Nous avons vu au chapitre IV-6 que la résolution de paradoxe qui a créé notre univers pouvait aussi comprendre une boucle logique incluant toute l'histoire de cet univers. Si c'est le cas, alors l'existence même d'un univers (y compris du nôtre) est conditionnée par certains critères, voire par un certain résultat. Nous avons enfin vu comment la conscience démarre pendant la gestation, comment elle établit le libre arbitre lors d'un «instant magique», et enfin comment elle définit ses propres buts, sa propre réalité.

L'idée est que tous ces événements spéciaux, sans cause logique apparente, aient tout de même une origine commune: la Transcendance. Bien entendu cette Transcendance-là n'a rien à voir avec le Dieu barbu de l'art Sulpicien, ce n'est même pas un personnage, mais une sorte de nécessité commune à tous les univers, voire une simple cause logique. Une sorte de projet, de vision idéale de beauté, de paix et d'harmonie, vers lequel tendrait toute vie, toute création.

On ne peut pas savoir si cette Transcendance existait «avant» notre univers, indépendamment de lui, ou si elle a été une création de la conscience, c'est à dire qu'elle ne serait apparus que récemment dans notre univers. On ne peut pas non plus exclure une Transcendance qui existerait de manière absolue, indépendamment de tout univers.

Mais dans un cas comme dans l'autre, la Transcendance serait atemporelle, et donc Elle ne changerait pas. Ça a l'air abstrait, mais cela a pourtant d'importantes conséquences pratiques. Pour commencer, Elle ne pourrait pas agir ou poursuivre un plan, au sens où la conscience humaine comprend ces mots. Ce qui expliquerait aussi que l'on ne puisse pas interagir avec Elle, au contraire de par exemple d'extraterrestres ou d'anges qui dirigeraient notre monde. Enfin, on ne pourrait pas non plus recevoir d'information pratique d'Elle, ni demander Son aide, quelles que soient les cruautés du monde. Ce qui explique très simplement pourquoi Elle n'intervient pas contre le mal, sans supposer de théologie tordue ni de «nécessité» sadomazo du mal ou de la souffrance (Qu'elle n'a jamais produits elle-même).

Son influence serait alors plus abstraite, comme de favoriser les événements d'une certaine façon, et la seule façon de recevoir Son aide (Providence) serait de se couler dans Son but.

Cette façon de voir les choses ne remet rien d'essentiel en cause dans aucune religion, tant que chacune de ces religions admet qu'elle n'est qu'une façon parmi d'autres, non-duelles, de présenter les choses.

Personne n'est obligé, mais il faut toujours assumer les conséquences de nos choix

Si nous n'avons pu obtenir aucune preuve de l'existence du Dieu barbu, par contre il est totalement impossible de nier que la vision d'un monde harmonieux, de beauté et de sagesse, est un choix parfaitement pertinent, et totalement à notre portée, que ce soit au niveau de l'orientation de nos sociétés, ou au niveau individuel. Les seuls outils nécessaires sont notre décision, et la psychoéducation pour être capable de la mettre en œuvre, comme on le verra au chapitre V-12.

Si on ne le fait pas, alors les choses pourraient être très dures. En effet, si cette Transcendance agit dans le cadre d'un rebouclage logique, seul l'univers avec les aiguillages dans la bonne position existe, l'univers avec les aiguillages dans la mauvaise position n'existe pas. Il n'y a par conséquence aucun choix, autre que de se mettre sur la bonne voie, ou d'être jeté comme un vieux pansement au sida. Et il vaudrait mieux faire attention, dans ce monde gouverné par des inconnus organisant le suicide climatique ou le sadomasochisme financier pendant que la majorité est en proie au syndrome de Stockholm (note 84). Ceux qui ont choisi de faire partie du problème ne feront que goûter à leur propre cuisine.

Le divin paradoxe

«Croire» en cette Transcendance, en ce projet de l'univers, n'est nullement imposé, et personne ne nous punira de ne pas rentrer dans le courant. Toutefois, en n'y «croyant pas», on reste isolé, seul dans l'univers, livré à nos désirs névrotiques, avec nos seules technologies pour rendre le monde physique moins inconfortable et tenter inutilement d'échapper à la mort. Alors que rentrer dans ce courant général nous donne au contraire accès, non seulement au but, mais aussi à tous les moyens spirituels pour y accéder.

La seule justification non-spirituelle connue de la foi religieuse est le pari de Pascal (note 77). Mais l'attitude que je propose ici va beaucoup plus loin: il ne s'agit pas de déterminer une conduite à tenir en fonction d'informations incomplètes, mais de choisir de se placer dans une réalité où la Transcendance existe, et nous permet d'interagir avec elle. Mieux, nous ne le faisons pas en «adhérant» à quelque chose d'extérieur à nous, comme un parti politique ou une religion. Nous reconnaissons que la Transcendance fait partie de notre nature essentielle, qu'elle n'est autre que notre vraie personnalité, nos vrais désirs (les buts essentiels de notre conscience, chapitre V-5), que nous n'en sommes ni différents ni séparés. (Ce qui implique bien entendu que nous purifions notre personnalité de tout auto-illusionnement, sinon on patauge dans la haute foutaise, comme de prendre nos névroses ou nos fantasmes sexuels pour des injonctions divines...) Ce faisant, nous gagnons l'accès à des moyens considérables, puisque chaque «instant magique» peut être en quelque sorte «pipé» en faveur du but essentiel, c'est à dire en notre faveur.

Pas plus que le pari de Pascal, ceci n'est une «démonstration» de l'existence de la transcendance. Toutefois c'est quelque chose de beaucoup plus fort qu'une démonstration scientifique, et qui n'a aucun équivalent en physique: par l'usage judicieux du paradoxe créateur (chapitre III-3) nous CHOISISSONS dans quelle réalité nous sommes!

Cette notion de double réalité pourra sembler bizarre, voire fumeuse, aux yeux de toute personne rationnelle. Elle est pourtant, d'un point de vue de la logique, strictement équivalente aux états quantiques intriqués des physiciens, qui se réifient en un seul résultat. Pour cette raison je dirais que ces deux réalités sont intriquées, et que chacun obtient le résultat pour lequel il travaille, la réalité avec laquelle il s'accorde.

Ceci n'est qu'une conséquence simple de la théorie de l'autogénération logique.

Un excellent exemple de comment cela fonctionne est l'effet placebo, qui, rappelons-le, produit un résultat matériellement observable, à partir de la simple croyance en quelque chose de matériellement inexistant. Pourtant celui qui «croit» au placebo produit l'effet, et celui qui n'y «croit» pas ne le produit pas! Le même phénomène peut être produit par la croyance religieuse traditionnelle. Mais le plus intéressant est que nous pouvons aussi le provoquer délibérément, sans croyance ni mensonge, grâce à l'application de visualisations positives dans le non-égo (chapitre V-10). C'est comme cela que la Transcendance peut nous aider: 1) quand on S'y connecte via le non-égo, et 2) quand on poursuit Ses buts.

V-7 Compléments.

(Permalien) (Importante note 91 sur l'usage du mot «quantique» dans ce chapitre)

Comment appréhender les paradoxes en bonne épistémologie

Pour la science classique, et au-delà pour toute la philosophie occidentale Aristotélicienne, les paradoxes, et a fortiori l'idée de créer la réalité, paraissent absurdes, hérétiques, et de toutes façons ingérables rationnellement. Toutefois, les bases logiques données tout au long de ce livre permettent d'appréhender les paradoxes sans difficultés particulières. Dans ces conditions, on peut même chercher à tirer un bon parti de la résolution de paradoxes à notre avantage, et ça c'est toujours de la science!

Et ce n'est même pas une découverte: les mathématiciens avec le nombre i, ou les Bouddhistes avec leur «véhicule résultant», sont des exemple d'absurdité créatrice (chapitre III-3) habilement utilisées à des fins pratiques.

Paradoxe et principe de testabilité.

On comprend donc comment un certain nombre de choses, comme la Création, la Transcendance et le But de la Vie échappent au principe de testabilité de Popper. En effet, en ce qui concerne la Transcendance, Son existence ou Son inexistence n'est pas définie, puisque c'est une résolution de paradoxe. Elle est donc fondamentalement indémontrable, ni testable en pratique. C'est au fond la même chose qu'avec l'argent: on ne peut pas démontrer son existence, ni son inexistence, puisque c'est une convention, quelque chose que l'on a créé. Mais on n'entend pourtant pas de Poppériens dire que l'argent n'a pas de sens. C'est que cette philosophie a été créée contre la religion, pas contre l'argent.

Conscience et objectivité scientifique

Si, en somme, le contenu de l'éprouvette dépends de notre pensée, alors la notion même d'objectivité scientifique paraît compromise, et l'étude scientifique de la conscience paraît impossible.

Toutefois cela ne concerne que le contenu de la conscience, qui, bien évidemment, dépend de la personne, et même varie d'une seconde à l'autre. Mais les lois et le fonctionnement de la conscience sont elles, fixes et objectives, car elles ne dépendent pas de la personne, ni de ses opinions ou préoccupations. Et elles se prêtent donc tout autant que les objets physiques à une étude scientifique objective, même si les procédés d'observation sont différents.

Je reconnais toutefois que c'est plus délicat qu'en physique, puisque le seul instrument de mesure disponible est notre propre conscience, qu'il faut alors nettoyer de ses propres opinions ou attachements, comme vu au chapitre II-4 à propos du biais psychologique.

Statut scientifique de la «réalité multiple»

La notion même de science est basée sur l'idée que la réalité est unique, et ne dépend pas de l'observateur. Comment alors gérer scientifiquement la Transcendance, si ses effets observables dépendent de l'attitude de l'observateur? Ce n'est pas très compliqué, et n'implique pas de métaphysique douteuse ni d'«inconnaissabilité» sadomaso.

En termes familiers aux scientifiques, on peut dire que le monde avec Transcendance et le monde sans Transcendance sont comme deux «états quantiques» intriqués, et notre état d'esprit le «champ» qui va réifier l'un ou l'autre des deux états, dans chacune des diverses occasions de nos vies. (Bien sûr ce n'est pas aussi formel que la physique quantique. Mais c'est tout de même plus qu'une simple analogie).

Ceci retire tout statut scientifique aux démarches du genre «scepticisme» ou «zététique», et même au matérialisme ordinaire: ces démarches sont en fait exactement équivalentes à débrancher l'instrument d'observation, pour prétendre ensuite que le phénomène n'existe pas.

Comment la Transcendance a besoin de nos choix et de notre responsabilité

Procéder de la sorte construit un monde qui permet à la Transcendance de s'exprimer. Cela peut paraître prétentieux de contribuer à la Transcendance, mais c'est effectivement ce qu'Elle demande: c'est à nous, consciences dotées d'émotions et d'intelligence, de donner un corps aux suggestions subtiles de la Transcendance, dans nos concepts, nos projets ou dans nos actions. En effet, n'étant pas un personnage humanoïde, la Transcendance ne peut pas agir Elle-même. Elle ne peut donc s'exprimer qu'à travers nous, à travers nos émotions, nos idées, nos concepts, nos personnalités, nos actions, nos créations, nos civilisations. Mais ce faisant, c'est notre bonheur et nos propres vies que nous construisons, car, rappelons-nous: la Transcendance n'est pas un pouvoir extérieur à nous, mais une propriété fondamentale de nos propres consciences.

La tentation Prométhéenne

D'un point de vu éthique ou spirituel, comme on l'a vu chapitre V-5 et chapitre V-7 il n'y a pas de «message divin» qui nous interdirait de faire des choses «pas naturelles». Il ne faut toutefois pas «se prendre pour Dieu», avec les sectes, «développement personnel» sans esprit, hédonisme sans esprit, athéisme, matérialisme, technocratie, ingénierie génétique exploitant la vie, enflure de l'égo, faux maîtres, faux médiums, extropianisme, immortalité ou corps robotiques sans libre-arbitre, réprimer la spiritualité des autres, etc. Il va de soi que n'importe laquelle de ces perversions coûte la perte instantanée du contact avec la Transcendance, comme vu des millions de fois en public.

Le statut de la foi religieuse

La plupart des religieux penseront que finalement je justifie leur foi. Mais il y a un piège dangereux ici aussi. En effet, chez la plupart des religieux, la foi n'est qu'une croyance, elle aussi verrouillée par une névrose d'opinion, qui nous cache la Transcendance derrière les barbes et les dogmes. Le remède est donc le même: soigner la névrose d'opinion. Cela seul permet de recevoir le véritable message de la Transcendance.

Concepts convergents utilisés par d'autres religions et philosophies

Le catholicisme parle souvent du «péché originel». Je pense que, derrière les récits symboliques, cela réfère au problème fondamental d'avoir une conscience immatérielle, divine, dans un corps matériel.

L'idée de la «grâce divine» réfère à notre conscience spirituelle, naturellement lié à la Transcendance (chapitre V-7), prenant le pouvoir sur notre cerveau matériel. Ce qui arrive quand nous faisons ce que le bouddhisme appelle «abandonner la saisie à notre moi».

En revanche, sans la Transcendance, l'idée communiste de supprimer nos «conditionnements bourgeois» a tourné en instrument de harcèlement, tandis que les drogues durcissent nos circuits neuronaux contre l'influence de notre conscience. Quant à la psychologie, la neurologie et la psychiatrie actuelles, elles sont tout simplement incapables d'appréhender la question.

Comment la Transcendance peut-elle être partout?

Comment la Transcendance peut-elle Se manifester partout de la même façon, sans échange d'information entre Ses différentes manifestations? On L'observe en effet dans la méditation, dans le calme mental, dans les instants de super-conscience, dans les NDE, et fort probablement après la mort. Et le contact est toujours radical. Et toujours dans le même sens.

Ce serait que la Transcendance pourrait ne résulter que des seules lois d'autogénération logique de la conscience, sans être un contenu ou une information dans la dite conscience. Ainsi on comprend qu'elle donne toujours le même résultat, comme dans la formation d'un cristal, sans avoir besoin de recevoir d'information d'une source unique.

Le principe d'économie d'absurdité.

Ces situations ressortent de ce que l'on appelait «absurdité créative» au chapitre III-3. D'une manière générale, quand la réalité est indéterminée, elle se réifie au hasard selon une des valeurs possibles du paramètre indéterminé. Mais jamais les valeurs déterminées ne sont changées (règle 5).

On pourrait appeler ce principe «économie d'absurdité», car il limite, justement, les effets d'une indétermination logique à ce qui est strictement nécessaire pour permettre au système d'autogénération logique de continuer. Ainsi le résultat est aussi peu illogique que possible, ou le moins arbitraire possible.

«Instant magique» et loi d'autogénération logique de la conscience.

On a vu au chapitre III-3 la notion de nib, qui est la maille élémentaire d'un processus d'autogénération logique, par exemple le tour dans une série de nombre. En physique, c'est l'interaction quantique. Le cerveau a aussi un nib: la décharge synchrone des neurones,. Enfin la conscience a aussi son nib: l'expérience de conscience élémentaire. Mais la conscience est aussi friande de nibs spéciaux créant de nouveaux éléments, alors que la physique en est très avare (seulement les «ruptures de symétrie» du Big Bang).

On note que en gros les nibs de la physique sont Aristotéliciens (obéissent à l'appareil mathématique de la Mécanique Quantique) alors que les nibs de la conscience sont non-Aristotéliciens. Ce dernier point leur donne infiniment plus de souplesse dans leur fonctionnement, comme vu au chapitre I-6. Ce comportement Non-Aristotélicien s'observe facilement dans l'enchaînement des pensées vagabondes, des rêves, les NDE, la paralysie du sommeil, etc.

Ultimement tout système d'autogénération logique est donc «quantique» (note 91). Le point final de la théorie de l'autogénération logique sera apporté au >chapitre VII-4.

La « dissolution » de la conscience

Cette expression inquiétante est souvent utilisée par les maîtres spirituels, car elle est la clé de la communication avec notre conscience, au lieu des divagations de nos neurones. Voyons commence cela arrive dans un cas plus général:

Dans un univers spirituel formé uniquement d'éléments de l'expérience de conscience, nous sommes conscients de tel ou tel élément si cet élément est aussi dans notre propre flux de conscience. Toutefois, si il est entièrement déterminé par notre flux, l'expérience est alors un rêve, où nous ne communiquons avec personne. Si au contraire notre flux de conscience est déterminé seulement par l'univers considéré, alors nous n'avons aucun contrôle sur l'expérience. La solution, telle que probablement implémentée dans les univers spirituels spécialement conçus pour assurer notre bonheur, est une certaine probabilité «quantique» (note 91) que tel ou tel élément soit déterminé par notre conscience ou par l'univers, dans un certain espace autour de nous. A ce prix, on peut partager une véritable expérience avec d'autres personnes, qui ne soit pas une rêverie fantasmatique.

Alors le cas du méditant assis dans le monde physique ne diffère pas du précédent. Si c'est un débutant, son expérience de conscience est entièrement déterminé par l'univers physique (ses neurones). Toutefois les méditations avancées permettent un certain mélange, créant alors un contrôle de notre conscience sur le cerveau.

Il se pourrait même arriver que ce «mélange» ne soit pas nul pour notre monde physique. Les personnes bénéficiant d'une valeur non nulle jouiraient alors de «pouvoirs magiques».

Mérite personnel ou grâce divine?

Certains courants spirituels affirment que nous ne pouvons atteindre un haut niveau spirituel qu'en recevant la «grâce divine», tandis que d'autres se basent sur l'accumulation de suffisamment de «mérites» (entraînement). En réalité, ces deux affirmations sont non-duelles, permettant une infinité de chemins différents où chaque personne obtient la grâce avec une quantité et une qualité de mérites différente.

Mais cette même non-dualité permet les erreurs expliquées au chapitre I-5, comme ne rien faire en attendant la grâce, faire le mal en pensant que la grâce nous pardonnera, ou même des fallacies dangereuses comme la prédétermination calviniste.

V-8 Les états de conscience

(Permalien) Ce chapitre non-essentiel est fortement résumé, mais le plan respecté. Il commente les différents états de conscience ordinaires.

La veille. Dans cet état, le processus d'autogénération logique de la conscience (chapitre V-2) recopie habituellement les événements physiques qui se déroulent dans le cerveau. Ainsi le contenu de la conscience ordinaire est-il créé par le cerveau.

Le sommeil. Dans cet état, les neurones suscitant des expériences de conscience sont neutralisés. Toutefois, un processus d'autogénération logique ne peut pas s'arrêter: nous devrions donc avoir une NDE à ce moment. L'inconscience résulteraient du fait que les nibs de la conscience sauteraient d'un coup tout le temps de sommeil, donnant au réveil cette impression d'un temps manquant.

Le rêve est similaire à l'éveil, sauf que les scénarios sont créés par un moteur onirique dans le cerveau. Les mondes spirituels fonctionnent probablement comme le rêve. Les rêves n'ont habituellement aucun intérêt, mais il peut y avoir:

- Des rêves prémonitoires, quand la conscience y intervient.

- Des rêves significatifs, souvent répétitifs, parfois effrayants, suscités par des soucis, des indices subtils, etc. L'ennui est que ces rêves procèdent par symboles difficiles à décoder (plus dans le chapitre lié).

- Des rêves instinctifs ou biologiques, dont le contenu est codé par nos gènes dans le cerveau, afin d'informer la conscience de certains enjeux biologiques importants.

Le rêve lucide est usuellement défini comme un rêve où l'on est conscient de rêver. C'est un yoga tantrique puissant mais difficile. La nouveauté est que les scientifiques s'y intéressent, recherchant divers moyens de le produire.

La méditation est un état de veille ordinaire, où la conscience gagne de l'influence sur le cerveau, avec des moyens comme le non-attachement aux opinions et le vide mental. Selon le degré de libération du cerveau, on parle de méditation plus ou moins profonde ou avancée.

L'orgasme a la particularité de neutraliser le cortex frontal, ce qui permet alors de pratiquer des méditations très spécifiques et intenses, plus facilement que par un long entraînement. C'est la raison pour laquelle les Tantras cherchent à multiplier les orgasmes, en renonçant à l'éjaculation.

La paralysie du sommeil est un phénomène normal et naturel, où apparemment la conscience rêve elle-même, au lieu de capter les rêves du cerveau. C'est un état très intéressant, similaire au rêve lucide, qui peut facilement mener à des OBE ou des ESP.

Des barjots sadiques s'amusent à terrifier les gens en faisant croire que les visions seraient des démons (incubes et succubes), des extraterrestres hostiles (les «abductions extraterrestres») ou encore des «hallucinations» (wikipédia)

L'OBE, plus connue sous le nom de voyage astral, semble être une extension de la paralysie du sommeil, avec des ESP montrant des lieux réels que l'on ne peut normalement pas percevoir depuis notre corps (Ces ESP doivent être vérifiées, pour que l'on puisse dire qu'on a vraiment eu une OBE). On retrouve cet état lors de la première phase des NDE.

Instants de super-conscience. Il s'agit de sensations, parfois diffuses, parfois fulgurantes, concernant un danger immédiat, ou d'informations importantes sur le sens de la vie, etc. C'est un phénomène parapsychologique très commun, que beaucoup de gens ordinaires ont connu. Mais il reste entaché de mystère: si notre conscience (ou d'autres?) sont capables de se manifester de façon si radicales, pourquoi ne le font-elles pas en permanence?

La mémoire. Il y a beaucoup de confusions sur la mémoire. Les scientifiques l'expliquent habituellement par des modifications des synapses des neurones. Toutefois ceci produit des apprentissages, pas des souvenirs. La mémoire des événements passés pourrait en fait se situer dans la conscience spirituelle (le processus d'autogénération logique de la conscience). C'est même nécessaire pour les souvenirs des NDE, comme démontré scientifiquement par la Dutch study.

Des faux souvenirs peuvent être créés par des manipulations mentales dangereuses, tandis que les «souvenirs inconscients ressortant des années après» sont des inventions pour soustraire des rançons à des innocents, ou pour se faire passer pour un contact extraterrestre.

Une théorie du 21e siècle pour la mémoire En résumé, nous avons deux explications concurrentes de la mémoire:

-L'explication des neurosciences, où les souvenirs sont stockés sous forme de valeurs de synapses dans les neurones.

-L'explication immatérielle, où les souvenirs sont stockés dans la conscience.

En fait, toutes deux utilisant le même cyrlikar (chapitre V-19), par exemple les zones sensorielles du cerveau, il est difficile de distinguer si un souvenir provient de l'activation d'un réseau neuronal, ou d'une influence immatérielle sur ce même réseau (cyrlikar inverse). Pourtant cette double théorie explique beaucoup de choses.

Les drogues ont des effets en gros illusoires, voire durcissant l'égo en renforçant les influx des neurones contre l'influence de la conscience. Dans leur ignorance de la spiritualité, certains scientifiques étudient les effets «enthéogéniques» des drogues, qui ne sont en fait que des hallucinations sans aucun rapport. Toute personne souhaitant poursuivre une démarche spirituelle doit commencer par s'abstenir de toute drogue.

L'hypnose. Il semble que tous les effets attribués à l'hypnose peuvent s'expliquer par seulement des jeux d'influences psychologiques ordinaires, chez des personnes particulièrement influençables ou soumises.

Le coma un état d'absence totale de conscience. Il me semble que l'explication de cette inconscience est la même que pour le sommeil. Avec la différence que le coma serait un «safe mode» (Confirmé par le docteur Sam Parnia)

Mais il resterait une activité du cerveau, au niveau de centres de contrôle biologiques. Le processus de la conscience sauterait alors le temps inconscient. Ce n'est que quand le cerveau s'arrêterait totalement, y compris les régulations biologiques, que la conscience perdrait tout moyen de connaître son état, permettant au processus de la NDE de commencer.

Les atteintes au cerveau diffèrent du coma en ce sens que la conscience est encore présente, mais limitée (délire, handicap) ou incapable de s'exprimer (syndrome de «locked in»). Face à une personne apparemment inconsciente, il est impératif de chercher à connaître son état réel: 1) en lui permettant de s'exprimer en modifiant son électro-encéphalogramme 2) en évaluant les ressources restantes du cerveau à l'aide d'une tomographie ou d'un PET. Ce qui a été fait pour Stephen Hawking doit être disponible pour tous. Il s'agit également d'un cas où l'euthanasie à la demande de la victime est justifiée, mais j'ajoute avec accompagnement spirituel.

V-9 NDE, Après-vie et réincarnation

(Permalien) Ce chapitre est à propos d'un état de conscience spécial: la NDE.

Les NDE

La NDE (Near Death Experience» se produit quand le cerveau est totalement arrêté. C'est le premier cas de phénomène parapsychologique explicitement reconnu comme tel dans une revue de science «mainstream» (science officielle) par l'étude «Dutch study» (Etude Hollandaise) dans la revue médicale de référence «The Lancet». (Texte complet, d'autres études par l'IANDS. Autres liens here)

Rappel: les NDE pour les nuls Les NDE font aujourd'hui partie des faits majeurs que tout le monde est sensé connaître, comme la contraception ou le changement climatique. Pourtant je rencontre encore des gens qui ne sont pas au courant, d'où ce rappel.

Il s'agit de souvenirs parfois rapporté par des personnes mourantes ayant dépassé le point naturel de non-retour, mais que l'on a pu ramener à la vie grâce à la médecine moderne. Ils montrent un premier stade caractérisé par des OBE, et un second stade (la «core experience»), qui semble un début dans un monde de l'après-vie.

Selon la théorie de l'autogénération logique, si le cerveau est arrêté, le processus d'autogénération logique de la conscience n'en reçoit plus d'information. La conscience commencerait alors à fonctionner sur ses propres ressources, produisant les expériences symboliques comme le tunnel puis la Lumière. Dans les expériences avancées, elle se connecterait à un monde de l'après-vie, recevant alors des informations (sensations) de lui, comme des visions de paysages et de personnages.

La NDE offre un point de vue fantastique sur le processus de la mort, chaque étape signalant l'arrêt d'une fonction du cerveau, ou la connexion avec un monde spirituel. Par exemple le tunnel signalerait l'arrêt du cerveau, et la lumière apparaîtrait quand la conscience réalise sa propre nature.

Il n'existe pas de raison de penser que l'expérience serait différente pour une personne mourant définitivement. en effet la conscience est déjà causalement déconnectée du cerveau quant il s'arrête, bien avant qu'il soit détruit. C'est ce qui permet le retour, mais cette possibilité n'est pas nécessaire pour la suite.

Le début de l'expérience semble similaire à une paralysie du sommeil avec NDE et les phénomènes parapsychologiques associés (OBE, ESP, télépathie).

L'être de lumière. Sa nature a fait l'objet de nombreux débats, certains religieux y voyant Dieu. En fait, l'être de lumière serait essentiellement un reflet de notre propre conscience, idéalisée. Cette vision se produit aussi dans les méditations avancées. Mais ce reflet est aussi une émanation de la Transcendance, ce qui explique la pureté de ses messages, et aussi sa neutralité.

Les expériences avancées semblent se produire quand la conscience se connecte dans un monde de l'après-vie. Il est difficile de le démontrer, mais certains expérienceurs en ramènent des informations vérifiables.

Comment se rappelle t-on de l'expérience, si le cerveau est complètement arrêté à ce moment? J'avais remarqué dès la version 1 que ces souvenirs sont un phénomène parapsychologique, un point confirmé depuis par la «Dutch study». Même la mémoire évènementielle ordinaire pourrait fonctionner de cette façon!

Les visions du lit de mort se produisent dans la conscience ordinaire, sans NDE. Probablement la dégradation des capacités du cerveau permettraient à la conscience de l'influencer plus facilement.

Le Yoga du Rêve créerait aussi des conditions similaires.

Le livre des morts tibétain, le Bardo Thödöl

Le Bardo Thödö décrit aussi les étapes d'une NDE, d'une manière qui corrobore les données scientifiques à ce sujet. Ceci en fait un témoignage incontournable. Mais il va plus loin, en décrivant comment s'établit le contact entre la conscience du mourant avec un monde de l'après vie: C'est la très forte attraction de la conscience envers toute sensation (même désagréable) qui démarre l'échange d'information entre les deux systèmes, assurant «l'incarnation» de la conscience dans un autre univers.

Le «Bardo du Devenir»

Si l'on suit les indications du Bardo Thödöl, le «Bardo du Devenir» semble un état où la conscience est seule, livrée à son propre processus d'autogénération logique, sans recevoir d'information d'aucun autre. Des visions très variées apparaissent alors, de sa propre création, auxquelles la conscience va immédiatement d'accrocher, car elle a un besoin invétéré de s'attacher aux apparences, et de les considérer comme «la réalité». Ce besoin est si fort qu'il passe avant la peur et la souffrance: la conscience peut alors réifier des visions terrifiantes ou douloureuses, à laquelle elle s'accrochera pourtant désespérément comme étant «la réalité». Alors qu'un méditant moyen peut simplement reconnaître ces visions pour de simples visions, et ne pas s'y accrocher. On peut même visualiser les visions devenir belles ou intéressantes. C'est ce que j'ai fait avec les mauvaises visions de la paralysie du sommeil, avec succès.

Les mondes spirituels

Dans certaines NDE avancées, l'expérienceur rencontre d'autres personnages, ainsi que des paysages paradisiaques ou des monuments grandioses. Il est probable qu'il faille prendre ces visions au pied de la lettre, y compris les incroyables cités de cristal et autres monuments symboliques. Cela ne signifie toutefois pas forcément que ces villes existeraient quelque part de manière permanente. En effet, si il suffit de visualiser quelque chose pour le rendre visible, alors pourquoi le conserver quelque part? Ainsi la notion même d'espace continu cher à la physique perd son sens, au profit d'un espace flou (chapitre I-3), changeant, onirique, mais pourtant bien réel pour ceux qui y habitent.

Les maîtres bouddhistes affirment que des entités spirituelles puissantes créent de tels mondes stables, à l'usage des consciences qui ne maîtrisent pas encore ce domaine. Même les mondes virtuels électroniques montrent à quel point et avec quelle force la conscience s'investit dans ce qui lui est présenté comme réalité. Ainsi la conscience peut rapidement s'adapter et s'investir dans des conditions nouvelles, éventuellement totalement différentes du monde matériel.

La réincarnation.

Le Bardo Thödöl décrit également le processus de la réincarnation. Mais il apporte une nuance de taille par rapport à ce que l'on en attend dans les sociétés occidentales athées et matérialistes. Pour beaucoup d'entre nous la réincarnation apparaît comme le summum du désirable: pouvoir vivre et revivre à l'infini! Mais en fait, pourquoi souhaiter rester dans le monde matériel, si le premier monde spirituel venu est mille fois mieux? Surtout que les réincarnations qui commencent en ces temps de changement climatique et de catastrophes nucléaires risquent fort de se terminer douloureusement, bien avant leur terme normal. Je ne serais donc pas surpris si la plupart des gens évolués fuient en fait cette Terre où on ne les écoute pas (ou pire), et qu'ils soient chaleureusement invités ailleurs, là où leurs compétences seront effectivement appréciées et employées utilement (chapitre VI-16).

Le Bardo Thödöl dit que le processus de réincarnation peut commencer quand la conscience sent une attirance pour un utérus, dans lequel on devine qu'un enfant est en cours de formation. L'attirance brute pour le monde physique risque alors de nous jouer de bien vilain tours, si l'utérus en question est un animal, voire un humain malveillant ou incapable. Mais c'est ce qui arriverait à bien des consciences...

Au-delà, mondes spirituels et réincarnation d'après la théorie de l'autogénération logique

Tout cela fournit une définition très simple et très générale de l'incarnation: quand la conscience établit un lien de communication avec un univers. L'incarnation, c'est quand deux processus d'autogénération logique communiquent. Si l'information va de l'univers vers la conscience, alors cette dernière perçoit le dit univers comme «réel». Dans l'autre sens, la conscience peut agir sur l'univers, ce que l'on appelle avoir des pouvoirs spirituels.

Actualités: Les indices des NDE négatives

D'après une étude de l'IANDS, les NDE négatives sont en gros de quatre types:

-Similaires aux positives, mais la personne trouve l'expérience désagréable.

-L'univers vide (void), sensation de solitude et de non-existence absolus.

-Des expériences infernales, avec des êtres en grande détresse, ou des mondes sinistres.

-Le jugement négatif, similaire à la NDE positive, mais la «lumière» fait comprendre à la personne qu'elle est condamnable.

Il n'y a pas de relation statistique entre le type de NDE et les caractéristiques de la personne, sauf que les trois derniers types ont plus de chances d'arriver à des personnes en état de grand doute d'elles-mêmes. Les personnes victimes de NDE négatives les prennent généralement comme une leçon, et elles comprennent d'elles-mêmes les méthodes spirituelles applicables aux expériences négatives.

En gros, ces expériences confirment la part de «rêve» dans l'expérience de la NDE. Elles seraient le cas où, d'après le «bardo du devenir» la conscience produit ses propres visions et scénarios, et s'y attache frénétiquement, même si ils sont terrifiants.

Chapitre V-10 Evolution de la conscience: de l'animal à l'illumination spirituelle

(Permalien)

La conscience animale

Les animaux sont incapables de libre arbitre, et même d'introspection. Beaucoup d'humains sont encore coincés à ce stade, et on les reconnaît souvent à leurs comportements stéréotypés, répétitifs, et leurs opinions absurdes, ou à leur incapacité à remettre en cause leurs choix fondamentaux.

On a vu au chapitre V-2 que l'apparition d'un système d'autogénération de conscience aurait comme cause initiale la manipulation d'informations abstraites ou complexes (images, enjeux) par des cellules spécialisées. Ces conditions sont apparues progressivement, il y a 500 à 340 millions d'années.

La conscience psychologique.

La conscience psychologique est l'état de base de l'humain adulte sans aucune psychoéducation. Cet état se caractérise par la soumission totale aux névroses: haine ou attachement envers des opinions, des personnes ou des choses, créant des souffrances terribles. Toutefois (chapitre V-3) cet état offre tout de même une certaine liberté d'analyse et d'introspection, permettant à une minorité d'accéder à la science ou à la spiritualité.

Vers la spiritualité

Toutefois, toute personne qui s'engage dans cette voie doit comprendre que le but de la vie, ou le bien et le mal, sont fondamentalement définis par la conscience (chapitre V-5). Prendre soin de notre conscience est appelé la spiritualité.

Une pratique spirituelle authentique permet donc de contrôler la conscience psychologique, de manière suffisante pour garantir au minimum une vie sociale harmonieuse et un bonheur stable. Des pratiques spirituelles plus élevées recherchent des états de conscience avancées, ou la préparation à l'après-vie.

Toutefois sur notre route nous allons rencontrer un ennemi beaucoup plus coriace, vicieux et obstiné que tous les autres: notre égo.

Quelle définition de l'égo?

Il existe de nombreuses définitions fantaisistes de l'égo, certains y voyant «notre personnalité», cherchant donc à le fortifier. L'idée spirituelle de le détruire leur paraît donc fort inquiétante.

Le plus souvent toutefois, l'égo est considéré comme un défaut de personnalité: l'égocentrisme, ou l'égo démesuré des sociopathes. Mais même ainsi, il n'est qu'un problème parmi d'autres, ni plus important ni plus dangereux.

Mais en haute spiritualité, visant les états de conscience le plus élevés, on entend parler de destruction complète de l'ego, de non-soi, d'ataraxie, de dissolution de la conscience dans le Grand Tout... Expressions qui sont en fait le résultat de traductions approximatives de concepts mal compris, diffusées dans la littérature spiritualiste du début du 20ème siècle.

Ce qu'est vraiment l'égo, pourquoi il faut le détruire, et ce qui arrive quand on le fait.

Dans l'état de conscience psychologique (chapitre V-3), le contenu de la conscience ne fait que recopier le contenu du cerveau. C'est donc ce dernier qui nous concocte toutes nos opinions, nos sentiments, nos désirs, nos intentions, etc. (Ceci est la vue des neurosciences actuelles, 2022).

Le problème est que ce cerveau est un objet matériel, qui obéit aux lois de la physique, et n'a donc aucun accès aux buts et enjeux de la conscience (chapitre V-5). De là viennent qu'il produise alternativement et indifféremment des résultats heureux ou douloureux, pour ou contre nos intérêts les plus fondamentaux. C'est cette activité parasite qui est généralement appelée l'égo en spiritualité, et que nous qualifierons d'égo neuronal dans le cadre de la théorie de l'autogénération logique de la conscience. C'est donc quelque chose de différent et bien plus fondamental que le simple égoïsme.

Tout l'art de la spiritualité est donc pour la conscience de petit à petit prendre le contrôle du cerveau, par divers entraînements comme la méditation, l'introspection, le vide mental, etc. afin de neutraliser son activité anarchique et perturbatrice. C'est cette activité qui est appelée la destruction de l'égo. Ce processus commence par éliminer nos défauts (dont l'égocentrisme), continue par la construction d'une personnalité libre et heureuse, pour aboutir à l'obtention d'états supérieurs de conscience: sainteté, état d'Arhat, Bouddhéïté... totalement libérés de toutes influences matérielles.

Ainsi, toutes les caractéristiques extraordinaires et enviables de l'éveil spirituel peuvent se résumer à la seule prise de contrôle du processus d'autogénération logique de la conscience sur le processus d'autogénération logique du cerveau!

La résistance de l'égo

Le problème à ce point est que l'égo neuronal va lourdement interférer avec le processus. En effet, si «nous» décidons de méditer, c'est en fait lui qui va «faire de la méditation». Ce qui justement va à l'encontre du but recherché: on ne médite véritablement que quand notre conscience ne cherche plus à obtenir un résultat. Ainsi tout le processus spirituel sera affecté, de la décision initiale aux dernières illusions, avec notre cerveau singeant la méditation, singeant l'éveil, voire fabriquant de toutes pièces de fausses expériences, des croyances, des opinions, des visions, etc. Problème intérieur auquel vont s'ajouter les dangers extérieurs: sectes, faux enseignements, situations adverses, répression, etc.

La situation n'est toutefois pas sans issue. Mais elle nécessite de revenir à chaque instant au fondement: stopper toute pensée pour ne laisser que la conscience. Et ceci quel que soit l'exercice «avancé» que nous sommes en train de faire. Au début cela ne laisse la conscience libre qu'une fraction de seconde, mais petit à petit ce temps augmente. On peut aussi occuper l'égo avec des mantras, ou le faire se consacrer à des activités utiles, comme de l'humanitaire. Le moyen ultime toutefois est de reconnaître que notre égo n'est pas nous, voire qu'il n'est qu'une illusion.

L'ensemble des méthodes spirituelles, les textes, les statues, les maîtres, les exercices, permettent d'avancer lentement, au fil des années, pour accomplir une chose qui en théorie ne prendrait que quelques minutes.

Ne pas détruire l'égo trop tôt

En fait on ne détruit pas l'égo neuronal lui-même, mais l'attachement de notre conscience à celui-ci.

Certains pourraient penser que l'on se débarrasserait de l'égo neuronal en détruisant le cerveau, c'est à dire en se suicidant. Il va de soi que aucun courant spirituel ne préconise cette solution:

-Comme notre conscience copie le cerveau, elle emmènerait avec elle toutes ses névroses. Et fort probablement on ne peut pas les guérir dans l'après-vie! Seul un cerveau en bonne santé peut faire ça (Je suppose que ce serait grâce à l'influence des deux processus d'autogénération l'un sur l'autre, seulement possible dans une conscience incarnée). En admettant que l'on en trouve un nouveau (une nouvelle incarnation), on se retrouverait au point de départ, ou bien pire .

-Nous ne détruirions pas l'attachement à notre égo neuronal, qui est aussi une névrose. Voir le cas précédent.

-Il ne faudrait pas extrapoler d'après les compte-rendus de NDE que l'après-vie est forcément agréable. En fait, on n'en sait rien: 85% des gens ne rapportent aucun souvenir, et aucun journaliste n'est jamais revenu de l'après-vie. Le seul témoignage connu, le Bardo Thödöl, incite même à la circonspection.

En finale, le chemin le plus court vers la libération de toute souffrance est de s'asseoir sur notre coussin, et de s'entraîner aux étapes du développement spirituel, éliminant patiemment névroses et attachement. Même une seule session peut améliorer nos chances.

 

Il y a une autre raison: c'est l'égo neuronal qui construit notre personnalité, nos goûts, nos aspirations, nos traits de caractères. Et quand nous ne sommes pas en méditation, c'est en lui que nous faisons confiance pour nous comporter dans la vie et prendre nos décisions. Bon, il est recommandé de méditer avant toute décision. Mais la méditation n'est pas un phénomène parapsychologique, elle ne va pas apporter d'informations. C'est tout de même une aide précieuse pour éviter d'agir sous le coup d'émotions comme la colère.

Pour résumer, je pense que toute personne devrait avoir deux objectifs dans sa vie:

1) Développer sa personnalité «ordinaire» (apprendre, explorer, mais aussi guérir névroses et psychoses)

2) Rechercher l'éveil spirituel et développer sa personnalité spirituelle (son corps spirituel).

La non-dualité entre égo neuronal et conscience spirituelle.

Ce qui précède mène à une non-dualité (Chapitre I-3) entre l'égo neuronal (le corps) et l'esprit (la conscience).

C'est le non-attachement aux intérêts matériels infantiles qui protège la conscience de l'asservissement par l'égo neuronal. Mais le rejet du corps ne peut pas la protéger, car le rejet est tout autant un attachement, juste de signe opposé. D'où le danger des pratiques de mortification.

Il faut se rappeler en effet que le cerveau est non seulement un fantastique outil qui permet de raisonner, visualiser, travailler, aimer, etc. Mais c'est aussi un algorithme auto-générateur génial, qui a engendré toute notre personnalité, nos goûts, nos capacités, nos amitiés, etc.

Les anges

Les religions mentionnent souvent les «anges» comme des personnages réels et surhumains, que seuls les saints ou les prophètes rencontrent réellement. Certains les considèrent comme créés par Dieu, d'autres comme d'anciens humains évolués.

Sans nier ce qui précède, nous constatons qu'il est très courant de sentir une présence à côté de nous, pendant la méditation. Cela arrive même aux débutants. J'ai demandé à plusieurs lamas ce que cela signifiait, et ils m'ont répondu, soit de ne pas y prêter attention, soit de les considérer comme notre Yidam. Je ne suis pas sûr de ce que sont réellement ces présences: rêves, ou véritables visiteurs encourageant les pratiquants spirituels? Elles apparaissent et disparaissent, ne donnent pas d'informations, et ont une propension au sexe. Est-ce cela dont parlaient les prophètes du passé?

Ce que je fais finalement, c'est, lorsqu'elles sont là, de les considérer comme des personnes réelles, tout en gardant cette pensée non duelle avec l'idée qu'il s'agit de rêves. En effet, il serait fort dangereux de se faire croire des choses à ce sujet.

Les Démons

La théorie de l'auto-engendrement logique ne prévoit pas l'existence d'entités qui seraient des principes du mal. En effet, le bien et le mal ne sont définis que par rapport à la conscience, de sorte qu'ils ne peuvent exister en dehors de la conscience.

Ceci est finalement extrêmement rassurant : il n'y a pas de mal absolu, pas de mal nécessaire, pas de mal inévitable.

Et pas de démons.

Cependant la neurologie moderne montre que le concept de démons est une excellente allégorie des différents conditionnements névrotiques ou neurologiques qui nous incitent à commettre des actions aux conséquences douloureuses, pour les autres (crimes...) ou pour nous (drogues...). Peu importe alors qu'ils soient de vrais personnages ou non: il faut tout de même faire en permanence attention à s'en garder.

Vide mental et vacuité

Quand le bouddhisme parle de vacuité, il s'agit essentiellement d'une conception métaphysique, assez similaire à la théorie de l'autogénération logique que je propose.

Toutefois, cette vacuité joue aussi un rôle important dans la méditation, sous le nom de vide mental. Le principe est d'arrêter toute pensée d'origine neurologique, pour accéder à la conscience spirituelle pure.

Cet état est assez difficile à obtenir, parce que si jamais il se produit, on s'extasie, on l'évalue, on cherche à en tirer parti. Le problème est que toutes ces activités sont justement des activités de l'égo neuronal. Cette saisie frénétique (grasping) stoppe alors toute l'expérience.

D'où la méthode souvent préconisée: guetter «le vide entre deux pensées», puis appliquer la non-action (chapitre I-3) à notre propre pensée, afin que cet état puisse persister.

La haute spiritualité

Si la spiritualité ordinaire consiste à éliminer nos défauts psychologiques, on peut définir la haute spiritualité comme les moyens d'échapper à l'égo neuronal, voire aux déterminismes du monde matériel. Les moyens les plus fréquents sont usuellement appelées Yogas ou Tantras: la méditation sur la vacuité (parfois le yoga des rêves), le yoga de la Kundalini (les Tantras de l'énergie) ou de se visualiser comme une déité (le Yidam) dotée d'un corps merveilleux et de toutes les qualités spirituelles désirables.

Il existe d'innombrables concepts, méthodes et exercices dans de nombreux contextes spirituels différents. Mais l'idée générale qui émerge est que ce sont le plaisir et les sentiments positifs qui construisent la conscience spirituelle et émancipent le processus d'autogénération logique de la conscience du processus physique du cerveau.

La « dissolution » de la conscience

Cette expression inquiétante est souvent utilisée par les maîtres spirituels, car elle est la clé de la communication avec notre conscience, au lieu des divagations de nos neurones. Voyons commence cela arrive dans un cas plus général:

Dans un univers spirituel formé uniquement d'éléments de l'expérience de conscience, nous sommes conscients de tel ou tel élément si cet élément est aussi dans notre propre flux de conscience. Toutefois, si il est entièrement déterminé par notre flux, l'expérience est alors un rêve, où nous ne communiquons avec personne. Si au contraire notre flux de conscience est déterminé seulement par l'univers considéré, alors nous n'avons aucun contrôle sur l'expérience. La solution, telle que probablement implémentée dans les univers spirituels spécialement conçus pour assurer notre bonheur, est une certaine probabilité «quantique» (note 91) que tel ou tel élément soit déterminé par notre conscience ou par l'univers, dans un certain espace autour de nous. A ce prix, on peut partager une véritable expérience avec d'autres personnes, qui ne soit pas une rêverie fantasmatique.

Alors le cas du méditant assis dans le monde physique ne diffère pas du précédent. Si c'est un débutant, son expérience de conscience est entièrement déterminé par l'univers physique (ses neurones). Toutefois les méditations avancées permettent un certain mélange, créant alors un contrôle de notre conscience sur le cerveau.

Il se pourrait même arriver que ce «mélange» ne soit pas nul pour notre monde physique. Les personnes bénéficiant d'une valeur non nulle jouiraient alors de «pouvoirs magiques».

L'étude scientifique des phénomènes parapsychologiques accompagnant l'éveil spirituel.

Il existe une variété de tels phénomènes: miracles, odeurs de sainteté, corps qui ne se décomposent pas, le Toukdam (Gueshe Djampal Gyamtso, sous observation scientifique, en 2007 à Pomaia en Italie, et Gueshe Lobsang Tengyé, que j'ai vu de mes propres yeux, en 2019 à l'Institut Vajra Yogini).

Un argument spécieux contre les miracles est qu'ils ne se produireraient que dans le passé, sous-entendu parce qu'ils seraient légendaires. Cet argument est une mauvaise utilisation des statistiques pour les événements rares, et on en a la preuve dans le cas des cratères de météorites: en regardant la liste des cratères connus, les gros sont anciens, et les petits récents. On ne peut pourtant pas en conclure que leur taille diminuerait avec le temps...

Une autre difficulté est que les gens font vœu de ne pas faire état de leurs pouvoirs, ce qui complique leur étude scientifique. Je conseillerais toutefois de bien ouvrir les yeux en présence de grands maîtres actuels... Si ils évitent de faire ostentation de leurs pouvoirs, ils les utilisent néanmoins de manière discrète, mais utile.

Bon, et si on ne trouve pas assez de yogis capables de produire des phénomènes? Il reste tout de même un moyen de tester: engagez-vous vous mêmes sur la voie. Ainsi vous aurez une observation totalement objective et reproductible.

Le danger du dénigrement de la spiritualité

L'histoire montre qu'il est assez facile de convertir les gens à une nouvelle religion (Romanisation, Christianisation, Islamisation, athéisation, télévision). Cependant, il est impossible de forcer les gens à avoir une véritable pratique spirituelle: les gens s'engagent dans une voie si ils lui font confiance.

Mais briser cette confiance peut alors casser l'énergie du méditant. C'est ce qui se passe avec les sectes, les faux maîtres, etc. Mais c'est surtout ce que font les idéologies matérialistes, la pseudo-psychologie ou la pseudo-neurologie et leurs falsification de la science. Sans oublier le harcèlement dans la vie quotidienne (En France, il faut se taper la chasse au niqab, la discrimination des végétariens à l'école, etc).

Ceci fait que le déni de spiritualité, et son corollaire le déni de la parapsychologie, sera le prochain grand combat de nos civilisations contre les forces du rien. En effet, le déni de la spiritualité est bien plus dangereux pour l'ordre social que le déni climatique.

V-11 Le Karma traditionnel

(Permalien) L'Occident matérialiste a compris le karma complètement de travers. Oubliez Lobsang Rampa, oubliez la télévision. Le karma n'est pas une «force» qui nous venge dans les vidéos Youtube.

D'après les divers courants de la spiritualité orientale, le karma est simplement la loi de cause à effet, la même qu'en physique. Il n'y a donc rien d'inexplicable par la science classique dans le concept de karma: les lois de la physique comme les lois de la psychologie sont des karmas. Bien sûr, la spiritualité considère surtout les choses sous l'angle spirituel: les lois qui régissent le fonctionnement de notre conscience. En fait, le concept courant le plus proche du karma est ce qu'on appelle prendre une habitude. L'idée de base est que notre karma nous lie à ce monde matériel capitaliste, et plus généralement à la souffrance, ou qu'il détermine notre destination après la mort (paradis, renaissance, enfer...). Toute la pratique consiste donc précisément à se débarrasser des liens du karma.

 

Dans le cadre de la théorie de l'autogénération logique, on peut considérer que le karma traditionnel et les lois d'autogénération logique de la conscience seraient la même chose. On imagine que ces lois sont en fait complexes et nombreuses, bien plus que dans les vues religieuses, et les étudier sera une science passionnante.

 

Le karma n'est pas une force magique capable de modifier le monde physique. Mais l'accumulation de nos actes peut produire un résultat très similaire. Un bon exemple est le fait de manger de la viande: les nombreuses violations éthiques nécessaires pour cela sont à l'origine d'innombrables pollutions, maladies nouvelles, famines, etc. Ainsi, même sans relation de cause à effet directe, notre état d'esprit et nos actions peuvent créer des situations dangereuses, ou des pièges dans lesquels nous tombons plus tard.

Il vaut donc mieux ne pas jouer au plus malin avec le karma, surtout quand on ne sait pas comment il fonctionne.

 

La conscience peut-elle se terminer? En général, un système d'autogénération logique ne peut pas être arrêté, ce qui, dans le cas de la conscience, a l'immense avantage de la rendre immortelle. Toutefois on trouve en mathématiques des séries qui se bloquent à un certain moment, comme x-1/x. Cela vaut-il pour une conscience? Après tout, 88% des gens ne rapportent pas de NDE, sans que l'on sache pourquoi. Se pourrait-il qu'une conscience trop nulle, trop mauvaise ou trop matérialiste puisse s'autodétruire au moment de la mort?

Un fait d'observation courant est qu'une conscience perde des capacités. Par exemple quand une union amoureuse tourne au harcèlement: nous perdons le désir d'en recommencer une autre.

V-12 La conscience névrotique

(Permalien)

Les névroses sont des maladies psychologiques, et non des maladies psychiatriques. Il s'agit essentiellement d'une programmation erronée de réseaux neuronaux par ailleurs sains. Par exemple, le racisme.

Ce chapitre fortement résumé étudie comment les névroses nous manipulent, en sélectionnant nos observations, et comment tant de gens pensent et se comportent de manière stupide ou nuisible. Nous étudions les névroses comme les opinions, les croyances, la malhonnêteté, la soumission ou l'opposition à la société, les virus idéologiques, le biais psychologique.

La psychoéducation peut résoudre tous ces problèmes, par exemple comment j'ai vaincu le racisme moi-même.

La société psychoéduquée, le déni des émotions, et les réseaux neuronaux artificiels névrotiques.

V-13 La conscience psychotique et les sociopathes

(Permalien)

Les psychoses sont des maladies psychiatriques, pas des maladies psychologiques. Elles sont des altérations du fonctionnement des neurones. Elles ne répondent pas à la psychoéducation, et nécessitent des soins psychiatriques.

Ce chapitre, fortement résumé, s'intéresse surtout aux sociopathes, car ils sont trop nombreux et «pas assez malades» pour être enfermés en psychiatrie. Pour cette raison, les psychiatres ont publié une liste de critères pour les reconnaître. Il est très conseillé à tout le monde d'apprendre ces listes.

Après avoir vu comment les sociopathes sont habiles à obtenir le pouvoir dans n'importe quel groupe (ponérologie), nous étudions leurs différentes méthodes et attitudes: titiller les limites, leur langage, sur Internet, chez les enfants, et leurs jeux de domination et de soumission.

V-14 Le fonctionnement du cerveau

(Permalien)

Ce chapitre, fortement résumé, traite de la façon dont le cerveau se développe et croît, guidé par le plaisir ou le déplaisir. Il explique comment cette croissance peut être altérée par des sentiments désagréables et au contraire favorisée par des émotions positives, une pensée positive et la reconnaissance sociale.

Des exemples sont fournis, comme l'amblyopie, la sociopathie, la honte d'une mauvaise note à l'école qui nous rend mauvais dans une matière, etc.

Nous discutons également de l'impact de la réincarnation, et enfin des implants cérébraux.

V-15 L'éducation

(Permalien)

Ce chapitre, fortement résumé, tire les conclusions du précédent sur la croissance du cerveau.

Aujourd'hui l'école étant encore plus ou moins basée sur le modèle sado-masochiste maître-soumis, elle échoue trop souvent à apporter les résultats escomptés, surtout lorsque la honte et l'exclusion sociale tuent littéralement l'énergie des enfants. En revanche, le plaisir et la reconnaissance sociale peuvent apporter de bien meilleurs résultats.

L'apprentissage des limites, l'allaitement, l'éducation sociale, la psychoéducation, et seulement après l'acquisition des connaissances.

Les systèmes pédagogiques, le rôle de l'entourage, l'éducation comme outil de formatage idéologique, la finalité authentique de l'éducation.

V-16 Instinct, intuition, phobies, fantasmes, etc.

(Permalien)

Ce chapitre, fortement résumé, vise à démêler les idées fausses et les confusions courantes sur ces sujets.

L'instinct et la phobie sont des conditionnement neuronaux créé génétiquement, comme les images dans un ordinateur neuf. L'instinct n'est pas un dieu.

L'intuition est, dans certains cas, un phénomène parapsychologique, mais le plus souvent une illusion.

Les fantasmes sont des préférences personnelles, qui peuvent être congénitales ou qui peuvent apparaître dans la vie.

La raison pour laquelle les fleurs sont belles peut résulter d'une coévolution. Cela a des implications dans une définition objective de la beauté, chapitre VI-9.

V-17 prana, chakras, vibrations, énergies,
dimensions, esprits de la nature, embrasseurs d'arbres
et tout ce que les Moldus détestent.

(Permalien)

Ce chapitre, fortement résumé, tente de donner des définitions objectives à toutes ces choses. Principalement :

-Les vibrations ne sont pas des trucs mystiques étranges, mais des émotions associées aux sensations.

-L'énergie est simplement le désir de faire des choses. Elle est allumée par la reconnaissance sociale.

Le Prana est simplement un sentiment de bien-être. Cette sensation indique que le corps fonctionne bien, elle peut même nous guider pour la nourriture.

-Les chakras sont des objets de visualisation. Nous y visualisons des sensations agréables. Lorsque cette sensation surgit spontanément, le chakra est ouvert.

V-18 La conscience des robots

(Permalien)

Ce sujet a fait l'objet d'un intense travail de mésinformation amplifiante ou réductrice, souvent de désinformation.

-Aujourd'hui, la science n'a aucun moyen de savoir si un robot est conscient. Toute déclaration dans ce sens est un mensonge, que ce soit de la part de scientifiques, de Google ou de l'industrie pornographique.

-Pire, même si la science créait par inadvertance un robot conscient, la négation de la conscience peut amener ces scientifiques à torturer ou asservir cette conscience, sans le savoir (ou en prétendant ne pas le savoir).

-L'Epistémologie Générale et la Théorie de l'Auto-génération Logique de la conscience sont mieux équipées pour appréhender cette question. Nous pourrions par exemple utiliser le phowa pour envoyer notre conscience dans un robot spécialement conçu, lorsque le corps physique meurt. Cependant, ce serait une expérience très pauvre et dramatiquement réduite, comparée à la vie dans un corps naturel, et d'autant plus comparée aux univers psychiques.

VI-19 Les cyrlikars©

(Permalien)

Les neurosciences sont justes sur tout le trajet depuis les organes sensoriels jusqu'à la conscience, sauf précisément cette toute dernière étape: comment une activité neuronale induit-elle une expérience de conscience ?

Un fait simple permet une réponse intéressante: il y a (en simplifiant) un neurone d'audition par note. Mais ils sont tous identiques! Mais alors, comment peuvent-ils donner chacun la sensation d'une note différente ? Il n'y a qu'une seule réponse simple: c'est le système d'auto-génération de la conscience qui fait une imputation sur chaque neurone. Cette imputation est alors une de ses lois d'auto-génération, produisant la sensation d'une note précise, quand son neurone est activé.

Cette bijection permet alors de définir les cyrlikars: un cyrlikar est l'association fonctionnelle d'un réseau de neurones, et des expériences de conscience qui surviennent lorsqu'il est activé. Chaque apprentissage du réseau produit une sensation différente. Un cyrlikar est donc à la fois un objet matériel et un objet spirituel.

Un cyrlikar inverse se produirait avec le libre arbitre (chapitre V-3) lorsque la conscience parvient à contrôler le cerveau. On a alors la bijection inverse.

La création d'un cyrlikar inverse artificiel serait alors une preuve définitive de toute la théorie. En gros, il s'agirait d'un réseau neuronal, avec des générateurs aléatoires comme entrées (modèle sigma phi upsilon). L'entraînement d'une personne, et peut-être du réseau lui-même, permettrait alors à la personne de contrôler le circuit, sans agir dessus matériellement.

VI-20 Le Logos planétaire

(Permalien)

De nombreuses traditions font référence au Logos planétaire, soit comme un ensemble d'archétypes (Jung), soit comme une entité consciente (Sanat Kumara, Gaia), soit comme un rassemblement d'êtres évolués (Shambhala). L'idée s'est même répandue dans les œuvres de fiction (Zonama Sekot dans Star Wars, ou Atman dans la série Altor).

Selon la théorie de l'auto-génération logique de la conscience, une telle entité consciente peut apparaître à partir de l'évolution de toute la vie sur Terre, après le même processus qui fait apparaître la conscience individuelle dans un cerveau. Ainsi, le Logos de la Terre peut contenir beaucoup de choses importantes, comme les prototypes de tous les cyrlikars du cerveau, et ce pour toutes les espèces, y compris celles qui ont disparu. Les preuves sont discutées.

Travailler avec le Logos permet d'accélérer considérablement l'évolution de l'humanité. Cela est-il déjà en cours? C'est possible, car nous voyons des idées comme la paix, l'égalité, l'écologie, se répandre dans des milieux auparavant imperméables, malgré le silence ou l'hostilité des médias. Mais il s'agit d'une affaire sérieuse, pas d'un jeu pour les aspirants spiritualistes.

 

 

 

 

 

 

Introduction à l'Epistémologie Générale        Chapitre 5       

 

 

 

 

 

 

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