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Epistémologie Generale        Chapitre II-2       

 

II-2 Brève histoire de la science

 

(Permalien)(Etait le Chapitre 13 dans la version 1)

 

Sans rentrer dans des détails qui feraient la joie des historiens, l'histoire de la science illustre bien le propos de ce livre.

Sans négliger l'hommage mérité aux philosophes de l'antiquité Grecque et du monde Arabe, on peut dire que la science telle que nous la concevons aujourd'hui a été fondée par des gens comme Copernic, le premier théoricien, Galilée, le premier observateur expérimentateur, et Newton, le premier à formuler une loi physique. Toutefois ces gens n'avaient qu'une ambition limitée: prédire le mouvement des planètes. Et ils le faisaient dans un cadre de conceptions religieuses et métaphysiques qu'ils n'ont nullement cherché à remettre en cause, et sans se douter qu'ils étaient à l'origine d'une authentique révolution.

A peine plus tard des gens comme Leibniz, enthousiastes, souhaitaient «démontrer l'existence de Dieu par les mathématiques». Cet ambitieux projet échoua, car personne ne voyait vraiment comment s'y prendre. Aussi, au Siècle des Lumières, les Encyclopédistes préférèrent-ils se consacrer à des tâches plus concrètes, pour lesquelles on savait obtenir des connaissances utiles et des résultats sûrs: la géométrie (arpentage), l'astrométrie (calendriers, marées...) les techniques (industrie...), l'histoire naturelle. Ces gens étaient encore des chrétiens, mais cette préoccupation n'interférait plus avec leur étude de la physique et de la nature, qu'ils considéraient déjà comme un champ distinct de la spiritualité.

La Révolution Française renforça la science sans en changer l'essentiel. Mais, avec les persécutions contre les religieux, désormais le refus radical de la religion était devenu une tendance lourde de la société, qui comptait des adhérents parmi les scientifiques. L'idée d'utiliser la méthode scientifique pour contester la religion se développait. Mais, si on ne peut «démontrer l'existence de Dieu par les mathématiques», on ne peut pas non plus démontrer son absence, hé hé hé... Aussi on se désintéressa de cette question.

Le 19eme Siècle développa une science très fière de ses succès matériels. Mais ce succès dans le domaine matériel fut pris comme une justification de la négation des domaines spirituels, en particulier justifier l'absence de Dieu et de l'esprit, menant aux modernes matérialisme et rationalisme. On en profita aussi pour lancer les théories racistes en anthropologie (un moyen très commode de justifier le colonialisme), ou des idéologies politico-économiques comme le marxisme et le capitalisme.

Le 20eme Siècle vit (écrit en 1999) une science très forte, soutenue sans faille par les pouvoirs politiques, avec le développement des grandes institutions publiques. Elle est toujours fortement teintée de rationalisme et de technocratie, qui ont aussi contaminé les pouvoirs administratifs. La matière et la «raison technique» y règnent en maître, souvent en «religion révélée». Les critiques qui apparaissent (écologie, préservation des paysages, renaissance spirituelle, phénomènes inexpliqués, médecines alternatives...) n'arrivent pas à faire reconnaître leur légitimité et même pas leur éventuelle validité. Malgré cela, des esprits puissants comme Einstein, Wignier, Chalmers... ont reposé régulièrement la question de la conscience et de la spiritualité, soit dans le cadre de l'institution, soit en se rapprochant des conceptions spirituelles Orientales.

Un siècle plus tard (écrit en 2008!!) la science a enfin pu jouer son vrai rôle, en donnant des avertissements clairs et institutionnels sur l'effet de serre. Mais maintenant le retard à la réponse était de la faute des politiciens et des médias! On est toutefois encore fort loin d'un fonctionnement normal: ainsi la science a aussi apporté la preuve de l'existence réelle des phénomènes parapsychologiques et des ovnis, mais ses propres institutions «ignorent» encore ces résultats, des découvertes pourtant beaucoup plus importantes que celle de l'électricité. Et on continue à mentir délibérément au public en disant que ces domaines ne seraient que des «croyances»...

Ce défaut est toutefois en train d'être compensé par l'apparition de groupes indépendants, tant des institutions scientifiques que des gouvernements, comme l'IANDS ou le projet SETI, afin de poursuivre tranquillement des recherches considérées comme «hérétiques», sans être en bute à des pressions hiérarchiques ou financières. On pourrait penser à une sorte de révolution en cours, qui mènerait à une «autre science». Mais quand on voit finalement les résultats «autres» se retrouver dans les publications classiques de référence, on aboutit en fait à une situation très différente, et à mon avis bien plus intéressante: une science une, qui ne fait qu'utiliser les institutions qui la soutiennent, quitte à en sortir si elle en a besoin pour pouvoir travailler commme elle l'entend, une science éternelle et increvable, qui n'a fait que se gratter de perturbations idéologiques purement accidentelles et temporaires.

 

(Tout ce qui suit a été écrit en 1999. C'est moins vrai aujourd'hui en 2011, mais toujours important pour comprendre certaines choses.)

Il est intéressant de comparer l'organisation de la recherche scientifique institutionelle dans différents pays du monde. En simplifiant on peut discerner deux modèles: le modèle Français et le modèle Américain.

Dans le modèle Français (qui valait aussi en URSS), la recherche est concentrée dans des grosses administrations d'état tenues par le clan des hauts fonctionnaires (ENA, le bastion de la technocratie, qui joue en France un rôle très similaire à celui du Parti Communiste en URSS). Le rationalisme matérialiste et athée y règne en maître et dicte seul le choix des sujets «sérieux» à étudier (à la très notable exception du SEPRA (ex-GEPAN), département du CNES, qui s'occupe officiellement d'ovnis, chapitre II-8). Une seule mention de spiritualité ou de parapsychologie peut ruiner votre carrière, et ceux qui étudient l'écologie ont même dû s'y faire appeler «écologues» pour ne pas y être confondus avec les vilains militants de Greenpeace, et perdre leurs financements! Cette anecdote ridicule cache une réalité beaucoup moins drôle: la «science» sert de caution idéologique aveugle à tous les choix technocratiques antisociaux, par exemple le nucléaire, les autoroutes, les tripotages génétiques, etc. Ce système garantit par contre une science d'excellent niveau dans les domaines où elle accepte de travailler sérieusement. Le meilleur exemple en est l'Académie des Sciences, qui fait de la très bonne physique, mais qui s'est trouvée récemment impliquée dans le scandale du «recyclage» des déchets nucléaires.

Dans le système Américain, en plus de ces grands centres universitaires publics, de nombreuses fondations privées financent des laboratoires de recherche parfois importants. Ce système garantit un certain pluralisme, et dès aujourd'hui des petits labos privés font de la bonne science sur la parapsychologie, les NDE, la sortie du corps... parfois en collaboration avec des gens des labos publics. Un exemple particulièrement réjouissant est celui du projet SETI, qui est devenu une fondation privée, financée principalement par de grandes sociétés d'informatique, pour échapper à la stupide décision du Congrès Américain de lui couper tout fond public. L'inconvénient majeur du système Américain est que certaines de ces fondations servent de paravent à des groupes ou idéologies occultes, qui trouvent ainsi le moyen de présenter comme «la science» des théories discutables voire fachistes (chapitre II-7: génétisme, sociobiologie, béhaviorisme, Darwinisme extrémiste)

Une donnée récente, tant dans le système américain que dans le système français, est l'apparition de grands labos de biologie et de génétique (Médicaments, OGMs...), détenus par des firmes privées, une situation qui pose différent problèmes: - La situation de monopole (remettant en cause la reproductibilité des expériences et la liberté des citoyens) - Les motivations mercantiles et la puissance des intérêts en jeu ne garantissent plus de protection méthodologique contre le biais psychologique (les résultats ne sont diffusés que si ils servent à la propagande commerciale, des inconvénients, des dangers subtils ou à long terme sont cachés, les informations ne circulent plus d'un labo à l'autre) - Des données primordiales pour la santé de l'humanité sont laissées entre les seules mains d'intérêts financiers. A terme on risque même de voir l'évolution de l'humanité orientée par ces intérêts! Ce qui, le moins que l'on puisse dire, ne présente guère d'intérêt...

 

 

 

 

 

 

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