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Epistémologie Generale        Chapitre V-6       

 

V-6 Nature et cause de la Transcendance

 

(Permalien)

(Permalien) Voici donc comme promis une réponse simple à la question essentielle de la Transcendance, et de Sa nature. Cette réponse surprendra probablement les religieux, mais elle devrait surtout les intéresser.

 

Attention, en raison de nombreux accidents, tous les dogmes sont formellement interdits dans le labo de théologie. La blouse de protection anti-dualisme est obligatoire, plus les lunettes avec indicateur de type de logique intégré (en vente au chapitre I-7).

 

Tout au long des chapitres précédent, nous avons trouvé des explications naturelles ou logiques à tous les actions attribuées à Dieu: création de l'univers, création de la conscience, libre arbitre, attribution d'un sens et d'un but à cette conscience, bases de la morale, etc. sans faire appel à aucune intention, ni aucune entité pré-existante de quelque nature que ce soit.

Beaucoup de scientifiques invoquent alors le principe d'économie d'hypothèse (note 45), pour conclure que Dieu n'existerait pas. Mais le principe d'économie d'hypothèse n'est qu'un principe heuristique (note 2), il ne détermine pas la réalité!!

Cela ne convaincra de toutes façons aucun croyant d'aucune religion: en effet, nous n'avons pas pu écarter la possibilité qu'Il agisse sans laisser de traces visibles, pour tout un tas de raisons très vraisemblables: ne pas perturber notre croissance, nous tester, etc. Donc on ne peut effectivement pas affirmer positivement qu'Il n'existerait pas.

Soit dit en passant, les scientifiques n'aiment pas cet argument. Ils considèrent en effet que, à chaque fois que la science explique naturellement une des activités attribuées à Dieu, alors la foi se réfugie dans l'invérifiable... Mais les scientifiques sont un peu dans la même situation avec un problème tel que la vie sur Mars: à chaque fois qu'on démontre son absence d'un endroit, il reste d'autres endroits, plus loin, plus profond, c'est à dire, là aussi, dans l'improuvable. Et si Mars est vraiment stérile, il faudra des siècles pour en être sûrs!

 

L'explication que je propose est plus subtile, mais aussi bien plus intéressante.

 

Pour commencer, afin de ne pas favoriser certaines religions au détriment d'autres, nous ne parlerons plus de «Dieu», mais de la Transcendance, un concept bien plus général, mais que toutes les religions ou courants spirituels peuvent utiliser. En effet, les buts spirituels transcendent forcément tout besoin matériel ou intérêt personnel, et c'est bien de cela dont s'occupent toutes les formes de spiritualité.

C'est aussi le terme utilisé dans les publications scientifiques, pour qualifier le domaine spirituel, par exemple dans les publications sur les NDE. Mais le chapitre I-9 utilise ce mot dans le sens d'être au-delà de tout raisonnement Aristotélicien. C'est ce que font aussi les mathématiciens, quand ils qualifient Pi de nombre transcendant, car il ne peut pas être le résultat d'une formule. L'idée générale reste d'une chose exceptionnelle, voire unique, qui ne peut pas être cernée par les méthodes ordinaires.

 

Nous avons vu, dès le chapitre III-3, que le processus d'autogénération logique de l'univers physique a pu démarrer lors de la résolution arbitraire d'un paradoxe logique (qui seul permet à un tel processus de se réifier sans cause). Puis nous avons vu au chapitre IV-6 que cette résolution de paradoxe pouvait aussi comprendre une boucle logique incluant toute l'histoire de l'univers. Si c'est le cas, alors l'existence même d'un univers (y compris du nôtre) est conditionnée par certains critères, voire par un certain résultat. Dans le même chapitre, nous avons vu une telle boucle logique créatrice à l'oeuvre (l'apparition du vol des oiseaux), quand l'évolution de la vie mène à des résultats obligés, sans que pourtant rien de visible ne guide cette évolution: pas d'anges, pas de machines à voyager dans le temps... pourtant l'arbre de l'évolution a juste la bonne forme, sans que rien ne l'ait guidé! Nous avons enfin vu dans les chapitres précédents comment la conscience démarre pendant la gestation, comment elle établit le libre arbitre lors d'un «instant magique», et enfin comment elle définit ses propres buts, sa propre réalité.

 

L'idée est que tous ces événements spéciaux, sans cause logique apparente, aient tout de même une origine commune, ou plus exactement qu'ils répondent à une nécessité commune. On a un exemple avec le cas du vol, qui est si nécessaire qu'il est apparu plusieurs fois dans l'évolution, malgré l'extrême difficulté de créer simultanément l'ensemble des organes nécessaires, et la sélection Darwinienne qui aurait du éliminer impitoyablement tous les êtres intermédiaires munis d'appendices non-fonctionnels et encombrants.

On peut alors très bien considérer que cette nécessité commune est la Transcendance, celle-là même que toutes les religions invoquent, dont la simple existence aurait logiquement provoqué ou guidé tous ces événements, de la façon décrite dans ce livre. Bien entendu cette Transcendance-là n'a rien à voir avec le Dieu barbu de l'art Sulpicien, ce n'est même pas un personnage, mais une sorte de nécessité commune à tous les univers, voire une simple cause logique. Une sorte de projet, de vision idéale de beauté, de paix et d'harmonie, vers lequel tendrait toute vie, toute création, et qui guiderait en somme tous les actes de création, depuis les plus physiques (résolution de paradoxes fondateurs d'univers physiques, rebouclages logiques de l'évolution de la vie) aux plus spirituels («instants magiques» de libre-arbitre, qui permettent aux êtres d'évoluer).

Un tel objectif est transcendant, dans la mesure où il ne peut se réduire à rien de physique, rien de génétique, rien de biologique. Peut-être même existait-il avant toutes ces choses. Il est aussi transcendant dans le sens décrit au chapitre I-9, de ne pouvoir être décrit de manière Aristotélicienne. Au contraire, pour le comprendre, il faut la non-dualité (chapitre I-3) entre plusieurs vues apparemment contradictoires. Les diverses religions et conceptions spirituelles existant aujourd'hui fournissent de telles vues en quantité suffisante pour s'en faire une idée suffisamment précise.

On ne peut pas savoir si cette Transcendance existait «avant» notre univers, indépendamment de lui (quelle qu'en soit la cause). Les buts transcendants peuvent très bien être la création de la conscience, c'est à dire qu'ils ne seraient apparus que récemment dans notre univers. Mais, même dans ce cas, un rebouclage logique (chapitre IV-6) a validé des événements qui se seraient produit avant, lors de la création de l'univers, ou à ses débuts. Cela est possible sans «voyage dans le temps», si l'état final valide l'ensemble de la boucle logique dont dépend l'existence de l'univers. (Et cela est une des explications possibles de l'anthropisme, comme vu au chapitre IV-6)

Toutefois, on ne peut pas non plus exclure une Transcendance qui existerait de manière absolue, indépendamment de tout univers. En faits, nous n'avons actuellement aucun moyen de savoir dans quel cas nous sommes. Le fait même que notre univers aurait besoin d'Elle pour exister montrerait même que nous serions plutôt dans le cas d'une Transcendance absolue, indépendante des univers.

 

Mais dans un cas comme dans l'autre, la Transcendance serait atemporelle, et donc Elle ne changerait pas. Ça a l'air abstrait, mais cela a pourtant d'importantes conséquences pratiques. Pour commencer, Elle ne pourrait pas agir ou poursuivre un plan, au sens où la conscience humaine comprend ces mots. Ce qui expliquerait aussi que l'on ne puisse pas interagir avec Elle, au contraire de par exemple d'extraterrestres ou d'anges qui dirigeraient notre monde. Enfin, on ne pourrait pas non plus recevoir d'information pratique d'Elle, ni demander Son aide, quelles que soient les cruautés du monde.

Ceci explique très simplement pourquoi Elle n'intervient pas contre le mal, sans supposer de théologie tordue ni de «nécessité» sadomazo du mal ou de la souffrance. (qu'elle n'a jamais produits Elle-même.)

Son influence serait alors plus abstraite, comme de favoriser les événements d'une certaine façon, et la seule façon de recevoir Son aide (Providence) serait de se couler dans Son but. Oh, mais on apprend ça au catéchisme pour les gamins, hehehe

 

(Précisons en passant que cet objectif Transcendant ne constitue pas une «pensée unique» ni un modèle contraignant auquel tous les êtres auraient à se soumettre. Il s'agit à l'inverse d'éliminer toute pensée unique ou modèle imposé, et de développer certaines qualités (non-dualité, non-conflit, élimination de l'égo et des névroses, beauté, etc.) qui permettent une immense liberté d'expressions variées et originales. Nous verrons même au chapitre VI-2 sur la morale que, si certaines règles de base sont obligatoires (comme de ne pas nuire aux autres), d'autres règles secondaires peuvent être fixées différemment selon les espèces.)

 

Cette vision d'une Transcendance abstraite satisfera certes les religions aux vues abstraites: Dharmadatu bouddhiste, Tao, force des Jedis. Mais les religions théistes (Judaïsme, Christianisme, Islam, Brahmanisme, renouveau Celtique ou Nordique, Animisme), y sont aussi admises de plein droit: ce n'est nullement une faute spirituelle que de se représenter les forces de l'univers comme des personnages que nous aimons, qui nous aiment, qui sont à nos côtés. C'est même un moyen très pratique et très efficace de communier avec elles. Et la confirmation en vient d'ailleurs du tantrisme bouddhiste (Vajrayana), dont la base même est d'utiliser le Yidam (déité personnelle) comme modèle de méditation. Rien n'empêche donc un Chrétien de faire de même avec le Dieu de l'Eglise, ou avec tout ange ou saint qu'il souhaitera. Le résultat peut tout autant mener à de hautes réalisations, comme l'a démontré Sainte Thérèse d'Avila, après bien d'autres.

Juste que, selon cette vue, la probabilité de rencontrer en personne le Dieu barbu de la Chapelle Sixtine est rigoureusement égale à celle de rencontrer Maître Yoda.

Mais ils sont tous les deux aussi inspirants. Alors...

 

Cette façon de voir les choses ne remet rien d'essentiel en cause dans aucune religion, tant que chacune de ces religions admet qu'elle n'est qu'une façon parmi d'autres, non-duelles, de présenter les choses. Il faudra tout de même faire le ménage de tous les dogmes et pratiquer l'œcuménisme à 100%, mais ça c'est de toutes façons inévitable. Les poubelles de l'Histoire ont aussi un casier «religions», pour le tri sélectif.

Personne n'est obligé,
mais il faut toujours assumer les conséquences de nos choix

(Permalien) Si nous n'avons pu obtenir aucune preuve de l'existence du Dieu barbu, par contre il est totalement impossible de nier que la vision d'un monde harmonieux, de beauté et de sagesse, est un choix parfaitement pertinent, et totalement à notre portée, que ce soit au niveau de l'orientation de nos sociétés, ou au niveau individuel. Les seuls outils nécessaires sont notre décision, et la psychoéducation pour être capable de la mettre en œuvre, comme on le verra au chapitre V-12.

 

Je ne suis pas prophète, et je ne sais pas quand l'Humanité se décidera à le faire.

Toutefois on peut écrire sans risque que tant que l'Humanité renoncera à ce projet, c'est à dire à SON projet, alors elle sera malheureuse, opprimée, si elle ne disparaît pas tout bonnement par quelque catastrophe qu'elle aura provoqué par son seul masochisme (chapitre VI-15). Et ceux qui restent dans l'inaction n'ont pas le droit de se plaindre, puisque, ce faisant, ils offrent le pouvoir à la minorité destructrice. Donc quoi qu'il arrive ne sera que leur choix, leur responsabilité. Seuls ceux qui ont engagé une démarche de psychoéducation ont le droit de se plaindre, et se dire victimes au lieu de coupables.

 

Mais les choses pourraient être encore plus dures, si cette Transcendance agit de manière impersonnelle, dans le cadre d'un rebouclage logique. En effet, dans cette situation, on n'a aucune cause immédiate ou locale qui détermine les choix, les aiguillages de l'évolution. Pas d'anges, pas d'extraterrestres, pas de police spatio-temporelle. Simplement, nous sommes dans un univers où les aiguillages sont dans la bonne position. Seul l'univers avec les aiguillages dans la bonne position existe, l'univers avec les aiguillages dans la mauvaise position n'existe pas. Il n'y a par conséquence aucun choix, autre que de se mettre sur la bonne voie, ou d'être jeté comme un vieux pansement au sida.

Comme on l'a vu au chapitre IV-6, tout se passe comme si l'évolution des oiseaux avait été guidée, bien qu'il n'y ait aucune trace de telles actions. Seul existe l'arbre de l'évolution avec toutes ses branches dans la bonne position, comme fait exprès, mais sans aucune trace d'action ou de volonté. L'univers avec les oiseaux existe, l'univers sans oiseaux n'existe pas. Et les êtres intermédiaires bizarres, comme les oiseaux à quatre ailes, ont été éliminés, comme l'ont aussi été toutes les branches mortes ne menant nulle part, dont il ne reste aujourd'hui que des os épars, écrasés par des millions d'années sous le poids impitoyable des roches.

 

Il s'agit là d'actions mécaniques, logiques, et en tant que telles totalement insensibles et implacables. Mais si l'évolution de la Terre est dirigée par des anges ou par des extraterrestres, la situation n'est pas forcément plus confortable (voir le chapitre VI-17 pour plus de discussions sur un gouvernement ou contrôle de la Terre par des extraterrestres). En effet, notre monde actuel gouverné par un petit nombre d'inconnus organisant le suicide climatique ou le sadomasochisme financier pendant que la majorité est en proie au syndrome de Stockholm (note 84), est l'exact équivalent d'une prise d'otage par des terroristes déterminés à tuer. Et on sait que dans une telle situation, compassion ou sensibilité ne sont d'aucun secours, la seule solution est l'action froide et rationnelle qui minimisera le nombre de victimes. Et «action rationnelle» signifie souvent «tri»: seuls ceux qui ont décidé de faire partie des solutions peuvent espérer de l'aide, tandis que ceux qui ont choisi de faire partie du problème ne feront que goûter à leur propre cuisine.

 

Enfin, si nous sommes dans cette situation de rebouclage logique, alors le projet transcendant est forcé de se réaliser dans notre univers. Mais cela ne veut pas dire qu'il se réalisera sur Terre! Rappelons-nous bien que, même dans un rebouclage logique, chaque avancée ne résulte que des résultats obtenus (chapitre IV-6), en l'occurrence de nos choix. Sans choix, sans action individuelle, pas d'avancée, et cette branche de l'arbre de l'évolution reste un cul de sac, tandis que d'autres avancent. Et si on choisit d'être dans les ratés, eh bien nous serons dans les éliminés. Et en ces temps d'appels au suicide climatique, nucléaire, biologique, etc. cela a plus de chances d'être avant les prochaines élections, que dans dix millions d'années. Sans compter que si la Terre devenait un danger pour d'autres planètes, on pourrait aussi recevoir des «incitations» plus classiques... (chapitre VI-17)

Le divin paradoxe

(Permalien) «Croire» en cette Transcendance, en ce projet de l'univers, n'est nullement imposé, et personne ne nous punira de ne pas rentrer dans le courant. Toutefois, en n'y «croyant pas», on reste isolé, seul dans l'univers, livré à nos désirs névrotiques, avec nos seules technologies pour rendre le monde physique moins inconfortable et tenter inutilement d'échapper à la mort.

Alors que rentrer dans ce courant général nous donne au contraire accès, non seulement au but, mais aussi à tous les moyens spirituels pour y accéder... voire plus, puisque la réalité physique elle-même peut parfois céder le pas à des événements «impossibles»: «chance», rêves répétitifs (chapitre V-8), «coïncidences», instants de super-conscience, NDE, etc.

 

La seule justification non-spirituelle connue de la foi religieuse est le pari de Pascal (note 77). Toutefois, il ne s'agit que d'un moyen de déterminer une conduite optimale à partir d'informations incomplètes, mais pas du tout d'un moyen scientifique de démontrer l'existence de Dieu.

 

Mais l'attitude que je propose ici va beaucoup plus loin: il ne s'agit pas de déterminer une conduite à tenir en fonction d'informations incomplètes, mais de choisir de se placer dans une réalité où la Transcendance existe, et nous permet d'interagir avec elle. Mieux, nous ne le faisons pas en «adhérant» à quelque chose d'extérieur à nous, comme un parti politique ou une religion. Nous reconnaissons que la Transcendance fait partie de notre nature essentielle, qu'elle n'est autre que notre vraie personnalité, nos vrais désirs (les buts essentiels de notre conscience, chapitre V-5), que nous n'en sommes ni différents ni séparés. (Ce qui implique bien entendu que nous purifions notre personnalité de tout auto-illusionnement, sinon on patauge dans la haute foutaise, comme de prendre nos névroses ou nos fantasmes sexuels pour des injonctions divines...)

Ce faisant, nous gagnons l'accès à des moyens considérables, puisque chaque «instant magique» peut être en quelque sorte «pipé» en faveur du but essentiel, c'est à dire en notre faveur. Alors que refuser de le faire nous cantonne dans une réalité certes moins «chère», mais inférieure et de mauvaise qualité, où cette Transcendance n'existe pas, nous laissant seuls et sans moyens de nous protéger du mal et de la mort. Et comment nous protégerions-nous du mal, si nous ne savons même pas le reconnaître? Refuser le but de la vie nous lie à la souffrance, aux manipulateurs, aux dictateurs.

 

Pas plus que le pari de Pascal, ceci n'est une «démonstration» de l'existence de la Transcendance. Toutefois c'est quelque chose de beaucoup plus fort que n'importe quelle démonstration scientifique, et qui n'a aucun équivalent en physique: par l'usage habile du paradoxe créateur (chapter III-3)) nous CHOISISSONS dans quelle réalité nous sommes. Ainsi, nous n'avons rien à prouver, mais seulement à choisir!

 

Cette idée est fondamentalement différente de la «croyance» qui irrite tant les scientifiques. Pour un scientifique, «croire» c'est se tromper ou s'illusionner, ce qui n'a évidemment aucun effet sur la réalité. Pour un religieux traditionnel, «croire» ou «avoir la foi» c'est avoir confiance... mais toujours sans preuves, ce qui n'est au mieux qu'un habile pari de Pascal. La vision que je propose est beaucoup plus forte: en choisissant la bonne réalité, on détermine cette réalité, ou plus précisément on se connecte à une réalité différente bien plus intéressante. Une telle façon de faire va donc donner une valeur de vérité absolue au cœur spirituel aimant des religions (tout en n'en privilégiant aucune, puisque cette vérité est non-duelle avec toutes)

 

Cette notion de double réalité pourra sembler bizarre, voire fumeuse, aux yeux de toute personne rationnelle. Elle est pourtant strictement équivalente, du point de vue de la logique, aux états quantiques intriqués des physiciens, qui se réifient en un seul résultat. Pour cette raison je dirais que ces deux réalités sont intriquées, et que chacun obtient le résultat pour lequel il travaille, la réalité avec laquelle il s'accorde.

Ceci n'est qu'une conséquence simple de la théorie de l'autogénération logique. Nous avons en effet vu au chapitre III-5, qu'une conscience connectée à un univers physique A par des organes des sens, perçoit cet univers A comme étant «la réalité», alors qu'elle n'a aucun moyen de vérifier la réalité d'autres univers B, C, etc. Cette conscience ne perçoit alors que «une seule réalité», comme cela se passe dans le labo de physique. Toutefois si on change cette relation, par exemple la conscience meurt dans A, et vient dans un paradis B, alors la conscience perçoit maintenant B comme «la réalité» et n'a plus moyen de vérifier celle de A! De nouveau, elle ne perçoit que «une seule réalité». Ceci vaut pour des univers parfaitement séparés. Mais dans le cas de la Transcendance, bien que toutes les consciences soient dans A, certaines se connectent à la Transcendance, et d'autres non. Cette Transcendance ne constitue pas à Elle seule un univers B, mais Elle contient des déterminants importants pour les consciences qui s'y connectent. Ainsi, ces consciences perçoivent effectivement une réalité différente, au sens du chapitre III-5, tout en percevant évidemment la même réalité physique de l'univers A, les mêmes faits concrets. Et une personne non-connectée verra le comportement «étrange» d'une personne connectée, et pensera qu'elle est «folle». Ou la personne non-connectée verra des événement «étranges», et pensera que la personne connectée a beaucoup de «chance».

 

Un excellent exemple de comment cela fonctionne est l'effet placebo, qui, rappelons-le, produit un résultat matériellement observable, à partir de la simple croyance en quelque chose de matériellement inexistant. Pourtant celui qui «croit» au placebo produit l'effet, et celui qui n'y «croit» pas ne le produit pas! Le même phénomène peut être produit par la croyance religieuse traditionnelle. Mais le plus intéressant est que nous pouvons aussi le provoquer délibérément, sans croyance ni mensonge, grâce à l'application de visualisations positives dans le non-égo (chapitre V-10). C'est comme cela que la Transcendance peut nous aider: 1) quand on S'y connecte via le non-égo, et 2) quand on poursuit Ses buts.

 

Précisons en passant que cette notion de réalité multiple n'a strictement rien à voir avec une manipulation mentale courante dans les sectes et le nouvel Age, où de faux maîtres éludent toute remise en cause morale en disant que l'on a «chacun sa vérité». (Cette manipulation est aussi utilisée pour empêcher la discussion objective sur des croyances comme l'Atlantide, Roswell, etc.). En effet les lois générales du fonctionnement de la conscience, et en particulier les impératifs éthiques, sont les mêmes pour tous, et nous engagent tous de la même façon. Et les escrocs risquent fort de ne pas apprécier «leur vérité» quand la mort la leur fera goûter.

 

Ainsi nous avons le choix de rentrer dans un courant qui nous conduit vers des versions merveilleuses de nous-mêmes, vivant dans des mondes paradisiaques, ou de rester immobile dans ce monde physique limité et son capitalisme niais, obligés de lutter éternellement dans une compétition sans but, dont seule la mort sort vaincoeur.

Peut-être même que ces visions de paradis mènent à des choses encore plus fantastiques, et encore inconcevables pour nous.

 

Sur ce chemin, notre choix de religion n'est qu'une affaire de préférence personnelle. On n'est même pas obligé d'en pratiquer une. Toutefois, obtenir une compréhension suffisante de la Transcendance nécessite d'étudier les vues métaphysiques d'au moins une monothéiste (Christianisme, Islam, Judaïsme, Zoroastrisme), une polythéiste ou animiste (Hindouisme, Amérindiens, Vaudou, Antiquité, renaissance celtique...), et une avec Transcendance abstraite (Bouddhisme, Taoïsme, Prophétie des Andes, Jedi... Si ça marche avec des fictions comme ces deux dernières, alors ça marche aussi forcément avec toutes les autres) plus bien entendu la non-dualité (chapitre I-3) entre les trois, sinon l'exercice est totalement inutile, et même dangereux. (On fera en particulier attention d'éviter le syncrétisme, qui n'est pas une non-dualité, et qui peut créer des problèmes d'incompréhension ou de sectes). Si on veut maîtriser notre psychologie (psychoéducation), la méditation est indispensable. Si on veut obtenir des réalisations spirituelles, on a besoin du yoga et du travail sur l'énergie (Tantra). Et dans tous les cas, on a besoin d'aimer les autres, de respecter les autres, de non-violence. Sinon notre spiritualité est comme une voiture sans route: aussi luxueuse qu'elle soit, elle est juste bonne à ranger les outils du jardin.

Personnellement, j'insisterais sur la beauté, qui ne me semble pas assez représentée, alors que la jouissance de la beauté me paraît tout autant capable que la jouissance sexuelle de créer des motivations puissantes, voire de mener à l'Illumination spirituelle (chapitre V-10), avec moins de dangers. C'est la raison pour laquelle je crée des histoires d'Elfes, et je pense qu'un état «elfique» est un futur plausible pour l'humanité, la prochaine étape sur notre évolution, voir le chapitre VI-16.

Mais même des religions ostracisées comme le néo-paganisme apportent une célébration des sensations brutes de la vie, en un contrepoint apprécié à une recherche de pureté chrétienne.

 

Un argument contre la vue présentée dans ce chapitre serait qu'il ne s'agirait que de «visualisation positive», voire d'auto-illusion. Cet argument est rigolo, car exactement le même argument peut s'appliquer au matérialisme athée: si nos choix créent la réalité, alors ils le font exactement de la même façon dans les deux cas. Et toutes les expériences faites par des matérialistes fanatiques montrent les mêmes illusions matérialistes, qu'ils appellent des «démonstrations scientifiques» du matérialisme, mais qui ne font que maintenir ces gens dans leur croyance! A l'extrême, on se retrouve avec une «science moldue» (forcément scientiste), qui ne voit pas ce que tout le monde voit, qui se maintient dans l'impression d'être la seule vraie avec ses fausses «explications rationnelles» ridicules, censure toute publication «hérétique», et se gargarise d'expression comme «sérieux», «rationnel», «objectif», «pourfendeur de pseudosciences», etc. toutes choses que précisément ils ne sont plus. Quant à la vraie science, celle qui ne filtre pas la réalité, elle pourrait avoir à se cacher à nouveau, comme au temps des persécutions religieuses, jusqu'à ce qu'elle puisse aider la société sans plus de dénigrement médiatique dans les pieds (Chapitre II-9).

En plus, matérialisme et athéisme sont un bien mauvais trip, avec compétition, conflits, vieillesse, maladie, et néant après la mort. Ce que j'affirme est que, dans ma théorie, contrairement à une illusion ou à une croyance, notre choix de se placer dans le courant de la Transcendance, et nos actes en conséquence, peuvent effectivement influencer la réalité à laquelle nous sommes confrontés. Pour la réalité spirituelle, c'est assez évident, puisque ce choix va nous faire par exemple rentrer en communion avec des gens que nous aurions autrement ignorés (ce n'est même pas de la magie!). Mais même la réalité physique peut s'en trouver modifiée, même si c'est moins visible. Les gens qui ont fait le bon choix peuvent constater que, même si ils ne deviennent pas riches ou capables de léviter, par contre les choses s'arrangent pour optimiser leur trajectoire spirituelle: instants de super-conscience, rêves qui les guident, etc.

 

 

 

Et comment se connecte t-on à cette Transcendance? J'ai dit par un choix. Toutefois ils semble que en pratique ce n'est pas suffisant. En effet le choix (décision intellectuelle) doit s'accompagner d'un sentiment (désir de connaître la vérité, ou de connaître le bien), que l'on peut appeler aspiration. Ce qui est étonnant est que cette aspiration n'a pas besoin d'être forte, ni stable, ni précise, ni même une volonté consciente. En clair, on n'a pas besoin d'être un saint ni un surhomme, n'importe qui peut le faire. Il semble même qu'on n'ait pas besoin de savoir à quoi ressemble la Transcendance, il suffit de désirer le savoir. Ainsi j'ai eu mon premier instant de super-conscience à treize ans, à une époque où mes sentiments étaient encore très confus et contradictoires, loin de tout engagement formel. Toutefois je n'ai eu mes premières informations spirituelles utilisables qu'un peu plus tard, à seize ans.

Il est proprement incroyable que si peu suffise pour basculer d'une réalité à une autre... Nous verrons toutefois au chapitre VII-3 sur les ovnis que l'on peut faire bien mieux.

 

Une importante notion du Bouddhisme est la dédicace: à chaque fois que l'on accomplit une action positive, on médite qu'on la dédie à notre accumulation de mérite pour atteindre la libération. Des concepts similaires sont présents dans d'autres religions, comme l'action de grâce Chrétienne. On peut alors considérer que cette notion de dédicace est une façon pratique de se relier à la Transcendance, et méditer de cette façon, sans pour autant changer de religion.

On note que l'on peut aussi dédier nos problèmes et souffrances, à l'élimination de notre karma négatif (ou péché, etc.). Non seulement c'est très utile et très efficace, car la souffrance est un combustible abondant, mais cela fait en plus qu'il est impossible de déconnecter quelqu'un de force. Et c'est inutile d'essayer de toutes façons, car le coupable ne pourra jamais voir le résultat... étant lui-même déconnecté, hi hi hi!

La preuve ultime.

(Permalien)

Désolé il n'y en a pas.

 

Ou plutôt si:

 

Entendant parler de bonheur, de liberté, d'altruisme et d'évolution spirituelle, vous ressentez de l'enthousiasme.

 

C'est la seule preuve.

 

Désolé, elle est trop simple peut-être. Si je l'avais présentée avec une machine à un milliard de dollars, permettant de faire de grosses bombes, peut-être certaines «autorités» m'auraient pris au sérieux.

 

Mais je n'aurais que faire d'une telle «reconnaissance». Ce qui m'intéresse, c'est de toucher les gens comme tout le monde, les fermiers, les travailleurs, les parents, les enfants, les pauvres, les Africains, les Arabes, les Asiatiques...

 

Effectivement, les bases du bonheur sont très simples, et il n'est nul besoin d'études universitaires pour les comprendre.

 

D'un point de vue épistémologique, on pourrait arguer qu'une preuve dans le for de notre conscience, que l'on ne peut pas partager, ne serait pas une preuve scientifique. Je dirai que si, car tout le monde peut la reproduire, même un sauvage, même un handicapé mental. Même Popper peut faire ce test, car il a la même conscience que tout le monde. Et c'est extrêmement simple. La seule difficulté est de laisser tomber les idéologies, névroses, préjugés, intérêts financiers, etc. qui nous cachent le résultat. Mais ça, ça semble la chose la plus difficile du monde pour certains, hi hi hi

 

Et je trouve très bien que les choses soient ainsi. Car tout un chacun peut avancer, et démontrer sa sincérité et valeur humaine, en accomplissant les bon choix et en les concrétisant par la maîtrise de ses idées, de ses émotions, et par un comportement positif. Les seuls obstacles à cela n'étant que ceux qu'il se met lui-même.

Ou presque: la puissance de manipulation des médias et la soumission sadomaso aux «norme sociales» arbitraires font que beaucoup de gens passent leur vie à poursuivre sincèrement des illusions. La liberté de penser et le libre arbitre sont des choses encore si fragile, qu'elles ont besoin d'être défendues. Ce livre est donc une arme dans ce combat, afin de protéger cette majorité contre les idéologues et les voleurs de temps de vie.

Toutefois c'est à vous -oui vous personnellement qui me lisez- de se servir de cette arme. En effet, moi-même, et les autres qui ont compris, ne pouvons rien faire à votre place: on ne peut pas forcer quelqu'un à être libre, car cela irait précisément à l'encontre du but recherché. C'est donc à vous, et à vous seul, d'apprendre à faire la distinction entre vos désirs profonds réels et des impulsions psychologiques.

Conclusions pratiques sur les religions

Une conclusion pratique d'effet immédiat est que l'on doit respecter toutes les religions, dans la mesure où elles apportent espoir, amour et paix. Toutes les religions doivent également se respecter entre elles, en bon œcuménisme. Toutes apportent effectivement leur part à la compréhension de la Transcendance. On pourrait raisonner à l'inverse, et dire qu'aucune religion n'est indispensable, et qu'elles finiront toutes par disparaître un jour. Ce serait oublier que leurs vues sont toutes nécessaires, et que donc ces vues devront de toutes façons être préservées indéfiniment, comme moyens de comprendre la Transcendance (chapitre I-9).

C'est ce qui a été fait dans le Bouddhisme, la religion qu'Einstein recommandait car c'est celle qui se rapproche le plus d'une science spirituelle. En effet, les études bouddhistes présentent plusieurs écoles de pensées comme moyen de comprendre graduellement la Vacuité, même si certaines de ces écoles n'ont plus d'adeptes aujourd'hui.

Enthousiasmantes conclusions sur la direction à donner à nos vies

Mais la principale conclusion est que tout cela nous offre une fantastique liberté de créer un monde immense et merveilleux, une liberté bien plus forte que ce qu'aucune puissance matérielle ou technologique ne pourra jamais nous offrir. Et la recette est très simple: il suffit d'accepter de nous placer du bon côté du paradoxe, et de rentrer dans le courant. Alors la réalité nous servira, puisqu'elle sert les buts de la Transcendance, qui sont aussi les buts les plus profonds de nos consciences. Et nos consciences, c'est nous.

C'est ainsi que chaque individu est intrinsèquement connecté au divin... si il le veut bien.

Car personne n'est obligé.

Ce qui pourrait arriver si on ne le fait pas.

Personne n'est obligé d'accepter ces buts, ni de se mettre du bon côté. J'ignore ce qu'il adviendra de ceux qui refusent délibérément, peut-être resteront-ils comme ça, pendant des millions d'années, jusqu'à ce qu'ils se rendent compte. Après tout, la Terre nourrit la promesse de l'intelligence depuis des milliards d'années, alors d'éventuels moissonneurs cosmiques ne sont pas à quelques millions près.

 

Par contre, je mettrais sérieusement en garde ceux qui tendraient de s'opposer aux buts de la vie. Une telle attitude est extrêmement dangereuse, pour nous, mais surtout pour eux.

Je parle de dangers réels, car, si les individus informés sont libres d'avancer sur cette voie et d'arriver seuls au but, par contre la grande majorité des gens reste soumise à la télévision ou aux préjugés matérialistes. Ainsi, même si au fond de leur cœur la majorité veut le bien, en pratique ils sont privés de compréhension, et ils ne savent même pas pourquoi ils se retrouvent au chômage en pleine prospérité. Mais cette ignorance fait aussi d'eux des poids morts au service du rien. Ce faisant, ils font courir un risque considérable au processus d'ensemble, et ils pourraient bloquer l'évolution de l'Humanité elle-même. D'où le besoin vital d'éliminer radicalement toutes les idéologies anti-spirituelles prônant le matérialisme, l'égocentrisme, la laideur, la haine, qui doivent être dénoncées ou combattues sous quelque nom qu'elles se cachent, ainsi que tous ceux qui les propagent.

En particulier le dénigrement constant de la parapsychologie au nom de la science (humiliations psychologisantes et explications pseudoscientifiques assénées à tout bout de champ) constitue une forme de harcèlement moral, qui vole l'énergie des gens. Le dénigrement de la religion au non de la laïcité (l'exigence hypocrite de ne pratiquer la religion que «dans le privé», ce qui revient à l'interdire) est une forme de délire normatif aussi dangereux que l'intégrisme qu'il prétend combattre. Enfin, le soutient massif des médias à des soi-disant «mouvements culturels» délibérément tournés vers la laideur (art «moderne», rap, punk, gangsta, jeux vidéo violents, horreur...) ouvre la porte aux valeurs immorales qui vont avec. Nous reparlerons de ces choses en détail dans la sixième partie.

 

On se prend alors à rêver d'un gouvernement mondial (chapitre VI-16) qui comprenne ces choses, et les explique à la télé et dans les manuels scolaires. Les gens seront libres de suivre ou non, mais au moins, la société ne serait plus le principal obstacle. Le problème est toutefois de choisir les sages qui formeront ce gouvernement!

 

Ce qui risque d'arriver en pratique, si on continue dans cette torpeur pâteuse, est que des événements «fortuits» viennent provoquer une sélection naturelle. Je ne le souhaite évidemment pas, préférant expliquer les choses comme je le fais ici, afin que tout le monde puisse comprendre et avancer sans souffrance. Mais il m'est impossible de penser ou de décider à la place des autres! Et si des gens décident de se placer dans un processus de sélection naturelle, je n'ai pas le pouvoir de les en empêcher. Mon seul pouvoir est de sonner l'alarme.

 

De tels événements ne sont pas des «catastrophes naturelles», ni des «foudres de Dieu», mais les conséquences logiques de choses que nous avons faites nous-mêmes!!! Que personne ne se plaigne, donc. Et cela a déjà commencé («accidents» nucléaires, excès météorologiques, famines, maladies tropicales arrivant en Europe) et d'autres sont en préparation (épidémies de virus artificiels, réchauffement climatique, dont le coût peut aller jusqu'à plusieurs milliards de morts si on continue les pratiques sadomaso). Il n'y a aucune justice dans ces choses, et elles frapperont aveuglément, l'innocent ou le coupable, l'actif ou l'endormi, le religieux ou l'athée, jusqu'à ce qu'une humanité plus responsable émerge, ou jusqu'à ce qu'elle rejoigne dans le rien les autres ratés de l'évolution. L'issue ne dépend pas d'une poignée de militants ou de scientifiques, ni même de la petite secte des climatosceptiques, mais du choix que fera la majorité de se bouger les fesses, ou de rester à mâchonner ses popcorns devant la télé en regardant la mort arriver. J'ignore ce qui va se passer, et je ne fais pas de paris: la Terre peut encore devenir un paradis, si nous le voulons, ou elle peut devenir un terrible purgatoire, pour ceux qui continueront à abdiquer leur volonté.

 

Quant à ceux qui chercheront à s'opposer délibérément, je préfère les mettre en garde, que, puisque la victoire du Bien est de toutes façons assurée, alors le rebouclage logique apportera forcément quelque chose pour les éliminer. J'ignore quoi, et je préférerais ne jamais le savoir, parce que ça pourrait être gratiné. Et je dois dire que je ne ressent aucune pitié pour eux. De toutes façons, il y a des milliards d'innocents à s'occuper avant eux.

 

Et ceux qui auront fait le bon choix? Même si ils meurent de vieillesse ou de persécution avant de le voir réalisé, ils peuvent être assurés d'une chose: dans les mondes spirituels, il ne manquera pas de gens aimables pour les accueillir, ni d'activités bénéfiques pour leurs talents. Tous les astucieux et tous les gentils se retrouveront là de toutes façons, hihihi!

La science a t-elle tué Dieu?

On entend souvent des expressions telles que «créer Dieu» ou «tuer Dieu».

Le problème est que ces actions sont impossibles. Que Dieu existe ou non, on ne peut ni Le créer, ni Le tuer.

Les gens qui emploient ces expressions jouent en fait sur une grave confusion sémantique (note 17): ces personnes parlent du concept de Dieu, qui a effectivement été créé historiquement, et qui peut aussi être abandonné. Mais cela n'a évidemment strictement aucun effet sur l'existence ou la non-existence de Dieu lui-même. De telles ratatouilles sémantiques sont fréquentes dans les jargons intellos, où elles n'ont guère de conséquences. Mais quand les médias les jettent en pâture au grand public, il s'en suit souvent des confusions terribles. Pour preuve, la quantité de romans, voire de bandes dessinées, qui mettent visuellement en scène la vieillesse et la mort de Dieu: cette évocation fait visiblement la joie de tous les immoraux et exploiteurs, tout heureux de pouvoir faire leurs turpitudes sans plus de limites.

 

En faits, le concept de Dieu est bien apparu progressivement, depuis les «esprits de la nature» préhistoriques, jusqu'aux grandes religions modernes. Ce chemin est celui d'une abstraction progressive, depuis les totems animaux jusqu'aux grands principes cosmologiques ou moraux.

Plus récemment, la science a démontré la fausseté de beaucoup d'explications magiques ou religieuses du monde, forçant les religions à se réfugier dans un dernier carré de principes moraux et humains, où la science classique ne peut pas les atteindre. Cette démonstration progressive de la fausseté des explications religieuses du monde (géocentrisme, création, dogmes arbitraires, possessions, etc.) a conduit à l'idée que la science finirait par démonter intégralement toutes les religions, éliminant totalement ces dernières.

Voire.

Si la science classique a conquis tout le terrain des phénomène physiques, elle reste, faute d'outils épistémologiques appropriés, incapable d'appréhender le domaine spirituel: la morale et le sens de la vie. D'où l'existence de ce dernier carré, qui est par contre inexpugnable: si la science s'y aventure, Dieu tue la science. (A malin malin et demi: moi aussi j'aime faire des mises en boîte, hahaha).

 

Toutefois l'Epistémologie Générale que je propose permet justement à la science de s'aventurer dans ce dernier carré. Non pas en conquistador, mais en humble observateur.

Et ce que nous y avons trouvé dans ces chapitres ne détruit pas les religions; bien au contraire il valide leur cœur spirituel, en proposant un sens de la vie et une morale clairs, faciles à comprendre, et au-delà de toute discussion ou argutie.

Bon, on n'a pas validé le créationnisme ou le géocentrisme, et c'est un fait dont les religions devront forcément tenir compte, sous peine de se retrouver débrayées du monde. Mais nous avons validé l'idée que notre vie a un sens et une valeur, et ça c'est une idée dont la science, les médias et les politiciens devront tenir compte... si ils veulent un jour embrayer.

Et les philosophards de salon ne pourront pas «tuer» cette idée.

 

En fait les religions ont tout à gagner à se recentrer sur ce cœur spirituel et moral, tout en abandonnant toute la dogmatique inutile qui a terni leur image au yeux du grand public.

 

 

 

 

 

 

Epistémologie Generale        Chapitre V-6       

 

 

 

 

 

 

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