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Epistémologie Generale        Chapitre VIII-1       

 

VIII-1 But de cette partie

 

(Permalien)

La présente partie vise à évaluer la probabilité de rencontrer des civilisations extraterrestres, peut-être plus avancées que nous, avec des estimations plus précises des différents paramètres de l' équation de Drake ( voir plus loin dans ce chapitre, ou dans la note 25).

 

 

Toutes les évaluations sérieuses de cette probabilité montrent obstinément que «ils» seraient nombreux, avec une évolution bien plus longue que nous, de sorte que leur présence devrait être évidente. Cependant nous avons jusqu'à présent rien décelé, même avec les programmes SETI les plus sensibles. Cette situation est généralement appelée le paradoxe de Fermi: «Si ils sont si nombreux, pourquoi ne les voit-on pas»?

 

Ce paradoxe commence à devenir ennuyeux, surtout que nous avons enfin des données expérimentales: Les découverte d'exoplanètes, qui fixent des valeurs très élevées pour les premiers facteurs de l'équation de Drake, et les premiers résultats du projet SETI, qui semblent au contraire réfuter la puissante civilisation galactique qui devrait en résulter.

Les résultats réels du SETI (2012) semblent réfuter l'existence d'une civilisation de type StarWars qui utiliserait l'énergie de toute la galaxie (dite de type 3 selon la classification de Kardashev). En effet, une telle civilisation devrait émettre des signaux faciles à détecter pour le SETI actuel. Or aucun signal de ce type n'a été trouvé.

Cependant, le SETI est encore très loin de réfuter l'existence de civilisations plus petites. Selon les derniers résultats (2012), le SETI ne pourrait même pas détecter la Terre à plus d'une année lumière! Ainsi les civilisations technologiques pourraient être très nombreuses, mais encore indétectables avant plusieurs dizaines d'années. Sans parler de civilisations spirituelles avancées qui n'utiliseraient même pas de technologie.

 

Ces résultats expérimentaux indiquent clairement qu'il y a un élément que nous ne comprenons pas. Une situation qui nous rappelle l'expérience de Michelson Morley: son résultat semblait un mystère total, jusqu'à ce que quelque chose d'entièrement nouveau et inattendu fut découvert: la Relativité. De plus, la contradiction apparaît entre les facteurs astronomiques prouvés et les facteurs biologiques et spirituels encore hypothétiques, indiquant que notre incompréhension affecterait plutôt ces derniers. Soit les civilisations n'apparaissent pas solution pessimiste), soit elles n'évoluent pas du tout comme on l'attend (solution optimiste).

 

 

 

Ainsi, cette partie passera en revue les termes de l'équation de Drake, facteur par facteur, depuis la formation des planètes, puis l'évolution de la vie, jusqu'au destin ultime hautement évolué des civilisations. Bon, je ne suis pas un voyant, et je n'ai trouvé aucune solution définitive pour le paradoxe de Fermi. Je peux juste énumérer et clarifier les nombreux enjeux, pour les travaux futurs. Le point que nous ne comprenons pas peut être n'importe où dans ce processus, mais il est plus probablement dans les dernières étapes, celles des civilisations avancées, où la Terre est en train de s'engager.

Un point important en effet est que le problème pourrait justement être en train de se poser sur Terre aujourd'hui: nous avons déjà les technologies pour lancer une sonde de colonisation interstellaire (voir le chapitre VIII-10 comment ça marche) et ce n'est qu'une question de volonté et de développement pour qu'un tel projet aboutisse. Donc le paradoxe de Fermi est très probablement quelque chose que nous devons résoudre dès maintenant, rendant urgent de s'en occuper. Ce pourrait même être une question de vie ou de mort.

 

Nous verrons plusieurs solutions possibles au paradoxe de Fermi. Dans l'état des connaissances aujourd'hui, on ne peut pas exclure certaines solutions pessimistes, qui réduiraient le nombre de civilisations à des valeurs très faibles. Toutefois, continuer sur la voie de la technologie n'est pas nécessairement la meilleure chose à faire, puisque nous avons des solutions beaucoup plus intéressantes avec une évolution spirituelle. Mais cette nature spirituelle elle-même peut rendre les civilisations avancées invisible au SETI d'aujourd'hui, centré sur les artefacts technologiques. C'est une solution optimiste mais plausible pour le paradoxe de Fermi: les civilisations n'évolueraient pas vers le voyage interstellaire, ne voudraient pas envoyer de signaux électromagnétiques vers des peuples primitifs comme nous, ou ne développeraient même pas les technologies nécessaires, préférant vivre dans des vallons fleuris plutôt que dans le béton. Les hypothèses sur lesquelles repose le SETI aujourd'hui (2014) le rendent totalement incapable de détecter de telles civilisations.

 

 

Enfin, je n'essaierai pas de catégoriser les hypothèse entre «raisonnable» ou non. Tout simplement parce que nous n'avons strictement aucun critère pour déterminer ce qui est «raisonnable» dans ce domaine. Au contraire, l'existence même du paradoxe de Fermi montre que, quelque part, notre estimation du «raisonnable» est grossièrement fausse. J'éviterai aussi des affirmations naïves et définitives telles que «les civilisations se détruisent elles-mêmes», ou «elles développent la technologie sans limite». Je n'évoquerai même pas le ridicule dogme catholique/scientiste comme quoi la Terre et l'humanité «doivent» être uniques. Par contre nous étudierons la possibilité que les ovnis (chapitre VII-2) et les possibles paléoartifacts (chapitre VII-5) soient la manifestation de visites extraterrestres.

 

 

 

L'essentiel de cette partie a été écrit en 2012. Les additions ultérieures sont datées. Je réclame donc antériorité des idées exprimées ici, pour 2012 ou pour les dates indiquées.

 

Rappel: l'équation de Drake

Ajouté en Janvier 2015

 

(Permalien) L'équation de Drake classique donne le nombre de civilisations dans notre galaxie, en multipliant une suite de facteurs:

 

1) R* est le nombre d'étoiles se formant chaque année dans notre galaxie (facteur astronomique)

2) fp est la fraction de ces étoiles possédant des planètes (facteur astronomique) (chapitre VIII-2)

3) ne est la fraction de ces planètes potentiellement propices à la vie (facteur astronomique) (chapitre VIII-3)

4) fl est la fraction des précédentes sur lesquelles la vie apparaît effectivement (facteur biologique) (chapitre VIII-4)

5) fi est la fraction des précédentes sur lesquelles apparaît une vie intelligente (facteur biologique) (chapitre VIII-5)

6) fc est la fraction des précédentes capables d'émettre des signaux détectables (facteur spirituel) (chapitre VIII-6)

7) L est la durée de vie moyenne d'une civilisation, en années (facteur spirituel).

 

Des calculs d'astronomie permettent de traduire cette valeur en distance moyenne de notre plus proche voisin, et en temps avant que SETI le détecte.

 

Les chapitres suivants discuteront de chacun de ces termes.

 

Ma première contribution à l'équation de Drake est de classer ces facteurs en fonction de leur nature: astronomiques, biologiques ou spirituels. En effet, ces trois domaines sont totalement différents, impliquant des enjeux et des conclusions également très différents, sans que l'on puisse éluder aucun des trois. Si les facteurs astronomiques commencent à être cernés aujourd'hui, grâce à la découverte des exoplanètes, les facteurs biologiques et spirituels restent totalement hypothétiques. Et bien entendu ce sont les facteurs spirituels qui ont donné lieu aux débats les plus âpres et aux prises de position les plus dogmatiques. On verra mes contributions à chacun de ces facteurs au long de cette partie.

 

Ma seconde contribution à l'équation de Drake est de noter une confusion dans cette présentation traditionnelle: en effet, le facteur 6 (fc) indique le pourcentage de civilisations qui émettent des signaux technologiques, intentionnels ou non. De toute évidence, seules ces civilisations sont détectables par une approche de type SETI (écoute de signaux extraterrestres). Toutefois cela ne signifie nullement que toutes les civilisations remplissent ce critère: des civilisations spirituelles, voire des civilisations «animales» (comme des dauphins hautement cultivés), ne passeraient pas du tout par ce stade. Ainsi, si on veut raisonner en tant que SETI, on est obligé de tenir compte de ce facteur. Mais si on veut raisonner sur le nombre total de civilisations, il faut au contraire l'ignorer. Seuls des télescopes bien plus puissants que ceux d'aujourd'hui permettront de savoir.

 

 

 

 

 

 

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