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Epistémologie Generale        Chapitre I-8       

 

Chapitre I-8 La Logique Quadripolaire est-elle rationnelle?

 

(Permalien)

On aura remarqué que je me suis bien gardé, jusqu'à présent, d'utiliser des mots tels que «objectif» ou «rationnel», que beaucoup pourtant attendaient. Il y a une raison précise à cela, et ce chapitre est pour l'expliquer en détails.

En effet notre monde moderne, Aristotélicien et scientifique, affirme avoir développé la notion de rationalité: faire des raisonnements logiques à partir de faits vérifiés, et appliquer concrètement les conclusions qui en découlent. Ce monde moderne affirme également avoir développé la notion d’objectivité: tirer des conclusions exactes, qui décrivent bien la réalité et non des a priori, idéologiques ou culturels, des attachements ou aversions personnels. Si on conteste ces intentions sur le fond, alors il est inutile de parler de logique, de raisonnement ni même de vérité. Inutile de critiquer la science moderne, inutile aussi de continuer plus loin la lecture de ce livre.

 

Toutefois on ne peut ignorer que des mots comme «rationnel» ou «objectif» ont été largement utilisés pour qualifier des choses qui en sont à l'opposé. Le cas typique, apparu dans les années 1970, est que l'énergie nucléaire serait «rationnelle», tandis que l'écologie serait «irrationnelle». Depuis (ou avant), beaucoup de propagandes éhontées utilisent le même tour: anti-écologie, athéisme, matérialisme, capitalisme, marxisme, utilitarisme, technocratie, égocentrisme, anti-morale, etc. se disent tous «objectifs», «rationnels», «réalistes»! Un mensonge similaire est de défendre la guerre ou les corridas comme «réaliste», tandis que les arguments contre seraient de la «sensiblerie»... sans parler des domaines éthiques ou spirituels, rejetés en bloc comme «subjectifs», ouvrant ainsi la voie à toutes sortes d'exploitations et d'abus!

Bien entendu je ne suis pas le premier à noter ce biais. Toutefois il faut bien noter que le biais opposé est aussi bien représenté: théories pseudo-scientifiques, astrologies, sectes, groupes fanatiques, et tous les gens immoraux réclament souvent une sorte de «droit à la subjectivité», en plaçant des croyances arbitraires, des désirs ou des intérêts personnels au même niveau que des faits prouvés objectivement, voire plus haut. Doit-on, pour cette raison, rejeter toutes les valeurs morales et spirituelles qui sont à la base de nos sociétés?

 

Mais nous voilà avec quatre points, deux justes et deux faux. Ainsi il ne nous reste qu'à poser un diagramme quadripolaire, et à placer ces mots dedans, afin que leurs définitions apparaissent clairement:

Diagramme Quadripolaire de la rationalité et de l'intuition

On a en (1) une attitude basée sur le raisonnement et sur des faits vérifiables. En particulier on a ici la science classique, qui utilise des raisonnements exacts (généralement Aristotéliciens), et l'observation matérielle, pour connaître le monde physique tel qu'il est. Cela nous a fourni le progrès technique et les sociétés organisées.

On a en (2) une attitude basé sur la sensibilité aux besoins et emotions humaines, afin de découvrir notre monde intérieur tel qu'il est. Ceci nous apportes les valeurs de base pour fonder une façon de vivre humainement et socialement valable, par exemple les droits de l'homme. On pourrait bâtir ici une véritable science spirituelle (souvent non-Aristotélicienne). La psychologie et certains enseignements spirituels (notament bouddhistes) peuvent, avec certaines précautions, être considérés comme un point de départ de cette science spirituelle.

 

En (4) on a la croyance arbitraire, ou dogmatisme, qui se prétend humaine, mais qui ne repose pas sur l'observation de la conscience, même par l'intuition ou la sensibilité. Beaucoup d'affirmations sociales, politiques ou religieuses sont dans ce cas, et toutes les sectes.

En (3) enfin on a un discours d'allure scientifique ou rationnelle, mais qui fait des affirmations arbitraires (4) dans le domaine de la conscience, telles que la négation de la morale ou du bonheur. C'est le scientisme, déviation de la science classique, qui se fait passer pour la science (1), mais qui en fait sert à des fins idéologiques ou d'intérêts privés. Cela est souvent appelé «rationalisme», mais c'est «Scientisme» qui semble le plus clairement péjoratif, et sanctionné par l'usage dans les textes scientifiques. Je le réserve donc strictement pour cet usage.

 

Ce diagramme quadripolaire est très intéressant, car il éclaire beaucoup de débats en cours. Par exemple, dans les années 1970, la science était souvent opposée à l'écologie. C'était en fait le scientisme (3) opposé à une conduite saine (2). L'écologie en tant que science est évidemment en (1), tandis que l'écologie en tant qu'action sociale/politique est une collaboration entre (1) et (2). Mais aujourd'hui (2010), les climatosceptiques (4) attaquent directement (1). C'est une menace grave contre nos sociétés organisées, mais au moins ils forcent la science à se démarquer de (3). Une opposition similaire se retrouve dans les «coupes budgétaires» et autres «contraintes économiques» sadomazo (3), qui attaquent directement les valeurs humaines (2), dans le seul but d'engraisser des intérêts personnels (4). Les Pseudo-sciences sont en théorie en (4), mais il faut faire attention de raisonner au cas par cas: parfois le scientisme (3) rejette des problèmes réels qui sont en (1) ou (2). Par exemple il existe en (1) des gens qui étudient sérieusement les ovnis, tandis que les bruyants barjots conspirationnistes sont évidemment en (4). Enfin le récent débat «évolution contre création» est manifestement une attaque du dogmatisme (4) contre la connaissance (1), bien qu'il faille répondre prudemment: beaucoup de scientifiques engagés dans ce débat se sont abaissés à une croisade athée (3), et on n'a vraiment pas besoin de ça. Plus loin dans ce livre, cela sera discuté correctement: dans une synergie (1) ET (2).

 

Pour ma part, je suis du même avis que le Siècle des Lumières, ou de grands scientifiques comme Einstein, qui rêvaient d'une science universelle qui étudierait aussi bien la physique (1) que l'esprit (2). Ils n'y sont pas arrivés, faute d'outils adéquates à leur époque (Ou à cause du biais (3) de la science classique, que nous verrons dans la seconde partie sur l'épistémologie). Symétriquement, la science spirituelle exacte (2) de l'Inde ancienne ne savait pas étudier les réalités matérielles (1), et elle nous est parvenue entachée de croyances cosmologiques ou astrologiques (4), que Sa Sainteté le Dalaï Lama demande d'abandonner si elles ne correspondent pas aux découvertes de la physique ou de l'astronomie (1). Cette synthèse est l'enjeu d'une véritable science universelle qui reste à créer.

Les logiques non-Aristotéliciennes sont aussi valables que les autres

(Permalien) C'est donc une erreur, et souvent une manipulation délibérée, que de confondre la rationalité avec le seul raisonnement Aristotélicien, ou avec les seules idéologies matérialistes, anti-vie ou anti-morale.

Etre «rationnel» ou «objectif» ne signifie pas qu'on est pronucléaire, banquier ou vivisecteur. Le sens exact de ces mots est que l'on veut comprendre la réalité, qu'elle soit matérielle ou de la conscience, en partant de l'observation des faits, en utilisant des raisonnements, qu'ils soient Aristotéliciens, Yin-Yang, non dualité ou quadripolaires, et que ces raisonnements sont exacts, sur des objets pour lesquels ils sont valides.

 

Ainsi toutes les logiques sont rationnelles et objectives, dans les sens exacts de ces mots, expliqués dans ce chapitre, à savoir qu'elles sont toujours des moyens de raisonner sur des objets, et de découvrir des choses dans les situations réelles.

 

La physique n'a pas le monopole de la raison. La science matérielle n'a pas le droit de décréter des règles de morale ou de contester nos motivations ou nos espoirs. Ce n'est pas son rôle, ni son domaine d'application.

Les aspirations de l'être humain, ou la morale, ne sont pas des croyances. Ce sont des réalités du domaine de la conscience, qui ont tout autant d'importance, sinon bien plus, que les réalisations techniques. Je dirai même que ce sont les réalisations techniques qui n'ont aucun sens si elles ne sont pas au service de la conscience.

 

Nous corrigerons au chapitre III-7 et suivants, l'absurde affirmation des certains scientistes matérialistes (note 92) comme quoi la conscience n'existerait pas, et quand nous construirons l'éthique au chapitre V-5, nous casserons l'ahurissante affirmation fachiste du scientisme comme quoi la conscience serait sans signification ou sans intérêt.

Vocabulaire sain et vocabulaire ambigu

(Permalien) Rationnel (1) est le fait d'utiliser le raisonnement, sur tous les sujets, avec toute logique appropriée, et, dans le cas d'un sujet donné, d'accepter d'y appliquer correctement les règles logiques valides, d'accepter consciemment leurs résultats et le cas échéant d'accepter d'accomplir les actes correspondants dans notre vie. (Même si on ne les aime pas. Au péril de notre vie? Et même au péril de NOTRE ORGUEIL?).

 

La logique est universelle, elle s'applique à tous les sujets, et j'ai volontairement traité, dans cette partie sur la logique, des exemples de physique, d'éthique, de politique, de religion, parfois assez polémiques. Tous ces sujets peuvent être légitimement abordés dès que l'on trouve une prémisse valable pour faire des raisonnements Aristotéliciens, ou une problématique qui se met dans un diagramme quadripolaire.

 

En particulier une personne réellement rationnelle acceptera tout aussi bien de traiter des sujets de l'expérience du monde (1) que de l'expérience intérieure (2). Mais ce mot a été malhonnêtement utilisé pour désigner un rationaliste (3) qui limite sont étude au monde matériel (1) et refuse celui de la conscience (2).

 

Une difficulté ici est que les mots «rationnel» et «rationnalisme» sont utilisés aussi bien dans le sens légitime que dans le sens dévié. Ce sont deux situations homonymes, comme vu au chapitre I-5, et leur confusion produit toujours de graves erreurs.

Dans ce livre j'utilise «rationnel» pour le sens légitime, et «rationalisme» pour le sens dévié. Mais il n'y a pas de consensus là dessus. Forcément.

 

Intuitif (2) est le fait d'utiliser la sensibilité humaine dont nous sommes TOUS pourvus, pour connaître les faits de la vie intérieure (2).

Une application immédiate de (1) travaillant avec (2) est d'utiliser la compassion (2) pour comprendre la souffrance humaine et bâtir une éthique, voire des lois (1) qui nous protègent de cette souffrance. Une manipulation mentale éhontée (3) est de dire que l'éthique n'a pas de fondement «rationnel», par des gens qui refusent simplement de voir ce fondement dans leur propre expérience intérieure (2).

Le mot «intuition» réfère parfois à une perception extrasensorielle. Mais ce n'est pas le cas dans cette premmère partie.

Nous traiterons plus en détail de l'intuition dans la cinquième partie sur la conscience, et son rôle dans la construction d'une éthique scientifique dans la sixième partie.

 

Objective (1) est une personne qui ne cherche pas à faire passer pour vrai, à ses yeux ou aux yeux d'autrui, des assertions fausses, quand elle a les éléments (information sur ce dont elle parle, raisonnements logiques) qui lui permettraient de déduire la vérité (ou au moins de reconnaître son ignorance).

Ce mot est souvent utilisé malhonnêtement pour parler d'une personne qui rejette l'expérience intérieure (2), et d'une manière générale pour tous les politiciens sadiques qui prennent leur plaisir à nous imposer leurs restrictions budgétaires, pollutions, destructions de la nature, guerres, travail inutile, etc.

 

La science est connue traditionnellement pour étudier objectivement (1) les faits matériels (la physique). Je dis (c'est la principale affirmation de ce livre, voir la seconde partie sur l'épistémologie) que la science peut aussi étudier les faits humains ou spirituels (2), l'éthique, spiritualité.

 

Irrationnel (4) est un esprit confus qui accepte comme la vérité des affirmations qui ne sont prouvées ni par l'observation ni par le raisonnement. Mais ce mot a été malhonnêtement utilisé pour nommer l'expérience intérieure (2) ce qui fait qu'on ne peut l'utiliser sans précautions.

 

Le rationalisme (3) est un état d'esprit irrationnel (4) qui prétend malhonnêtement se baser sur des faits matériels (1) ou sur de prétendus motifs rationnels.

 

Subjectif est encore plus piégeux, car ce mot a été utilisé pour dénoncer une personne (4) qui ne satisfait pas le critère d'objectivité. Mais le sens légitime de ce mot est clairement (2), pour l'expérience intérieure: rêves, conscience, émotions, sensations, désirs, qui sont pourtant des expériences de vie parfaitement légitimes, pas des erreurs. C'est une manipulation mentale de type novlangue pour faire passer (2) pour (4). Ce mot est donc devenu trop péjoratif pour l'employer dans son sens légitime.

 

Le sens de ces mots, leurs nuances et interprétations tendancieuses, ne peuvent être complètement discutés ici, sans faire référence à l'épistémologie. Aussi cette discussion sera complétée dans la seconde partie sur l'épistémologie, au chapitre II-6. En attendant j'éviterai d'utiliser ces mots, pour éviter toute confusion avec les sens distordu ou novlangue. Par exemple je dirai «expérience du monde» (1) ou «expérience intérieure» (2) pour éviter les confusions attachées à «objectif» ou «subjectif». Mais si je dis «ce journal n'est pas objectif», le sens est clair: c'est des menteurs!

Le biais psychologique

(Permalien) En attendant, on peut dire qu'une personne qui s'efforce dans tous les domaines de trouver la réalité en évitant les erreurs de raisonnement et les prémisses fausses, eh bien tout simplement qu'elle est sincère. Sincère signifie ici qu'elle ne ment pas, qu'elle raisonne sincèrement, qu'elle cherche sincèrement la vérité, exerçant pour cela attention méthodique et honnêteté. Ceci n'est bien sûr pas la «sincérité» d'auto-excuse que certains criminels utilisent pour leur défense!

Ce n'est malheureusement pas une garantie absolue qu'aucunne erreur d'attention n'arrivera, même si toutes les précautions nécessaires sont prises. C'est pour cela que la science n'accepte un résultat qe si il est vérifié pa plusieurs équipes.

Toutefois cette sincérité n'est efficace que si il n'y a pas un autre type d'erreur sur laquelle je veux attirer l'attention maintenant, telle qu'une aversion qui nous fait refuser un résultat juste issu de nos raisonnements, malgré les preuves dont nous disposons. Ou bien un attachement qui nous fait accepter un résultat faux, malgré les déboires qui en résultent. Si cela arrive, alors il nous faut reconnaître que notre esprit nous a joué un tour, que son fonctionnement a trahi notre volonté. Appelons cela le biais psychologique© (note 93 sur ©).

 

Il y a bien sûr des nuances entre la sincérité et le biais psychologique:

- Une personne très sincère, méticuleuse et concentrée ne devrait pas commettre la moindre erreur. On ne peut qu'approcher de cet idéal, surtout dans des domaines subtils ou mal connus. Ici on trouve les grands scientifiques et les grands mystiques.

- Une personne sincère mais peu motivée laissera passer des erreurs comme de ne pas accepter une petite observation qui ne cadre pas avec ses idées, ou de négliger des subtilités non-Aristotéliciennes. C'est souvent le cas des scientifiques actuels.

- Une personne à mi-chemin aura tendance à croire ce qu'on lui dit sans réfléchir. La majorité des gens se partagent entre ce cas et le précédent.

- Une personne qui pense sans sans sincérité, mais avec encore une apparence d'honnêteté, affabulera et tiendra des discours peu vraisemblables.

- Enfin à l'autre bout du spectre, on s'occupe de fraudes scientifiques, de sectes, de manipulations... parfois en tenant des discours sur l'absence de vérité absolue ou de morale objective, parfois en silence sans être découvert pendant des années. La malhonnêteté est ici consciente et délibérée, mais ce n'est que le cas extrême d'un processus omniprésent, habituellement inconscient.

Le biais psychologique peut se manifester de bien des façons et pour bien des raisons, car l'esprit humain est vaste et ses perturbations nombreuses. Voir aussi les chapitre V-12 et chapitre V-13, à propos de manipulations mentales.

 

Le biais psychologique n'est pas une erreur de raisonnement; c'est un défaut bien plus profond de notre esprit lui-même, un processus inconscient qui nous fait nous mentir à nous mêmes, et cela bien avant que l'on commence à mentir consciemment aux autres. Les causes du biais psychologique ne sont pas à rechercher dans la logique, mais dans la psychologie: le mauvais fonctionnement de nos esprits, qui nous fait préférer des conclusions même contre les preuves, même au prix de la souffrance qui en résultera.

 

La science a su éliminer complètement le biais psychologique des mathématiques, et en limiter efficacement les effets en physique, par différentes méthodes (Ceci est toute la méthodologie ou l'épistémologie scientifique, sujet de la seconde partie). Mais ces méthodes sont inopérantes quand l'objet étudié est intérieur, par exemple l'esprit humain (politique, économie, morale, spiritualité...). Il n'y a donc pas d'autre alternative que de devenir sincère pour pouvoir faire une science de l'esprit, et de maîtriser le biais psychologique, donc de maîtriser notre esprit. Il est prévisible que pour cela il faille nous livrer à un entraînement spirituel approprié, afin que notre esprit obéisse bien à notre volonté, sans en être détourné par de la psychologie. Mais il est évident qu'il faudra d'abord et avant toute chose que cette volonté fasse le bon choix de réellement chercher cette vérité! Là aussi cette discussion sera poursuivie dans la seconde partie sur l'épistémologie, au chapitre II-4 et plus loin quand on essaiera d'établir une éthique (chapitre V-5).

Discutions

(Permalien) Historiquement, les états d'esprits rationnels et non-dualistes sont apparus petit à petit, en différents lieux. La rationalité en particulier est le résultat d'un lent mûrissement; elle n'est pas apparue brusquement avec la science moderne, mais elle était déjà un peu présente dans les civilisations antiques de toute la Terre. Son mûrissement est passé par la Grèce antique, mais on le retrouve aussi en Inde. Les logiques plus subtiles comme la dialectique Yin-Yang ou la non-dualité se trouvent avoir apparu surtout en Chine, mais elles n'étaient pas totalement absentes d'autres peuples, par exemple les Indiens d'Amérique du Nord.

Pas plus que la logique Aristotélicienne, la logique quadripolaire, appliquée correctement à des objets pour lesquels elle est valide, ne permet de tirer des conclusions qui dépendent de notre humeur, du sens du vent, de l'âge du capitaine, du tour de poitrine de notre interlocutrice, de notre race, de nos gènes, de notre religion, de nos intérêts financiers... Ce qui est réellement mensonger ou confus, y compris pour la logique Aristotélicienne, est d'affirmer arbitrairement des propositions selon des préférences personnelles ou d'autres biais psychologiques, comme pratiquent tous ensemble les religieux dogmatiques, les partisans d'un clan, les égocentriques et autres jouisseurs pervers, les intérêts financiers, certains membres du Nouvel âge, et tous ceux qui au nom de la «rationalité» braillent contre l'écologie, pour le nucléaire et la «civilisation occidentale rationnelle».

Rappelons ici, indépendamment du problème du biais psychologique, que pour pouvoir être utilisée efficacement, la logique quadripolaire, tout comme la logique Aristotélicienne, demande un entraînement spécial de l'esprit. La logique Aristotélicienne demande de développer la pensée analytique. La logique Quadripolaire demande de maîtriser la méditation, ou pensée synthétique, et en particulier la non-dualité (chapitre I-3), ce qui est plus subtil. Toutes deux demandent d'être sincère et honnête. Et les choses doivent être faites dans l'ordre. Dans les études monastiques bouddhistes traditionnelles, même si la méditation est l'objectif primordial, une partie importante de l'entraînement est à propos de la logique Aristotélicienne, la dialectique, le débat, l'épistémologie. Symmétriquement, les universités occidentales devraient inclure un entraînement de base en méditation, à côté des matières telles que les mathématiques, la physique, l'économie, le droit, la programmation informatique. Ne maîtriser qu'un des deux mène à des individus à l'intelligence déséquilibrée, incapables de comprendre complètement la réalité. A quand des séances de méditation à l'ENA?

On serait tenté de penser que la science se base sur le raisonnement Aristotélicien, tandis que le raisonnement non-Aristotélicien serait de l'art. Toutefois un raisonnement non-Aristotélicien est toujours objectif, ce que l'art n'est pas forcément. Et comment se référer à l'art dans un monde où l'on peut affirmer impunément que le rap et les tags sont de l'art?

 

A mon avis si l'intérêt de la logique quadripolaire se confirme, alors chacun est en droit de l'apprendre par exemple dès l'école, en compagnie de quelques bases de philosophie Orientale qui font désormais partie du bagage intellectuel de l'honnête homme du troisième millénaire. Tout cela est accessible à des lycéens, et peut être introduit dès l'école primaire. Tout comme les maths.

 

 

 

 

 

 

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