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Epistémologie Generale        Chapitre V-17       

 

V-17 Prana, chakras, vibrations, énergies,
dimensions, esprits de la nature, embrasseurs d'arbres
et tout ce que les moldus détestent

 

A la lumière des chapitres précédents, ce chapitre fourre-tout étudie différent faits reliés à la conscience, sans prétendre les classer. Mais on peut trier...

Les énergies

(Permalien) (Etait le chapitre 47 dans la version 1)

Les scientistes (note 92), et souvent aussi les scientifiques, se rendent régulièrement ridicules en affirmant qu'il n'y a pas d'énergie spirituelle «observable» ou «mesurable». C'est purement jouer sur les mots pour dénigrer un domaine qu'ils n'aiment pas, car le concept d'énergie physique est une analogie parfaitement pertinente pour décrire certains comportements importants de la conscience.

En physique, l'énergie est ce qui fait agir les objets matériels: vitesse, chaleur, potentiels, etc. forcent les objets à se déplacer ou se transformer de certaines façons, et elle interdit d'autres façons. Il existe différentes sortes d'énergie physique, qui peuvent se transformer de l'une en l'autre, mais qui se mesurent toutes avec les mêmes unités.

Dans le domaine de la conscience, on appelle similairement des «énergies» des sentiments, désirs, etc. qui poussent la conscience à accomplir certaines actions. Par exemple, dans un groupe positif, les gens sentent le désir de faire des choses utiles. Dans un groupe négatif (ou agressé), les gens ressentent le désir de se battre. C'est cela que l'on appelle énergie, et rien d'autre, par pure analogie avec l'énergie des physiciens. C'est juste une façon très parlante de décrire les choses. Il n'y a là nulle magie, nulle «pensée irrationnelle», nul complot anti-science.

Et si c'est le Nouvel Age qui a popularisé l'idée, ce n'est pas parce qu'ils serait particulièrement pseudoscientifique, c'est uniquement parce que le concept d'énergie est récent! La meilleure preuve en est que l'énergie spirituelle a été découverte plusieurs fois, des millénaires avant la physique (Ki, Kundalini, etc.). Et si ces mouvements spirituels n'utilisent pas la métaphore de l'énergie physique, c'est uniquement parce qu'elle était inconnue quand ils ont été créés.

 

Bien entendu, ces énergies spirituelles n'ont aucun point commun avec l'énergie physique, et des scientifiques qui se pointeraient avec un wattmètre dans un rituel à Stonehenge pour mesurer l'enthousiasme ambiant ne feront que se rendre ridicules – ou plutôt odieux. Par contre, même les paysans voisins peuvent ressentir cet enthousiasme (pour peu qu'ils se connectent au rituel) que l'on appelle commodément énergie, car il donne envie de faire certaines choses.

Certaines théories du Nouvel Age ou des «énergies libres» prétendent pouvoir convertir les énergies spirituelles en énergie physique, ou le contraire. D'autres invoquent diverses formes d'énergie spéculatives, comme «l'énergie tellurique». Comme pour toujours dans ce genre de choses, je suis ouvert... mais j'attends une démo qui marche, avant d'envoyer un chèque, d'ac?

Pour être honnête, j'ai essayé, il y a plus de trente ans, de vérifier un de ces candidats, la «N machine» de Bruce Depalma, pour ne trouver qu'un effet électromagnétique banal responsable de la production électrique «libre»: une tension induite dans le curseur immobile par le champ magnétique tournant. Bien sûr si on cherche sur Internet aujourd'hui (2013), les affirmations d'«énergie libre» y sont toujours. On comprendra donc que je ne soit pas chaud chaud pour tester ces choses sur mon propre temps ou à mes frais!

Energie et reconnaissance sociale

(Permalien) Un individu ne peut pas vivre normalement sans l'énergie que les autres lui offrent, sous forme d'encouragement, d'appréciation, de reconnaissance, voire simplement de présence. Les enfants ont besoin d'être reconnus et encouragés par leurs parents, leurs camarades, leurs professeurs, les administrations, sous peine de se retrouver rapidement en échec scolaire, voire gravement handicapés. Les adultes ont aussi besoin de reconnaissance sociale: que gouvernements, patrons, autorités, les reconnaissent comme individus, et les encouragent dans leurs aspirations. Une personne qui ne reçoit pas cette énergie est malheureuse, déprimée, et ne prend pas d'initiative. Ainsi, avant de demander aux individus de donner (travail, impôts), ils doivent recevoir (de la reconnaissance sociale). Et les pays ou unions où les individus sont laissés sur la touche, économiquement ou socialement, sont, à terme, condamnés.

Le succès des discussions est aussi fortement dépendants de l'énergie. Une bonne discussion, apportant des idées nouvelles ou des solutions pratiques, donne l'envie d'agir (énergie). Mais la plupart des gens y mettent des obstacle: leur égo, leurs névroses, leurs doutes, leurs intérêts personnels, leur inertie, sans parler des «discussions de bistrot» où l'on agite des idées sans aucune intention de le mettre en pratique, dissipant inutilement toute l'énergie. Le travail qui suit, pour réaliser le projet, obéit aux mêmes principes: objectifs sains, encouragement et reconnaissance donnent envie d'agir, de participer, tandis que contradiction, autoritarisme, flou, conflits, dissipent l'énergie. Même si on est payé, le travail ne se fait qu'à débit réduit.

Toutefois c'est dans le couple que l'énergie s'échange le plus. Dans un couple aimant, chaque partenaire encourage et aide l'autre, ce qui lui permet d'être heureux et de déployer ses activités et aspirations. Cela marche très bien, et donne des résultats extraordinaires, même avec des gens très simples. Un couple qui ne fait pas ça n'est pas un couple, c'est juste de la prostitution légale. Dans un couple spirituel, les échanges d'énergie du yoga permettent aux deux corps spirituels de mûrir bien plus vite, et d'arriver à un état de grâce où d'incroyables choses deviennent possibles. Un/une tel/le partenaire est alors appelé parèdre ou shakti. On peut aussi y arriver seul, par la visualisation, mais c'est plus difficile. Soit dit en passant, le sexe n'est qu'un des moyens d'échanger cette énergie, mais il n'est nullement indispensable: ça marche aussi bien avec des couples chastes ou platoniques, entre amis, ou entre parent et enfant.

 

A l'inverse, de nombreuses personnes sont des voleurs d'énergie: en se plaçant au centre de la situation, en se posant comme chef, comme victime, comme dénonceurs de problèmes, comme faux amoureux, etc. ils accaparent l'énergie du groupe, ou d'une personne ciblée. Les sociopathes (chapitre V-13) sont bien sûr les maîtres de cet «art», mais de nombreuses autres personnes le font aussi. En effet, contrairement à l'argent, l'énergie n'est pas réglementée! Ainsi, toutes sortes d'escroqueries et de mensonges sont alors possibles, et seule notre compréhension de ce domaine nous protège. Gare à celui qui ne «sent pas» les énergies: il peut se faire exploiter comme un âne de bât! Et il le sera!

C'est la véritable raison pour laquelle les matérialistes ne reconnaissent pas l'énergie: ils peuvent alors la piquer sans être repérés, ni punis! Et si vous les regardez faire, ils ne s'en privent pas, ils sont même très forts à ça. Essayez de leur parler d'un sens poétique de la vie, dans un de leurs temples techno, et vous verrez comme ils vous feront vous sentir mal. Le vol d'énergie, c'est ça.

D'autres personnes donnent de l'énergie par calcul, ce qui est encore plus dangereux. On s'en rend compte par une sensation d'être «tiré» vers quelque chose, comme la légère tension d'un pickpocket sur notre bourse, pendant qu'il nous parle gentiment. Bien sûr si on les frustre de ce qu'ils cherchent, alors les beaux discours stoppent abruptement.

D'autres prennent ou donnent au hasard, selon les errements incontrôlés de leur bavardage intérieur. On reconnaît ces gens à ce que la relation avec eux apporte des a-coups: après qu'une relation ait été lancée, un «problème» la stoppe brusquement, un peu comme une chaîne de vélo qui coince brusquement. Et ensuite tout va bien à nouveau, sans qu'on sache non plus pourquoi. Si on tente d'en parler avec la personne, elle dira oui oui je comprend, ou non, mais de toutes façons elle ne changera pas, car elle n'a aucun contrôle sur le cours de ses pensées.

D'autres enfin se laissent traire, trouvant leur quiétude dans un esclavage où ils n'ont pas besoin de se poser de questions. Ce sont eux les plus dangereux, car ils donnent de la force aux manipulateurs et dictateurs, en multipliant leur action.

Dans tous les cas, il est prudent de ne jamais se placer en dépendance, ni de voleurs d'énergie, ni de soumis. La connexion avec la transcendance (chapitre V-6) permet de fonctionner malgré la solitude ou l'adversité, mais sans toutefois remplacer le bonheur d'une relation honnête et saine avec d'autres personnes équilibrées.

Le Samaya

(Permalien) (Ajouté le 3 Octobre 2017)

Le Samaya est un important concept des pratiques tantriques, qui se révèle très utile dans la vie courante.

En gros, le Samaya est la qualité de la relation entre un maître et un disciple: enthousiasme et confiance. Pour qu'une telle qualité se développe, il faut bien entendu que le maître ait démontré les qualités ou les réalisations qu'on attend de lui. Le disciple peut alors générer de l'enthousiasme à l'étude et à la pratique, sans crainte d'être fourvoyé. Les résultats apparaissent alors rapidement, en tous cas bien plus vite qu'en pratiquant sans entrain avec un maître quelconque. On comprend donc qu'il est vital, dans l'intérêt du disciple, que rien ne vienne ébranler la confiance du disciple dans le maître. Ce dernier doit donc bien sûr se comporter de manière irréprochable, sous peine de discréditer tout son courant de pensée. Mais on comprend aussi que querelles, insinuations et calomnies soient extrêmement néfastes, car ils brisent la confiance des disciples. Les gens qui les propagent sont alors appelés briseurs de Samaya, et sont considérés comme les pires ennemis de l'esprit humain. Ce point est si important que l'on recommande de ne pas mentionner même les problèmes réels, tant qu'ils ne menacent pas les disciples.

L'application quotidienne est alors évidente: nous faisons tous l'expérience d'entrer avec enthousiasme dans un groupe, un mouvement, un lieu, un pays, etc. Ce groupe ou lieu nous paraît alors «magique», dans le sens de merveilleux, havre de paix, réalisation de nos rêves, etc. Quand cela arrive, tout nous attire et nous plaît: le style, les sons, les gens, leur voix, la nourriture, etc. Appelons cette sensation le Samaya. Puis, un jour, quelqu'un porte des accusations, ou crée une querelle. Ça n'a pas besoin d'être important, pour détruire toutes ces sensations: la magie est alors perdue, et le groupe apparaît terne, quelconque, ou pire. Le Samaya est brisé. Et ceux qui ont fait ça s'en vont, contents d'eux, en quête d'un autre groupe à détruire.

Il existe de nombreux exemples:

-Le mouvement hippie, brisé par la drogue et les «zonards» (note 89).

-Second Life, brisé par le dénigrement des médias et par le comportement aberrant de ses administrateurs. Je connais bien l'histoire, pour m'être investi dans cette merveilleuse communauté virtuelle. Le Samaya a été brisé en 2008, quand la société gestionnaire Linden Lab a chassé les plus pauvres avec des augmentations de prix incroyables. Mais ces plus pauvres étaient ceux qui animaient la communauté! Second Life ne s'en est jamais relevé. Je me souviens précisément, au début, tout semblait magique et merveilleux dans ce monde virtuel: les gens, leurs constructions, leurs musiques, leurs fêtes, leurs idéaux, et même tous ces rouages informatiques étranges qui faisaient apparaître un monde à nos yeux! Mais après d'incroyables abus par Linden Lab, allant jusqu'à provoquer des suicides, «SL» fut ressenti comme hostile et dangereux. Curieusement, ce sont les entreprises qui sont parties les premières, dès 2007. Peut-être ont-elles elle aussi besoin du Samaya pour fonctionner...

-Même les sectes ont un Samaya factice, qui retient les disciples. Mais bien entendu ce faux Samaya est forcément brisé quand le disciple réalise le problème. Alors, souvent, le disciple abandonne toute spiritualité. C'est pour cela que les sectes, loin d'être «amies» ni même «proches», sont en fait les plus dangereux ennemis de l'esprit humain.

Chi, médecine chinoise et Feng Shui

(Permalien) La tradition taoïste chinoise ancienne à depuis longtemps développé la notion d'énergie spirituelle, qu'elle appelle «Chi». Bon, de prétendus scientifiques affirment haut et fort que l'on ne peut observer le Chi, ou qu'il n'est «pas prouvé scientifiquement». En réalité, on peut très facilement observer le Chi avec les méditations taoïstes comme le Taï-Chi, ou dans les arts martiaux comme le Kung Fu. Mais pas avec un wattmètre... Puisqu'il n'existe que dans le domaine de la conscience!

Le Chi ou le Tai Chi sont d'excellentes disciplines spirituelles, qui nous font découvrir un monde de paix et d'harmonie. On peut admettre qu'ils ont aussi un effet bénéfique sur la santé, de par leur action sur l'esprit, ou leur action physique. Toutefois je ne connais pas de confirmation scientifique de la médecine par les cinq éléments. Ces éléments n'ont pas non plus de place dans la théorie de l'auto-génération logique. Par contre on peut admettre que certaines personnes puissent provoquer des effets par des moyens parapsychologiques, ou par effet placebo (chapitre II-9), en utilisant soit une croyance dans ces cinq éléments, soit une visualisation utilisant ces cinq éléments.

Le Feng Shui est un art taoïste traditionnel d'arranger les constructions dans un paysage. L'harmonie qui en résulte donne aux habitants une sensation d'être bien intégrés dans le paysage, et peut donc contribuer significativement à leur bien-être. Ceci donne une grande valeur au Feng Shui, en tant qu'art d'arranger les lieux, parmi d'autres arts similaires. Par contre je ne suis pas sûr qu'un arrangement Feng Shui puisse par exemple nous rendre riche...

Bon, je connais des gens qui l'ont fait, et... ça a marché! Alors...

Il semble donc que tout dépende en fait de notre capacité de méditation, peu importe quel rituel on utilise, ou quelle visualisation on accomplisse.

 

Des choses comme les «ondes de forme», lignes de Ley, «énergies telluriques», «orgone» etc. semblent basées sur beaucoup de spéculation.

Les «Dévas»

(Permalien) (Etait le chapitre 46 dans la version 1)

 

Pratiquement toutes les traditions du monde font état d'«esprits de la nature» divers, liés à un lieu particulier, et capables d'influer sur la qualité de la vie en ce lieu. Seul le monde Chrétien les ignore, et son héritier le scientisme (note 92). L'Occident les a toutefois redécouvert récemment sous le nom hindou de «dévas», malheureusement impropre puisque qu'en Inde ce mot désigne les anges. Les esprits de la nature y sont connus sous le nom de «Nagas», ce qui signifie littéralement: serpents, qui sont vus comme positifs et dépositaires de sagesse dans le monde hindou. Appelons-les Esprits des Lieux, comme d'autres ont commencé à le faire.

Question dont nous avons déjà l'habitude: on a expliqué la réalité concrète, ainsi que la conscience, par des systèmes d'auto-génération logique; alors que viennent faire les esprits des lieux là dedans? On peut supposer que, tout comme l'apparition d'un cerveau matériel a été la cause première d'une conscience qui a continué à s'autogénérer ensuite, tout en restant liée à un cerveau, alors les complexes échanges des écosystèmes pourraient eux aussi être la cause d'une conscience, ou au moins d'une énergie (voir plus haut) donnant une vie spirituelle à certains lieux.

Les destructions massives et anarchiques commises par notre civilisation sur la nature ont certainement déjà provoqué la mort de milliers de telles entités; c'est très dommageable pour nous car il est fort probable qu'une symbiose nous unissait à elles. La perte de ce lien organique et spirituel avec la nature a fort probablement contribué à certaines dégénérescences mentales et physiques facilement observables dans le monde artificiel des villes.

Il semble qu'il soit possible de communiquer avec les esprits des lieux. Comment s'y prendre? Simplement en allant sur place, en se concentrant sur les diverses sensations (présence, vibration, poésie...) propres au lieu, puis en exposant notre souhait pour le lieu: projet de vie, genre d'harmonie ou de poésie, bases spirituelles, protection contre des agressions... le tout à des fins bénéfiques, bien entendu. Une petite offrande symbolique n'est pas malvenue. Il ne faut bien sûr s'attendre à aucune forme de réponse concrète, de la part d'entités abstraites. Mais petit à petit on se sentira mieux dans le lieu... Les visiteurs suivants aussi.

Un exemple de «culte» des dévas est l'acte d'embrasser les arbres. Outre la très observable recharge en énergie (voir plus haut), le fait d'accomplir de tels gestes («absurdes» pour un moldu), comme tous les gestes rituels, contribue à nous connecter au monde spirituel, comme on l'a vu au chapitre V-6 (le divin paradoxe). Bien sûr il ne faut pas faire ça présent des moldus, parce que ça leur tourneboule le système, et certains peuvent avoir des réactions dangereuses.

 

Il est difficile d'affirmer scientifiquement que les esprits des lieux existent réellement, en tant que consciences autonomes (sans parler de la myriade de représentations mythologiques). Toutefois les considérer comme réels a d'énormes avantages. En effet, nous avons tous un besoin vital de communion avec la nature. Nos systèmes sensoriels (notre sensualité) s'étiolent sans elle, conduisant à tous ces êtres gris et indifférents que l'on voit dans les rues des villes. Même le simple contact quotidien avec la terre et les éléments est indispensable pour notre santé. Alors adorer la nature, y voir l'oeuvre de fées ou embrasser les arbres a au moins un effet: sur nous mêmes, pour notre propre construction, notre propre bonheur. Et ça c'est extrêmement facile à vérifier!

Les anges

(Permalien) Ajouté le 14 Juin 2021: L'habitude dans les milieux spirituels ou religieux est de considérer les anges comme des personnages réels, surhumains, dotés de puissants pouvoirs magiques, émanations ou agents de Dieu (du grec «angelos», «messager»), que seuls des êtres hautement évolués peuvent effectivement rencontrer: prophètes, saints, etc.

Et si l'explication des expériences de «visites d'anges» était beaucoup plus simple, beaucoup plus quotidienne, et surtout accessible à tous?

Il est en effet très courant de ressentir une présence à nôtre côté pendant la méditation, cela arrive même aux débutants. Les lamas à qui j'ai demandé ce que cela signifiait m'ont répondu, soit de ne pas y prêter attention, soit de les considérer comme notre Yidam.

Et si ces visions courantes étaient la même chose que ce qu'on vu les grands mystiques du passé? Qu'ils auraient interprété comme la visite de tel ou tel personnage de leur religion? Cela expliquerait bien des choses, et surtout supprimerait la terrible séparation entre «grands mystiques être spéciaux bénis des dieux» et nous, gens ordinaires trop insignifiants pour mériter de telles faveurs. Cela expliquant aussi pourquoi nous ne voyons jamais d'anges apparaître devant nous dans notre chambre, alors qu'en vrai ils viendraient presque quotidiennement dans notre méditation!

 

Il reste tout de même à comprendre ce que sont vraiment ces visions: si elles sont de simples apparences s'élevant dans notre conscience spirituelle, sans personne derrière, ou si elles sont effectivement des visites d'entités spirituelles existantes indépendamment de nous. En faits, je ne le sais toujours pas, et chacune des deux interprétations a du pour et du contre, et elles mènent curieusement à des recommandations similaires. Aussi je les considère comme non-duelles.

On peut tout de même noter un certain nombre de faits:

- Ces visions n'arrivent que pendant les états méditatifs de vide mental, le danger immédiat ou pendant le plaisir sexuel (les états de conscience qui neutralisent l'égo neuronal, chapitre V-10), ce qui techniquement permet l'expérience).

- A la différence de l'imagination ordinaire, on ne peut pas les provoquer.

- Elles sont disponibles pendant quelques minutes à quelques heures, pendant lesquelles on peut les rappeler. Mais après, elles disparaissent pour ne plus se reproduire identiquement.

- Elles se fichent pas mal de nos tabous sexuels, et elles envoient l'énergie par là où elle rentre le mieux.

- Elles ne donnent pas d'identité ni d'informations factuelles (sauf pour éviter un danger immédiat).

- On ne peut pas les contrôler, même pas les figer dans un personnage précis. Si notre égo essaie, alors elles disparaissent. Ou bien un égo trop naïf peut s'illusionner en les remplaçant par sa propre imagination. Sans intérêt car l'imagination ne fait que reproduire nos propres préjugés.

- Leurs modalités d'apparition, ainsi que l'absence de symptômes psychotiques, excluent des troubles psychiatriques.

 

En finale, il reste deux explications possibles:

- Elles seraient des créations, non pas de notre égo neuronal, mais de notre conscience spirituelle. Cette origine en fait tout de même de véritables messagers («angelos») de la Transcendance (la «part de Dieu» en nous, ou notre «nature de Bouddha», chapitre V-6).

- Elles seraient des «visiteurs spirituels», des personnes désincarnées visitant les vivants pour les aider à progresser. Elles tenteraient de communiquer avec nous pendant que nous sommes dans un état réceptif de non-égo. Pas «des grand êtres mystiques» donc, mais tout de même des personnes réelles, et en tous cas assez gentilles pour nous aider!

Dans un cas comme dans l'autre, elles méritent le respect dû aux personnes, et le conseil de les considérer comme notre Yidam (ou notre Shakti/Shakta) est pertinent. Elles ne procurent pas à proprement parler d'enseignements spirituels, mais leur énergie plus pure que la nôtre peut nous inspirer ou nous aider beaucoup.

Les signes

(Permalien) Beaucoup de personnes pensent que l'on peut recevoir des informations de Dieu, d'anges, d'entités désincarnées, d'ancêtres, etc. sous forme de signes. Par exemple on voit un arc-en-ciel juste le jour où on rencontre quelqu'un: c'est interprété comme un signe que la personne est positive. On a même un courant spirituel récent, la Prophétie des Andes, qui donne une grande importance à de tels signes et coïncidences.

Je suis un peu sceptique, car de telles coïncidences arrivent souvent... mais on ne leur donne un sens que si on attend un signe!

Outre cet argument statistique, on a une considération de «spiritualité pratique»: si des entités, de quelque nature qu'elles soient, ont le pouvoir de nous envoyer de tels signes, alors il serait bien plus efficace pour elles d'envoyer des messages moins gourmands en énergie, mais surtout plus clairs, sur leur origine et surtout leur contenu. Un courriel signé, en langage clair, plutôt qu'une pub vue au hasard sur youtube. J'ai une fois suivi les «signes» et ça a été une catastrophe.

Des messages réels fonctionnant selon ce principe «pratique» sont les instants de superconscience, qui nous informent d'un danger. Je pense qu'il est possible de reproduire cet état avec la méditation avancée. Mais on ne va pas recevoir un message à chaque fois!

Il m'est arrivé plusieurs fois d'être averti d'un problème par un rêve prémonitoire ou par un instant de superconscience.

Un autre type de messages réels sont les rêves répétitifs. Toutefois ils sont codés selon des symbolismes psychologiques qui rend leur interprétation difficile, voire piégeuse. Je me suis fait piéger une fois, prenant un avertissement pour un encouragement... c'était plus de ma faute que de celle du rêve, il faut le dire, car il était clair, direct et textuellement explicite. Mais je n'ai pas eu le courage d'accepter le message... Le problème contre lequel il me mettait en garde est arrivé quelques jours après.

J'ai eu des rêves répétitifs explicites et très utiles. Mais il y en a d'autres dont je me demande encore ce qu'ils signifient. Voire aussi chapitre V-8.

 

Je ne renierais toutefois pas les signes arrivant par le biais d'animaux (qui sont des êtres conscients, et donc plus réceptifs que les objets à des impératifs spirituels. En tous cas plus réceptifs que nos esprits encombrés ou nos égos frénétiques). Par exemple, des chouettes entrant dans la maison sont signes d'une mort proche (je l'ai vu). Au contraire, les jolis oiseaux sont de bons présages, probablement d'avance spirituelle. La non-agression par des animaux dangereux (je l'ai vu avec les vipères) ou des corbeaux qui s'approchent seraient signe que l'on est accepté par les esprits de la nature (voir plus haut dans ce chapitre). Le cas le plus facile à reproduire est le «pacte avec les serpents» des Indiens d'Amérique, un pacte de non-agression réciproque, que j'ai aussi vu fonctionner en France.

Ce genre de choses fleurent bon le vieux grimoire alchimique, la Kaballe ou la sorcellerie Africaine, mais ce pourrait être une preuve que justement des dizaines de milliers d'années de prière ont contribué à la construction d'un tissus spirituel autour de nous. Une forme de spiritualité certes très pragmatique, mais dont l'humanité future pourrait avoir un besoin vital.

Vibrations

(Permalien) (Ce paragraphe modifié en Mars 2022) L'origine de ce mot et de ce concept sont assez peu connus du grand public. Mais cette origine éclaire beaucoup le concept. J'attribuerais le mérite à Kandinsky, un des principaux peintres abstraits, qui était aussi musicien. Il avait remarqué que les couleurs sont tout autant capables que les sons de susciter des émotions. D'où la transposition de l'idée de vibrations sonores aux couleurs. Et ses tentatives de peinture «abstraite» ne cherchant qu'à susciter les dites émotions par les jeux de couleurs, comme avec un clavier musical. En cela il ne faisait que continuer le travail des Impressionnistes, si on admet «impression» égale «vibration». Probablement le mûrissement de l'idée et le vocable doivent aussi à ses conversations avec Helena Blavatsky (Mouvement Théosophe, Bouddhisme de fiction du début du 20eme siècle). Mais le concept n'a vraiment été popularisé que par les Hippies, ce qui fait qu'on leur attribue souvent la paternité. En fait les Hippies n'ont fait que répondre à une forte demande pour ce concept, qui est maintenant disponible pour tous.

 

Là encore, il s'agit d'un élément de l'expérience de conscience, liant la sensation brute (couleur, odeur) avec l'attirance ou le dégoût qu'elle engendre, et qui pourrait décrire l'effet immédiat qu'une sensation a sur l'esprit. La vibration est ce que l'on ressent en recevant la sensation, et qui se poursuit après, parfois pendant des heures. Alors que les sensations ont des causes directes dans le cerveau, il est plausible que les vibrations n'existent que dans la conscience.

Par exemple, des couleurs pures et harmonisées, un rencontre amicale, donnent une sensation de bien-être: ce sont des «bonnes vibrations» (on entend aussi l'expression de «taux vibratoire élevé»). Des couleurs sales, des mauvaises odeurs, des gens hostiles, des paperasses, provoquent une sensation de dégoût, de danger: on dit qu'ils ont une «mauvaise vibration». Les bonnes vibrations nous font sentir bien et heureux, tandis que les mauvaises nous mettent mal à l'aise, voire nous dégoûtent.

Une chose qui me fait bien rire est que certaines personnes affirment que l'on ne peut pas percevoir les vibrations, et donc que cela n'existerait pas. C'est un peu comme si un daltonien disait que les couleurs n'existent pas, tout le monde rigolerait. Ou pire, comme si on était dans une société où les daltoniens, majoritaires, tenteraient de faire passer pour fous ceux qui voient les couleurs. Personne n'apprécierait la plaisanterie dans ce cas. Percevoir les vibrations est très facile, très connu, et même tellement banal que quantité de gens ne s'aperçoivent même pas qu'ils le font quotidiennement.

Ainsi, n'importe quel bon peintre sait faire un portrait sans en changer la vibration, et les maîtres de la bande dessinée (Hergé et bien d'autres) ont le génie de l'exprimer sur un visage en trois coups de plume: ainsi, même si vous voyez un personnage pour la première fois dans un album de Tintin, vous savez tout de suite si c'est un gentil, un méchant, un honnête, un traître, un intelligent, un stupide... et la «vérification expérimentale» vous attend immanquablement quelques pages plus loin

Dans la vie, on peut aussi être instantanément renseigné sur les aspects même cachés de la personnalité d'un inconnu, simplement en regardant son visage quelques secondes. Mais il faut avoir sérieusement maîtrisé son propre biais psychologique pour interpréter correctement les vibrations que l'on perçoit, sinon on ne fait que «percevoir» ce que l'on projette sur la personne!

On notera en particulier que cette perception n'a rien à voir avec des choses comme la physiognomonie, une «pseudoscience officielle» du 19eme siècle, qui prétendait déduire des traits psychologique à partir des proportions du visage. En effet, la physiognomonie était basée sur une grille d'interprétation «analytique» arbitraire (ça fonctionnait comme l'astrologie), basée sur divers préjugés raciaux et génétiques de l'époque. Ce dont je parle est totalement différent: un ressenti spontané, non analytique, et totalement indépendant de la race ou des proportions du visage. Il n'y a là rien d'extraordinaire ou inexpliqué: tout comme un visage montre facilement que la personne est joyeuse, triste, en colère, etc, il peut aussi nous montrer des traits de personnalité plus profonds et permanents.

Que ce sens puisse fonctionner tient probablement à ce qu'un état d'esprit peut finir par avoir un effet sur la forme du visage (en maintenant des postures, qui à force deviennent permanentes), la démarche, le ton de la voix, etc. Cela fournirait autant d'indices subtils (non perceptibles consciemment) mais suffisants pour notre sens des expressions donner une information utilisable. Des traits de personnalité tels que la vulgarité, la violence, l'orgueil, sont particulièrement visibles, au point que la plupart des gens les reconnaissent.

Je pense que ce sens est fiable dans son principe, mais que notre sentiment envers une personne est par contre fortement conditionné par nos propres expériences antérieures. Il peut donc être assez difficile d'obtenir un jugement neutre de cette façon, sans psychoéducation.

Il est à noter que, dans les mondes virtuels, ce sens garde une certaine efficacité. Dans ce cas pourtant les expressions du visage ne sont d'aucun secours, puisque les visages sont achetés tout faits, et toujours flatteurs. Mais d'autres indices permettent tout de même de deviner la personnalité, par exemple le choix des habits, ou les paroles en texte.

On notera enfin que, contrairement à ce que l’on trouve dans certains écrits, il n’y a pas «quelque chose», éthérique ou autre, qui «vibrerait» (serait animé d’un mouvement alternatif). Les vibrations sont uniquement des sensations, et cette expression est purement une analogie avec la radio. Bizarre je dois dire, mais consacrée par l’usage. On peut quand même souhaiter une meilleure expression.

Une partie importante de la perception des vibrations est l'effet des odeurs. Dans notre monde moderne aseptisé, où nos racines animales sont un objet de honte et de silence, on ne parle guère des odeurs du corps (Ou bien on les cache avec des «parfums» bizarres). Pourtant les odeurs en général sont bien plus efficaces à porter les vibrations, bonnes ou mauvaises, au point de conditionner notre attirance ou notre dégoût bien plus efficacement que les couleurs ou les sons. Nous verrons au chapitre VI-9 comment cela conditionne nos rapports avec le corps, et au chapitre VI-16 comment cela affecte l'avenir de l'humanité.

 

Comme de nombreux concepts importants, ce mot a été horriblement galvaudé, ridiculisé, et même lié à la drogue. La raison en est de nous faire perdre un important pouvoir sur nos vies: la sensibilité à la qualité de la vie.

La prise de conscience de la notion de vibration s'est faite à l'époque moderne, avec l'émancipation de l'esprit. Toutefois les gens ont depuis des temps immémoriaux consacré une partie importante de leur ressources et de leur énergie à la chose. La recherche de bonnes vibrations est visible surtout dans les rituels religieux, que ce soit à la messe ou dans les temples Hindous. Elle a façonné l'idéal romantique dès la Crète, où l'on peignait des fleurs quand Athènes et Rome n'étaient encore que des villages de paysans.

Toutefois les mauvaises vibrations nous lient au mal, alors que les bonnes nous lient au bien. C'est la raison pour laquelle les pratiques spirituelles de toute nature nous apprennent à aimer les vibrations élevées de la beauté, des parfums, des belles couleurs, de la paix et de l'harmonie. Ce point pourrait être plus important même qu'un comportement moral!

Les mouvement sociaux négatifs au contraire nous entraînent vers les basses vibrations: musiques cacophoniques, couleurs grises ou sales, violence, haine, saleté, conflits, qui nous lient au mal.

Les vibes sont aussi un critère important dans les arts et les choix politiques (chapter VI-9), et donc tout candidat sérieux consacre une place conséquente de son programme à une vie plus belle et plus agréable.

Si la conscience neurologique, ses névroses et ses tendances négatives nous poussent souvent vers les basses vibrations, la conscience spirituelle au contraire recherche exclusivement les bonnes. C'est la raison pour laquelle elles apparaissent très vite dans les NDE, et aussi dans les rêves inspirés («visions d'anges»). C'est aussi la raison pour laquelle les pratiques spirituelles recherchent les bonnes vibrations, car elles ouvrent l'accès à la conscience spirituelle, alors que les mauvaises l'empêchent de s'exprimer, voire peuvent nous entraîner vers des expériences infernales plus sûrement que des crimes.

Ajouté en Mars 2022: le concept de vibration, pur produit du 20eme siècle découvrant la radio, semble n'avoir aucun précédent dans la spiritualité. Je suis toutefois tombé sur le mot Sanskrit «Spanda» utilisé par une branche peu connue du Tantrisme Shivaïte du Cachemire. La Spanda est une lumière pulsante, émanation de l'activité de la conscience la plus élevée. Il y a eu des échanges avec le Hatha Yoga, où le chakra le plus élevé, Sahasrara, est formé de «vibrations». Cela correspond t-il au concept de vibration associé à toute sensation, tel que découvert par Kandinsky et Blavatsky? Il est difficile de le dire sans pratiquer ce Tantra. Malheureusement, la version Tibétaine, le Tantra de ChakraSamvara (Heruka) ne mentionne rien d'approchant.

 

Ajouté en Mars 2022: Ce que l'on pourrait dire est que, dans les mondes spirituels, la vibration serait sous-jacente, la «substance» de l'esprit, créant images, sons et sensations correspondant à cette vibration (une chose facile à vérifier, si on contrôle nos rêves ou paralysie du sommeil, et même dans la méditation courante), alors que dans le monde physique la vibration s'élève des objets... si on n'est pas en train d'écouter la télévision à ce moment-là. Ce qui nous mène au sous chapitre suivant, la répression vibratoire.

La «répression vibratoire»

(Permalien) Les gens ont tous parfaitement conscience des vibrations, mais, si ils n’ont pas ce concept dans leur esprit (ou le mot est ridiculisé), alors ils emploient d'autres concepts, d'autres mots: beauté, propreté, ou au contraire «liberté» (d'être sale). Mais surtout, ce concept manquant leur fait penser que leur propre vibration est une norme universelle. Ainsi, j'ai vu des gauchistes dénoncer la beauté comme «bourgeoise», tandis que leurs réciproques «bourgeois» consacrent une part important de leur énergie à raser leurs cheveux et leurs pelouses, ou à passer des filtres gris sur leurs photos (Ne supportant pas les vibes des belles couleurs).

 

Les vibrations sont très dénigrées, parce que c'est une expérience de conscience importante, et un antidote radical au matérialisme. Nous couper de la nature est aussi le but de toutes les fausses accusations de pseudoscience ou de «secte». C’est le cas par exemple du dénigrement de l’admiration des lever du soleil, etc. mais aussi de la désinformation amplifiante: sectes, conversion des vibrations en énergie physique, etc.

Certains affirment carrément que les vibrations n’existent pas. Mais tous ceux-là sans exception savent pourtant très bien faire exactement ce qu'il faut pour les briser ou les réprimer:

Le bruit est la façon la plus radicale d'accaparer la conscience des gens, une parfaite police de la pensée, dont on s'étonne que Orwell ne l'ait pas dénoncée en tout premier.

Comment en effet ressentir la poésie d'un paysage dans les bruits de tronçonneuses, de tondeuses à gazon, de camions? Comment méditer chez soi dans le bruit des aspirateurs, des talons aiguilles ou des VMC obligatoires? Pourquoi les autoroutes passent-ils précisément dans les zones de nature calme? Pourquoi la plupart des accros à la télévision ne l'écoutent-ils jamais au casque, si ce n'était précisément pour gêner les voisins?

La plupart des bruits pourraient être réduits ou éliminés. Exemple: j'avais un jour branché un tuyau d'arrosage sur l'échappement de ma tronçonneuse. Bien sûr un tel bricolage n'a tenu que quelques secondes, mais le fait est que pendant ce temps ma tronçonneuse était quasi-silencieuse! Ce qui démontre que l'on pourrait diminuer radicalement le bruit des tronçonneuses, tondeuses et autres râteaux à moteur, pour un supplément de poids minime, en tous cas bien moins fatiguant que le bruit.

Sur route, le principal bruit des voitures aujourd'hui est la résonance des pneus. En effet, un pneu est une membrane tendue, comme une peau de tambour, et donc elle résonne. Il suffirait alors de remplir le pneu d'une matière amortissant ce son. Pour les camions, c'est le turbo qui dépoétise des kilomètres de chaque côté des autoroutes. Un moteur Ilmor résoudrait ce problème, ainsi que le bruit des voitures en ville, tout en diminuant la pollution et l'effet de serre.

Certains répondront que les choix techniques sont limités par leur coût: faire des appareils moins bruyants coûterait plus cher. Ainsi donc, le travail aurait un coût, mais pas le manque de tranquillité? Allons, allons, cette manipulation est bien trop grossière!

Musiques plates ou cacophoniques. Les majors de la musique et les médias qui nous bombardent de laideur, de platitudes ou de mièvrerie gagneraient tout autant d'argent à nous proposer du Nouvel Age, du Space Ambient, du Oryema, que de nous imposer leur rap-Bieber-Gaga. Pourquoi alors passent-ils alors tant d'énergie à nous dégoter le plus nul, le plus crade? Là encore, le nul et le plat empêchent l'épanouissement de la conscience, et même de l'intelligence. La preuve? Il y en a une, et elle est implacable: les gens qui nous imposent leur musique à hurler dans la rue ne passent jamais du Mozart.

Les drogues, la viande, la nourriture malodorante, la vulgarité, la pornographie, l'art «moderne», etc.

Le tabac a «l'avantage» de boucher la sensibilité non seulement du consommateur, mais aussi des autres, par le tabagisme passif!

Le vrai rôle de la publicité n’est pas de faire connaître des produits. En effet, la plupart des pubs montrent des scènes vulgaires, perturbantes, idéologiquement normalisatrices (femme au ménage, homme au bricolage, comme au 19eme siècle). Si on regarde un mot-clé au hasard sur youtube, c'est la même chose: étalage de visages grotesques, de scènes vulgaires, couleurs grisées ou brunes, musiques caca, etc. Et c’est bel et bien organisé, quand des sites inconnus, «financés par la publicité», domiciliés dans des suites d'entreprises, ont soudain les moyens de payer des dizaines de «blogueurs»: fort probablement ils surfacturent la publicité, permettant à des sociétes cachés de financer ces sites et ainsi d'accaparer Internet (oui, vous avez bien lu: de nous déposséder d'Internet).

La rage de tout tailler au carré: maisons, pelouses, arbres, cheveux, robes...

Harcèlement et moquerie, qui paralysent toute vie normale dans un groupe.

Fausses accusations de secte, de marginalité, enquêtes sociales mensongères, etc. C'est ce qui rend très dangereux d'accomplir des pratiques comme embrasser les arbres, se rouler dans l'herbe, le naturisme, etc.

«Taux vibratoire», «dimensions», «vortex interdimentionnels»

(Permalien) La notion de vibration précédente s'est développée en même temps que les premières liaisons radio. Une notion importante en radio est que émetteur et récepteur doivent être accordés sur la même fréquence. L'analogie s'imposait donc avec ce que l'on observe couramment dans le monde spirituel: les personnes sont attirée les unes vers les autres, si elles sont sur le même «taux vibratoire» (si elles ont les mêmes goûts). De la même façon, des consciences désincarnées seraient attirées par des incarnations en fonction de leur vibration. Ce n'est autre que ce que la tradition appelle le karma!

Ainsi chaque univers spirituel aurait sa propre vibration, qui résulterait des choix esthétiques qui y sont appliqués (ou de leur absence, dans un univers physique, où toutes sortes de vibration peuvent alors se rencontrer, selon le lieu ou les personnes)

Dans la théorie de l'autogénération logique, ces univers existent chacun indépendamment des autres, et en particuliers ils ne sont pas «classés» par vibration. (encore que l'on puisse concevoir que certains soient créés en plusieurs versions). Ainsi la «vibration» ne résulte que du contenu (encore que certains univers spirituels puissent imposer ou interdire certaines vibrations).

Ainsi l'idée s'est répandue dans le Nouvel Age que les univers ont chacun un «taux vibratoire». Cela me paraît assez pertinent si l'on emploie bien ce mot dans le sens original. Toutefois je m'abstiens d'utiliser ce genre de vocabulaire, qui nous associe à des sources et des idées contestables.

 

Parmi les vibrations possibles, certaines sont évidemment «grossières» (violentes, sales, pornographique) tandis que d'autres sont plus «élevées» (paisibles, belles, généreuses, etc.) Toutefois on entend ces mêmes qualificatifs utilisés dans un sens très différent: le monde matériel serait faits de «vibration grossières», et les mondes spirituels de «vibrations subtiles», c'est à dire invisibles aux sens matériels. Dans cette vue, la vibration n'est plus une impression, mais une substance!

Ainsi les vénusiens ou l'Atlantide qu'on n'a jamais trouvés dans le monde matériel existeraient dans «des vibrations subtiles», que seule une personne dotée de certains pouvoirs spirituels pourrait percevoir. Comme dans le Seigneur des Anneaux, où les elfes peuvent percevoir le monde spirituel, parallèle au monde physique. Problème, on n'est pas dans le monde du Seigneur des Anneaux, et les seuls à prétendre voir vénusiens ou Atlantide ne sont pas vraiment des elfes... Par contre, ils ont des livres à vendre, ou des disciples avec de l'énergie à sucer.

Ce que l'on observe en réalité dans les NDE ou les paralysies du sommeil, sont des perceptions de notre monde physique auxquelles s'ajoutent différents personnages, oniriques ou réels. Toutefois cela semble insuffisant pour constituer un «univers parallèle» au nôtre, et qui aurait ses propres déterminants. Juste on ne peut exclure que des entités désincarnées puisse associer une certaine activité spirituelle à des lieux physiques. Ce serait également le cas des «dévas» vu ci-dessus. Tout un monde de consciences et de significations qui gravite autour de notre monde physique, mais pas à proprement parler un autre univers. On est plus près de la vision du Seigneur des Anneaux, en faits.

 

Ces espaces parallèles postulés par les adeptes du Nouvel Age ou les «contactés» (chapitre VII-2) sont souvent appelés des «dimensions». L'origine de cette expression est une incompréhension de la notion mathématique de dimensions: la «quatrième dimension» y est comprise comme un autre lieu à trois dimensions, au lieu d'une généralisation de notre espace à trois dimensions comme peut l'être par exemple l'espace-temps. Nonobstant, les adeptes du Nouvel Age ou les contactés visitent régulièrement des «dimensions», ce qui semble fort intéressant, juste dommage qu'ils ne nous disent pas comment nous y rendre aussi. Ce n'est pas faute de leur poser la question, mais à chaque fois que j'ai demandé à un il y avait toujours quelque chose qui les empêchait de me répondre...

 

Enfin le moyen privilégié pour ces gens de visiter leurs «dimensions» est le «vortex interdimensionnel», qui permet donc de passer d'un univers à l'autre. Bon, je ne sais pas à quoi ça ressemble, et on n'en voit pas d'exposés dans les festivals Nouvel Age. Même sur Youtube, on n'en voit jamais: ils sont toujours cachés derrière des nuages, ou derrière des images connues comme la «spirale norvégienne» chapitre VII-5.

 

On aura compris que dans ce sous-chapitre on est petit à petit descendu vers les sommets de la haute foutaise. Cependant d'après la mécanique quantique, les espaces alternatifs existent, et d'après la théorie de l'autogénération logique, des univers spirituels existent aussi. Et, de par leur nature spirituelle même, leur «vibration» (ambiance, style) pourrait jouer un rôle important dans leur définition et leur fonctionnement.

Aussi, nous verrons dans le chapitre VIII-8 que des choses du genre «vortex interdimensionnel» pourraient exister aussi.

Auras

(Permalien) (Ajouté le 7 Octobre 2020)

Les auras sont probablement le domaine de la spiritualité où on entend le plus de galéjades. Il en est cultivé de plusieurs types, chacun adapté pour arnaquer des personnes avec différent systèmes de croyance:

😲 Que les auras n'existeraient pas.

😩 Que seuls des «graaands maîîîtres» peuvent les voir, sous entendu nous sommes trop bêtes.

😫 Que les auras seraient perceptibles à l'aide de différentes techniques de vision oculaire. Ces techniques produisent en fait des illusions sensorielles, bien connues et répertoriées par les spécialistes. Devinez, il fallait bien sûr s'attendre à ce que des techniques physiques ne produisent aucun résultat spirituel.

 

En fait, l'impression qu'une personne nous fait, la vibration que l'on ressent, peut se traduire en couleurs, puisque chaque couleur a une vibration. L'aura des gens ne serait que ça. Et tout le monde peut les percevoir, même sans être spirituel, et surtout sans don spécial inaccessible à nous lamentables gens ordinaires.

Toutefois ce n'est pas une perception fiable, car nous somme bien plus influencés par la couleur des vêtements, des cheveux, ou des accessoires comme les tatouages, les symboles. Nos propres névroses peuvent également facilement nous induire en erreur, avec des préjugés sur la race, le sexe, les cheveux, les vêtements, etc.

Il vaut donc mieux ignorer les auras tant que notre instrument de perception est si pollué. Personnellement, il m'arrive de ressentir des couleurs en voyant des personnes. Comme cela n'est pas intrinsèquement un phénomène parapsychologique, je considère ne pas être lié par le voeu de ne pas faire état de dons parapsychologiques.

Astral et éthérique

(Permalien) Avant les modernes «plans vibratoires», les spiritualistes du 19eme siècle ont postulé l'existence de «l'astral» (en référence à l'astrologie) ou de «l'éthérique» (en référence à la théorie scientifique de l'éther, qu'ils ont prises aux alchimistes). A l'époque, l'éther n'était pas de la «pseudoscience», mais «la théorie scientifique acceptée». En effet, l'éther était utilisé pour expliquer des tas de choses en physique, mais aussi en biologie, comme la transmission de la volonté et des sensations dans le corps. Les spiritualistes du 19eme siècle, jusqu'à Rudolf Steiner, n'ont fait que lire la rare litérature scientifique disponible pour le grand public, à une époque où la science vagissait encore en latin dans des livres de cuir sentant le moisi. Même jusqu'en 1950, le public n'avait pas accès à la science (je m'en rappelle...), et même en 2000 la première version de ce livre contenait la fausse version de la Relativité, étalée dans les revues de vulgarisation pour le grand public. L'éther n'a été réfuté par la Relativité qu'au début du 20eme siècle, de sorte que l'on ne peut dénier aux spiritualistes du 19eme sième qu'ils étaient en phase avec la science...

 

«L'astral» est supposé constitué de «plans» ayant chacun leur vibration, et habité d'entités correspondantes. Ces «plans» correspondent en fait à ce que l'on appelle un univers, comme la notion d'univers spirituels multiples prévus par la théorie de l'autogénération logique. Toutefois les «médiums» spirites (tout comme les modernes «channels» ou «contactés») semblaient jouir d'un étrange privilège d'être les seuls à «voir» ces mondes... Beaucoup de scientifiques à l'époque, comme Flamarion, se sont intéressés au spiritisme, qui aurait donc logiquement dû devenir un champ d'études scientifiques parmi d'autres. Mais l'abondance de supercheries les en a rapidement dégoûtés, et cet échec reste la racine du rejet de la parapsychologie par la science aujourd'hui (chapitre II-9) (Et ce ne sont pas la masse de margoulins du Nouvel Age ou de pseudo-contactés qui vont arranger les choses). Je conclus donc que l'on peut effectivement postuler l'existence de mondes spirituels, mais que les cas de communications authentiques avec de tels mondes sont rares. Les seuls exemples à ma connaissance sont les NDE avancées avec vision d'autres mondes.

«L'éthérique» est supposé bien plus proche du monde physique: selon les auteurs c'est un «plan» parallèle au nôtre, ou une «substance» existant dans notre espace physique, responsables de choses telles que les émotions, la vie, etc. Rudolph Steiner expliquait par exemple que «l'éther chimique» serait responsable de la composition chimique des corps vivants, et une autre variété serait responsable de leur formation. En cela, il ne faisait que suivre les premiers scientifiques, qui invoquaient un «éther» conduisant les sensations des membres vers le cerveau. On a toutefois expliqué tout ça depuis, par les nerfs, les gènes, etc. Il ne reste donc aujourd'hui aucune justification ni scientifique ni spirituelle de l'éther, qui n'est pas non plus soluble dans la théorie de l'autogénération logique.

 

Steiner était un esprit pratique, et il basait ses affirmations sur diverses expériences (son système éducatif reste encore aujourd'hui l'un des plus avancés et originaux). Toutefois ses expériences sur l'éthérique ne tiennent pas la route. Exemple, il affirmait que l'on peut voir notre «corps éthérique» (double éthérique du corps physique). Il suffisait pour cela de placer notre main devant nous, sur un fond clair, et de la regarder avec un certain détachement. J'avais dans les années 1970 tenté cette expérience, et quelques minutes m'ont suffi pour voir autour de mes doigts des sortes de flammes bleues, qui, d'après Steiner, étaient mon «corps éthérique». J'étais tout de même un peu étonné d'être arrivé si facilement à une telle capacité de perception extrasensorielle, que mes amis anthroposophes d'alors considéraient comme extraordinaire, réservée à des êtres d'exception. Puis j'ai fini par trouver le pot aux roses: les flammes bleues ne sont qu'une pure illusion visuelle, quand on fixe une image contrastée, connue sous le nom d'illusion de Troxler. Cela produit une sorte d'adaptation de la rétine, similaire à un phosphène. Si on continue à fixer cette image, en suivant les contours comme le préconisait Steiner, alors le phosphène déborde sur le fond clair, prenant l'apparence de flammes mouvantes. Habituellement on ne s'en rend pas compte, car le cortex visuel filtre ce genre de défauts de la rétine. Mais la méditation, en retirant tout préjugé sur ce que l'on «doit» voir, permet de se rendre compte de ce genre de mécanisme.

Ce que je ne comprends pas du tout, alors, est pourquoi j'étais quand même le seul à le voir... Bon, si, je comprend: la spiritualité ce n'est pas que d'avoir des «opinions spirituelles», les gars.

 

Les dénonciateurs des pseudosciences vont adorer l'alinéa précédent. Cependant, les personnes pratiquant des méditations avancées sont parfaitement capables d'être profondément émus par une chose aussi simple qu'une fleur, cette tentative désespérée pour la beauté d'exister dans ce monde matériel, au moins pendant quelques heures. Le sentiment est alors si fort qu'il devient littéralement visuel... comme une aura. Hi hi hi...

Corps astral, corps énergétique, chakras

(Permalien) Le «corps astral» postulé par les spiritualistes n'est autre que notre apparence dans les mondes spirituels, telle que l'on peut la percevoir dans les NDE, les paralysies du sommeil ou les OBE. Il n'y a rien d'étonnant à cela: l'image de notre corps est profondément implantée dans notre esprit, et jusque dans les rouages les plus basiques de notre cerveau. Notre conscience désincarnée, qui a l'habitude d'imiter notre cerveau, nous offre donc une image précise de notre corps, complète avec le sens kinesthésique, exactement comme notre conscience neurologique le fait chaque nuit quand nous rêvons.

Il n'est toutefois pas sûr que cette image soit préservée quand nous nous réincarnons dans un autre univers. Pour un univers physique, c'est notre naissance qui détermine notre physique, qui peut donc être n'importe quoi. Pour un univers psychique désagréable, ça pourrait être quelque chose qu'on n'appréciera pas, mais qu'on a construit par nos fautes...

Par contre des univers paradisiaques pourraient fonctionner comme les mondes virtuels d'aujourd'hui: on pourrait modifier ou choisir notre apparence corporelle, et même en avoir plusieurs. Dans ces conditions, on peut être aussi beau que l'on veut!

 

Les différentes traditions tantriques nous offrent de travailler à cette image dès aujourd'hui, par la méditation du Yidam (modèle spirituel). Toutefois elles y ajoutent un élément spécifique: la visualisation de canaux (nadis) et d'organes (chakras), où circulent des «énergies» (voir au début de ce chapitre). D'où le nom de «corps énergétique» en Occident. Mais les traditions orientales parlent plutôt de «corps de lumière», de «corps arc-en-ciel», voire de «corps illusoire» pour insister sur son caractère immatériel (en plus de son extrême beauté). Il s'agit là de pratiques anciennes, profondes et très efficaces.

 

En contraste, sectes et scientistes (note 92) s'activent la main dans la main à se rendre aussi ridicules les uns que les autres. Les sectes en «démontrant» l'existence des chakras en leur trouvant des «contreparties matérielles», les scientistes en «démontrant» leur inexistence en ne leur trouvant aucune contrepartie matérielle! Ils ne risquent pas de trouver ni l'un ni l'autre, puisque les chakras ne sont que des objets de visualisation!!! Corps illusoire, qu'on vous a dit. C'est comme si on essayait d'attraper un personnage sur un écran de cinéma: même un chien se rend rapidement compte de l'erreur.

 

Il ne faudrait toutefois pas en déduire que ces visualisations sont arbitraires: tous ceux qui ressentent leurs chakras le font aux mêmes endroits. Il s'agit donc bien de faits objectifs, au sens de l'Epistémologie Générale. L'origine en est probablement la carte neurologique de la sensibilité du corps, qui elle-même pourrait remonter à la division en anneaux du corps de nos ancêtres les vers, où chaque anneau a un ganglion nerveux, alignés le long d'une corde centrale. Il nous reste aujourd'hui trois «anneaux de ver»: la cavité périnéale, la cavité abdominale, et la cavité thoracique. Le fait est qu'elles ont chacune un chakra. Le chakra du fondement s'explique aussi dans le même schéma, si on passe sur l'euphémisme à propos de sa position exacte. Tête et cou ont trop changé pour conserver les «anneaux», mais on y trouve toujours trois centres alignés sur la colonne centrale. Bon, quand on réalise notre corps spirituel, il se complète d'autres canaux et centres, notamment les deux canaux latéraux et diverses régions sensibles du corps, qui complètent la vision de base et donnent une allure générale plus humaine. Et c'est merveilleux de sentir des joies colorées y circuler!

Quant à une expression telle que «ouvrir un chakra», son explication coule de source: c'est le moment où le pratiquant commence à sentir le chakra, au lieu de seulement le visualiser. Divers obstacles pouvant empêcher cette sensation, on parle alors de chakra bouché, et d'obstacles à purifier. Un mécanicien qui médite dans son garage assis sur un pneu peut comprendre ces choses, à partir du moment où elles sont expliquées correctement, sans faux mystères.

 

 

Les divers systèmes tantriques donnent chacun une liste différente des chakras et de leurs propriétés. Certains ne mentionnent même pas les chakras du bas, pour ne pas avoir à s'occuper du désir sexuel (un conseil approprié pour les enfants, mais que certains adultes auraient aussi fort intérêt à suivre). Il y a même un certain arbitraire dans l'attribution de couleurs, de fonctions, de symboles, voire de correspondances astrologiques. Toutefois le système traditionnel «de référence» reste les sept chakras du Hatha Yoga. Personnellement, je médite une version sensuelle de ce système, sans les symboles mais avec les fonctions.

Dans de telles pratiques, on a grand intérêt à visualiser un corps qui nous plaît, entier, mobile, fonctionnel, et aussi beau que possible: l'esprit ne s'épanouit que dans les bonnes vibrations. De plus le sens kinesthésique et la sensualité doivent être complets: ressentir le mouvement, l'herbe, le vent, les parfums, etc. Je mets en garde contre une visualisation symbolique, statique et abstraite: la conscience se nourrit de sensations. Si, dans l'au-delà, on n'a pas besoin de manger, il est fort probable que l'on ait tout de même besoin d'un apport constant de sensations, d'expériences, d'émotions, et que le manque se fasse sentir de manière désagréable ou dangereuse.

Nous reparlerons du futur corps humain évolué au chapitre VI-16.

 

 

incubes et succubes

(Permalien) Presque toutes les civilisations considèrent les incubes et les succubes comme des entités existantes par elles-mêmes, souvent malfaisantes. La croyance moderne comme quoi elle seraient des extraterrestres malfaisants ne fait que continuer ce vieux schéma archimillénaire (voir l'abduction au chapitre VII-2).

Toutefois les recherches modernes ne leur accordent que le statut d'apparitions de rêve, c'est à dire sans aucun intérêt explicatif. (Voir le chapitre V-8 sur les paralysies du sommeil). Elles peuvent toutefois, bien plus facilement que les rêves, se laisser influencer par des entités réelles, ou se prêter à des techniques de visualisation comme le yoga du rêve.

Prana

(Permalien) Similairement, le Prana est une sensation. Et rien d'autre. Chercher à le mesurer avec un wattmètre est totalement ridicule, même un chien n'essaiera pas.

Comme enseigné dans le Pranayama, une des disciplines du Yoga hindouiste (demandez le cours de yoga le plus proche à votre épicier), le Prana est la sensation de bien-être ou d'énergie que l'on a quand le corps fonctionne bien. La façon la plus simple, enseignée dans les cours de Yoga traditionnel, est de respirer abondamment: la légère suroxygénation apporte une sensation d'euphorie. Le Prana est cette sensation, et rien d'autre. L'activité physique fait la même chose: les sportifs appellent ça «être échauffé» ou «être en forme», et ils recherchent cette sensation agréable. Ces sensations sont des faits objectifs, au sens de l'épistémologie générale, car ce sont des choses que tout le monde peut ressentir, et qui ne dépendent que de conditions précises et reproductibles.

Je pense que des techniques comme le Pranayana sont très utiles pour développer notre sensualité et mieux habiter notre corps. A ce titre elles pourraient être proposées dès l'enfance. Plus tard elles constituent une bonne base pour le développement spirituel.

Quand notre sens du Prana est développé, on peut en faire un outil très puissant. En effet, il répond aux aliments que l'on ingère. Avec les années, en essayant divers régimes et sources d'aliments, on arrive à développer un sens de la faim détaillé: pas seulement la quantité, mais aussi la qualité. Ce dont le corps a besoin. Ma première expérience a été de remplacer la viande par des protéines végétales, au lieu se simplement «arrêter la viande». Alors que j'étais grand amateur de charcutailles, il ne m'a fallu que quelques mois pour entièrement reprogrammer tout le système et éliminer tout désir de viande, sans effort, à une époque ou je ne savais même pas ce qu'est la méditation. Il n'y a donc rien qui soit difficile, et ceux qui parlent de «sacrifice» me font bien rigoler! On peut même trouver si des fruits contiennent du Prana ou pas. (Les fruits sains et mûrs en ont, les fruits chimiques ou forcés n'en ont pas).

 

Fausses idées sur le prana

(modifié le 28 Juin 2020) Certains pensent qu'on peut convertir le prana en énergie physique, par confusion avec cette dernière. Ce qui suppose que le Prana serait une «énergie» ou une substance existant dans le monde. Mais le Prana n'est pas quelque chose d'exterieur à nous, qui serait difficile à obtenir. Au contraire, étant une création de notre propre esprit, on peut en jouir à volonté.

Une autre «interprétation» est celle des ions négatifs. Non seulement mes tests n'ont rien donné, mais c'est en fait anti-spirituel: une tentative vouée à l'échec de donner une explication matérielle à une capacité de la conscience.

 

Outre ces erreurs, il y a aussi de nombreuses intox dénigrant le Prana. La plus élaborée est celle sur le pranisme, ou inédie, ou respirianisme. Plusieurs médias français, wikipédia et la miviludes (ceux qui ont accrédité la base extraterrestre de Bugarach) décrivent de mouvement comme important… alors que en fait il n'y a aucun adepte connu, et d'après eux seulement une ou deux personnes qui en feraient la promotion. Et aucune source sur Internet! En fait, le Prana étant seulement une sensation, et non pas une substance existant dans le monde, il est tout simplement physiquement impossible de s'en nourrir. Seulement des personnes avec de grands pouvoirs parapsychologiques pourraient vivre sans manger. Se laisser mourir de cette façon serait totalement stupide: la perte de poids nous montrerait précisément que nous n'avons pas ce pouvoir parapsychologique, bien avant que nous soyons en danger.

On a donc un cas classique de désinformations amplifiante, visant à discréditer l'enseignement spirituel authentique du Pranayama, en créant la confusion avec des barjoteries. Et ce n'est pas par ignorance, mais bien par volonté de nuire: des sources honnêtes commenceraient par donner la bonne définition du Prana, comme je l'ai fait ici. (La référence étant le Hatha Yoga de Patanjali, mais il y a de nombreuses autres sources valables, utilisant d'autres concepts). Aucune des sources citées ne le fait, signant la volonté consciente et délibérée de manipuler. Même la page wikipéda embrouille les choses avec de nombreuses fausses interprétations et divergences de concepts, laissant à chacun le soin de trouver la bonne définition dans ce fouillis. Alors qu'il suffit de demander à votre épicier… le cours de Hatha Yoga de votre ville. (En s'assurant qu'il s'agit bien du Hatha Yoga de Patanjali, pas quelque «interprétation moderne» ou «nouvelle spiritualité»)

La dénégation des phénomènes de la conscience

(Permalien)Les médias, les «philosophes» qui soutiennent le système, les politiciens, et les scientistes (note 92) «rationalistes» nous bombardent continuellement d'affirmations comme quoi aucun des phénomènes ci-dessus n'existerait, même ceux que tout le monde peut observer quotidiennement: pseudo-explications matérialistes, théories pseudoscientifiques sur la conscience (chapitre V-2), pseudo-études scientifiques donnant des «explications» neurologique à toutes nos pensées, intimidation des religions, accusations de sectes, etc.

Une telle situation est totalement ridicule, et est l'exact réciproque de la propagande religieuse d'autrefois, où les faux prêtres nous bombardaient d'affirmations aussi arbitraire que péremptoires sur Dieu et Sa morale. On retrouve dans les deux cas le même déni de la conscience réelle. Ces pitreries sont ce qui arrive à chaque fois que l'on fait une révolution sans chercher à résoudre nos névroses: on ne fait que montrer l'autre face de la même pièce, sans la moindre avancée réelle (Chapitre I-4).

Et ces deux impostures intellectuelles servent le même but dans les deux cas: maintenir un pouvoir en place. Autrefois c'était le pouvoir des prêtres, basé sur une supposée connaissance théologique que Dieu leur aurait conférée. Aujourd'hui c'est le pouvoir de la nouvelle noblesse financière, qui contrôle leur clergé médiatique, et qui finance la science matérialiste. Mais pourquoi ces gens se sentent-ils dérangés par nos émois poétiques et nos expériences spirituelles? Ne leur suffit-il pas de déjà posséder nos corps, notre travail, nos pays, nos médias, notre planète? Pour une raison très simple: si suffisamment de gens s'intéressaient à autre chose qu’à leur nombril, alors ils cesseraient de voter pour le parti unique droite-gauche, et surtout ils se mettraient à pratiquer l'altruisme au lieu de la compétition capitaliste: cela ferait sauter toutes les restrictions économiques dont se nourrit le capitalisme.

Même les syndicats font partie du problème! Le militant syndical est probablement la créature la plus prosaïque que l'évolution Darwinienne ait jamais créée en quatre milliards d’années. Et ce n'est pas du tout par hasard: dans la non-dualité droite-gauche, le syndicat est le terme «sympa», qui nous «protège» du «méchant» patron. Mais les deux servent exactement le même système! La carotte et le bâton, comme dit l'expression populaire, sont maniés par la même main. Et les employés, piégés dans leur dualisme, se lancent alors dans une lutte dont il est impossible à quiconque de sortir vaincoeur: il est impossible d'éliminer un des termes d'une non-dualité (chapitre I-3 et suivants).

Astrologie, numérologie, etc.

(Permalien) Certains ont pensé pouvoir démontrer le bien fondé de ces «sciences» en invoquant les hypothèses ci-dessus, comme l'astral ou l'éthérique. En particulier, dans les années 1970, un astrologue comme André Barbault avait publié une fascinante corrélation entre l'excentration du soleil et les crises mondiales. On n'était pas loin d'une démonstration scientifique de l'astrologie! Toutefois il a lui-même reconnu que cette corrélation ne s'est pas du tout poursuivie depuis. Les événements complexes et aléatoires présentent souvent de spectaculaires corrélations, qui ne sont pourtant que le fait du hasard, et qui ne se continuent pas ensuite.

Des influences spirituelles sont possibles, on a vu les instants de super-conscience, et on en verra d'autres au chapitre VII-3 et chapitre VII-4. Toutefois ces messages sont des réponses urgentes à des enjeux vitaux, sans aucun lien avec la position des planètes ni avec la date de naissance... et on ne voit pas pourquoi ils en auraient.

Les biorythmes manquent également de théorie, et ils ont raté tous les tests. En plus, une telle précision serait difficile à expliquer dans un organisme biologique.

 

Et puis, si l'astrologie était une science basée sur des faits exacts, l'astrologie occidentale et l'astrologie chinoise devraient donner les mêmes résultats... et ils auraient dû s'apercevoir de la précession des équinoxes!

Ainsi l'Epistémologie Générale apporte une dénégation de l'astrologie ou de la numérologie, qui me paraît beaucoup plus solide que celle du matérialisme. En effet le matérialisme se base sur un dogme pour refuser de voir certaines choses, alors que l'Epistémologie Générale doit d'abord démontrer ses affirmations. Il n'y a donc plus de place pour dire «et si la science censurait...»

 

Bon, je trouve agaçant que des écolos ou des agriculteurs bios se basent encore sur l'astrologie pour prévoir le temps, au lieu de regarder la météo sur Internet comme tout le monde. Mais qu'y faire?

 

 

 

 

 

 

Epistémologie Generale        Chapitre V-17       

 

 

 

 

 

 

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