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Epistémologie Generale        Chapitre VI-16       

 

VI-16
l'avenir de l'humanité

 

(Permalien)

 

Le but de ce chapitre est plus spécifiquement de déterminer l'évolution souhaitable le l'espèce humaine, dans le court terme (Le long terme sera vu au chapitre VIII-8). Mais il faut commencer par se démarquer des imitations:

Désambiguïsation: le transhumanisme effrayant

(Permalien) Le Transhumanisme affirme envisager, voire préparer l'évolution future de l'humanité. Toutefois le transhumanisme tel qu'on le connaît aujourd'hui est une idéologie effrayante. Leur rêve est de trouver des solutions technologiques à des problèmes comme l'immortalité ou les «états de conscience avancés», sans se poser la question de la nature de la conscience, du but de la vie ou de l'éthique. A l'exact opposé donc de ce que je fais dans ce livre. Bien entendu, le transhumanisme fricote aussi avec l'abolition des sexes, l'eugénisme et le bidouillage de l'Evolution (extropianisme), le tout sans aucun contrôle éthique ni spirituel, même pas des Droits de l'Homme. Et en plus ils n'aiment pas la nature ni l'écologie, qu'ils ressentent comme un reproche. En gros, tout ce qui est techniquement possible DOIT être fait, sans jamais se poser la question des conséquences. Leur lien avec l'inévitable libertarianisme (note 90) indique d'où viennent ces idées déjantées: la nouvelle noblesse financière, préparant le terrain pour de juteuses ventes de faux espoirs et de vraies mutilations.

Ce que je propose dans ce chapitre pourrait à l'occasion utiliser les mêmes moyens techniques, neurologiques ou génétiques que le transhumanisme. Toutefois le but est totalement différent: développer une vie harmonieuse, heureuse et spirituelle. Une Humanité libre et épanouie, pas des monstres Borg de Star Treck. Dans ces conditions, un moyen quel qu'il soit n'est acceptable que si il sert ce but.

Pour éviter toute confusion, je propose les expressions de «transhumanisme gris©» (note 93 sur l’usage de ©) ou «transhumanisme noir©» pour les délires technologiques, et de «transhumanisme blanc©» pour une évolution positive. Mais je préfère carrément ne pas utiliser ce mot, pour couper tout lien avec ce mouvement effrayant. Ce que je propose est radicalement différent, et basé sur la beauté et la spiritualité:

L'Homo Elficus©

(Permalien) (note 93 sur l’usage de ©) Origine du concept. Le concept et le nom de Homo Elficus que je propose pour l'espèce humaine qui suivra Homo Sapiens, est une allusion claire au concept d'Elfes de la mythologie scandinave, tels que décrits dans l'Edda, et magnifié dans les romans de Tolkien et les films qu'ils ont inspiré. En gros, dans l'Edda, les Elfes sont des êtres d'apparence humaine, mais merveilleusement beaux, sages et aimant la nature. Tolkien, dans ses romans, leur imagine des caractéristiques similaires: beauté physique, absence de vieillissement, amour de la nature et de la vie, bonté, intelligence, sagesse et honnêteté sans faille. Ils ont aussi des pouvoirs magiques, un aspect totalement évacué dans les films, bien que l'on voie leurs lampes magiques dans la Lorien.

En quoi ces fictions peuvent-elles concerner notre avenir? Simplement en proposant un modèle très intéressant et bien connu, d'une humanité merveilleuse.

En fait, il existe de nombreuses autres sources décrivant un idéal similaire: les grottes d'Ajanta, les Tantras Bouddhistes et Hindouistes, le paradis Coranique, des sources Chrétiennes plus récentes, et probablement bien d'autres. On peut dire que cet idéal est apparu progressivement, il y a douze siècles environ (Il ne doit donc rien aux médias modernes). En fait, rien n'oblige à appeler ces créatures des Elfes. Mais on connaît bien bien les Elfes de Tolkien. L'Orient invoque différentes sortes de créatures merveilleuses, mais leurs noms sont moins connus du grand public. On ne peut pas parler d'Anges non plus, trop liés à une seule religion. Donc, pour donner un nom à ces créatures, Elfe sonne mieux que le «surhomme» de Nietzsche, et avec des connotations positives que tout le monde connaît.

L'idée même d'Elfes, différents des Humains mais les magnifiant, traduit bien une progression vers une espèce plus avancée, non seulement en quantité, mais aussi en capacités nouvelles, que les Humains n'ont pas encore développées. Qui plus est une progression naturelle, qui ne doit rien à des élucubrations technologiques. Une progression souhaitée depuis douze siècles par toutes les sources ci-dessus. Et qui arrivera naturellement de toutes façons: l'Evolution Darwinienne pousse précisément dans ce sens, depuis 60 millions d'années (voir pourquoi au chapitre IV-6).

Je ne sais pas encore comment les choses se passeront, ni ce qui sera effectivement possible. Mais on peut donner quelques lignes générales:

 

-Des corps minces (ni obèses ni musculeux) glabres (sauf les cheveux), sans odeurs désagréables (voir aussi l'idéal de beauté corporelle au chapitre VI-5 sur la sexualité). Il est probable que l'on verra une bien plus grande variété de couleurs de peau, de styles, et même de tailles (Pixies).

-Une sensibilité artistique vers les hautes vibrations (chapitre V-17): couleurs pures, musiques inspirantes, nature, etc.

-Vêtements confortables, également de belles couleurs

-Maisons simples mais belles, aux formes arrondies et organiques

-Doués en science (je sais que ça va choquer certains, mais si il y avait eu de la science dans le Seigneur des Anneaux, les Elfes l'auraient maîtrisée les premiers, exactement comme ils ont maîtrisé la science magique de leur univers. Dans mes histoires du Dauriath, les Elfes battent les Humains à la course à la science).

-Intelligents et cultivés.

-Positifs et constructifs.

-Honnêtes et sincères, avec eux-mêmes et avec les autres.

-Et surtout psychoéduqués de naissance. Je pense que ceci est LE critère qui différenciera Elficus de Sapiens, tout comme l'intelligente technologique a différentié Sapiens de Erectus.

Les méthodes pour réaliser cet idéal:

(Permalien)

-Art, pour partager la vision. Mondes virtuels, films, romans, et musique seront tous utiles. C'est essentiellement ce à quoi j'ai consacré ma vie, et ce site.

-Entraînement psychologique et spirituel, pour soigner nos névroses et processus de pensée pathologiques. Ce que je nomme psychoéducation (chapitre VI-12). C'est la méthode la moins chère.

Normalement, ces deux devraient suffire, si tout le monde s'y met sérieusement. Mais comme d'habitude, à chaque fois que l'on fait quelque chose d'intéressant, on a tout un tas d'idiots qui éclosent sous nos pieds et se mettent à brailler et à s'opposer. Plus sérieusement, la psychoéducation ne se transmet pas aux enfants: elle dépend d'un processus d'éducation complexe, et de la bonne volonté du receveur. Ainsi, même en la mettant dans l'enseignement obligatoire à l'école, rien ne garantit que tout le monde engage effectivement le processus, ni même une majorité. Et on aura encore une minorité encombrante de sociopathes (chapitre VI-13) incapables ne la nécessaire introspection. Gérer tout cela demanderait à établir des castes, mais ce système a toujours dégénéré en discriminations.

On peut envisager d'utiliser les mêmes solutions technologiques que le transhumanisme gris, mais avec un contrôle éthique et un but positif. Mais vu les dangers ce sont les méthodes les plus chères.

-Génétique et eugénisme (chapitre VI-7 et chapitre VI-15) afin de modifier le cerveau dans le sens de favoriser la psychoéducation et éliminer sociopathies et psychoses.

-Contrôle du cerveau par des implants. En pratique seule sa croissance (chapitre V-14 et chapitre V-15) devrait être contrôlée, car contrôler le contenu pose de redoutables problèmes de droits de l'homme. Idéalement la personne ressentirait l'activité de l'implant comme un directeur de conscience, qui l'aiderait dans ses choix de pensée, mais sans la contraindre (sauf bien sûr pour empêcher des crimes)

-Impression 3D de personnes, incluant le cerveau. Les fantastiques progrès des imprimantes 3D permettent d'envisager cette solution dans un temps raisonnable, et je la décris dans une de mes nouvelles «Typheren». L'avantage de créer un cerveau de cette façon est que la personne pourrait bénéficier de nombreux apprentissages neuronaux «installés natifs»: langues, métiers, dons artistiques, et bien sûr l'indispensable psychoéducation. Le principe est d'utiliser des parties de connectomes de personnes particulièrement douées. Ainsi le cerveau imprimé bénéficierait de ce qui se fait de mieux: doigts de Mozart, génie d'Einstein, Ahimsa de Gandhi, etc.

Le problème ici est que développer les technologies nécessaire peut servir aussi au transhumanisme gris, voire à des projets d'asservissement brut de l'Humanité: cerveaux nativement soumis, super-soldats sans sentiments, esclaves sexuels, contrôle Orwellien de la pensée, etc. Et si ces méthodes sont développées sauvagement, il sera probablement très difficile d'éviter ces applications effrayantes. Ces méthodes sont donc à exclure dans un cadre non-psychoéduqué. On peut craindre qu'il y ait une compétition entre les projets positifs et les projets d'esclavage, et probablement ces méthodes devraient-elles êtres développées en secret (chapitre II-9), mais cela soulève d'autres difficultés et problèmes.

 

La seule façon sûre et pratique à court terme que je vois, est d'établir un égrégore positif capable d'influencer les choses dans le bon sens, discrètement et sans forcer personne. Les ennemis de l'Humanité ont bien leur égrégore, alors pourquoi pas nous. En attendant, il faut dénoncer tous les risques: on a vu au chapitre I-4 pourquoi on peut parfois avoir à freiner une évolution que pourtant on souhaite (pour éviter un dépassement dans l'excès inverse).

Les elfes de Tolkien ont aussi un côté magique. Même si l'explication est différente, la spiritualité moderne prévoit que des êtres évolués puissent atteindre un niveau de pouvoirs comparable à celui des Elfes. Nous avons déjà aujourd'hui de légers effets de cet ordre, quoique insuffisant pour compenser l'entropie de la bêtise humaine. Quand ces effets seront suffisant pour contrecarrer les politiques génératrices d'entropie, alors l'humanité échappera aux formes les plus grossières de mal collectif. Malgré les apparences, nous ne sommes pas très loin de ce stade, et les politiques pourries que l'on voit encore aujourd'hui pourraient en fait contribuer à éveiller les consciences.

Mais ce n'est que quand ces forces seront capables d'éveiller toutes les personnes à la vraie vie, et de les protéger des tentations du mal, que l'on pourra parler d'Homo Elficus. A ce point, les méthodes technologiques ne seront plus utiles. Ce qui nous fournit un moyen sans danger d'accéder à cet état. Plus loin, nous pourrons influencer même l'évolution génétique, sans aucun des dangers de l'eugénisme.

A la limite, cela suffirait même à assurer le changement individuel, dès aujourd'hui, dès qu'une personne est capable de se purifier elle-même de ses névroses par ce moyen.

D'où un autre noms que je propose à la prochaine humanité: Homo Spiritus© (note 93 sur l’usage de ©).

Le paradis planétaire

(Permalien) Une fois libre des névroses, nous serons libres de construire le monde que nous voulons vraiment.

Ce qui attend l'humanité psychoéduquée est avant tout une fantastique liberté: libres de toute dictature (brutale ou psychologique), libres de toutes opinions et idéologies (religieuses, politiques, scientistes (note 92) ou matérialistes), libres de tous ces ridicules problèmes de relations qui ruinent nos vies personnelles comme nos projets collectifs, nous pourrons alors construire un monde de bonheur et de beauté, ou réaliser nos rêves les plus fous (avec pour seules limites les contraintes du monde matériel).

Bien sûr il est tentant de décrire ce paradis planétaire, liberté de faire ceci, liberté de dire cela. Mais avant j'aimerais partager une vision: le désir sensuel de cette liberté, vivre et jouir du monde sans entrave, sa beauté, sa vie, les sensations qu'il nous prodigue, caresse du vent, chaleur du soleil, luminosité du matin, vitalité de la verdure... Y être 100% investi sans avoir à se soucier de conflit, de paperasse, de grisailles inutiles. Savoir que où que l'on aille, on sera accueilli. Savoir que quoi que l'on décide, on sera respecté. Pouvoir admirer un paysage sans que personne se mette à parler de trucs de la télévision. S'occuper de cultiver, de construire, sans que cela soit dénaturé par un statut d'entreprise, ni ne dépende d'un crédit que des gens gris peuvent s'amuser à nous refuser. Que tous ces concepts et illusions se dissipent, ne laissant que la fantastique énergie de l'existence. Que tous ces gens atones, gris, absents que l'on voit dans les rues se réveillent soudain, allument leur regard, deviennent des amis, des complices, et se mettent à faire des choses enthousiasmantes. Que le monde cesse d'être une bataille sans enjeux. Que l'on vive en paix, l'absence de guerre bien sûr, mais aussi la paix de chaque instant: ne plus avoir sans arrêt à se défendre d'un jugement, de restreindre ses gestes, de se donner un air occupé à quelque chose de sérieux, et que l'on puisse donc jouir à chaque instant de la fantastique aventure d'être conscient!

Dans le monde actuel, on a l'habitude de garantir la liberté avec des droits, des lois, etc. Mais c'est encore la restreindre. Chacune de ces lois est encore une occasion pour des sadiques nous surveiller, contrôler, critiquer, restreindre. Ils ont fait ça avec la parole de Jésus, ils ont fait ça avec la démocratie, ils ont fait ça avec le communisme, ils ont fait ça avec Internet. Si on les laisse faire, ils feront ça même avec ces phrases que vous êtes en train de lire. La seule garantie, mais la meilleure, est que tout le monde devienne positif et respectueux, que tout le monde puise directement à l'inspiration de base de la vie et de la conscience.

La liberté la plus fondamentale est donc de pouvoir jouir d'un leu de vie harmonieux. Même une maison de taille modeste, mais entourée de nature, d'un jardin, d'oiseaux et de calme. Aujourd'hui, pour réaliser cet idéal, il faudrait que les maisons soient éloignées de 500 mètres minimum les unes des autres. Une solution bien plus pratique est que l'on n'entende pas de télévisions, de disputes, de moteurs, d'aboiements, de musiques cracraprout, de discussions affligeantes de stupidité. Ainsi, la maison la plus proche serait toujours celle d'un ami, et elle peut donc être à seulement cinquante mètres. Une excellente addition serait une cellule de méditation insonorisée, ou mieux des bouchons d'oreille annulant activement les sons (Je pense qu'ils pourraient être efficaces même contre les tinitus).

Nous avons vu au chapitre VI-7 le meilleur schéma d'aménagement: un plan fractal mêlant nature et zone humanisées, sans qu'ils se gênent. En pratique, cela donne de petites unités d'habitation, entourées de cultures puis de nature vierge, mais reliées par des transports rapides et pratiques, qui ne perturbent pas la vie animale.

La transition vers le paradis planétaire

(Permalien) A court terme, cette liberté sera toutefois très relative: dans le monde dévasté couvert de boîtes en béton que nous alons laisser à nos descendants, presque tout sera à reconstruire. Un exercice certes passionnant, mais qui risque de demander énormément de travail: on est loin des fameuses deux heures par jour que certains ont prédit! Aussi l'aspect du monde ne changera que progressivement, et il faudra plusieurs générations pour qu'il devienne réellement beau.

 

Le problème le plus grave sera la surpopulation. Réduire les enfants à 0.5 par femme créera une génération de vieux, dont il faudra s'occuper. L'avantage toutefois sera de bien meilleures conditions pour les enfants, dans des villages pour eux, leurs parents et éducateurs.

 

Rapidement aussi, se posera le problème de l'eugénisme, conséquence obligatoire de l'ère nucléaire. Aujourd'hui, le seul eugénisme que nous savons faire, est de dépister quelques gènes de maladie chez les parents, et le cas échéant déconseiller une procréation. Toutefois la multiplication des gènes malsains de l'ère nucléaire imposera vite de développer des moyens bien plus puissants, impliquant un contrôle bien plus complet de la fécondation, incluant la méiose. (Pour des raisons évidentes, les ovules fécondées seront immédiatement implantées chez une femme, qui sera également la mère de l'enfant. Le père sera naturellement l'homme donneur, sauf si le nombre de maladies génétiques est tel que l'on ait besoin de davantage de brassage. Mais dans tous les cas l'enfant a le droit de savoir, sur simple demande). Avec la durée de vie des déchets nucléaires et le nombre de maladies récessives à détecter, Il faudra peut-être plusieurs milliers d'années pour que ces méthodes ne soient plus nécessaires et que l'on revienne aux fécondations entièrement naturelles.

L'eugénisme permettra également d'améliorer l'espèce humaine. Nous étudions au chapitre VI-15 les conditions et les risques d'un tel projet. Heureusement, dans une société psychoéduquée, les risques se réduisent à des erreurs. Des erreurs qui peuvent toutefois avoir encore des conséquences graves, comme je l'explique dans mon roman Dumria, où une tentative pour créer des corps immortels s'est soldée par un blocage de l'évolution spirituelle de ce peuple! L'erreur a été corrigée, mais de par leur incroyable durée de vie, les dumriens auront besoin de vingt mille ans pour remplacer la population.

Ma nouvelle Araukan montre la transition spirituelle d'une manière dramatisée.

Durée de vie d'une civilisation psychoéduquée

(Permalien) A long terme, cette situation est intrinsèquement stable. En effet, quelque danger ou situation inattendue qui se présente, les gens peuvent l'analyser et la comprendre, et surtout ils peuvent agir pour corriger le problème immédiatement, sans avoir dans leurs pieds des politiciens manipulateurs, des médias diffamatoires, des masses d'endormis ou des policiers antiémeute. Même des catastrophes naturelles graves trouveraient des réponses adaptées, permettant de minimiser victimes ou destructions.

Même des modifications géologiques ou spatiales des conditions de vie sur une planète trouveraient des adaptations progressives: migrations, diminution de la population (par planning familial), etc.

En clair, il faudrait vraiment une catastrophe planétaire énorme ou soudaine pour éliminer une civilisation psychoéduquée, et elle ne prendra habituellement fin qu'avec l'extinction de son étoile.

Pour cette raison, j'avance le chiffre de plusieurs milliards d'années pour la durée de vie moyenne d'une telle civilisation (plusieurs dizaines de milliards avec une naine rouge). Ce chiffre a une implication immédiate: sachant que la vie sur Terre a mis quatre milliards d'années pour aboutir à la civilisation, et que des planètes comme la Terre existent depuis onze milliards d'années, alors on peut s'attendre à trouver des civilisations psychoéduquées aussi vieilles que six milliards d'années. De plus, après tout ce temps, elles seraient très nombreuses. Ce qui nous renvoie à la question de savoir pourquoi aucune ne nous a jamais rendu visite. Nous allons voir une possible explication un peu plus loin, et surtout au chapitre VIII-9.

Ce chiffre étonnera, et même scandalisera certains. Il est en effet de bon ton d'affirmer que l'humanité ne «peut pas» survivre longtemps, que la surpopulation «va» rendre le globe inhabitable, que ses ressources «vont» s'épuiser, etc. Ces affirmations sont effectivement vraies pour l'humanité actuelle, liée par ses problèmes psychologiques et incapable de gérer même sa propre survie. Mais pas pour une humanité psychoéduquée, libre d'examiner les problèmes et d'appliquer les solutions. Même si l'humanité doit se réduire à quelques centaines de millions, elle peut survivre pendant les cinq milliards d'années que le Soleil nous laisse.

 

D'autres proposent des solutions ahurissantes: coloniser d'autres planètes, modifier nos cerveaux, les remplacer par des cerveaux électroniques, déconnecter nos sens du monde physique et s'investir dans une réalité virtuelle... Ils oublient juste que, comme autrefois les hippies fuyant le monde technologique vers Katmandou, leurs problèmes psychologique les suivront où qu'ils aillent, espace ou mondes virtuels (déjà vérifié pour ces derniers). Ces problèmes sont et effet inhérents au fonctionnement physique des cerveaux, pas à l'environnement ni à l'expérience. Autrement dit, si quelqu'un est mauvais ou crétin sur Terre, il sera mauvais et crétin dans l'espace, et encore mauvais et crétin sur une autre planète, et toujours mauvais et crétin dans un monde virtuel. Même si on lui offre un paradis, il le détruira. Enfin, une copie électronique maladroite du cerveau pourrait même empirer les choses, en supprimant le libre-arbitre (voir la discussion complète au chapitre V-18). Inutile donc de se donner tant de mal, et il vaut infiniment mieux que chaque crétin reste près de son tas de fumier.

l'évolution

(Permalien)

Evaluation de la vitesse naturelle d'évolution du cerveau

(Permalien) (Avertissement légal: J'interdis de citer ou mentionner le paragraphe suivant sans y ajouter les deux Précisions entre parenthèse. Ceci n'est PAS une justification du racisme, et toute personne disant ou laissant entendre le contraire s'expose à des poursuites judiciaires)

On peut estimer la vitesse d'évolution Darwinienne du cerveau humain, en observant son histoire récente. Il y a 60 000 ans, les Homo Sapiens quittaient l'Afrique, pour essaimer jusqu'en Australie où ils sont arrivés il y a 40 000 ans. Toutefois les Aborigènes d'Australie ont continué à vivre comme leurs ancêtres Africains de la préhistoire, dans leur «monde de rêve» (qui est une forme de civilisation spirituelle tout aussi intéressante qu'un monde de béton), sans créer de civilisations technologiques ni de grandes sociétés. Ces choses sont apparues plus récemment, à une date difficile à préciser car les traces de cette époque ont été cachées par la montée des océans six mille ans avant JC. Mais la possibilité a du apparaître bien plus tôt, pour preuve les indiens d'Amérique, qui y sont entrés il y a 13 000 ans, disposaient déjà de la capacité à créer civilisations et technologie. On a donc de bonnes raisons de penser que une ou plusieurs mutations des gènes contrôlant la formation du cerveau ont favorisé l'apparition de la pensée technique et de la vie en société, entre -60 000 et -13 000 ans. Plus récemment encore sont apparus des outils spirituels favorisant la compassion et le contrôle de notre pensée, peut-être suite à d'autres mutations facilitant l'introspection.

(Précision: D'éventuelles différences observables entre les races ne sont pas un motif pour détester ou discriminer les gens. Le racisme est une maladie mentale qui n'a rien à voir avec d'éventuelles différences entre les gens, seulement avec l'infériorité mentale de celui qui en est atteint. De manière non-duelle avec la phrase précédente, la lutte contre le racisme ne peut être un motif pour se cacher d'éventuelles différences entre les races, si on venait à en trouver. De toutes manières ces différences sont bien trop faibles pour justifier des droits ou des traitements différents).

(Précision: On peut même aller plus loin: si l'on suit la branche qui a essaimé d'Afrique il y a 60 000 ans (probablement à partir des Bushmen), on trouve les Malgaches, les Dravidiens d'Inde, les Papous, les Aborigènes, les Kanaks, les Mélanésiens. Or tous ces peuples ont en commun des pratiques de pacification ou de médiation des conflits, qui en font les peuples les plus non-violents du Monde (peut-être même sont-ils à l'origine de l'Ahimsa en Inde). Dans ces conditions, si il y a des «races supérieures», ce serait plutôt eux. En tous cas, le jour où on voudra créer par eugénisme des cerveaux nativement psychoéduqués, on aura absolument besoin des gènes de ces Papous soi-disant primitifs).

 

Ainsi on peut estimer qu'une mutation importante du cerveau humain se produit naturellement tous les cinquante mille ans environ, apportant à chaque fois de nouvelles conditions bien plus favorables que les précédentes. La capacité à la psychoéducation existe déjà; des cerveaux nativement psychoéduqués pourraient donc arriver dans un laps de temps très bref à l'échelle de l'évolution: 100 000 ans au plus. Et même bien plus tôt, si nos catastrophes viennent exterminer une grande partie de l'humanité, créant des «goulots d'étranglement» favorables à la propagation des mutations. Ainsi les idiots qui rêvaient de détruire l'humanité avec leurs bombes et leurs centrales nucléaires l'auront en finale servie.

 

Cette évolution à marche forcée vers un enjeu aussi énorme que la psychoéducation résulte fort probablement de ce que j'appelais au chapitre IV-6 un rebouclage logique, c'est à dire une évolution Darwinienne, non pas au hasard, mais forcée dans une direction imposée par un puissant enjeu émergent. Toutefois il faut bien se rappeler qu'un rebouclage logique n'est pas une action d'origine extérieure: il ne va strictement rien faire pour nous aider. Les actions, c'est à nous de les faire, si nous voulons être sur la branche évolutive qui gagne. Sinon nous serons sur une branche morte, et ce seront d'autres qui gagneront plus tard. La seule chose que fait le rebouclage est de rendre l'outil d'élagage beaucoup plus rapide et coupant. Gare aux idiots.

Evaluation de la vitesse d'évolution contrôlée du cerveau

(Permalien) Nous avons une expérience de l'évolution contrôlée du cerveau, par sélection Darwinienne orientée: les animaux dressés. Pour les bovins et caprins, 6000 ans ont suffit à les familiariser avec l'Humain. Pour les chiens, 32000 ans de sélection en ont fait des compagnons fidèles, qui savent même moduler leur colère quand ils ont affaire à des enfants. L'extrême est atteinte par les huskis ou malamutes, à qui on peut confier des bébés. La transmission de tels caractères génétique doit nécessiter au moins une douzaine de gènes.

Une évolution dirigée du cerveau est donc bien plus rapide qu'une évolution naturelle, avec un gène de l'ordre de tous les 2000 ans. Et ceci avec les méthodes anciennes, sans connaissance des lois de Mendel. Aujourd'hui on crée des races animales en quelques années, même si personne ne maîtrise l'évolution du cerveau à proprement parler. Ce qui montre la supériorité d'une évolution dirigée par rapport à une évolution naturelle qui se contente de rejeter les «anormaux».

Les méthodes artificielles de sélection génétique, appliquées aux Humains, devraient permettre d'obtenir des améliorations de personnalité visibles d'une génération à l'autre... si nous savions quels gènes choisir. Pour le moment nous connaissons très peu de gènes codant pour le cerveau ou pour ses programmes instinctifs. On n'est même pas sûrs que la structure du cerveau soit entièrement déterminé par des gènes. Mais si elle est déterminée par un égrégore, alors il est plus facile et moins risqué de la modifier.

Qui contrôlera le processus?

(Permalien) Que les moyens employés soient psychologiques, spirituels, médicaux ou génétiques, ils offrent bien trop de pouvoir pour être confiés à n'importe qui. En fait, il vaudrait bien mieux n'en employer aucun, que de les laisser accessibles dans un monde anarchique comme aujourd'hui, où tout un tas d'égos infantiles chercheraient à conformer les autres à leurs propres limitations. D'où le besoin d'une autorité pour diriger le processus, si on veut aller plus vite que la lente élimination Darwinienne des psychoprimitifs.

L'autorité mondiale pour la Transition

(Permalien) Il y a clairement des décisions qui devront être prises globalement, sans opposition par des minorités ni par des gouvernements locaux. Cette anarchie est en train de nous coûter nos politiques climatiques aujourd'hui (2018), et on ne peut pas se permettre de perdre le libre-arbitre de l'humanité à l'égocentrisme, à des idéologies infantiles ou à des pouvoirs locaux. Il y a donc clairement besoin d'une autorité mondiale capable de diriger le processus sans oppositions.

Il est souhaitable que le point de départ d'une autorité mondiale de transition soit l'ONU. Toutefois l'ONU aujourd'hui (2018) n'a ni l'autorité ni les compétences spirituelles nécessaires, et de loin.

On notera que je dis «autorité», pas «gouvernement». Ceci rend ses attributions plus limitées. De toutes façons les gens restent libres de continuer à gérer leur économie, garder leur culture, etc.

La dictature éclairée

(Permalien) On peut penser qu'un gouvernement psychoéduqué puisse aider beaucoup à la transition. Il se pose toutefois deux problèmes:

1) La légitimité du gouvernement, et donc son but, doit être acceptée par la majorité. Sinon elle se révoltera ou freinera.

2) Le gouvernement doit être vraiment psychoéduqué, sinon il ne peut pas assurer la transition vers une meilleure société.

En pratique, je ne peux me porter garant d'aucun des deux: Si il y a trop de non-psychoéduqués, un tel gouvernement ne pourra pas travailler, à moins de disposer de pouvoirs policiers ou militaires pour forcer ses décisions. Mais l'expérience (URSS) montre que cela ne crée pas de confiance avec le gouvernement. Au mieux, on pourrait rester des siècles avec une société apparemment unie, mais qui n'avance pas, car profondément divisée sur le plan spirituel. C'est ce qui est arrivé avec la dictature du Catholicisme, dont le seul résultat a été le rejet de la spiritualité.

Un premier pas facile vers un gouvernement psychoéduqué serait un tri des candidats aux élections, par des psychiatres et psychologues, pour éliminer les sociopathes, névropathes, caractériels, idéologiques, etc.

Une intervention angélique ou extraterrestre?

(Permalien) A mon avis, il ne faut pas trop compter sur ça. Mais en supposant que cela soit possible, au moins cela assurerait le point 2) ci-dessus. C'est pour cela que les religions ou le Nouvel Age souhaitent un tel gouvernement. Mais il ne pourrait pas résoudre le point 1): si des psychoprimitifs créent des problèmes, même un gouvernement gentil et spirituel devra prendre des mesures autoritaires. On peut juste espérer qu'il aura des moyens moins désagréables que la force policière ou militaire.

Il leur faudrait de toutes façons prendre des mesures contre les atavismes psychoprimitifs. On retombe donc sur le cas précédent. Ou pire: un tel gouvernement ne s'encombrerait pas de nos «traditions», et il s'attaquerait directement à des problèmes comme la viande ou les drogues, et ça pourrait être fort désagréable pour tous les accros.

Toutefois il est plus probable qu'une intervention extraplanétaire ne chercherait pas à contrôler directement l'Humanité, mais à permettre aux psychoéduqués de prendre le pouvoir, en les protégeant des réactions passéistes.

Nous parlerons à nouveau d'une telle intervention au chapitre VIII-9, section SETI psi. Et comment elle pourrait être déjà commencée. Et ce en toute discrétion, et sans tomber dans aucun des pièges ci-dessus.

 

Conclusion

(Permalien) Si il est difficile de prédire dans quelle direction l'Humanité évoluera, on peut tout de même affirmer qu'elle le fera. Et que les gesticulations de politiciens infantiles qui tentent de bloquer le processus le feront plutôt accélérer. Même des catastrophes climatiques ou nucléaires ne pourront pas l'empêcher. La seule question est de savoir si le processus se fera sous notre contrôle, rapide et agréable, ou si il se fera dans une longue période de conflit et de souffrance.

 

La seule question que chacun doit se poser est comment il va s'inscrire dans ce processus.

 

 

 

 

 

 

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